Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

   Ezéckielle marchait calmement dans la brume à la recherche de quelque chose à se mettre sans la dent. Elle venait de se réveiller et comme a son habitude elle allait chasser, mais pas en terre neutre cette fois-ci. Tous ses sens étaient à l’affût du moindre bruit, de la moindre odeur qui la conduiraient à une proie. En ce matin d'hiver, elle ne se contenterais pas d'un simple lapin, il lui fallait quelque chose de consistant. Elle serpentait les arbres en espérant s'y confondre mais, avec ce bleu turquoise qui arpentait son pelage, il lui serait difficile de passer inaperçue.

   Au bout de longues minutes de patrouille, une odeur de gibier vint titiller les narines de la louve. Elle s'arrêta net et se tapit au sol. Plus un bruit, la bestiole avait du elle aussi repérer une présence et elle s'était cachée. A droite et à gauche, rien ne se passait mais devant, les buissons s'agitaient. La chasseuse s’empressa se bondir sur les buissons et plaqua un faisan appuyant ses pattes sur son torse. La pauvre poussait de petits cris stridents et donnaient de grands battements d'ailes sous le coups de la panique. La femelle tentait d'esquiver les coups de becs de sa proie puis, une fois épuisé, elle en profita pour mordre l'oiseau au cou. Quelques secondes plus tard il mourut et fut déchiqueté par Ezéckielle. Elle dévorait le trophée de sa chasse. Une multitude de plumes s'envolaient sous les coups de pattes que subissait le corps du faisan. Son museau aussi était recouvert par des petites plume brunes et vertes.

   Lorsque l'hivernale savourait son animal, une autres odeur survint. Ce n'était pas une odeur de gibier, c'était bien plus fort que ça, un loup devait se trouver non loin de là. D'un bond, elle se dressa sur ses pattes et scrutait l'horizon, préparée à toutes attaques possibles. Cependant, malgré son inquiétude elle ne dit rien. A quoi bon demander "Qui va là ?" si la chose avait voulu se montrer avant elle l'aurait surement fait.

L’hiver était là ! Si fort, si froid, si dévastateur qu’il assassinait les arbres et repoussait tous les loups des autres clans hors des frontières. Impossible pour eux de braver le froid et les tempêtes hivernal quand le clan était au beau milieu de sa forme. Il y avait de quoi se réjouir en ce beau matin, car la neige était tombée pendant la nuit, recouvrant ainsi la terre hivernale d’un long manteau de poudreuse qui faisait briller le sol. Si les louveteaux sautaient dans la neige à cœur joie, Opium préféra les évité soigneusement pour éviter que ses petits insolent le bouscule, réveillant ainsi l’atroce douleur de son épaule qui s’était calmé ses derniers temps.

Ainsi s’éloigna-t-il de la grande Galerie de Glace pour ne pas croiser les mères et nourrices qui accompagnent les louveteaux enjoués. Ses dernières étant bien pire de que leurs monstres quand il s’agissait de prendre soin d’eux ou d’accourir voir si tout allait bien, mais on se préoccupait plus de petit que de l’adulte qui venait de se prendre l’animal en pleine tête. Après tout, tout le monde devrait avoir la tête solide pour recevoir un louveteau trop nourris sur la tête un jour.
Quand bien même la Forêt de brume était un terrain difficile pour le nouveau bêta qui avançait difficilement, clopinant doucement pour éviter de glisser sur une pierre gelée ou pour prendre un chemin étroit, ce lieu est depuis longtemps un véritable sanctuaire, lui offrait répit et tranquillité. Cependant sur le chemin menant à la petite clairière que Kaleen, la compagne de son ancien mentor mort au combat, lui avait montré, le tueur tomba sur une odeur fortement désagréable.

Il n’y avait pas pire odeur que celle des instructeurs, mélange astucieux entre l’odeur de neige, d’enfant et de leur lait, le tout associé pour donner une odeur adulte et mature. L’ancien tueur étouffa un grognement en reprenant sa route, mais cette fois tourné vers un autre lieu de tranquillité. Il ne souhaitait guère que ce loup découvre son petit coin de paradis, loin des regards et des voix criardes des louveteaux. Activant sa bulle de silence, Opium se glissa temps bien que mal dans les buissons, dont les feuilles desséché cachait à peine sa sombre carrure, mais toutes ses précaution pour se dissimuler au vu de la louve qu’il entrevoyait à travers les branchages ne servirent à rien. Car les maigres branches vinrent frotter leur pointe sur la cicatrice du bêta, éveillant alors une vive douleur pourtant endormi. La bulle de silence éclata et le loup noir se fit entendre si bien que la louve leva la tête et dressa les oreilles.

Un soupire lui échappa, lui besoin de se cacher inutilement puisqu’elle l’avait entendu. Difficilement, il sorti des fourrées pour se dévoilé à la louve et l’observer par la même occasion. Il reconnues sans peine, bien que les loups hivernaux au pelage noir se faisait plus présent qu’à une autre époque, Ezéckielle faisait partie de ses loups qui avait choisi le noir comme symbole et saupoudrait leur pelage de quelques touche de blanc et de bleu. Elle était fine, très fine, trop fine pour faire autres chose que courir et apprendre aux plus jeunes. Opium n’avait pas d’aprioris sur cette louve, mais il n’était pas du genre à affectionner les louves qui passait leur temps en compagnie des louveteaux bruyant et turbulent. C’était d’ailleurs parce Naviel était calme et discipliner qu’il l’avait choisi, enfin en parti.

Il était un peu en hauteur, sur une petite bute de terre qui était coiffé des buissons qui avait permis de le dissimuler à l’abri des regards. De son petit piédestal, il peut voir le massacre qu’avait provoqué la louve. Il n’avait pas de mal à reconnaitre la délectable odeur du faisan qui avait péris sous les crocs de l’institutrice et, avant que son ventre ne cris famine, il décida de reprendre la route pour quitter le champ de vision d’Ezéckielle et ne plus avoir ce doux fumer de volaille dans les narines.

   Un loup noir à la mèche et à la patte blanche apparut. Sur son dos se dessinait une longue cicatrise allant jusqu'à son ventre. Bien qu'il semblait connaître Ezéckielle, l'inverse n'était pas le cas. Ses yeux bleus ciel la toisaient, accompagnés d'une lueur de dégoût. L'odeur de l’instructrice l’écœurait profondément, bien qu'elle n'est pas fréquenté de louveteaux depuis un certain temps, un léger parfum laissait deviner son rang. La seule instructrice hivernale qui se retrouvait sans travaille, quelle ironie ! Les quelques louveteaux sur le territoire étaient formé par leurs parents.

    On est jamais mieux servit que part soit même.

   Même si la louve grise était mentor, elle n'appréciait pas les louveteaux. Enfin, pas tous. Les plus disciplinés avaient une place dans son cœur. Elle observait l'autre hivernal, intriguée, elle n'osa pas l’accoster. Certains dégageaient une aura impressionnante, paralysante. Ne se tenant pas vraiment au courant de l’actualité de sa saison, elle ne savait pas que les hivernaux pouvaient à présent compter sur un Bêta qui se trouvait juste sous ses yeux. Après constatation, il était l'un des seules mâles qu'elle avait pu rencontrer depuis son arriver dans le clan. Sans un mot, il fit demi tour et s'enfonça dans le forêt. Il ne semblait pas d'humeur à faire connaissance avec qui que se soit, comme la femelle habituellement. Quelque fois elle pouvait se montrer intéressée par autrui. Elle avait rencontré Tsume quelques temps auparavant, quand il regardait le coucher de soleil dans le canyon enneigé. Un loup qu'elle qualifiait de fort charmant, bien qu’assez abattue par un événement -qu'elle ignorait. Enfin, le LibreLune n'avait rien avoir avec Ezéckielle et Opium.

   La curiosité de découvrir l’inconnu envahie la louve au cheveux bleu. Cela n'arrivait pas souvent mais il est toujours bon de connaitre les personnes qui nous entourent. Elle ne connaissait que très peu de loup du clan et aucun n'était passé au statue d'ami. L'amitié ne se fait pas en une rencontre. Elle cracha discrètement quelque plume et secoua la tête pour enlever celles qui étaient collées à son museau par du sang. Son regard se dirigea vers l'endroit où le Bêta avait disparu. La brume se faisait de plus en plus opaque et la vision de l'hivernale de plus en plus dérangée. Elle passa les buissons qui entouraient le cadavre du faisan qu'elle laissait derrière elle. De petits flocons de neige se mirent à tomber. Il ne restait à Ezéckielle que son odorat pour retrouver le loup à la patte blanche. Cela occuperait sa matinée.

   Un pas puis l'autre jusqu'à ce que le vent vienne chasser la brume. Une odeur traversa le brouillard et vint à l'hivernale. Elle suivit la senteur et arriva à Opium. Qui d'autre ? Il marchait toujours. Son visage était aussi inexpressif que son allure. Non loin derrière lui, l'instructrice le guettait. Elle osa prononcer quelques mots.

- Ahem... Elle toussa. Bonjour. Elle chercha que dire. Il fait beau ce matin.

   Sympathiser n'était pas son fort mais c'est en s'exerçant qu'on apprend. Dire bonjour et chercher à faire connaissance était un grand pas en avant pour elle. Elle avança pour se rapprocher de son Bêta, se perdant de ses yeux bleus.

Il s’en alla en boitant, maugréant contre la terre entière pour cette douleur qui ne le quittait pas et pour voir dut croisée les yeux rond de l’autre emplumer qui empestait le lait. Aussi loin qu’il se souvienne, il n’avait jamais apprécié l’odeur du lait. Il ne se souvenait pas en avoir déjà but une goutte d’ailleurs, bien que tous les louveteaux passe par la période d’allaitement et de pure douceur contre le ventre de leur mère, l’ex-tueur n’avait aucun souvenir de cette époque, aussi douce soit-elle. Mère, Frère, ou sœur, il n’en n’avait nul souvenir et bien qu’il ait aimé sa mère avec tant de force pendant toutes ses années, son absence avait pour conséquence la disparition de son visage dans sa mémoire. C’était plus fort que lui, il n’y pouvait rien, il savait qu’elle avait existé puisqu’il se trouvait parmi les hivernaux aujourd’hui, mais il n’arrivait plus à se souvenir de ses grands yeux bleu plein d’amour et de la douceur de son pelage d’ébène.

La neige se mis à tomber entre les branches dégarnis des arbres, le paysage pouvait sembler macabre, mort et froid comme il l’avait toujours été, pourtant Opium aimait la tranquillité du lieu. Il faisait partie de sa vie et le calme qui régnait en ses lieux avec quelques choses de magique dont il ne saurait dire la provenance. Le brouillard c’était épaissit, mais rien de très dérangeant pour le bêta qui connaissait les lieux mieux que quiconque, car après tout un bon assassin connait les terres qu’il doit arpenter pour servir son alpha. Opium ne put retenir un soupir quand ses oreilles, tiré en arrière, perçurent le bruit des branches se brisant et les foulé légère sur la neige, la louve semblait le suivre et cela l’agaçait. Ne comprenait-elle pas que s’il était venue en ses lieux c’était pour trouver la paix, loin des yeux des compatissant et loin des bruits des enfants ?

Il la sentait dans son dos, il savait qu’elle approchait, mais tout d’un coup elle s’arrêta. Comme si il lui faisait peur, qu’il l’impressionnait ou qu’elle était soudain prise d’une hésitation soudaine. Cette idée plus au bêta qui se mit à espérer que la louve face demi-tour et le laisse se promener dans le silence le plus complet. Cependant, cela paraissait trop demandé.

- Ahem... Elle toussa. Bonjour. Il fait beau ce matin.

Le loup à la patte blanche fis halte et pris une grande inspiration pour essayer de garder son sang-froid. Quel entré en la matière pathétique ! Il n’avait qu’une envie, c’était de lui faire manger l’arbre qui devait se trouver à moins d’un mètre d’elle pour lui faire comprendre qu’en hiver, et en plein milieu du territoire hivernal, le beau temps n’était jamais au rendez-vous. Il inspira profondément, il fallait qu’il garde son calme, on lui avait appris et ordonner pendant des années et ce ne devait pas être une instructrice aussi misérable qui devrait lui faire perdre ce don qu’il avait. Il se tourna a demi vers elle, lui lançant un regard noir alors qu’elle approchait

- Très beau en effet, je ne me souviens pas avoir vu autant de brouillard et de neige depuis le dernier été – dit-il d’un ton froid.

Qu’est-ce qu’elle était agaçante, dire qu’elle venait juste de commencer à lui parler.

La femelle le dévisagea de manière peu agréable. Opium était de si mauvaise humeur qu’il avait, de base, du mal à voir le bon dans ce qui l’entourait, mais être le centre de l’attention n’était jamais agréable pour lui. Il avait grandi dans l’ombre et n’était amis qu’avec ses dernières, alors se retrouver au centre d’un bosquet comme celui-ci, même éclairé d’un simple et petit rayon de lumière le dérangeait fortement.

- Et à qui ai-je l'honneur ?

Encore une question stupide ! Il avait été trainé de force dans ce brin de lumière et cette stupide louve ne savait pas qui il était. D’un côté, Opium était heureux d’être encore inconnus aux yeux de certains, parce c’est ce qu’il avait toujours été. Même après avoir sauvé Meneldil d’une mort certaine en se dressant contre Oxymore, même après avoir été nommé bêta par la louve qu’il admirait, il était encore heureux qu’on oublie sa présence et son nom. Alors, même s’il aurait voulu donner un coup de patte à la louve pour cette question idiote, sortie d’une gueule emplie de stupidité, il serra les dents et lui répondit du ton le plus neutre qu’il put.

- Je suis un ancien tueur et nouveau bêta hivernal. Je suis Opium.

Il ne savait son nom, du moins il devait l’avoir étendu un jour mais cette femelle n’était pas assez importante à ses yeux pour qu’il daigne se souvenir de son nom. Pourtant, avec son pelage sombre qui se détachait au milieu de toute cette neige, elle était atypique. Même pour une hivernale. Les couleurs froides était l’apanache des hivernaux, mais les couleurs noirs n’étaient qu’aux finale que des tares. Un pelage sombre empêchait un loup de chasser, rendait difficile la traque dans une forêt d’arbre gris, mais le noir était la couleur salvatrice des espions et des tueurs qui se fondait dans l’obscurité. Le mâle se demanda un instant pourquoi cette instructrice occupait un rang aussi important alors qu’elle aurait de la peine à apprendre aux louveteaux à chasser. Peut-être était-elle meilleure combattante qu’il n’y paraissait, après tout le tueur connaissait nombres de louves aussi svelte que forte parmi les rangs des ombres. Ness en était le parfait exemple, bien qu’elle fût bien plus musclée que la femelle qui lui faisait face à cet instant.

- Et toi, je suppose que si tu portes ses couleurs et cette odeur, c’est que tu es une nourrice hivernale. Ce n’est pas très compliquer que d’utiliser son flair.

Opium se garda bien de lui faire un reproche, ça aurait que de perdre son sang-froid que de lui reproché de ne pas utiliser son sens le plus aiguiser.