Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Elle s'était installée tout au fond de la grotte sans rien dire.
Elle avait mal. Ses pattes la faisait souffrir et elle refusait d'aller voir le guérisseur hivernal. Il ne servait à rien, de toute façon, c'était de l'arthrose chronique. Ca partirait comme c'était venue. Mais pour l'instant, elle ne pouvait plus bouger sans avoir mal. La tête entre les pattes, elle avait fermés les yeux pour essayer de s'endormir, sans réussite. Les loups allaient et venaient dans la tanière sans qu'elle ne puisse les réprimandés. Après tout, c'était la tanière commune. La louve doré se mit donc tout au fond de la grotte, cherchant la chaleur et le confort. Peine perdue. Elle allait devoir dormir sur les cailloux inconfortables. Elle comprenait maintenant pourquoi personne ne se mettait au fond. Tant pis, elle avait tellement mal au pattes que ce n'était pas des cailloux qui allait la dérangé.

Si seulement Jason était à ses côtés... Elle aurait pu dormir tout contre lui, sa tête sur son flanc doux, au rythme de sa respiration tranquille. Elle aimerait tant revoir une dernière fois ces yeux gris. Les seuls qu'elle avait aimée jusque là. Le serrer dans ses pattes, pleurer contre lui quand elle allait mal, le câliner quand elle était heureuse, peut être même avoir encore des louveteaux. Elle avait tant rêvée de son retour. Elle ne s'en remettrait jamais. Ambre se sentait nostalgique de penser à son amant perdue. Encore aujourd'hui, après tant de temps, elle espérait le revoir. Après tout, l'espoir fait vivre. Tout le monde lui avait dit qu'il ne reviendrait jamais mais au fond d'elle subsisté une petite flamme qui brillait encore quand elle allait mal. Cette petite flamme qui lui permettait de manger et de survivre. Elle ne pourrait jamais l'oublier. Ils avaient vécus tant de chose ensemble. C'était le loup de sa vie. Et il était parti. Sans jamais donnée de nouvelle.

Elle avait longtemps était en colère contre lui. Mais avec le temps, elle avait fini par le pardonné. Et Adagio avait été là pour la réconforté. Dire qu'elle était prête à le rejoindre au Paradis. Elle n'était pas sortit indemne de cet épisode. Elle sentait encore son cœur battre la chamade quand elle y repensée. Aurait-elle été capable de sauter ? De mourir, les os brisés contre les rochers glacés ? Etait-elle vraiment si désespérée ?... Elle ne voulait plus y penser.

Allongée sur les cailloux, elle allait enfin réussir à s'endormir quand des bruits de pas la réveillèrent en sursaut. Les oreilles en avant, les yeux grands ouverts, un loup noir rayée de rouge s'approcha d'elle. Mais il ne sembla pas la voir tout de suite. Quand enfin il l'aperçu, il s'excusa platement.

- Oh pardon, toute mes excuses. Je ne savait pas qu'il y avait quelqu'un.

Il s'apprêtait à repartir quand il se tourna vers elle. Devait-elle dire
quelques chose ? Elle leva les yeux vers lui, l'interrogeant. Avait-il quelque chose à dire ? Elle ouvrit la bouche puis la referma. Que dire ? Ce silence commençait à être gênant. Elle murmura alors :

« Y'a pas de mal. »

Puis elle l'observa plus longuement. Sa fourrure tombante était magnifique et il avait une longue queue poilue. Ses yeux ambrés étaient cernés et elle eu pitié de lui. Elle fit une petite moue et se releva doucement, en essayant de ne pas trop se faire mal. Mais ses membres craquèrent et elle laissa échappée un petit couinement. Elle était bonne pour la casse. Elle planta son œil marron dans ceux ambre de son voisin et eut un petit sourire douloureux :

« Tu as l'air épuisé. Reste donc te reposer. Cette endroit est parfait pour les gens comme nous. »

"Pour les gens comme nous" voulait dire, pour Ambre, pour les gens épuisés. Et effectivement, ils l'étaient tout les deux. Peut être qu'après une petite sieste, ils pourraient apprendre à se connaître. Pour une fois qu'un de son clan ne la rejetais pas, elle se sentait apaisée et heureuse. Elle décrivit l'endroit d'une patte et lui dit gentiment :

« Prend la place qui te convient. »