Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

L'hivernal était parvenu à l'entrée de la tanière. Cela lui avait pris un peu plus de temps que d'habitude mais à présent qu'il sentait le vent froid et mordant de l’extérieur il ne se posa plus de question, il retrouvait son élément. Le grand loup noir avait longuement réfléchit, il était revenu de sa mésaventure en terre ennemi et à présent il tâchait de savoir ce qui n'allait pas chez lui. Il percevait que quelque chose s'était détraqué en lui sans savoir quoi. Ne pas savoir quel pouvait être ce mal étrange qui le tenait le rendait nerveux. Que n'aurait-il pas donner pour se trouver auprès de sa mère adoptive. Il était certes un adulte mais il n'aurait pas dit non au réconfort que lui aurait apporté sa présence... tout comme la solitaire qu'il n'avait pas encore revue. Derrière lui, dans l'antre des loups hivernaux, le monde vaquait à ses occupations habituelles, les loups allaient et venaient dans leurs tâches quotidienne. Blailu pensa un instant aller surveiller les frontières, exercer à nouveau ses yeux afin de pouvoir exploiter plus en profondeur son pouvoir ou bien il pourrait essayer de dompter le second, s'il parvenait à un résultat. Habituellement il ne se serait pas poser ce genre de question, il ne s'embêtait jamais à tourner autour du pot alors pourquoi maintenant ?

"Et puis mince, j'ai juste besoin d'un peu d'air frais. Cela ira mieux après et j'aurais peut être décidé quoi faire après une petite sieste."

Un sourire étira ses babines et il inspira profondément. Le soupire de contentement qu'il lâcha se coinça dans sa gorge tandis qu'il serait les dents au passage d'une crampe violente et inattendu. Mais le froid finit par apaiser la douleur qui le tenaillait, reléguant celle-ci à un second plan. A présent elle été supportable et il savait qu'elle passerait d'elle même. Un frisson le parcourut, à la fois dû à la fatigue et aux sueur froide que la crampe avait emmené. D'une secousse il la chassa donc pour concentrer son attention ailleurs. Ses yeux d'or, réduit à deux fentes fixaient le ciel gris au dessus de sa tête ; il ferma un instant les yeux pour goutter au calme. Ses interrogations cessèrent et il put bientôt goutter pleinement la satisfaction qu'il ressentait d'être à l'air libre... même s'il lui faudrait regagner son poste dans quelque temps.
Blailu n'attendait pas de visite particulière aussi, quand il entendit des crissements sur le sol n'ouvrit-il pas les yeux afin de goutter le plus longtemps possible à cet instant de liberté et de paix. Ce devait être l'un des autres loups vacant aux occupations quotidiennes, on allait lui demander de regagner son poste.

-Oui ? Que se passe-t-il ? ; murmura-t-il sans toutefois bouger de sa position et en espérant pourvoir profiter ne serait-ce que quelques minutes du plus de cette paix.

-Euh … Salut, tu es occupé là ?

L'hivernal ne s'attendait pas à avoir affaire à une louve aussi, quand il perçut la douceur de sa voix ainsi que son étonnement, Blailu fut totalement réveillé. Ses yeux d'or se posèrent sur la louve au pelage aussi jaune que le soleil. Gêné lui-même par son manque de politesse, il l'observa un instant, ne trouvant que dire pour palier à son manque de civilité. Elle devait l'avoir prise pour un fou à parler dans le vide sans même savoir à qui il s'adressait. Il avait encore quelques unes de ses anciennes mamie, lorsqu'il était encore avec sa mère adoptive, lorsqu'ils n'étaient que deux. Cela passerait, comme le reste cependant il lui fallait se rattraper comme il le pouvait.

-Toute mes excuses si je t'ai effrayer, je pensais que l'on venait me déranger avant mon départ ; expliqua-t-il avec un sourire. Habituellement je ne m'attarde pas ici... Les endroits clos très peu pour moi, mais passons.

Il se redressa de toute sa taille, s'étirant un instant. « La sieste est finit mon gars, il faut retourner au boulot. » Néanmoins, quand il se redressa, quelque chose l'arrêta alors qu'il faisait un pas. Son odorat lui apporta une odeur de viande fraîchement chassée ; l'odeur, mince filament dans l'air ambiant, se dégageait de la louve devant lui. Son regard se porta plus loin, sur le camps déjà en activité. A plusieurs foulées de là, un loup emportait avec lui une proie de taille, elle nourrirait des estomacs affamés mais ce ne serait pas pour bien longtemps. Il avait néanmoins encore du mal à se faire  l'idée qu'ici, chacun avait une tache précise, que d'autre subvenait au besoins de la meute. Mais le grand loup hivernal tâchait de s'y faire. Son regard se porta de nouveau sur la louve, non pour la jauger mais seulement car il se trouvait bien grand à côté d'elle. Plus petite qu'il ne l'aurait pensé au départ elle était de taille moyenne, mais outre cela, se furent ses yeux, gris comme un ciel d'hiver qui retinrent son attention. Elle lui sembla lasse et il comprit bien vite que c'était elle qui avait ramener la prise qu'il venait de voir disparaître.

- Je suis Blailu. Besoin d'aide ? A moins que tu ne souhaites te reposer un peu.

Le gabarit svelte de la louve or le laissa pensif, lui qui se contentait de chasser de petite proie pour lui-même, il la trouvait bien courageuse d'entreprendre les allées et retour qu'impliquait sa charge, si tant est que sa déduction fut exact. Son corps, engourdit par le sommeil finissait de se réveiller et bientôt il serait sur les chemins frontaliers, le vent et la nature pour seul compagnons jusqu'au lendemain. Intrigué, il voulut tout de même savoir s'il avait vue juste.

-Tu es une chasseuse n'est-ce-pas ? Mon odorat ne me trompe pas trop en générale même si ce n'est pas un sens auquel je me fit beaucoup.

Blailu patienta, il n'était pas pressé et puis, les moments étaient rare durant lesquels il pouvait s'accorder un peu de répit en présence de quelqu'un d'autre. Son regard revint se poser sur la louve, Aÿka lui sembla étonnement pensive. L'aurait-il gêné ? Le grand loup n'aurait su le dire, il ne voyait même pas ce qui avait pu, dans ses propos, rendre la louve ainsi. Il chercha un indice, la moindre petite chose qui puisse en être la cause mais il ne parvint pas à trouver ce qui clochait. "Tant pis, je ne suis pas la pour enquêter sur quelque chose dont je ne suis même pas certain et qui n'existe peut être que dans ma tête. Peut être est-elle simplement ainsi par nature... distraite." Le haussement d'épaule qu'il s'apprêtait à faire n'eut même pas le temps d'être réaliser que la louve jaune acquiesçait à sa proposition.

"Oui, très bonne idée ... Allons y, elle ne pourra en être que soulagée."

-Et ceci pourrait être divertissant je pense, enfin, ne perdons pas de vue que nous ne devons pas les laisser consommer toutes nos forces. Ils m'ont l'air bien énergique, ça risque de ne pas être simple.

La tâche, vue de loin, ne lui semblait pas bien difficile. Il ne pouvait pas y avoir de chose plus aisé et de serein que de surveiller de petites boules de poils turbulente. Blailu s'approcha donc du petit groupe et, accompagné d'Aÿka, il salua la nourrice débordé et essoufflé tandis que deux des petits s'en allaient à l'opposé l'un de l'autre. L'un gris aux marques bleues semblait vouloir disparaître derrière un buisson non loin de là et l'autre, blanc et noir, vouloir aller dans les pattes des adultes affairé à quelques pas de là. Le troisième quant à lui pendait par la peau du cou dans la gueule de la louve grise. Nous voyant approcher, elle observa ses protégés d'un air désespéré et Blailu se dit qu'ils étaient arrivé au bon moment.

-Arriverions-nous au bon moment ?

L'hivernal lança un sourire à la louve qui l'accompagnait, bien qu'il tenta de se convaincre lui-même du bien fondé de sa proposition. Il n'avait jamais vraiment eu affaire à des louveteaux, sauf la fois où Hurricane lui était tombé dessus.

-Avec joie, cela fait des heures que j'essaie de les faire tenir en place mais des que l'un a quelque chose en tête et que je suis occupé avec lui alors les deux autres petits monstres en profites pour hisser les voilà. Regardez par vous-même, il n'en font qu'à leur tête.

L'hivernal avait un instant craint que la louve ne leur dises de passer leur chemin, peut être aurait-elle préféré l'aide la louve plutôt que la sienne, lui qui n'avait fait qu'intégrer le clan et qui n'avait même pas de rang assez proche de celui de nourrice. "Qu'aurait-elle pu dire si j'avais été soldat ou tueur ?" Il ne rit pourtant pas, la vérité aurait été là mais heureusement, les choses semblaient bien se dérouler, il ne leur restait plus qu'à retrouver les deux jeunes qui avaient déjà disparut. Le troisième tenta de s'éclipser à pas de loup mais la nourrice le remmena vers elle d'une patte ferme.

-Où comptes-tu donc aller comme cela ?

Blailu ne fit pas attention à la réponse du petit, une partie profonde de lui semblant se réveiller lentement, jamais il n'avait côtoyé autant de petites boules de poils et il ne savait plus trop comment procéder. "Tu as été comme eux toi aussi..." Oui il avait été comme eux mais il ne s'en souvenait pas réellement bien. Le mâle tenta de reprendre contenance avant de chercher l'appuie de la louve aux yeux gris.

-Par quoi commence-t-on ? Chacun de son côté ou tous les deux ensembles pour retrouver les deux terreurs ?

-J'adore ta compagnie, mais vue les monstres à qui nous avons, je te propose de nous concentrer sur un chacun et de le rapporter à la nourrice quand on l'a ? On pourra rester avec elle et s'en occuper après ? J'ai déjà trouvé les deux, je te laisse t'occuper de celui qui embête le groupe a ta droite, je vais m'occuper de celui qui croit être invisible sous le buisson sec.

Son attention détournée de la nourrice, il écouta le rire de la louve puis vit son sourire qui le rassura quelque peu sur l'entreprise à suivre.

-Et bien, pourquoi pas ; lui répondit-il. Je n'ai rien d'autre à faire après tout.

Il lui fallait affronter ses craintes, tout du moins pour quelques instants. «Et ce ne sont que les petits du clan, pas de quoi s'inquiéter» ; tenta-t-il de se rassurer. Gonfla la poitrine, il se dit qu'il ferait front et s’acquitterait du mieux qu'il le pourrait de sa tâche. Il hocha donc la tête et l'observa alors qu'elle allait à la rencontre du petit fugueur, il envia presque de la voir si sereine tandis que lui, ne se sentait pas si à l'aise que cela. « C'était ton idée mon grand, assumes !» Sur un soupir il se détourna donc pour tenter d'amadouer sa peur, ce qu'il réussit à faire en constatant que le louveteau bicolore avait trouvé un os égaré auquel toute son attention était attaché. Le petit était si concentré qu'il s'assit derrière lui sans même être remarqué par ce dernier.

-Mmmh... ; tenta-t-il en s'éclaircissant la gorge.

Sa réaction n'eut pour d'autre effet que de faire sursauter le louveteau qui prit un air intrigué. Blailu ne savait trop que dire aussi observa-t-il les adultes alentours avant de reporter un regard sérieux sur le petit.

-Si tu ne veux pas te faire gronder par quelqu'un mieux vaut aller jouer plus loin non ?

-Mais je jouais aux explorateur, et ch'ai même trouvé un tréchor ! Acheva le petit en tenant fièrement l'os blanc dans sa petite gueule.

Néanmoins celui-ci était bien trop gros pour un si petit être et quelques instants après, il retombait au sol. L'attention du louveteau revint vite à sa trouvaille et il ne fit plus attention à l'adulte dont la tentative avait été infructueuse. Et maintenant, comment pourrait-il s'y prendre ? Son regard d'or se posa sur l'os et un souvenir lui revint, sa mère adoptive avait déjà joué avec lui d'une manière semblable, peut être tenait-il là sa solution miracle. Se relevant lentement, il sentit une crampe venir puis repartir aussitôt ce qui lui permit d'approcher à pas de loup du jeune obnubilé par son trésor. D'un mouvement fluide et des plus rapide, il subtilisa la trouvaille du petit, un grand sourire étirant ses babines.

-Mais ! S'écria le louveteau indigné.

-Si tu le veux, il va falloir m'attraper ; déclara Blailu en prenant une pause joueuse, plongé dans son rôle de voleur.

Sur ses mots il s'éloigna en trottinant, observant du coin de l’œil la réaction du petit.

-Mais c'est moi qui l'ai trouvé !

Le louveteau s'élança à ses trousses dans un cris de joie, certain qu'il allait coincer son « voleur » et récupérer son bien qu'il ramènerait en guise de trophée. Blailu tacha de donner l'impression à la petite boule de poil qu'elle pouvait l'attraper tout en restant hors de portée par de petits bond de côté. Lentement, ils se rapprochèrent de l'endroit où se trouvait sans doute déjà Aÿka, elle n'avait pas dû mettre bien longtemps à tirer le petit de son buisson. Il fit deux nouveaux pas et arriva à destination où il constata que la louve était belle et bien parvenu à ses fins et qu'elle tenait entre ses pattes le second petit monstre. Debout sur ses pattes sèches et nerveuses, il se rendit compte qu'il tenait encore entre ses crocs l'os chapardé plus tôt. Il allait déposer l'objet au sol quand il sentit de petite dent se refermer sur sa queue qui s'agitait en l'air et qui eurent pour effet de lui faire lâcher l'os.

-Ch't'ai eu ! S'exclama triomphalement le petit dont les pattes ne touchaient plus le sol.

-Lequel des deux à eu qui ? Demanda-t-il un sourcil levé.

Et comme en réponse à cela, le louveteau retomba au sol de son propre chef pour se précipiter sur son « trésor.

-Et ça c'est à moi ! Héhé !

Blailu ne le quitta pas du regard, faisant barrage de sa queue lorsqu'il tenta de partir la tête haute et d'un pas trottinant. Son attention revint sur la nourrice qui soupirait avec soulagement puis sur Aÿka et son petit prisonnier, il eut un sourire.

-Alors, ce jeu du chat et de la souri ? Et que va-t-on faire d'eux maintenant, je doute qu'il veuille rester bien sagement à faire la sieste.

Quelque peu remis de sa mésaventure avec le jeune qu'il gardait à l’œil, le géant hivernal regarda le roulement léger des muscles de sa compagne. La sérénité et l'assurance dont elle faisait preuve le laissaient pantois mais après tout, c’était une femelle, elles avaient l'instinct plus maternel que les mâles. Néanmoins il s'étonnait de la facilité avec laquelle elle parvenait à gérer de si petites boules de poils turbulentes. Il n'avait eu qu'une autre fois affaire à une loupiote et ce souvenir le fit sourire alors que son regard se posait sur les trois petits. Une pensée, ou plutôt un espoir, voleta aux frontières de sa conscience avant de disparaître subitement. Aÿka était n train de congédier la nourrice en souriant si bien que Blailu se demanda ce qu'elle avait en tête, une légère tension naissant en lui. Toutefois, le mâle n'avait pu s'empêcher de voir le défis que lui lançait les yeux gris nuageux de la louve ; défis qu'il ne pouvais décliner et qu'il accepta en hochant la tête. Son honneur dictant chacun de ses fais et gestes, il ne pouvait que relever le défis malgré le fait qu'il vienne d'une louve et qu'il s'en sente un peu gêné.

-Vous pouvez aller vous occuper d'autres louveteaux ... On garde cela et on vous les ramènera lorsqu'ils seront fatigués.

"Et bien, voilà un sacré boulots que nous aurons là ! Au moins cela change de l'habituel." Blailu eut un sourire même lorsqu'il fixa la nourrice des plus hésitante.

"Quoi ? Vous en êtes sûr ?"

L'air incrédule de la louve, ainsi que son incertitude à laisser deux autres loup sans rang de nourrice avec ses protégées semblait la rendre des plus inquiète. Cependant il put bientôt voir le regard de la chasseuse au pelage d'or se poser sur lui, son sourire lui insufflant un peu de courage dans cette épreuve. La confiance qu'elle lui porta alors le réchauffa plus surement que les rayon du soleil. Oui, il ferait une excellente équipe dans cette surveillance. Il se redressa donc, posant un regard assuré sur la seconde louve afin de donner l'assurance à la nourrice que les jeunes lui seraient ramené par la suite sain et sauf. Ce que confirma bien vite Aÿka.

-Oui ! Allez en paix, je sais déjà ce que nous allons faire.

"Tiens donc !" La louve venait de lui faire d'avantage dresser les oreilles si tel pouvait encore être le cas. Qu'avait-elle donc trouvé comme idée pour pouvoir fatiguer les loupiots bouillonnants d'énergie ? En tout cas, il n'était pas le seul dont elle attira l'attention car celui qu'elle avait gardé auprès d'elle s'agitait déjà à ses mots alors que celui qu'il avait reconduit n'en menait pas moins. Il s'était rapprochait et observait la louve, son trésor déjà oublié et gisant dans la poussière. Quant au dernier, toute son attention était tournée vers les adultes que la nourrice avait laissé avec quelques appréhension d'après les coups d’œil qu'elle leur lançait.

L'hivernal capta une lueur fugitive au fond du regard argenté de la louve, elle semblait regretter quelque chose... Quoi ? Il ne le savait pas, il pouvait seulement rattacher à cela les jeunes louveteaux. Le mâle pencha la tête de côté en tentant de démêler les faits. Il ne posa pas de question, le moment n'était pas adéquate pour cela. Enfin elle sembla se décider à décrire ce qu'elle avait en tête.

-On fait un travail d'équipe. Moi et Blailu, contre vous trois ! On va se retourner, compter jusqu'à ... 60 et en nous retournant, vous avez intérêt à être bien cachés ! Lorsqu'on vous trouve, vous devez vous enfuir et si on vous attrape vous devez revenir ...

Son sourire s'agrandit à la perspective de cette "chasse". Lui-même n'aurait pas cru possible qu'il finisse par ce laisser tenter par ce genre de jeux, mais le changement en cette journée serait comme une bouffée d'air frais pour tout deux. Et les souvenirs seraient aussi au rendez-vous. Quand elle se mit à tracer dans le sol il s'interrogea sur l'utilité du cercle ainsi tracé... les explications ne tardèrent pas à suivre.

-Dans ce cercle ! L'un de vous trois encore libre peut revenir ici pour libérer les autres. On vous fait confiance ! Soyez honnêtes ! Les deux seuls règles sont ; on ne triche pas et on ne sort pas du camp. Vue ?

Voilà un concept intéressant ! Blailu se retint de rire à l'idée de la zizanie qui s'en suivrait peut être si les loupiots tentaient de délivrer l'un des "prisonniers". Il vit même un point de vue ludique à ce jeu pour les jeunes mais il sentait aussi la catastrophe arrivé et ne put s'empêcher d'ajouter :

-Ah et l'on évite juste de se cacher et de courir comme des furies dans les pattes des aînés. Ok les enfants ?

Il observa les petits tour à tour pour savoir si chacun avait bien entendu puis sur un hochement de tête il reporta son attention sur la louve des plus inventive. Il rencontre les yeux gris de celle-ci et sans savoir pourquoi, il hocha doucement la tête. Il sentit soudain ses jeunes années le rattraper, bien qu'il ne soit pas bien vieux et cela le fit rire doucement.

-Je suppose que c'est le moment où l'on se retourne et où vous filez vous cacher alors ! Allez, le compte à rebours est en route, filez ! dit-il avec un rire avant de se tourner vers Aÿka, chasseuse aux yeux d'argent. Voilà une bien bonne idée que tu as eu là.

Lentement, et les yeux fermé, il se prêta au jeu. Énonçant les chiffres un à un il prit plaisir à entendre sa voix égrener le temps impartis aux jeune pour se cacher. Cela lui rappelait les parties de cache cache dont sa mère adoptive se servait pour l'entraîner par le jeu mais il était curieux de voir le système proposé par sa coéquipière. Quand enfin il en eut terminé, il sa voix tonna aussi fortement qu'un gong afin que les petits sachent qu'il leur fallait se positionner rapidement. Ses paupières se rouvrirent et ses yeux d'ors se posèrent sur un pelage d'or marqué d'argent.

-Gente dame ; commença-t-il avec galanterie. Je propose que nous commencions par chercher ensemble ces petites canailles. Nous pourrions ensuite nous séparé une fois l'un des trois trouvé, l'un de nous veillerait la prison et l'autre tenterais de débusquer un louveteau. Nous nous relayerons aussi, ce serait le mieux à faire. Qu'en pensez-vous ?

Ce disant, il s'était incliné puis relever en observant tout sourire Aÿka, charmé par ce jeu.

« - Je dirais oui en temps normale ! Mais ... Je ne veux pas jouer les troubles fêtes, cependant, je pense que nous serions moins efficaces en restant ensemble. Et c'est ce que nous allons faire ! Le bute est de les fatiguer non ? Alors si on les laisse s'échapper un minimum, ils courront encore plus ! »

Avait-elle rougit ? Le grand mâle n'aurait su le dire. Il la vit ensuite prendre un air ennuyé qui lui mit la puce à l'oreille, sa proposition n'avait pas entièrement été validé par la louve. Blailu en comprit bien vite la raison et, loin d'avoir entaché la joie qu'il sentait en lui pour ce changement bienvenue dans leurs tâches, il écouta les rectification qu'apporta Aÿka à son plan de départ. « Aucun doute, elle a un don pour savoir comment il faut s'y prendre avec les petits. » Un sourire au coin des babines, ses dents se dévoilèrent légèrement alors qu'il adhérent à l'idée. Il reconnaissait bien là une méthode plus efficace et qui donnerait d'avantage de chance au loupiots de s'enfuir à toutes pattes à l'approche d'un adulte seul. Il hocha donc la tête en signe de soumission à la louve, reconnaissant ainsi sa plus grande expérience dans ce domaine des plus particulier. Son sang bouillonnait déjà, prêt à l'action... et prêt à affronter les jeunes terreurs qu'il redoutait moins à présent. « Il ne sont pas de moi alors tout ira bien, je n'ai qu'à continuer comme à présent. » D'une secousse, Blailu chassa ces pensées, se rafraîchissante par la même occasion.

« - Enfin ... Si ça te vas ? J'avoues que j'aimerais jouer comme une gosse moi aussi et je suis désolée parce que je ... enfin ... J'aurais voulu ne pas casser la petite lueur enfantine que je lis dans ton regard. »

Voir qu'il n'était pas le seul que le jeu remmenait en enfance, le loup bicolore secoua doucement la tête en signe de négation, faisant se mouvoir l'épaisse fourrure qui encadrait celle-ci. Depuis combien de temps ne c'était-il pas départit de son sérieux ? Trop longtemps pour pour qu'une si petite modification de sa proposition vienne souffler le feu impatient qui brûlait au fond de lui à présent.

-Bien sûr que cela me convient, ne t'en fais donc pas, je vais m'adapter et qui sais, peut être que le gamin que j'étais à l'intérieur va finir par sortir d'avantage. Cela fait si longtemps mais je me sent aussi redevenir en enfance.

Ses yeux brillèrent ardement et sourire pour lui tandis qu'il englobait la louve d'un regard chaleureux. Il ne la connaissait pas encore totalement, des zones d'ombres trop importantes restaient présentes. Mais pou l'instant, ils avaient une autre tâche commune qui les attendait et, se recentrant sur celle-ci, le mâle plissa les yeux en fouillant les alentours du regard. Il espérait que l'entreprise ne serait pas trop compliquait mais avec des jeunes, rien n'était certain, il se rappelait très bien les tours qu'il avait joué à sa mère adoptive en certaines occasions. « Où es-tu à présent mère ? » Le museau au vent et le regard au loin, il sentit un léger vide au fond de lui et ses grandes oreilles noires s’aplatir un peu sur son crâne. Sa seule famille lui manqua soudain alors qu'il tentait de se répéter qu'elle était ici à présent. Cligna des paupières, il soupira avant d'inspirer à fond, retrouvant son état précédent.

-Et bien je suis prêt, nous nous séparerons donc et j’essaierais de faire au mieux pour les faire courir plus longtemps. Cela va être des plus intéressant, je me demande déjà quelle cachette ils auront trouvé.

Sur un sourire et un mot d'encouragement et de chance à Aÿka, il s'éloigna lentement en tâchant de se dire qu'il ne faisait que se lancer sur un nouveau terrain dont il était peu habitué. Comment tout cela allait-il se passer ? Il marqua une pose en réfléchissant à la manière adéquate dont il s'y serait pris pour... Il avait a solution ! Oui, il n'avait qu'à tenter de se mettre dans la peau d'un jeune louveteau, essayer d'adopter sa façon de penser... « Plus facile à dire qu'à faire mon grand. » Il s'y essaya donc, tachant de trouver l'état d'esprit qu'il souhaitait atteindre... peine perdu. L'hivernal se reporta donc sur ses sens, et plus particulièrement sa vision. Elle était sa meilleure alliée pour une telle recherche.
Aux abords de la tanière, une horde de buissons formait une barrière quasi infranchissable parfait pour laisser passer de jeune loups, plus loin il repéra aussi un amalgame de pierre et entre ces deux, un petit bosquet d'arbres mort. En ajoutant bien sûr à cela la présence de congère ici ou là. En haussant les épaules, il fit rouler ses muscles pour se diriger vers l'enchevêtrement de broussailles, épreuve numéro une en route, restait à voir s'il y avait quelqu'un au milieu de se fouillis de branches.

-Que la chasse commence.

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