Assise au fond du café, une jeune fille, brune aux yeux noisettes, seule, attendait longuement son café serré. Un livre sous les yeux, elle s'était coupée du monde. Elle ne faisait plus attention aux gens. Ils ne valaient plus rien à ses yeux. Concentrée sur son livre, elle ne vit pas une jeune femme, assisse à quelques mètres d'elle, qui l'observait d'un œil soucieux. Quand son café serré arriva, la jeune fille remercia la servante d'un hochement de tête sans pendre le temps de décrocher de son bouquin. Elle but une gorgée de son café qui lui brûla la langue et elle grimaça. Sans pouvoir s'en empêcher, la jeune femme qui l'observait eu un petit rire cristallin.
La jeune femme se leva, s'approcha de la brunette. La jeune fille, surprise de cette subite approche, écarquilla les yeux. La jeune femme qui se tenait debout devant elle devait avoir une vingtaine d'années, même pas. Elle avait des cheveux bruns qui descendaient en cascade sur ses épaules et qui bouclait. des chaussures marron. Des yeux marron bienveillant brillaient à travers ses lunettes et la jeune fille se mordit la joue. Se sentant déstabilisée par tant de bienveillance et de beauté, elle baissa les yeux et murmurant :
« Qui êtes-vous ? »
La jeune femme eu un léger sourire.
« Ton ange gardien. Je m'appelle Juliette. »
La jeune fille ne dit pas un mot, bouche-bée devant la réponse de la dénommée Juliette. Délirait elle ? Ou était elle vraiment sérieuse ? La jeune femme pencha la tête sur son épaule et reprit avec une petite moue :
« Je sais que ça peut paraître difficile à croire, mais je suis... Bon, je n'aime pas ce mot, mais on va le dire. Je suis un Ange. Je te surveille depuis que tu es née, Morgane. Mais j'ai remarquée que tu n'allais pas bien en ce moment, alors... Je suis descendue pour venir te surveiller de plus prêt. Au cas où... »
Juliette remit sa tête droite. La jeune fille, Morgane, s'arrêta de respirer, ferma les yeux et sentit sa tête tourner. Elle avait... Un ange-gardien qui veillait sur elle, depuis qu'elle était née. C'était impossible. Tout simplement impossible. Elle qui était tout le temps toute seule... En réalité, il y avait toujours eu quelqu'un à ses côtés. Quand elle rouvrit les yeux, tout autour d'elles s'étaient figées. Comme si le monde avait arrêté de tourner.
« Je vais te prouver que je suis un ange, le tien en l'occurrence. »
Juliette ferma les yeux, se concentra et deux ailes d'une extrême blancheur sortir de son dos. Elle tendit la main pour montrer son poignet. La date de naissance de la jeune fille y était inscrit en chiffre romain.
« Alors... Depuis tout ce temps... Tu existes. »
Les larmes montèrent dans les yeux de Morgane.
« Et oui. Tu n'as jamais été seule.
- Je... Et pourquoi maintenant ? Pourquoi tu m'as laissée seule tout ce temps sans jamais te montrer ? Tu es si belle. »
Juliette poussa un soupir.
« Nous autre, Ange-gardien, n'avons pas le droit qu'à une visite sur Terre dans toute notre vie. »
Morgane sentit son cœur se être, par serrait dans sa poitrine. Quoi ? Non. S'il vous plaît... Pendant que le temps s'était arrêté autour d'elle, Juliette remit ses ailes en place et poursuivit.
« Et j'ai décidée que c'était le meilleur moment pour venir te parler parce que je sens que tu ne vas pas bien. Elle regarda la jeune fille dans les yeux : Un Ange-gardien n'est pas immortel. Si la personne qu'elle est censée protéger meurt, elle meurt à son tour. »
Morgane sentit une larme sa joue. Elle murmura, la gorge serrée :
« Ne meurt pas. Je t'en supplie. »
Juliette sourit et prit la main de la jeune fille. Ce contact détendit immédiatement la jeune brune qui ferma les yeux.
« Cela ne tient qu'à toi. »
La jeune femme leva les yeux et soupira.
« Morgane. Il faut que je te laisse. Si je reste encore, mes ailes vont brulées et je ne pourrais plus partir. »
Morgane se leva d'un bond et serra Juliette dans ses bras en retenant un sanglot. Elle murmura :
« Je... Merci.
- Ce n'est rien. Je suis là pour ça. Prend bien soin de toi, surtout. »
Elles se séparèrent et Juliette déploya ses ailes pour s'envoler. Elles se sourirent puis tout reprit normalement. Les gens se remirent à discuter normalement, comme si rien ne s'était passée. Et elle était là, les larmes au bord des yeux. Elle leva la tête et murmura :
« Je prendrais bien soin de moi, sois en sûr. »
[Alors voilà, un texte pour mon "ange gardien" Juliette. Joyeux anniversaire. 20 ans ce n'est pas tout les jours. Je t'aime.
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