Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Une cascade, un inconnu et un caillou.

Une seconde question suivi la première. Celle de rencontrer une personne similaire. Tu n'hésitas pas un instant, tu allais répondre, mais Darksky te demanda de lui poser une question. Tu réfléchis un instant, puis tu repris la question qu'il t'avais posé :

- Je ne dirais rien. Je me contenterais de vivre ma vie sans rien dire. Puisque j'ai fais la même chose. Sans réfléchir. Et j'ai été trahie, exilée, discriminée... J'ai tué Rok' Osh' Oën' Nash' l'année d'après... En le poignardant dans le dos. Mais c'est une tout autre histoire, dont je me réjouis souvent.

Tu soupiras un instant. Tu réfléchissais encore à la question... Tu n'avais aucune idée de question... Vraiment aucune... Tu essayas tout de même d'en poser une :

- Hum... As-tu déjà été trahi ?

Quelle question incroyable ! Sérieusement, c'était la question la plus nulle que tu ai pu trouver. Mais voyons... Tu es comme ça au fond. C'était une question sans intérêt, mais tu avais envie de savoir si la trahison était présente en tous les loups et qu'elle sautait à la gorge de ces derniers tout le temps.

© Fiche par Beroz

Une cascade, un inconnu et un caillou.

Darksky avait donc été trahi. Ce n'était pas étonnant. Et qui plus est, par une femelle. Tu soupiras longuement, en fermant les yeux. Pendant un instant, tu détendis tout ton corps, tu semblais dormir. Soudain, tu donnas un coup de pattes arrière à Darksky, vers l'avant, tout en basculant vers l'arrière... Tu mettais ton plan à exécution. En gros, le mâle "vola" vers la cascade, qui était toute proche, et il tomba même à l'eau. Tu te relevas et utilisa ton pouvoir... Un peu de travers en fait... Tu visas mal ton point d'apparition, étant donné que tu t'étais relevée trop vite, et tu tombas, toi aussi, à l'eau. Se téléporter de ta propre ombre à celle d'un rocher près de la cascade... Ce n'était pas une bonne idée. Maintenant, tu avais la tête sous l'eau et les yeux fermés. Tu remontas à la surface pour reprendre ta respiration avant de rire de ta bêtise. Tu ouvris les yeux, mais tu ne vis pas l'autre loup... peut-être était-il sous l'eau ou derrière toi...? En tout cas, il n'était pas sorti... A moins qu'il ai un pouvoir qui le rend invisible... Mais tu ne le voyais pas. Alors, à l'aveuglette, tu demandas, essoufflée :

- Dis, ce ne serais pas à toi de me poser une question ?

A l'endroit où tu étais, tu n'avais pas pied... Tu était en train de nager sur place, le visage parfois dans l'eau... De l'improvisation... C'était de l'improvisation... Tu ne savais pas nager... Tu essayais de t'en sortir en battant des quatre pattes. Chercher le loup, te concentrer sur ta nage mais aussi sur ta respiration était presque impossible. Tu avais trop de choses à faire et tu commençais déjà à boire la tasse de temps en temps. Tu n'arrivais même pas à rejoindre le bord... C'était complètement idiot comme idée...

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Une cascade, un inconnu et un caillou.

Tu espérais pouvoir atteindre le bord, mais tu te débattais sur place. Pour couronner le tout, Darksky arriva et te plongeas la tête sous l'eau, sans que tu ne puisse parler. Ainsi, tu fermas les yeux, tu retins ta respiration. Mais, lentement, la panique prit le dessus. Tu rouvris les yeux, cherchas désespérément un coin d'ombre où te téléporter, en vain. La panique engendra la folie, qui engendra l'activation de tes pouvoirs. Des sortes de filets de fumée noirs commencèrent à s'échapper de ton pelage à ton insu... Ton énergie fuyait doucement, mais cherchait à t'aider... Doucement, une plaie se forma au niveau de ton museau, le sang, mélangé à l'eau, remonta à la surface tel une légère brume rouge. La douleur te fis grogner... Et donc, perdre de l'oxygène. Tu ne savais pas combien de temps ça allait durer... Une autre palie s'ouvrit, au niveau de la patte cette fois, puis une autre, au niveau du flanc... Tu n'arrivais pas à te calmer, tu n'arrivais pas à stopper ton pouvoir et donc, à empêcher ces blessures de s'ouvrir. Tu avais mal, tu souffrais, tu te débattais. Le jeu avait assez duré pour toi, tu ne pouvais pas en endurer plus. Tu détendis tes muscles, laissant ton pouvoir s'échapper et disparaitre dans les airs, tu fermas les yeux et tu relâchas toute entrave dans ta respiration. Tu vidais ton oxygène calmement, espérant que Darksky comprenne que tu abandonnait l'idée de te débattre, consciente que tu ne savais de toute façon, pas nager... Enfin, ton pouvoir arrêta de fuir, laissant quelques blessures légères gravées sur ta peau et dans ta chair, laissant le sang , à son tour, s'échapper doucement de ces blessures.

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Alors que tu avais abandonné cette partie, tu sentis une force te tirer hors de l'eau. Tu gardas les yeux fermés, ne les rouvrant que lorsque tu sentis que tu étais bel et bien hors de l'eau, allongée depuis quelques minutes sur la terre ferme. A cet instant, tu toussas, évacuant l'eau que tu avais dans tes poumons, en dépit de la douleur qu'avaient causé tes pouvoirs. Tu avais froid. Tu grelotait déjà. Mais tu repris vite tes esprits, tu te relevas rapidement et, grognant, tu fis face à Darksky, lui criant dessus :

- Non mais ça va bien dans ta tête ?! Tu as voulu me tuer ! J'aurais bien aimé te voir à MA place avec MES problèmes !

Aïe... Tu venais de craquer... A peine ta phrase finie, tu eus des vertiges et tes pattes refusèrent de te porter plus longtemps ; tu t'effondras au sol. Ta tête te faisait mal et tu avais l'impression que ton environnement tournait autour de toi. Tu posas tes pattes sur tes yeux avec mal, puis tu commenças à te lamenter :

- J'en ai marre de tout ça... De mon pouvoir... De cette folie... Ça va me tuer un jour... Je me sens déjà dépérir...

Tu commenças à oublier la présence du mâle près de toi, tu te contentais de te plaindre de ta condition comme à chaque fois que quelque chose d'étrange t'arrivait. Les blessures légères, tel que les entailles, commencèrent à se refermer toutes seules mais, les plus grosses refusèrent d’obéir à ta volonté inconsciente de guérir. Tu ne saignais plus beaucoup, mais la douleur était encore là.

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Darksku sembla te menacer, mais en fait, il tentais de te calmer. Bien sûr, tu y arrivas toute seule... Enfin... Tu fus forcée de te calmer. Ensuite, tu t'étais lamentée... Et là, le mâle te proposa son aide. Tu retiras tes pattes de tes yeux, les larmes perlant et se laissant glisser sur tes joues. Il venait de s'allonger près de toi et tu ne pus réprimander un ronronnement. Il prévoyait de t'aider... Mais comment ? Tu ne connaissais pas ton pouvoir. Il devait en avoir donc un similaire ou... Quelque chose qui lui permettrait de synthétiser ton pouvoir ? C'était probable. Tu le regardas un instant, la vue brouillée par les quelques larmes, avant de souffler :

- Je... Oui... Heu... Je veux bien que... Tu m'aides... C'est très gentil... De ta part...

Très rapidement, tu remarquas que tu étais gênée par cette situation. Tu n'avais pas l'habitude qu'un loup, mâle ou femelle, s'approche si près de toi et encore moins qu'on s'allonge à tes côtés. Tu tremblais encore mais tu semblais avoir beaucoup moins froid. Tu savais que, si ça ne tenais qu'à toi, tu te serais déjà blottit contre cette source de chaleur, ronronnant et t'y frottant. Cependant, ce n'était pas n'importe quelle source de chaleur... Ou de bonheur dans ce cas, étant donné que c'était un loup, un mâle. Tu ne pouvais pas te permettre d'une telle chose. Tu te donnas quelques bonnes raisons : premièrement, c'est un loup, un mâle ; deuxièmement, il n'est pas de ton clan et enfin... Tu n'avais pas de troisième raison... Même si tu en cherchais au maximum.

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Une cascade, un inconnu et un caillou.

Lorsque tu sentis le regard du loup posé sur toi, tu voulus détourner les yeux. Mais tu te retins, par fierté. Lorsqu'il insista sur ta réaction précédente, tu eus une sorte d'élan de surprise, et tu tournas la tête dans la direction opposée du loup en tentant de retenir un soupir. Tu entendis son rire, tu ne réagis pas. Tu posas ta tête sur tes pattes, fixant le paysage. C'était belle et bien une situation gênante... Tu ne tins pas longtemps sans rien faire ; tu te levas après quelques secondes, puis tu te dirigeas vers l'eau. Là, tu effleuras l'eau de ton museau avant de le plonger momentanément dedans. Puis, tu te relevas et t'assis, te forçant de ne pas tourner les yeux vers le mâle. Ainsi, tu parlas, fixant la cime des arbres devant toi :

- Hum... Du coup... Tu veux faire quoi...?

Tu semblas tousser un moment, une gêne réelle s’emparait de ta gorge. Plus le temps avançait, plus la situation dans laquelle tu étais semblait gênante. Un instant plus tard, tu levas ta patte droite et tu entrepris de la lécher. Tu laissais tes bracelets tinter doucement, à l'unisson avec la cascade. Tu étais tellement proche de cette chute que le bruit de l'eau tombante t'empêchait d'entendre les sons autour de toi, y compris Darksky. Il aurait fallu crier pour que tu puisses entendre. Et déjà, tu étais dans ta bulle, au sens figuré, essayant de te changer les idées, la chaleur du soleil t'apaisant.

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Une cascade, un inconnu et un caillou.

Tu fermais les yeux, écoutant le doux son de la cascade. Soudain, tu sentis cette sensation particulière et familière, qui te fit frisonner. Tu rouvris les yeux et, dans un sursaut, tu découvris le mâle près de toi. Il te murmura quelques mots à l'oreille avant que tu ne recules, tandis que lui aussi s’écartait. Tu parlas, d'une voix neutre et forte, audible malgré le bruit de la cascade :

- Mon pouvoir est dangereux. Il développe la Folie. Je te déconseille de l'utiliser trop longtemps. En parallèle, plus tu l'utilise, plus des blessures apparaissent sur ton corps. Certains, peu importante, vont s'effacer avec le temps. Mais plus elles sont importantes, plus elles résisteront à la guérison. Mon pouvoir est large, et très dangereux. En un instant, tu peux mourir. C'est un peu comme une boîte à ressors qui cherche à s'ouvrir toujours plus, que tu dois t'efforcer de maintenir fermé. Une seule inattention et, en quelques secondes, tu seras au sol, à la merci de la mort. Je suis capable de résister plus que les autres aux effets de cette folie et de ces contraintes, puisque nous sommes deux dans mon corps. Je peux ainsi utiliser mon pouvoir tandis que mon autre moi règle le flux d'énergie. Ce qui ne marchera pas avec toi. Je te demande de faire attention quand tu m'apprendras. Je ne veux pas te retrouver au bord de la mort...

Tu soupiras un instant avant de t'étirer. Comme tu le pensais, Darksky copiait ton pouvoir... Donc, en intégralité... Avec les contraintes, les effets secondaires et le reste. Tu espérais que son esprit soit assez fort pour survivre, pour se battre, même quand la folie s'installerait et commencerait à diffuser des images sanglantes, douloureuse et presque mortelles... Des images d'un passé, d'une spéculation noire, douloureuse, qui irait jusqu'à vous tuer... Tu en avais des frissons rie qu'à l'évocation...

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Une cascade, un inconnu et un caillou.

Le mâle voulait en savoir plus. A vrai dire, tu ne voulais pas lui cacher ces petits effets secondaires qui pourrait entrainer une mort certaine. Tu t'assi un instant puis tu parlas :

- C'est bien de demander les effets secondaires mais... Pour pouvoir avoir une réponse qui correspond à tes attentes, je me dois de passer la patte à Tayla. Elle a plus vécu avec ses pouvoirs que moi avec les siens. Je ne te donnerais pas mon véritable nom, mais tu peux m'appeler Lueur.

Tu fermas les yeux un court instant puis, en les rouvrant, ta pupille était redevenue noire, tes yeux étaient à nouveau naturel. Tu secouas la tête un instant avant de recommencer à parler, d'une voix moins enthousiaste et beaucoup plus froide :

- La liste est beaucoup trop longue et diverge des individus... Cependant, vu que tu a copié mon pouvoir, les effets devraient être les mêmes. Déjà, mon pouvoir est basé sur les ténèbres même. Il faut donc retenir que ce dernier n'a presque aucune limite. Cependant, il est basé ; la limite d'utilisation de mon pouvoir c'est manipuler les ombres physiques, déplacer mon corps vers ces dernières, puisque mon corps est noir. En fait, la couleur noir fait elle-même partie des ténèbres, ce qui accroit mon pouvoir... Enfin... Sa capacité. Ensuite, je peux facilement m'introduire dans des rêves déjà hantés par les ténèbres.

Tu soupiras un instant. Tu aller entamer le plus long discours de ta vie, sur ton pouvoir. Tu regardas un instant Darksky. Tu sentais cette présence similaire à tes propres cauchemars, qui semblait cachée par la sensation glacial de ton propre pouvoir, en face de toi. Le mâle semblaigt commencer à avoir les effets secondaires, ce qui te fit sourire. Alors, d'une voix clair, légèrement enjouée, mais gardant ton sérieux, tu expliquas :

- Lorsque tu utilises mon pouvoir, la folie s'empare de toi. Elle disparait une fois que tu as désactivé ce pouvoir, que tu as refermé la boîte. Tu restes lucide jusqu'à environ 5% du pouvoir, soit le temps de faire mouvoir une ombre. Si tu arrives à contrôler la folie et à la rediriger à ton gré, tu peux atteindre 30% de mon pouvoir en restant lucide ; ça correspond à peu près à un enchaînement d'une téléportation longue, une matérialisation d'un animal petit et une autre téléportation courte. Sans contrôler la folie, il faut compter environ 25%, donc deux téléportations courtes. Dans tous les cas, au dessus de 32% de sa capacité, mon pouvoir prend le contrôle. A cet instant, tu deviens spectateur de ton propre corps. Il est difficile de reprendre le contrôle tant que la folie est présente. Dans mon cas, Lueur se bat avec la folie tandis que je tente de récupérer mon corps. La folie se matérialise toujours sous une forme noire, généralement des chaînes ou des liens... C'est à partir de 32% que ton corps commence à avoir des égratignures, des maux de têtes intenses, etc... Puis, à 50%, les blessures engendrées ne guérissent pas à la fin d'une utilisation. J'utilise le terme de "Blessure Noire", puisqu'elle prennent, en moyenne, deux fois plus de temps que des blessures normales à guérir, et tu as la douleur jusqu'à la fin de la cicatrisation... Voir même après. A ce pourcentage, tu peux perdre pendant une petite semaine un sens, comme la vue, l'odorat ou l'ouïe. De plus, ton esprit commence à avoir des visions sombres et horribles, pour toi, bien sûr. Ces effets sont accrus à 55% et, à 60%, tu perds définitivement des sens, tu as des sortes d'infections majeurs et tu frôle souvent la mort.

Tu arrêtas de parler un instant. La description des effets était fini mais, cependant, tu savais que le mâle attendait autre chose. Avec un sourire plutôt sadique, tu continuas :

- On pourrait croire que contrôler le flux et le pourcentage est simple... Mais ce n'est pas le cas. Mon pouvoir est comme un monstre en cage ; plus tu l’appâtes en ouvrant sa cage pour avoir un pourcentage de flux, plus il poussera la porte pour sortir. C'est un combat constant entre toi et ce monstre. Ce monstre a la capacité incroyable de te dévier du droit chemin, en te faisant voir les choses qui t'effraient le plus, et qui te font souffrir. Bien sûr, il peut te faire promettre des choses immondes pour le faire sortir, comme... Dans mon cas... "Tu ne souffriras plus jamais...". Il t'offre une vision immonde et repoussante pour que tu soit poussé à accepter son marché. C'est ce qu'on appelle la Folie. Le but, c'est de fermer la cage dès que tu sens que tout part. Trop tôt : la Folie sera enragée, elle tenteras de sortir encore plus. Trop tard ? Tu ne peux pas la fermer et c'est la fin. Personnellement, je n'ai jamais dépassé les 35% de mon plein gré. Bien sûr, lorsque tu perd ton sang-froid, les 35% se transforment vite en 40% voir 50%. Lorsque j'ai perdu mon sang-froid dans l'eau, j'ai activé mon pouvoir, je suis allé à 10%. Ensuite, avec la panique, c'est monté à 20% et, enfin, lorsque j'ai commencé à tout abandonné, la cage s'est ouverte encore plus, arrivant à 35% de mon pouvoir. Enfin... Je dis Je... Mais c'est Lueur. Moi, j'ai essayé de refermer la cage au bon moment, c'est à dire lorsque mon corps était sorti de l'eau. Il faut retenir encore que la partie incontrôlable est facilement sous-estimée. En gros, tu penses être à 20%, alors que tu peux être, en réalité à 40%. C'est une des difficultés... La Folie cache bien son contrôle sur toi. Et je te déconseille de te croire à l'abri ou dans une bonne situation, ni même de te détendre tant que tu as mon pouvoir. Et je te conseille d'enfermer la folie, totalement, et de vérifier avant de perdre mon pouvoir. Elle peut s'accrocher, même si c'est une infime partie d'elle, à ton coeur et se développer une fois de plus. Et une fois qu'elle se redéveloppe, elle devient plus puissante et... Tu perds rapidement la tête.

Tu souris un instant avant de détourner ton regard. Tu n'avais jamais autant parlé. Cependant, tu sentais toujours la force qui te suivait depuis des semaines, une force invisible, un loup qui avait posé sa marque sur toi, qui ne te laissait plus fuir. Darksky ne pouvait pas sentir cette force, qui était cachée des autres... Tu ne pouvais en parler à personne. C'était quelque chose de néfaste, mais elle te permettait de ne jamais perdre le contrôle.

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Une cascade, un inconnu et un caillou.

Le mâle te répondit peu après. Il parla d'une louve qui avait un pouvoir similaire, en moins puissant. A cet instant, tu fus piquée par la curiosité, avec une sorte de nostalgie. Sans réfléchir, tu lui demandas :

- Si ce n'est pas trop indiscret... Puis-je connaître le nom de cette louve au pouvoir similaire au mien ?

Puis, tu te mis à réfléchir. Darksky parlait de t'aider, mais pas comme tu l'entendais. Etrangement, tu sentis ton âme sourire, si bien que ton corps sourit aussi. La folie montait déjà à l'assaut, tu ne pus la retenir. Sans avoir à changer d'air, de comportement ou autre, elle s'exprima à ta place, laissant croire que c'était encore toi, Tayla, qui parlait :

- Peut-être que je n'ai pas besoin d'aide, dans le sens où j'ai besoin d'être bridée ou de me contrôler. Tu pensais à autre chose n'est-ce pas ? Je suis sûre d'une chose : j'ai une grande puissance en moi, dans mon pouvoir et dans ma folie, j'ai juste besoin d'apprendre à la contrôler. Si je deviens plus forte, mon pouvoir grandira, et mon contrôle sur lui aussi. J'aurais pu ouvrir cette fichue cage depuis longtemps, mais je n'aurais pas pu me contrôler. Je n'aurais pas besoin d'aide dans ce cas... Mais voilà... J'ai peur... Si je le fais toute seule... Si personne ne m'aide à apprendre comment faire... Je... Je suis sûre qu'avec toi... Tout ira bien... Je n'ai... Pas peur de me mettre en danger quand... Quand je sais que tu... Que tu vas m'aider...

Tu soupiras longuement. Ton sourire s'était effacé lorsque tu parlas de la peur d'y rester, la peur de te perdre et de mourir ou de changer. Tu savais que Darksky allait t'aider, et tu t'en fichais si cela allait te mettre en danger. Tu étais prête, à cet instant, à tout pour te contrôler pour devenir plus forte et pour ne plus sombrer dans la folie et la souffrance.

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Darksky accepta rapidement de te former. A cet instant, baissant la tête, tu te mis à sourire. Tu n'en revenais pas que, après toutes ces années, tu ais enfin trouvé une personne au monde qui puisse t'aider, t'entrainer et te former, dans le fond, à être toi-même. Tu voulus sauter partout, exprimer ta joie, si tu n'avais pas été celle que tu es aujourd'hui. Tu laissas Darksky parler, puis après un instant de silence et de réflexion, tu répondis :

- Je n'ai aucun doute, ni aucune question. Je te fais entièrement confiance, m'en remettant à tes connaissances et tes capacités. Je place toutes mes espérances, ainsi que ma vie t mon pouvoir... Mon avenir aussi, entre tes pattes.

Tu souris en le fixant, la tête haute, pour être sûr qu'il comprenne que tu étais sérieuse. Tu gardais un air serein et attentif, attendant que la mâle commence son "cours". Tu espérais bel et bien en sortir différente et voire même... Plus forte. Tu n'aimais pas dépendre d'un loup mais, en vue de ce qu'il s'était passé aujourd'hui, tu ne pouvais pas rester indifférente alors que quelqu'un te tendait la patte. Tu commençais déjà à essayer de trouver chaque raison, chaque petite chose qui t'avais poussé à demander et à accepter de l'aide. De ton côté, tu allais puiser la force de résister, d'avancer là-dedans.

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Tu ne cessais de sourire. Tu aurais pu garder cette expression longtemps, si Darksky n'avait pas annoncé que l'entrainement ne commencerait pas aujourd'hui. Après tout, c'en était logique : Tu avais toi-même été malmené par le loup tant de fois que tu en étais épuisée. Tu soupiras et te laissas tomber doucement au sol, continuant de fixer le mâle. Il venait, lui, de se relever. Tu le fixas en silence avant de lui demander :

- Et donc, où veux-tu me retrouver et quand ?

Tu ne t'attendais pas à ce qu'il te dise "où et quand tu veux"... Vu que c'était lui qui allait être ton professeur. Tu espérais juste que ce serait un lieu et un moment assez propice... Et qu'il te laisserait le temps de te préparer. Tu soupiras une fois de plus, longuement, avant de poser ta tête sur tes pattes. Tu semblas entendre des bruits de pas, lointains, et quelques paroles... Sûrement ces satanés veilleurs de ton clan, qui venaient encore fourrer leur nez dans tes affaires, suite aux bruits u'ils avaient entendus... Et une fois de plus, tu allais devoir les renvoyer d'une manière peu recommandée. Tu ne quittas néanmoins pas Darksky des yeux.

HRP:

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Ainsi le mâle te donna le jour et le lieu de ton entrainement. Demain... En sachant que tu avais passé une bonne partie de l'après-midi à te battre moralement et presque physiquement avec ce fou... Cela ne te laissais pas de temps. Tu soupiras longuement en acquiescent. La forêt sans fin... Territoire printanier... Tu connaissais assez... Mais Darksky t'affirma qu'il allait mettre des points de repère pour que tu ne te perdes pas en route. Puis, sans ajouter autre chose, tu le regardas partir, retourner d'où il venait. Tu restas quelques secondes à fixer le dernier endroit où tu l'avais vu, un léger sourire. Puis, tu te relevas en t'ébrouant, avant de t'étirer, sans te déplacer. Tu attendis que ces fichus veilleurs viennent te voir, une fois de plus, et commencent à te demander ce que tu faisais là et si tu avais vu un étranger. comme toujours, tu les fixas d'un oeil agacé et presque meurtrier, avant de leur grogner que non. Puis, lâchant un soupir bruyant pour matérialiser ton ennui et ton agacement, suivi d'un "Tsss", et d'une bousculade, tu rentra au camp, doucement, d'un pas assuré, énervé mais, dans le fond, incroyablement heureux. Tu allais passer le peu de temps qu'il te restais jusqu'à demain pour dormir et te préparer... La journée du lendemain allait, sans aucun doute, être très longue et dure pour toi. Mais tu ne pouvais pas t'empêcher de sourire, parce que tu allais pouvoir changer, que tu allais revoir le mâle printanier et, en plus, ta folie se réjouissait de tes bêtises.

HRP:

© Fiche par Beroz