Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

La journée avait débutée très tôt, aujourd'hui. Autant dire que celle d'hier ne c'était pas terminée. Hana n'avait pas pu fermer l'œil de la nuit. Elle avait pourtant ses petits contre elle, elle se sentait généralement bien la nuit, à l'aise. Mais pas cette nuit là. Elle avait eu l'impression de sentir l'odeur d'Auron toute la nuit. Jusqu'au petit matin ou elle s'était levée et était sortie s'aérait. Sentir Auron, si proche de sa tanière avait suffit à la tenir éveiller. Mais pourtant, aucune trace de lui. Elle avait eu beau demander au garde de nuit, aux sentinelles, aux veilleurs, personne n'avait rien sentit. Elle avait hallucinée. Après les cauchemars, la voilà parano.

Hana se trouvait prêt de la plage. Un de ses endroits préférés. Un endroit ou elle se sentait sereine, en paix. Elle avait laissée les petits (plus si petits que ça, malheureusement) chez les nourrices et cela lui permettait de se retrouver seul un petit moment. Le soleil était haut dans le ciel, même un peu plus bas que le zénith. C'était un très beau début d'après-midi. Elle était entrain de marcher paisiblement, laissant ses pattes se fondre dans le sable chaud. Puis elle se retrouva dans la forêt de palmier, qu'elle aimait moins que la plage. Malgré tout, il faisait sacrément chaud sur la plage et l'ombre des branches étaient les bienvenus. Elle s'assise sous une branche et observa tout autours d'elle. Sa tête lui tournait. Elle manquait de sommeil. Elle ferma les yeux quelques secondes, le temps de s'assoupir quand...

- hé madame !!! Tu vas bien ?

Elle réprima un sursaut et ouvrit de grand yeux étonnés. Elle regarda plus bas et vit un louveteau. Un soupir méprisant s'échappa de ses lèvres. Elle détestait les louveteaux quand ce n'était pas les siens. Elle grogna dans sa barbe et elle vit le sourire du petit roux. Elle fit la grimace. A.DO.RA.BLE. Elle se releva sans prendre la peine de répondre au petit morveux qui venait de la réveiller. Elle s'installa plus loin, se coucha dans le sable, se fourra la tête dans les pattes et grogna une nouvelle fois :

« Tire-toi, gamin. Tssss. Et puis j'suis pas une "madame", 'fin pas encore, suis pas si vielle. »

Elle avait relevée la tête pour grogner ces quelques mots. Puis elle se laissa aller contre le sable chaud. Elle s'étira de tout son long sur le sable, coucher sur le flanc ou elle avait été blessée étant plus jeune et ou il restait quelques poils en moins. Elle avait les yeux fermés et ce sentait sombrer. Mais elle sentait encore le gamin à côté d'elle. Elle soupira et sans ouvrir les yeux, demanda sèchement :

« Qu'est c'tu m'veux ? »

Etalée sur le sable brûlant de la plage, les feuilles du palmier jouant sur elle pendant qu'elle sombrait dans le sommeil, elle se rappela pourquoi elle était venue ici. Parce qu'elle avait eu peur. Et qu'elle n'avait pas réussi à fermer l'œil de la nuit. Et voilà qu'un chenapan de loupiot, sortit trop tôt de sa tanière, venait l'emmerder. Elle poussa un profond soupir. Elle sentait qu'elle ne pourrait pas l'envoyer chier comme elle le faisait habituellement avec les autres. Elle se sentait trop faible et fatiguée pour lutter. Bizarrement, elle se disait que plus vite elle lui répondait, plus vite elle en aurait terminer avec lui.

- Pourquoi t'aimes personne ?

Hana sentit cette phrase lui faire l'effet d'un poignard dans le cœur. Si, elle aimait. Elle aimait beaucoup de personne. Elle ouvrit les yeux et un voile de tristesse s'installa dessus. Ses yeux doré la piquèrent instantanément mais elle se retint de pleurer devant un louveteau. Un peu de dignité, Hana. Elle se releva, un peu tremblante et planta son regard dans celui du louveteau. Est ce qu'elle pouvait lui expliquer la raison de pourquoi elle était si distante et... Froide ? Parce que la jeune louve sable savait très bien que son comportement avait changer. Et pas en bien. Elle se rappelait la jeune ado insouciante qu'elle était et le bébé tout joyeux qui souriait pour un rien. Elle détourna le regard. Elle aimait les gens. En fait... Elle les aimait, plus que personne ne pouvait le concevoir. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'être distante.

Elle avait peur. Elle était apeurée à l'idée que les gens qu'elle aime lui fasse du mal. Elle se leva et se mise à tourner en rond autours du petit. Elle aimait les gens. Mais ce gamin... Il était obligé d'enfoncer le poignard un peu plus loin dans la plaie.

« J'aime beaucoup plus de gens que tu ne le pense. Mais je ne leurs fait pas confiance. »

Elle plissa les yeux et s'arrêta pile en face de lui, à quelques centimètres de lui. Ses pattes tremblaient légèrement, mais elle savoir se contrôler. Ce n'était pas comme quand elle avait été avec Auron ou avec Eonora. Là, elle avait largement l'avantage sur le petit. Elle pourrait le mettre par terre et l'achevée. Mais elle ne le ferait pas.

Elle s'assit lentement et poussa un soupir triste.

« C'est juste que... T'es un mioche. Et j'aime pas les mioches. C'm'rappel trop de chose désagréable. »

Elle ne voulu pas en dire plus. Comment expliquer à un gamin qu'elle avait eu des enfants qu'elle ne désirait pas ? C'était trop compliquée à expliquer et trop dure encore à raconter. Et elle ne voulait pas le choquer. Elle se releva, passa se mettre sous un palmier car le soleil était en train de lui cogner sur la tête et elle se sentait tituber. Elle se coucha et ferma les yeux. Elle murmura :

« Si tu me laisse me reposer, j'veux bien que tu restes avec moi. Mais si tu me gaves, tu rentres chez toi. D'accord ? »

Elle eut un petit sourire sincère malgré elle. Elle sentait qu'elle l'aimait bien, celui-là. Il semblait têtu, comme elle et cela lui plaisait.