Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Papa était parti chasser, me rappelant une fois encore les interdits avant de partir . Pas le droit de sortir du territoire hivernal toute seule. Ne pas jouer dans les zones dangereuses comme le désert ou le canyon. Ne pas voler trop haut sans être accompagné. Ne pas m'approcher des inconnus n'ayant pas l'odeur du clan. Ne pas utiliser mes pouvoirs, sauf en cas d'urgence, mais comme je suis une petite louve sage, il ne devrait pas y avoir de cas d'urgence, parce que je respecte tous les interdits. Bla, bla, bla.
Je connaissais déjà tout ça sur le bout des griffes, mais comme je voulais que papa s'en aille vite sans s'inquiéter, je l'ai écouté jusqu'au bout sans rien dire ni lever les yeux au ciel. J'ai fait semblant de jouer dans la neige près de la grotte, et dès qu'il était trop loin pour me voir, je suis partie découvrir d'autres coins du territoire de l'hiver. Puisque j'avais le droit à certains endroits, je respectais les règles. Mais je savais que papa préférait que je reste près de la grotte, sinon, il allait encore s'inquiéter et m'embêter encore plus. Mais puisqu'il était parti, il ne saurait jamais où j'allais jouer.

J'arrivai à un grand lac tout blanc. C'était de l'eau gelé, comme les stalactites de notre grotte. A travers la couche de glace, je pouvais voir des poissons congelé et d'autres qui bougeaient. Il n'y avait aucune règle qui disait que je n'avais pas le droit de marcher sur la glace, et comme sur le bord, les poissons ne se voyaient pas très bien, je m'avançais prudemment sur la surface glissante. Une petite louve ailée comme moi, c'est bien trop léger pour casser la glace.
Je courut après un poisson, mais comme je ne pouvais pas le toucher à travers la glace, je finis par m'arrêter, essoufflée. En plus, mes coussinets commençaient à me faire mal tellement c'était froid. Je bondis pour me détacher du lac gelé et planer en raz-motte jusqu'au rivage. Je me laissai alors tomber sur le derrière pour lécher mes coussinets. Ma langue toute chaude les rendit moins douloureux.

Quelqu'un s'approcha. J'arrêtai de me lécher pour regarder et renifler l'odeur du loup que je ne connaissais pas.

C'était une vieille vieille louve toute bleue comme la nuit. Je vis tout de suite son collier à épines et j'enfonçais ma tête dans mes épaules. C'était un collier des monstres qui avaient enlevé son aile à papa. Je reniflais son odeur. Si c'était une hivernale comme moi, alors le collier serait pas fait exprès, mais si c'était pas une hivernale, il fallait que je m'envole loin ou que j'appelles à l'aide.
La louve sourit. Est-ce que c'était un sourire méchant ou un vrai sourire gentil ? Je n'arrivais pas à reconnaître son odeur. Je m'apprêtais à me relever pour m'envoler, parce qu'elle n'avait pas d'aile pour me suivre, mais elle parla avant que j'en ai le temps.

Elle ne dit rien de méchant, rien qui fasse peur. C'était même très poli et puis très curieux. Je ne ressemblais pas à papa, ni à maman. Papa disait que je ressemblais à sa maman à lui et sa maman à lui, c'est la soeur à tatie Meneldil. Et si la louve toute bleue était aussi vieille vieille qu'elle en avait l'air, peut-être qu'elle avait connu la maman de papa et que c'était pour ça que je lui faisais penser à quelqu'un d'autre. Donc peut-être que c'était pas une vraie méchante en vrai. Peut-être que c'était du semblant de jeux pour que les monstres la laisse tranquille. Les vieux vieux loups, ils étaient jamais fort du tout, mais ils étaient toujours très malins d'esspérience [hrp, la faute est volontaire]. C'était papa qui le disait.  
Mais pour savoir si la vieille louve était pas maline d'esspérience contre moi, je devais d'abord savoir si c'était bien à la maman de mon papa qu'elle pensait.

Je sortais ma tête de mon cou et me rappelait les politesses.

-Bonjour. Je m'appelle Mel et vous ? Et à qui je vous fais penser, s'il vous plait ?

J'hochais la tête, comme je faisais quand papa m'expliquait quelque chose, pour montrer que je comprenais bien tout. Et aussi pour montrer que j'étais d'accord. Blue, c'était pas aussi facile à dire que Mel, mais c'était pas trop long comme Meneldil.
Vieille Blue s'assit. Les vieux loups n'aimaient pas rester debout parce que ça leur faisait mal aux pattes ou dans le dos. A cause de ça, ils ne pouvait pas chasser des fois. Je me demandais si Vieille Blue pouvait encore chasser toute seule pour manger. Peut-être pas si bien, parce qu'elle était toute maigre et on voyait un peu ses os.

L'histoire que raconta Vieille Blue était comme l'histoire de la maman de papa. Et quand elle dit son nom, Melinya, c'était sûr. C'était pas un mensonge, parce que pas beaucoup de loups la connaissaient du début. J'ouvrit mes yeux tout ronds, mais attendit qu'elle finisse de parler, pour montrer à l'amie de la maman de papa que j'étais bien élevée.
Papa disait que sa maman était une louve qui pouvait manipuler le vent, un peu comme moi, mais en beaucoup mieux fort. Elle pouvait même parler avec le vent et lui donner des messages pour qu'il les dises à ses amis. C'était parce que c'était une princesse de l'hivers. Grâce à son pouvoir, elle pouvait voler mieux que tous les autres loups ailés, mais à cause de son pouvoir, elle s'était transformée en vent pour toujours. Cette histoire me faisait toujours pleurer, surtout parce que quand papa la racontait, il avait l'air très triste. Et Madame Blue avait l'air triste pareil.

J'avalais ma salive pour empêcher mes yeux de pleurer. Maintenant j'étais sûre sûre sûre que Madame Blue était une gentille. Et qu'elle connaissait papa. C'était pas comme une inconnue ni comme une méchante. Peut-être que papa serait content de la voir ? Mais avant, il fallait que je dise à Madame Blue que Melinya était la maman de mon papa et que j'étais la fille de mon papa. C'était très important.

Madame Blue parla plus vite que moi.

-Oui, je répondis haut et fort.

Papa n'aimait pas quand je répondais en faisant "oui" de la tête, même quand il me grondait, je devais répondre "oui" assez fort pour dire que j'avais bien compris. Et il m'avait appris qu'il fallait parler encore mieux aux anciens parce qu'ils ont les oreilles dures. J'avais jamais touché les oreilles d'un ancien, mais si papa disait que ça empêchait de bien entendre, c'était que c'était vrai.

Madame Blue me demanda si mon papa était Lance. Elle avait tout bien deviné. Les grands arrivaient souvent à bien deviner, même quand je faisais tout pour qu'ils ne devinent pas. C'était à cause de l'âge, j'avais hâte de pouvoir faire aussi bien. Je n'arrivais pas encore à tout deviner, moi.

Mais avant que je ne réponde, Madame Blue tourna la tête vers un endroit. Elle avait l'air d'avoir sentit quelque chose. Je l'imitais pour essayer de voir moi aussi. Je ne sentais rien, mais c'était parce que à ma hauteur, le vent portait moins bien les odeurs. C'était papa qui le disait et il avait raison, car quand je volais, je pouvais sentir la différence.

Madame Blue avait l'air de penser à autre chose, je me tournais vers elle pour essayer de deviner. Mais elle m'expliqua tout.
Je savais déjà que ceux pas du clan étaient des méchants, sauf Madame Blue. Je me demandais d'ailleurs pourquoi elle était pas dans le clan si elle était une gentille. C'était surement une histoire de grand très compliquée. Papa m'avait dit qu'il m'expliquerait mieux quand je serais un peu plus grande, mais que en attendant, je devais faire comme si tous ceux pas du clan étaient des méchants.
Madame Blue disait qu'elle était une neutre. Je savais pas trop ce que ça voulait dire, peut-être que c'était le nom de son clan ? Mais Tatie Meneldil aimait pas les neutres, et Tatie Meneldil faisait parfois un peu peur, surtout quand elle prennait sa grosse voix d'Alpha. A la place de Madame Blue, j'aurais pas envie que Tatie Meneldil me gronde non plus. Alors, quand Madame Blue me fit un clin d'oeil, je hochais la tête en souriant pour dire que j'étais d'accord et que c'était pas grave d'avoir peur de Tatie Meneldil.

-Oui, mon papa s'appelle Lance, répondis-je. Et sa maman, c'est la même Melinya de ton histoire. Papa me la raconte souvent pour pas que j'oublie que les grands pouvoirs sont dangereux.

Ca me rappela une autre chose que disait papa. Que c'était important de savoir ou de deviner les pouvoirs des loups, pour nous aider si c'est des gentils ou pour se protéger quand c'est des méchants.

-Je peux savoir c'est quoi ton pouvoir, Madame Blue, s'il vous plaît ?

Madame Blue me sourit. Est-ce que j'avais dit quelque chose de drôle ? Mais c'était plus un sourire pour dire qu'elle avait encore deviné pourquoi je demandais. Décidément, elle était très forte pour deviner Madame Blue. Ca devait être bien pratique.

Tant mieux si c'était pas dangereux. J'étais pas sûre d'avoir bien compris son pouvoir. J'avais bien compris à quoi il servait par contre. Et tout plein d'idées me venaient dans la tête. Tout plein de fantômes à qui Madame Blue pouvait parler. J'avais beaucoup de question à lui poser, mais Madame Blue me demanda mon pouvoir. C'était normal, puisque je lui avait demandé le sien. Alors ce serait poli de répondre.

Madame Blue me dit que j'étais pas obligée, mais je secouais la tête.

-Papa dit que les amis doivent savoir nos pouvoirs pour aider si y a besoin. Tu es une amie de la maman de mon papa, alors tu es un peu comme mon amie aussi.

Plutôt que d'expliquer, j'ouvrais mes ailes en me tournant vers le lac gelé. En un seul battement, je créais un coup de vent qui traversa tout le lac. Mes pattes décollèrent un peu du sol vers l'arrière, je me stabilisais avant de me reposer. Je ne contrôlais pas très bien mon pouvoir, pas du tout comme Melinya dans les histoires de papa. Elle, elle était très très forte depuis toute petite avec son pouvoir.

-Je peux le faire que avec mes ailes, je précisais. Mais papa veut pas que je l'utilise pour rien ... Tu lui dira pas que je t'ai montré, hein ?

Je repliais mes ailes et me tournais vers Madame Blue, avec mes grands yeux de quand je demandais quelque chose que je voulais vraiment. Ca marchait parfois avec papa et les grands. Peut-être pas avec Madame Blue, parce qu'elle était quand même très forte à deviner les choses.

Madame Blue avait l'air très impressionnée par mon pouvoir. Pourtant, c'était presque le même que Melinya.
Mais finalement, elle me promis de ne rien dire à papa. Elle m'expliqua aussi que ce serait bien que je m'entraîne de temps en temps. Sauf que papa ne voudrait jamais. Et moi, ça me rendait un peu triste. Parce que je l'aimais bien, mon pouvoir, même s'il pouvait être dangereux.
Tous les autres louveteaux qui connaissaient leurs pouvoirs l'utilisaient souvent pour jouer, ou pour faire leurs intéressants. Mais moi, je n'avais pas le droit, alors ils se moquaient de moi et disait que je n'avais pas de pouvoir, en vrai et que j'étais une menteuse. Déjà que j'étais pas née en hiver et que j'avais une maman pas du même monde, ils étaient encore plus méchants avec moi. Mais il me faisait jamais de mal, parce que je suis de la famille de tatie Meneldil qui est alpha.
C'était pour ça que je passais plus de temps avec papa ou les grands. Eux, ils se moquaient pas. Par contre, ils faisaient souvent comme si j'étais pas là, quand ils s'occupaient de leurs histoires de grands que je comprenais pas.

Madame Blue me dit que je pouvais aller la voir si j'avais besoin. Elle était vraiment très gentille Madame Blue, je me demandais pourquoi papa ne m'avait jamais emmené chez elle avant. Est-ce que c'était à cause d'une autre histoire de grands ?

Je hochais la tête pour dire que j'avais compris, même si j'étais pas sûre de savoir retrouver le chemin de son chez-elle toute seule.
Quand elle me dit qu'elle allait me montre son pouvoir, je remuais la queue. Même si j'avais pas le droit d'utiliser le mien, j'aimais bien voir les pouvoirs des autres. Certains étaient très jolis, d'autres très impressionnants, même des qui font peur. A chaque fois, c'était regarder quelque chose que je pourrais jamais faire et que je saurais jamais comment on fait. Alors j'essayais d'imaginer.

Madame Blue se coucha par terre. Je posais mon ventre et la fixait, attendant de voir quelque chose. Est-ce qu'elle allait me montrer des fantômes ? A quoi ça ressemblait un fantôme, d'ailleurs ?

Je levais la tête d'un coup en voyant une deuxième Madame Blue toute transparente sortir de la première Madame Blue.

-Ooooh, fis-je.

La deuxième Madame Blue était toute de couleurs jolies transparentes et elle volait, mais sans ailes. Comme quand on est dans l'eau et qu'on flotte.
Je me levais pour avoir moins mal au cou, à force de lever ma tête. Je finis par décoller un petit peu moi aussi. J'avais envie d'aller toucher pour voir, mais je sentais qu'il fallait pas, ce serait pas bien. Et Madame Blue aimerait pas.
Quand elle parla, je sentit des frissons tout partout dans mon pelage et j'atterrit pour me secouer un peu. Y avait un quelque chose de bizarre pas très agréable dedans. Je comprenais mieux pourquoi elle avait dit de pas avoir peur, parce que c'était vrai que ça faisait un peu peur. Mais pas trop, parce que c'est une gentille.

La Madame Blue qui vole plongea dans la Madame Blue qui dort et la Madame Blue qui dort se réveilla. J'était contente que tout soit redevenu normal, parce que c'était vraiment très bizarre de voir deux Madame Blue dont une qui est là et pas là en même temps.
Elle me sourit. C'était que tout allait bien. J'avais compris que la Blue bizarre, c'était la même Blue. Mais elle était plus dans son corps, comme quand on rêve qu'on fait des choses, mais qu'en fait, on reste sans bouger parce qu'on dort.

-C'était toi fantôme ? Je demandais. Tu arrive à faire dodo très très vite, dis-donc.

Ca devait être bien pratique. J'avais plein de questions à poser sur le pouvoir de Madame Blue, mais j'avais peur de l'embêter. Pourquoi elle volais quand elle était fantôme ? Pourquoi elle changeait de couleur ? Qu'est-ce qu'elle pouvait faire quand elle était fantôme ? Qu'est-ce que ça ferait si elle retournait à l'envers dans son corps ?

-Tu as déjà vu Melinya fantôme ?

Cette question là était sortie toute seule, j'espérais que Madame Blue ne se fâcherait pas. Et surtout, j'avais envie qu'elle me réponde. Parce que la louve à qui j'avais le plus de question à poser, c'était la maman de mon papa. Mais comme elle était plus là, j'avais jamais pu. Mais maintenant, je savais que Madame Blue pouvait parler aux fantôme, alors peut-être qu'elle pourrait m'aider.

Je baissais une oreille, j'avais toujours un peu peur d'avoir dit une bêtise. Mais en même temps, j'espérais qu'elle pourrait me dire que oui.

La réponse de Madame Blue me fit le coeur tout triste. J'aurais tellement voulu pouvoir parler avec Melinya. Et puis, c'était aussi triste pour Madame Blue, de pas avoir retrouvé son amie.
Je savais déjà que Melinya était devenue le vent, c'était dans l'histoire de papa. Mais je n'avais jamais trop compris ce que ça voulait dire. Je croyais que c'était comme mourir. Madame Blue m'expliqua que non.
L'idée que la maman de mon papa me surveille tout le temps me fit bizarre. Alors elle savait tout le temps quand je faisais des bêtises ? Et elle pouvait le dire à papa ? C'était pour ça que papa savait toujours quand j'avais fait une bêtise ?
Je levais les yeux au ciel. Il y avait plein de nuages qui bougeait très très doucement, poussés par le vent. Pourquoi Melinya ne m'avait jamais parlé à moi ? Peut-être que si, mais que je l'avais pas entendu parce que je savais pas qu'elle était le vent pour de vrai. Les autres louveteaux ne me croiraient jamais si je leur disait que la maman de mon papa est le vent.

Je descendais mes yeux vers Madame Blue.

-Alors si je vole trop haut et qu'il se passe quelque chose, Melinya va me sauver ? Je demandais.

C'était une idée à donner à papa, pour qu'il me laisse voler comme je voulais.
Le vent se leva et m'ébouriffa les poils, juste avant de se calmer. C'était vraiment bizarre. D'habitude, j'aurais pas fait attention, mais là c'était différent.
Je souris. Madame Blue n'avait pas besoin de me répondre.

-Merci Madame Blue. Je suis contente d'avoir compris. Maintenant je ferais attention au vent.

Je me levais. J'avais envie de commencer maintenant à voler plus haut. Melinya était d'accord, alors j'avais le droit, non ? Et je saurais quoi dire à papa la prochaine fois.
Mais avant, je devais être polie avec Madame Blue et la remercier.

-Tu veux que je t'aide pour rentrer ? Je peux voler pour voir si tatie Meneldil est pas loin.

Je secouais mes ailes en parlant, je voulais aussi lui montrer que j'étais pas trop mauvaise en vol. Même si j'étais surement pas aussi forte que Melinya. Surtout qu'elle trichait maintenant, puisqu'elle était le vent.

Je fis un peu la moue. Melinya, elle, elle savait très bien voler même à mon âge. Et toute seule en plus. Moi j'avais le droit que quand un grand surveillait, et en plus pas trop haut. Si les monstres avaient pas prit l'aile à papa, il aurait put voler avec moi, c'était pas juste !
Il fallait vite que je trouve quelqu'un pour voler avec moi, comme ça je pourrais faire comme je veux et tout le monde serait rassuré.

N'empêche que Madame Blue était très forte, parce qu'elle était venue sans se faire voir. Elle saurait comment rentrer chez elle sans se faire attraper.

-Oui, mentis-je.

Ah non, si papa apprenais que j'avais discuté avec une louve pas hivernale, je me ferais gronder. Même si c'était Madame Blue. Et puis, il m'avait jamais parlé d'elle alors, je lui en parlerai pas non plus, na !

-Moi aussi, je suis contente de t'avoir rencontrée. Merci pour les histoires.

Elle me lécha le front et je souris de tous mes crocs.
Je hochais la tête. Oui, Madame Blue connaissait bien mon papa. Il s'inquiétait toouut le temps.

-Au revoir, Madame Blue !

Je me retournais et gambadais dans le direction de la tanière. Par moment, je décollais de quelques centimètres et planait jusqu'à poser patte au sol. Madame Blue serait mon secret. Sauf pour Melinya, parce que le vent voit tout.

[fini]