Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !


Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
Le Deal du moment :
Manga Chainsaw Man : où acheter le Tome 17 ...
Voir le deal
19.99 €

 :: HORS-JEU :: Archives Printemps Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Existe-t-il un peu de réconfort, en temps de guerre ? [PV Darksky]
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Invité
avatar
Mar 17 Juin 2014 - 11:26

Arrivée dans un endroit reculé, une jeune louve au pelage gris-blanc se mit à observer les alentours de vifs coups d'oeils. Elle s'était immobilisée, se retournait parfois, comme pour veiller à ne pas avoir été suivie. Les tâches rougeâtres qui s'étaient semées sur son pelage pouvaient témoigner de son passage dans le Champ aux Coquelicots, et elle avait tellement couru que les marques florales ancrées en son poil n'avaient pas eu le temps de s'effacer.

La jeune printanière fit quelques pas en avant, découvrant progressivement l'endroit dans lequel elle s'était engouffrée ; le Bassin de Milwo.

Un large trou d'eau lui fit face, surmonté d'une petite cascade qui venait s'y jeter avec ardeur. Cependant, le lieu était calme. L'eau bleu turquoise inspirait à la tranquilité, et la végétation pure et dense était des plus appréciables. Perdant son allure soucieuse, la louve au large collier de cuir s'approcha du bord de l'eau. Elle s'y pencha, et vit son reflet. Immobile, elle resta un long moment à le contempler, avec toujours autant de placidité qu'à l'accoutumé. Finalement, elle laissa sur ses fines babines un léger sourire se dessiner.

En temps de guerre, l'on devrait penser plus souvent à des lieux comme ceux-ci, songea-t-elle. Au fond, elle sentait de part sa gorge nouée qu'elle s'en voulait de fuir le combat. Elle se sentait infidèle, mais savait aussi qu'au fond d'elle...

- ... Je n'aurais été qu'un fardeau.

Etait-ce une excuse qu'elle s'inventait pour ne pas porter son soutien aux deux Alphas printaniers ? Elle ne saurait le dire. Elle aurait aimé pouvoir en discuter avec un membre de sa meute, mais qui lui disait qu'on le prendrait bien ?

Elle resta encore quelques secondes immobile au bord de l'eau, entourée de questions, l'esprit ailleurs. Si bien que même dans un lieu si isolé, silencieux et confiné, elle ne parvint pas à ressentir une seconde présence...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 17 Juin 2014 - 12:01

Je marchais bruyamment comme à mon habitude. Les chaînes à ma patte tintaient au rythme de mes pas, troublant la tranquillité de ce lieu. Et quel lieu ! Plus je m'avançai et mieux je découvrais cet endroit : une somptueuse cascade se jetait dans un bassin d'eau turquoise. Le bruit de se jet semblait reposant... mais il ne l'était pas tant que ça pour moi. Ce son frénétique me tapait déjà sur le système au bout de seulement quelques minutes. J'essayais de l'ignorer et regardai plus attentivement cet endroit. De nombreuses effluves se mélangeaient mais j'arrivai à en distinguer une bien précise : l'odeur d'une louve. Les différentes odeurs des arbres, de l'eau et de la terre ne parvenaient pas à me faire oublier ce doux parfum si reconnaissable.

Un sourire se dessina sur mon visage lorsque j'aperçus une louve au pelage blanc et gris. Elle était près de l'eau, elle était calme... et moi j'étais le contraire... Mais avant de m'avancer sur son futur sort, il fallait que j'analyse cette jeune louve.

Je m'approchai à quelques mètres d'elle et vins troubler le "calme" de ce lieu mais surtout l'esprit de la louve.

- Tu sembles pensive, jeune louve... Que t'arrive-t-il ?

Ma voix avait quelques chose d'effrayant et mon regard aussi. Je voulais qu'elle se sente le moins en sécurité que possible...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 17 Juin 2014 - 12:17

- Tu sembles pensive, jeune louve... Que t'arrive-t-il ?

C'est cette voix, grave et sombre, qui tira la jeune louve de ses pensées en un sursaut. Lentement, sa tête pivota de côté, afin de pouvoir apercevoir du coin de l'oeil l'individu qui s'était amené. En un regard, elle comprit que cette fois, c'était un printanier qui n'avait sans doute pas l'envie d'être amiable... Dans les yeux bleus de l'individu trottait une lueur qui n'amusait guère la guérisseuse. La question pourtant banale qu'il lui posait avait un implicite bien moins neutre lorsque l'on regardait de plus près.

La pensée de ne pouvoir compter sur cet individu s'immisciant alors en elle, la jeune printanière se tourna de côté afin de pouvoir entièrement voir le loup gris-bleu. Sans doute était-ce pour pouvoir surveiller les mouvements du mâle au pelage sombre. Ses oreilles finement rayées, habituellement plaquées en arrière, étaient le détail qui révélait sa méfiance, tandis que ses yeux se plissaient légèrement. Elle gardait malgré tout la tête légèrement inclinée vers le sol, et c'est d'une voix humble qui se voulait posée qu'elle répondit à l'imposant mâle :

- Je tente d'éclaircir la situation dans laquelle je me trouve, ainsi que celle dans laquelle sont entraînés mes camarades. Si je ne me trompe pas, toi aussi, tu es du printemps.

Sa dernière phrase était plus une interrogation. En réalité, elle ne le questionnait pas sur son appartenance au printemps, mais plutôt sur son comportement... La guérisseuse parvenait à soutenir le regard glacial du printanier sans mal. Le plus dur serait sans doute de garder longtemps cette expression de placidité, car elle commençait à deviner que l'individu n'allait pas se limiter à des paroles de camarades...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 17 Juin 2014 - 12:37

- Je tente d'éclaircir la situation dans laquelle je me trouve, ainsi que celle dans laquelle sont entraînés mes camarades. Si je ne me trompe pas, toi aussi, tu es du printemps.

La jeune louve tentait de dissimuler sa peur mais je reconnaissais bien ce comportement... Les louves qui ont le plus peur sont celles qui le montrent le moins. Pourtant, j'avais une impression étrange en la voyant, elle semblait particulièrement sensible et vulnérable. Elle me faisait face. Je pouvais maintenant voir qu'elle était loin d'être imposante : la proie parfaite. Cependant, il fallait que je prenne mon temps, que j'étudie son comportement... Je continua le dialogue en lui répondant de la même voix inquiétante qui me caractérise. De plus, pour ajouter un peu de crainte dans les yeux de ma victime, je m'approchai davantage d'elle, me faisant plus grand et plus imposant.

- Oui je suis un printanier... Mais je me fiche complètement de cette guerre...

Je la regardais attentivement, détaillant chacun de ces mouvements, observant son regard d'un vert apaisant. Mon regard, d'un bleu sombre, transperçait le sien et semblait essayer de regarder à l'intérieur d'elle, pour voir ce quel était les sentiments qu'elle avait au fond d'elle...

- Quel est ton nom, jeune louve ?

Ma voix était toujours la même, sombre et inquiétante, exactement comme mon attitude, comme mon regard.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 17 Juin 2014 - 14:26

- Oui je suis un printanier... Mais je me fiche complètement de cette guerre...

Ca, la chétive louve ne s'y attendait pas vraiment. En fait, vu le comportement de l'individu, elle aurait au moins pensé qu'il accompagnerait le couple d'Alphas pour le plaisir de se battre. Au moins, il n'était pas un véritable sadique, ce qui n'était peut-être pas plus mal. Il jouait les grands airs, ça, c'était sûr, vu comment il se rapprochait...

Restant sur ses gardes, et surveillant les mouvements du mâle sans ciller, la jeune printanière le fixait de ses yeux d'un vert, couleur si calme qui était transcendée par le bleu glacial du chasseur gris. L'interlocuteur osa par ailleurs demander avec la même nonchalance :

- Quel est ton nom, jeune louve ?

Ah... ! Chercher à mettre mes faiblesses en avant ? Astucieux, songea-t-elle intérieurement. Bien d'avoir remarqué que je suis sans doute plus jeune et faible que toi, et merci de l'avoir rappelé, peut-être l'aurais-je oublié. Elle s'amusa intérieurement de ses propres pensées. Ce n'est pas bon, je me mets à analyser mes propres camarades. Ca ne me ressemble pas. Elle replia sagement sa longue queue sur ses pattes avant, restant immobile. Elle sentait de part ses fins membres un peu tendus qu'elle avait une pointe de crainte - sa sorte de méfiance - qui demeurait en elle. C'était évident, elle était consciente qu'elle courrait un risque à tout moment. Pour autant, elle ne fit pas preuve de la moindre hostilité, et répondit avec sa voix douce habituelle :

- C'est étrange ; j'aurais plutôt songé à ce que tu te présentes, avant de me demander mon propre nom.

Ses grands yeux de jeune louve étaient toujours levés vers l'imposant camarade au pelage d'un gris sombre. Ils contrastaient avec le teint calme qu'elle prenait, qui aurait dû se muer en bien plus de méfiance et de précaution. Peut-être attendait-elle elle-même de voir si le loup voulait dévoiler plus d'arrogance ; peut-être souhaitait-elle voir s'il allait directement en venir à dévoiler un caractère hostile : elle se disait que s'il voulait se montrer aggressif, il allait sans doute le faire rapidement, et là, elle serait fixée sur ses intentions... Par contre, si jamais il continuait de parler sans faire part de violence, elle savait qu'elle allait se mettre à se poser des questions, car cela aurait été un peu plus étrange... Avant de se mettre à avoir entièrement peur, elle voulait savoir ses réelles intentions.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 17 Juin 2014 - 14:44

- C'est étrange ; j'aurais plutôt songé à ce que tu te présentes, avant de me demander mon propre nom.

J'aime que l'on ait peur de moi... et cette louve refusait de le montrer ce qui commençait à m'énerver. Elle me répondait avec une légère insolence et, de plus, elle n'avait même pas répondu à ma question.
N’espère pas retourner la situation en voulant te montrer plus forte que moi... Pensai-je... Ton sang-froid ne te sera d'aucune utilité... Je la fixais d'un regard glaçant suite à sa réponse. Mes yeux témoignait de toute la colère que j'était capable de montrer et qui n'allait pas tarder à sortir de moi. J'avais envie de grogner mais je me retins... Je m'approchai encore d'elle et commençai à tourner autour de la louve. Mes chaînes à ma patte faisait un bruit redondant, inquiétant. Le ton que j'avais changea et devint plus menaçant :

- Réponds-moi et je me présenterai après...

Je voulais qu'elle me réponde cette fois ci... sinon je serai obliger de la menacer... disons plus violemment... Je sentais mon sang parcourir rapidement mes veines. J'étais resté particulièrement calme jusqu'à présent... mais cela n'allait pas durer...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 17 Juin 2014 - 16:48

- Réponds-moi et je me présenterai après...

Il avait employé un ton bien plus menaçant qu'auparavant, ce qui avait prouvé à la printanière que ses intentions n'étaient que néfastes. Dans ses yeux de glace dansait une fureur grandissante. Si ton but est de me faire du mal, n'espère pas pouvoir crier mon nom pour sonner mon glas. Cette pensée était tout autant terrifiante que la situation dans laquelle la femelle se trouvait, à présent, mais la jeune guérisseuse ne se laissait pas démonter. Au contraire, cette réflexion lui donnait à présent une raison de montrer un refus.

- S'il faut que je réponde, ce sera quand Je le déciderai ; ainsi, ce ne sera pas avant toi. C'est le principe d'une discussion.

Elle avait répondu avec tant de promptitude et avec un ton si solennel que sa réponse semblait être normale, comme si elle s'était adressée à n'importe quel loup, comme si rien n'avait modifié son calme. Tu es venu à moi comme n'importe quel loup aurait plus le faire. N'espère pas pouvoir privilégier de plus de droits qu'un autre. J'ai encore la raison pour décider.

Elle releva humblement la tête. Elle lui faisait face, immobile, simple, le buste redressé, la silhouette droite. Il n'y avait pas d'insolence dans son regard, mais une ferme détermination qui s'y allumait progressivement. Cette émergence voilait la petite lueur de crainte qui avait brillé au fond de ses yeux jusque là. Elle semblait... changée. Ni offensive, ni peureuse. Dans un état, entre les deux, où elle ne cessait de prendre conscience de la gravité de la situation, mais où elle avait la possibilité de réfléchir sans être influencée par un excès de peur. Par des menaces.

Etrangement, plus le loup faisait preuve d'arrogance, moins elle semblait avoir peur. L'on pouvait voir brièvement qu'elle déglutissait, mais dans le même temps, elle redressa les oreilles. Des loups vont aller au combat sous peu. Je ne serai pas là pour me battre à leurs côtés, que ce soit du côté du printemps, ou du côté de la résistance du printemps. Alors, en temps que louve ne sachant pas se battre, ce que je peux faire pour eux, c'est garder espoir que tout se rétablisse, et ne pas m'engouffrer dans ce combat pitoyablement. Je ne me battrai pas.

Ainsi, dans la noble posture qu'elle prenait, c'était comme si la petite louve se préparait à faire face à quelque chose, mais sans lever une patte. Quelque chose, qui ne serait autre que ce que prévoyait le printanier gris-bleu. La louve pensait, amèrement ou avec amusement, qu'elle n'aurait jamais imaginé recevoir de l'hostilité de la part d'un printanier en premier. Elle s'était tout le temps méfié des autres meutes. Elle avait eu tort.

Par ailleurs, ce qu'il y avait de pire, c'était qu'elle imaginait ce qui allait arriver. Sans certitude. Elle songeait au fait qu'elle se préparait mentalement à ce que le virulent loup prévoyait. Il avait des crocs menaçants, des griffes acérées, des chaînes qui prouvaient son goût pour la violence.

Elle se préparait à encaisser un coup.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 17 Juin 2014 - 17:12

- S'il faut que je réponde, ce sera quand Je le déciderai ; ainsi, ce ne sera pas avant toi. C'est le principe d'une discussion.

Comment osait-elle me tenir tête ainsi ?! Sa voix avait quelque chose de naturelle comme si sa réponse était normale... Pour moi, elle ne l'était pas. Elle devait se plier à moi ! Même si je sentais bien que se n'était pas son but, elle était insolente... et ce comportement à le don de me mettre dans une profonde rage... si bien que je n'arrive plus à me contrôler. D'ailleurs, mes pensées sortirent toutes seules de ma bouche :

- " Quand [tu] le décidera"...? Tu ne décideras de rien avec moi ! C'est moi qui dictera ce que tu feras !

Je ne pus m'empêcher de lâcher un grognement retentissant. Je ne parvenais plus à rester calme, mes pulsions me contrôlaient... Ma voix était rempli de colère, mes pattes tremblait à cause de l'énervement et je sentais l'adrénaline parcourir chacun de mes muscles. J'étais à deux doigt de perdre le contrôle de moi-même... Je m'approchai à nouveau d'elle, si bien que mon visage ne se trouvait qu'à quelques centimètres du sien. Je plongeai mon sombre regard bleu dans le sien, émeraude, brillant d'une lueur apaisante... mais qui n'avait aucun n'effet sur moi...

- Maintenant, sois gentille et donne-moi ton nom, jeune louve...

Je la menaçait avec mes paroles, avec mon regard : avec mon attitude... Même si j'étais énervé, je ressentais un certain plaisir à tenter de briser le calme dont la jeune louve était empreint... Je continuai de grogner bruyamment tandis qu'un grand nombre de pensées traversait mon esprit : Pauvre petite louve... Ecoute ce que je te dis ou tu le regretteras...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 17 Juin 2014 - 19:12

La jeune louve le regarda s'approcher. Elle restait encore assise, n'avait nullement l'intention de bouger. Lorsqu'elle ressentit son haleine chaude contre son visage, elle en resta d'autant plus immobile et pétrifiée, mais une fois de plus, elle ne cilla pas. Elle sentait ses faibles muscles vibrer, mais elle ne s'autorisait pas à bouger de sa place. Elle se l'interdissait formellement, et elle parvenait fastidieusement à conserver cette interdiction, par le seul et unique biais de sa volonté. Son dos était raide, mais au moins, il la conservait dressée, droite. Tendue, mais dressée.

Il fulminait de rage, elle le voyait bien, de son regard d'un vert fragile. Ses yeux ne pouvaient plus être mi-clos de calme ; ils étaient fixes. Et pourtant, ils ne semblaient pas vouloir fixer le virulent loup dans les yeux ; ils ne le défiaient pas - elle était paisible, non hostile ; ils regardaient quelque chose que personne ne pouvait voir. Un regard profond, comme celui de quelqu'un qui réfléchit. Dans peu de temps, il ne retiendra plus ses coups.

- Maintenant, sois gentille et donne-moi ton nom, jeune louve...

Je sais que je suis jeune, merci.

Elle ne donna pas réponse premièrement, resta silencieuse un moment, encore dans cette sorte d'inerte profondeur. La seule chose qui l'étonnait était qu'il n'ait pas encore frappé. Elle devina alors avec aisance qu'il ne tarderait pas à le faire. Il allait cogner, peut être fort, puis ensuite, plusieurs fois, elle voyait déjà des hématomes se former, des plaies apparaître, des coupures sanguinolentes la tenailler et des crocs la déchirer. Elle voyait son pelage se teinter de pourpre. Il lui semblait presque que c'était encore l'une de ses visions.

Elle observait le loup aux yeux bleus injectés de sang. Plus elle attendait et persistait, et plus il lui semblait qu'il se transformait. Lui aussi se préparait, sans doute. Ses grondements avaient interrompu le calme paisible de l'endroit ; l'on entendait encore vaguement la cascade.

- Non.

Qu'en pensera le Printemps ? Après tout, lorsque l'on retrouvera mon corps, lorsque l'on me retrouvera, l'on saura ce qui s'est passé. Un dangereux individu dans la meute, son odeur en mon pelage inerte imprégnée, il sera sans doute puni pour avoir attaqué l'un des siens. Sinon, le danger aurait continué de rôder dans le Printemps. Peut-être qu'il s'en serait aussi pris à d'autres loups et louves par la suite - surtout des louves, lâche qu'il est. Après tout, il valait mieux que je me sacrifie, afin que le danger soit révélé aux yeux de tous. Il est lâche. Au moins, tout le monde le saura, qu'il est si hostile. Il est arrogant. Il aurait bien fallu que quelqu'un finisse par le voir, non ? Je commençais à me faire des amis. Si personne n'avait remarqué ce loup, il aurait continué d'errer ici, sur nos terres. J'ai vécu à peine quelques semaines dans cette meute. Le Printemps sera débarrassé de cette menace. Je suis jeune. C'est la guerre, dehors. Peut-il vraiment être printanier lorsqu'il s'en prend aux siens ? J'aimerais savoir qui va triompher lors de cette guerre. Non. Il sera puni. Je ne serai pas là pour leur apporter mon espoir. Il est lâche. C'est un Danger.

Il n'existe pas de réconfort en temps de guerre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 17 Juin 2014 - 19:33

- Non.

Ce seul mot retentit plusieurs fois dans ma tête comme une prase que l'on répète sans interruption. Maintenant, j'en étais quasiment sûr ; elle voulait me provoquer, m'énerver, me mettre hors de moi. Peut-être pensait-elle pouvoir m'échapper ? Avait-elle l'impression que j'allais l'épargner ? Pourquoi se voulait-elle aussi péremptoire ? Je ne lui demande que ce nom et elle refuse de parler... Je connais ce genre de louve...

Quoiqu'il en soit, ce refus me mis hors de moi. Je lâchai un puissant rugissement qui pourtant était loin de montrer toute la colère qui parcourait mon corps. Mon sang bouillait dans mes veines. J'enfonçai mes griffes dans le sol pour tenter d'arrêter tous les tremblement de mes muscles. Je ne pu me retenir ; je bondis sur la louve et l'immobilisai fermement au sol... J'étais au dessus d'elle et approchai mon visage du sien. Elle m'avait provoqué, c'était à mon tour de la pousser à bout... Elle était fragile physiquement, il me serait facile de lui faire mal... mais je ne le ferai que si elle me le demande...

J'enfonçai mes griffes dans le sol et dessina une grande marque sur la terre, juste à côté de son visage, sans la quitter des yeux. Un sourire sadique se dessina sur mon visage tandis qu'un étrange frisson me parcourut... Mon regard ne pouvait inspirer que l'effroi tout comme mon sourire. J'approchai mon museau de on oreille et murmura d'une voix angoissante :

- Je ne te demande que ton nom... Pourquoi refuses-tu de me répondre...?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 17 Juin 2014 - 21:02

Lorsque le mâle poussa un long et puissant hurlement, elle en fut étourdie tant elle le reçut avec violence. C'est ce qui fit que lorsqu'il se jeta sur elle pour la plaquer au sol, elle ne fut nullement préparée, et sa nuque claqua violemment au sol. Elle avait senti le coup résonner dans tout son corps. Il s'était répercuté en elle comme le Non s'était répercuté dans la tête se son assaillant.

C'était la seule chose qui l'avait fait ciller ; par la suite, voyant l'effet que cela produisait sur le loup, elle se remit à contenir la moindre émotion. Maintenue au sol, elle ne le regardait même pas, maintenant que la vue du ciel s'offrait à elle derrière la tête du gris-bleu. Elle avait toujours l'intention de rester calme, de ne pas le frapper, de ne pas se débattre. Elle ne voulait pas lutter ; du moins, pas physiquement. Car elle refusait aussi de laisser à son adversaire le plaisir de l'entendre gémir ou de la voir trembler. Ainsi, elle se contenait encore et toujours avec la même volonté. Progressivement, le choc qu'elle s'était pris en tombant cessa de raisonner dans sa tête pour qu'elle entende de nouveau clairement les grondements tonitruants de l'individu.

Il prenait progressivement l'air de ces sadiques sans cervelle que tous les loups voyaient au moins une fois dans leur vie. Elle ne l'avait pas pensé cruel, mais il se transformait encore, et ne s'arrêtait pas au stat d'agresseur. Bien heureusement pour la louve, elle ne craignait pas les petits jeux que font les sadiques pour intimider leurs proies. Elle avait, contrairement à son physique chétif et fragile au plus haut point, un mental d'acier lorsque la volonté s'y prenait. Cependant, l'affreux loup gardait malgré tout cet horrible expression faciale qui déformait ses traits pourtant si fin auparavant ; et cet air de vandale qui inspirait forcément la crainte s'était plaquée sur son visage pour le triturer et le malmener. Au fond d'elle, la louve se demandait comment le loup pouvait aussi peu résister à la colère qui s'emparait de lui.

- Je ne te demande que ton nom... Pourquoi refuses-tu de me répondre...?

- C'est une plaisanterie ?
lui murmura-t-elle d'une voix monotone. Je ne donne pas mon nom à ceux dans ton genre. Subitement, sa voix sans timbre laissa place à la douceur avec laquelle elle parlait depuis toujours, comme si quelque chose de merveilleux et inexistant l'influençait : Je préfère de loin l'entendre de la voix de ces personnes, si aimables et chaleureuses, qui avaient pour habitude de l'utiliser pour m'appeler à eux, ou me solliciter, avec toute leur sympathie.

Pensive, elle sourit légèrement pendant un court instant, si légèrement que son bref et faible sourire disparut bien vite. Ne devrais-je pas plutôt songer à les oublier, ces personnes ? Son pessimisme la tenaillait malgré tout. Cependant, elle ne savait pas pourquoi elle s'était mise à s'expliquer devant le loup. Elle ne lui devait aucune explication : c'était si évident. Tu n'es pas mon ami, alors je ne te dois rien. Il savait sans doute parfaitement pourquoi elle ne le disait pas, ce nom. Quelle question. C'est stupide. Rêveusement, elle reprit brièvement, sa voix repenant un air neutre :

- Je n'ai pas à te donner mon nom pour que tu l'utilises pour m'humilier. Tu ne te montre pas cordial. Je ne le serai pas non plus.

La guérisseuse avait l'impression de répéter calmement les explications primordiales du Respect. Elle s'imaginait entendre ces paroles d'une mère louve qui inculque à son fils la politesse. C'était absurde. A cette image, elle s'imagina que l'imposant printanier pouvait avoir une once de raison et de sympathie en lui. C'était absurde aussi.

Ou bien elle était bien cachée en lui. Très bien cachée, même.

La jeune louve reposa ses yeux sur l'imposant loup au pelage sombre. Ils étaient devenus un peu ternes, trouble, face à ces deux édifices de glace qui transperçaient son regard. Elle était coincée entre ses rêves et la réalité ; son pessimisme et sa méfiance agissaient tellement bien qu'elle se croyait presque déjà morte, et alors, elle revoyait dans ses songes toutes les personnes qu'elle chérissait, comme quelqu'un qui revoyait sa vie défiler devant ses yeux, avant de mourir. La printanière sentit un désarroi profond lui serrer le coeur et lui nouer la gorge, mais son visage réagit tout autrement.

Il se peignait progressivement d'une expression inerte s'alliant à cette voix monotone tandis que ses yeux scrutaient à présent le sombre et cruel visage du printanier au pelage gris.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 18 Juin 2014 - 17:10

- C'est une plaisanterie ? Je ne donne pas mon nom à ceux dans ton genre. Je préfère de loin l'entendre de la voix de ces personnes, si aimables et chaleureuses, qui avaient pour habitude de l'utiliser pour m'appeler à eux, ou me solliciter, avec toute leur sympathie. Je n'ai pas à te donner mon nom pour que tu l'utilises pour m'humilier. Tu ne te montre pas cordial. Je ne le serai pas non plus.

Chacune des paroles de la jeune louve ne faisait qu'augmenter la colère qui m'envahissais de plus en plus à chaque seconde. Sa voix, pourtant calme et douce, m'énervait. J'avais l'impression qu'elle faisait preuve d'insolence. Je n'avais qu'une envie : lui montrer pourquoi il ne fallait pas me chercher... Mais il fallait que je me calme et que je garde le contrôle de mon esprit. Je voulais continuer de terroriser cette louve. Mes grognements étaient de moins en moins bruyant. Je me calmais progressivement sans perdre de vue mon objectif... Il fallait que j'adopte une attitude encore plus effrayante...

Je changeai ma voix pour qu'elle ait une plus grande impacte sur le comportement de la jeune louve. J'avais une pointe de sarcasme et d'ironie tout en mêlant sadisme et cruauté pour pouvoir apporter plus de crainte dans le cœur de ma proie... Cependant, ma voix devenait de plus en plus envoûtante...

- Insinuerais-tu que je ne suis pas assez aimable pour avoir l'autorisation de te parler ? Tu ne sembles pas plus coopérative même en étant en position d'infériorité... Dois-je continuer de te menacer...? A moins que tu préfère que je te montre directement ce dont je suis capable...

Ma dernière phrase ne semblait pas être finie...
Je ne pus m'empêcher de lâcher un ravissant rire sadique qui témoignait du plaisir que j'avais à tenter de faire ressortir la peur que je voyais déjà dans les yeux de la louve. Mes yeux fixaient les siens. Une toute autre attitude me définissait maintenant, quoique toujours aussi inquiétante... peut-être même plus. J'avais le comportement du loup qui sait ce qu'il veut, qui veut faire peur. Un expression pervers régnait sur mon visage : je voulais tout faire pour la déstabiliser... Mon sourire cruel était souligné par un regard bestial... Je passai une de mes pattes le long de son corps, de ses côtes jusqu'au bas de son ventre, le plus délicatement possible pour augmenter le sentiment de dégoût que je m'appliquais à faire grandir dans le cœur de la douce louve blanche... si fragile et pourtant si tenace à la fois... Elle était loin d'être une de ces louves naïves et faibles...

- Je ne veux pas te faire de mal mais si tu m'y obliges, je ne pourrai pas refuser...

Mon effroyable sourire s'élargissait, soutenu par mon regard à la fois glacial et brûlant qui ne cessait de fixer le sien dans le but de la déstabiliser... Je voyais qu'elle avait peur et qu'elle était loin d'être rassurée : ses beaux yeux verts perdaient de leur éclat... Je lui murmurai :

- Je suis sûr que tu n'aimerais pas que le monstrueux Darksky fasse quelque chose qui te hanterais jusqu'à la fin de ta vie... Je peux t'assurer que tu n'apprécierais pas que je laisse une marque indélébile dans ton esprit...

Je venais de lui donner mon nom en espérant qu'elle fasse de même. Malgré cela, je devenais de plus en plus effrayant grâce à des insinuations et de menaces qui ne pouvaient être qu'explicite pour une femelle et qui avait pour but de retentir dans la tête de la louve...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 18 Juin 2014 - 19:10

La louve printanière le voyait gagner en intensité. Il continuait un peu plus de se changer, d'essayer de lui faire montrer sa peur. Cela, il n'y parvint pas, car même si la peur en la louve était bien présente et atteignait un point à chaque fois plus grandissant, son visage continuait de maintenir de l'inexpressivité implacable.

- Je ne veux pas te faire de mal mais si tu m'y obliges, je ne pourrai pas refuser...

La jeune louve se figea un peu plus devant les manies perverses de l'ignoble individu. Mais si elle ressentait un profond dégoût, son visage n'en témoignait pas la moindre présence, contrairement à ses muscles tendus. De part son allure, tout prouvait bel et bien qu'elle était faible physiquement, et forte mentalement. Ses yeux, de même, restaient à présent sans vigueur. Ils avaient perdu l'éclat joyeux et apaisé de vie que la louve aimait tant transmettre aux autres. Ils étaient fixes, figés. Si cela montrait qu'elle endurait beaucoup, cela montrait aussi néanmoins qu'elle serait loin le dévoiler quoi que ce soit ; chaque chose que le loup rajoutait sur sa cruelle face déformée par le sadisme n'accentuait plus dans le regard de la louve le moindre sentiment de crainte. Ses yeux verdâtre dénudés de vie étaient devenus impassibles.

- Je suis sûr que tu n'aimerais pas que le monstrueux Darksky fasse quelque chose qui te hanterais jusqu'à la fin de ta vie... Je peux t'assurer que tu n'apprécierais pas que je laisse une marque indélébile dans ton esprit...

Astucieux pour filer ton nom, le monstrueux Darksky. Mais pas assez astucieux pour me demander le mien, pensa-t-elle avec ironie.

- Ce n'est pas en jouant les brutes écervelées que tu auras le respect -ou même une tuote petite considération- de tes camarades, répondit-elle avec la même voix monotone qu'auparavant. C'est d'un ton légèrement traînant qu'elle ajouta : Et puis, je ne suis pas stupide : je sais que ce n'est pas parce que tu aurais mon nom que tu arrêterais ton petit jeu.

La guérisseuse ferma les yeux à ses paroles. Tout ce à quoi elle pensait à présent, c'était aux pensées qu'elle avait eu précédemment. Elle se préparait encore à encaisser. Mais surtout, elle continuait de se convaincre de ne pas répondre aux provocations de l'autre individu ; quitte à continuer d'endurer, aussi fastidieusement cela soit-il...

Elle n'avait aucune preuve qu'il allait arrêter. Il venait de lui prouver sa lâcheté et son hostilité. Il n'y avait plus aucun intérêt à sympathiser.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 18 Juin 2014 - 20:47

Je ne parvenais pas à comprendre comment la jeune louve faisait pour ne pas céder... Elle maîtrisait ses émotions à la perfection. C'était une chose que je ne parvenais pas à concevoir. J'avais toujours céder à mes pulsions et elle faisait tout le contraire.

- Ce n'est pas en jouant les brutes écervelées que tu auras le respect -ou même une toute petite considération- de tes camarades. Et puis, je ne suis pas stupide : je sais que ce n'est pas parce que tu aurais mon nom que tu arrêterais ton petit jeu.

A ces mots mon regard terrifiant et mon sourire sadique s'effacèrent comme si un masque était tombé. Ces paroles sonnaient comme une provocation. Pourquoi ne voulait-elle pas répondre ? Pourquoi est ce qu'elle s'obstinait à rester neutre, à ne montrer aucune émotions ? En faisant cela, elle prenait le risque de me mettre hors de moi et une fois que cela est fait, je devient rapidement incontrôlable... Ce que je voulais n'était ni difficile à comprendre ni difficile à faire. Il lui suffisait de me montrer sa peur ou au moins, répondre à mes questions...

Je la regardais et je réfléchissais...Elle doit bien avoir une faille... Rien de ce que j'avais essayer ne parvenait à la terrifier... J'avais l'impression d'avoir échouer... et je déteste perdre...

Elle me parlait et me jugeait... Je ne joue pas les brutes écervelées ! La dernière parole que la louve avait prononcer m'interpella plus que le reste...

- Comment pourrais-tu savoir ce que je vais faire ou non...? demandai-je d'une voix plus calme mais toujours aussi cynique... Qui te dis que je ne vais pas te relâcher et continuer à parler sagement avec toi...?

Malgré le ton de ma voix qui était presque identique qu'avant, on pouvait lire sur mon visage une certaine frustration inexplicable et indéfinissable... Je me calmais progressivement mais mon caractère peut changer très rapidement... C'est peut-être le calme avant la tempête...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Jeu 19 Juin 2014 - 9:54

Au fond d'elle, la louvette sentit une nouvelle expression lui nouer la gorge en plus de la grande peur qu'elle contenait ; de la surprise. Le loup avait perdu cette apparence pré-psychopathe. Il avait troqué son masque contre à nouveau un visage furibond qui se maîtrisait un peu plus. Le mâle printanier semblait se questionner, réfléchir. C'est avec une pointe d'étonnement qu'elle le considéra. Malgré tout, il ne fallait nullement se réjouir trop vite, car ce subit changement n'était pas forcément une bonne nouvelle...

Alors, après ce court instant -qui, sous l'effet de la crainte que subissait son corps, lui semblait être une éternité-, la guérisseuse se raidit de plus belle en l'entendant de nouveau parler.

- Comment pourrais-tu savoir ce que je vais faire ou non...? Qui te dis que je ne vais pas te relâcher et continuer à parler sagement avec toi... ?

Ce qui recommençait à devenir terrifiant, cette fois, c'était, en plus du semblant de voix calme que tenait le loup, le fait qu'il ait raison. Elle venait de juger son cas comme si c'était une évidence, ce qu'il allait faire. Ou du moins, ce qu'il pouvait faire. L'imposant loup était avant tout imprévisible. Cessant de reprendre son souffle, les muscles toujours tendus, la jeune louve se mit à le dévisager assez étrangement ; elle ne voulait pas non plus laisser sa naïveté prendre le dessus et tirer des conclusions trop hâtives. A vrai dire, elle semblait partagée.

- Eh bien... Je n'avais pas vraiment l'impression que la situation pouvait changer au point d'en revenir à une discussion, murmura-t-elle comme si elle était incertaine malgré tout de ses paroles. Sinon, pourquoi m'avoir mise dans cet état, si c'est pour ensuite discuter sagement ?

Les pattes avant repliées sur son torse, elle avait questionné le grand loup au pelage sombre sans cesser de le dévisager, avec un semblant d'effarement. Si son visage arrivait à peu près à voiler la crainte qui lui nouait le ventre, il n'arrivait pas à cacher sa perplexité face au changement soudain du loup. Ce que le sombre individu laissait entendre était pratiquement impossible, mais dans le cas où elle se trouvait, la louve n'arrivait pas à ignorer la possibilité qu'il proposait...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Jeu 19 Juin 2014 - 11:54

La louve semblait déstabilisée. Une toute autre expression se dessinait sur son visage. Elle était surprise. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait... D'ailleurs, moi non plus... En temps normal, j'aurais fais preuve de bien plus d'animosité que cela. Mon propre comportement m'étonnait. Il se passe quoi là, qu'est ce qui t'arrive ?! Quand est-ce que tu comptes faire ce que tu as à faire ?! Pensai-je. Moi aussi je ne comprenais pas... Mais peu importe, mon attitude présente commençait à la faire douter et il fallait que je continue sur cette voie...

- Eh bien... Je n'avais pas vraiment l'impression que la situation pouvait changer au point d'en revenir à une discussion. Sinon, pourquoi m'avoir mise dans cet état, si c'est pour ensuite discuter sagement ?

J'avais, en effet, réussi à apporter un peu de doute et de confusion dans l'esprit de la jeune louve. On pouvait entendre dans sa voix murmurante qu'elle était loin de comprendre ce qui se passait dans ma tête. Je suis beaucoup plus complexe que ce que tu peux penser... Me disais-je, comme pour répondre à la qualification de brute écervelée qu'elle avait proférer et qui m'avait presque offensé...Tu ne serais pas un peu susceptible...? Pensai-je...

Pour ajouter encore un peu de désordre dans l'esprit de la louve, je relâchai un peu la pression et je la maintins moins fermement... Je la fixai avec insistance et dans mes yeux on pouvait voir un certain calme qui commençait à prendre place à l'intérieur de moi...

- C'est toi qui as chercher à te retrouver à un point de non retour... Je t'ai prévenu plusieurs fois mais tu continuais de me provoquer... Serais-ce moi que l'on devrait blâmer à présent ?

J'employais des phrases assez étrange et qui servait à retourner la situation en ma faveur mais je m'en servais suffisamment bien pour espérer que la louve ne le voit pas... Je devenait de plus en plus calme, sans perdre une certaine agressivité dans ma voix et mon visage...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Ven 20 Juin 2014 - 12:42

Les oreilles de la louve printanière, toujours pointées vers l'arrière, s'agitaient lentement lorsqu'elle sentit la pression que le loup exerçait sur elle se relâcher un peu. A quoi est-ce qu'il joue ? pensa-t-elle, indécise. Elle n'aurait pas du tout pensé à ce que la situation prenne une telle tournure. Soit l'imposant loup était un peu instable, soit il prenait conscience de certains avantages qu'il pouvait tirer autrement... La grise-blanche ne sut ce qu'il avait en tête. Mais en tout cas, elle n'envisageait pas vraiment la possibilité qu'il puisse vouloir devenir normal, et s'excuser. Non, cela, elle ne faisait que l'espérer, mais c'était impossible. Quoi que le sombre printanier fasse, il ne pouvait pas ainsi s'attirer toute sa confiance. Il réussissait néanmoins à la faire douter et se méfier de nouveau.

- C'est toi qui as chercher à te retrouver à un point de non retour... Je t'ai prévenu plusieurs fois mais tu continuais de me provoquer... Serais-ce moi que l'on devrait blâmer à présent ?

Parce que tu te crois innocent, peut-être ? songea la louve blanche avec dépit. Elle ne savait guère comment réagir face au changement imprévu et étrange du loup ; car il semblait de nouveau calme, comme s'il avait repris le dessus sur son corps et récupéré la raison. Cependant, il ne la lâchait pas pour autant, et rien ne démontrait forcément que ce n'était pas un nouveau masque, qu'il employait... Car elle était toujours sous son emprise. Finalement, conservant ses antérieurs posés délicatement sur sa poitrine, la femelle plissa les yeux.

- Tu n'es peut-être pas le seul fautif, répondit-elle posément, semblant mesurer avec précautions le moindre de ses mots. Mais si j'ai réagit ainsi, tu ferais mieux de te demander pourquoi. Ce n'est que parce que tu as toi-même agit de manière... "peu amicale" (pour ne pas dire autre chose). Ce n'est pas moi qui ait pris l'initiative de provoquer, printanier.

Elle le regardait fixement, sa tête lui faisant de nouveau face, sans la moindre hostilité et avec la même placidité. Ses yeux étaient toujours ternis, mais ils démontraient aussi, au dessus de son incompréhension, sa détermination à connaître le pourquoi. Le pourquoi des agissements du loup, le pourquoi de cette situation, le pourquoi de ce qu'il voulait vraiment.

- Te sens-tu obligé de plaquer tes congénères et de les mettre mal-à-l'aise pour engager une discussion ? Je ne crois pas que c'est en agissant avec une telle véhémence que tu pensais faire des connaissances. Je pense que tu peux comprendre pourquoi j'ai franchement du mal à croire que tu souhaites juste être camarade.

Plus elle parlait, et plus elle était sure d'elle. Elle se surprenait encore en train de lui expliquer -avec une patience maternelle- ce qui était pourtant évident. Elle était revenue sur cette explication sur le Respect en se demandant ensuite pourquoi elle se tuait à lui expliquer de telles choses vu que cela n'était pas prêt de rentrer dans sa tête et qu'il allait encore avoir réponse à tout.

Mais justement, plus elle expliquait ses propres réactions, et plus elle savait que ce qu'elle faisait était censé, comparé à ce qu'elle subissait. Elle croyait à chaque fois un peu plus que le loup se mettait juste à porter un nouveau masque. Son doute avait fait qu'elle l'avait appelé "printanier", au lieu de Darksky, car elle avait jugé auparavant qu'elle ne pouvait pas encore mettre de visage sur ce nom. Mais à présent, son doute s'en allait peu à peu : les intentions du loup ne pouvaient PAS être bonnes, quoi qu'il fasse.

Mais alors, pourquoi employer de tels moyens ? Ce n'est pas plus simple, pour arriver à ses fins.

Son incompréhension restait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Ven 20 Juin 2014 - 13:50

- Tu n'es peut-être pas le seul fautif. Mais si j'ai réagit ainsi, tu ferais mieux de te demander pourquoi. Ce n'est que parce que tu as toi-même agit de manière... "peu amicale" (pour ne pas dire autre chose). Ce n'est pas moi qui ait pris l'initiative de provoquer, printanier.

Je n'ai jamais été amical, pourquoi le serai-je avec une simple louve ? Je savais que mes actions pouvaient sembler anormales... mais chacune d'elles étaient parfaitement bien orchestrées... Je remarquai également qu'elle avait employé le terme "printanier" pour s'adresser à moi ; elle ne m'avait pas appelé par mon nom... Cette appellation tout comme ses paroles étaient mesuré comme si elle craignait que je m'emporte de nouveau. Elle gardait toujours cette même attitude calme, sereine mais qui ne faisait que me perturbé peut-être parce que je n'étais pas habitué à une telle attitude venant d'une louve en position d'infériorité. Oui, j'avais l'impression que tout se confondait dans mon esprit, je perdais le fil conducteur de mes agissement... Bordel ! Cette impression de confusion se lisait expressément sur mon visage. Je tentais pourtant de garder le contrôle de la situation...

- Te sens-tu obligé de plaquer tes congénères et de les mettre mal-à-l'aise pour engager une discussion ? Je ne crois pas que c'est en agissant avec une telle véhémence que tu pensais faire des connaissances. Je pense que tu peux comprendre pourquoi j'ai franchement du mal à croire que tu souhaites juste être camarade.

Habituellement, la peur troublait l'esprit de mes victimes et je parvenais facilement à les manipuler. Or, cette louve gardait son sang-froid, rien ne pouvait le lui faire perdre. Ses paroles étaient lucides et c'est ce qui ne me permettaient pas de répondre... En plus de toute la frustration qui commençait à m'envahir, je sentis un mal de crâne se former dans ma tête. Ce qui me rassurait c'était de voir l'incompréhension qui régnait sur le visage de la louve, je me servait de cela pour continuer.

- Tu as raison, jeune louve... Ce n'est pas avec des réactions comme les miennes que je parviendrai à avoir une discussion calme avec quelqu'un... dis-je d'une voix calme qui se transformait lentement en voix inquiétante. Mais ce n'est pas ce que je veux...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Sam 21 Juin 2014 - 9:57

Chaque instant qui se déroulait entre les paroles laissait la louve muette et immobile. Elle se figeait souvent, mais n'avait plus de réticence à scruter le visage de son opposant tant les expressions qu'elle y lisait étaient changeantes et étranges. Où était partie sa brutalité ? Son aggressivité ? Elle sont encore là, à l'intérieur, se prévint-elle. Mais alors, pourquoi le sombre loup avait-il l'air si confus ? Ce détail l'interloquait le plus ; elle le craignait peut-être même plus que l'hostilité dont le loup avait fait preuve. Sa confusion, tout cela, c'était assez embarrassant, d'autant plus que l'on ne pouvait pas se réjouir de quoi que ce soit, et que chaque transformation était un nouveau pas vers quelque chose que l'on ne pouvait pas deviner. Elle songeait avec vivacité, mais son attention se faucalisa rapidement sur l'étrange individu lorsqu'elle l'entendit parler.

- Tu as raison, jeune louve... Ce n'est pas avec des réactions comme les miennes que je parviendrai à avoir une discussion calme avec quelqu'un... Mais ce n'est pas ce que je veux...

Il a reprit ses tons graves et sombres, pensa intérieurement la louve. Ca va, finalement, il n'est pas malade. Il nous revient. L'ironie à laquelle elle s'exposait ne resta cependant pas longtemps, car l'interrogation prenait le dessus sur les songes.

Si le loup avait été censé, elle l'aurait sans doute bombardé de questions, comme elle le faisait avec de nombreux inconnus. Elle avait une si grande curiosité... Mais à présent, la question qu'elle voulait lui poser au devant de toutes les autres était loin de ressembler à ces questions futiles auxquelles elle s'adonnait. Elle continuait de le dévisager ; le calme de son visage reparaissait encore un peu dans ses yeux qui eux étaient restés ternes. Nous y voilà. Ainsi...

- Que veux-tu donc ? le questionna-t-elle alors de sa voix qui oscillait entre sa douceur habituelle et le ton monotone qui s'alliait plus à l'allure de ses yeux. Mais un léger ton dynamique vint interférer dans les airs de cette voix : Préfères-tu peut-être faire violence ? C'est ce que laisse aisément supposer ta voix.

De toute façon, je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre. La guérisseuse printanière refusait de retourner dans le doute, se répétant que les intentions du loup ne pouvaient être que mauvaises - ce qui était une évidence. Il commençait à reprendre ses airs sombres... ce comportement que la louve arrivait mieux à comprendre ; ce comportement qu'elle avait envisagé depuis le début de leur rencontre, et dont elle avait prévu les conséquences maintes fois dans sa tête. Il allait redevenir aggressif, et ils en reviendraient au point de départ ; sauf que là, elle était préparée. Finalement, Darksky ressurgirait peut-être de cette confusion, et arrêterait l'incompréhension qu'il avait réussi à inssufler dans la louve : car elle était embarassée devant ce caractère calme et confus qui n'allait pas à l'aggressif loup...

Peut-être que le ton inquiétant était une bonne nouvelle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Sam 21 Juin 2014 - 14:23

Faire peur à la louve ne me permettrai aucune issu ; si elle avait peur, je n'avais aucune chance de m'amuser un peu avec elle. Elle se braquerait tout de suite et comprendrait que je suis quelqu'un de très agressif. Mais être confus ne m'aidait pas plus que ça. Avec cette attitude, elle penserait que je suis lunatique voire instable. Ce n'est peut-être pas totalement faux.... J'étais toujours partagé entre deux chois, toujours aussi confus... Quoiqu'il en soit, même si j'en avais envie, il ne fallait pas que je blesse la louve ou que je fasse quelque chose de pire... Ou du moins pas pour l'instant...

- Que veux-tu donc ? Préfères-tu peut-être faire violence ? C'est ce que laisse aisément supposer ta voix.

En entendant ses paroles, je rit légèrement... Oui en effet, la violence est une chose que j'apprécie beaucoup. C'est la seule attitude qui me permet d'obtenir des sensations excitantes...
La louve semblait avoir moins peur, même si je déteste ça. Sa voix était devenue moins monotone, plus calme. Mon regard bleu sombre s’éclaircissait et fixait toujours le sien qui gardait sa couleur entre le vert émeraude et le jade.

- Ce que je veux...? Au début je voulais juste m'amuser... mais tout est devenue beaucoup moins excitant au fur et à mesure de la "discussion"...

Ma voix perdait de son agressivité tout comme mon attitude. Le ton que j'employais avait quelque chose de légèrement envoûtant , moins inquiétant mais plus étrange qu'avant. Puisque mon comportement semblait l'étonnée, je décidais d'être encore plus surprenant...

- Sans vouloir te mentir, je commence même à m'ennuyer... Que dirais-tu si je te relâchais...?

Je la lâchai complètement mais je restai toujours au dessus d'elle... Mais tout le monde sait que personne ne se défait complètement de moi...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 25 Juin 2014 - 17:39

- Ce que je veux...? Au début je voulais juste m'amuser... mais tout est devenue beaucoup moins excitant au fur et à mesure de la "discussion"...

Le terme s'amuser, la jeune guérisseuse le comprenait bien... Elle s'était bien doutée des mauvaises intentions du loup. Mais à présent qu'il commençait à devenir moins prompt et aggressif, elle ne pensait plus à cette histoire de violence, car elle se posait d'autant plus de questions. Mais bien vite, sa rêverie fut interrompue par la voix - à chaque fois étrangement un peu plus calme - du printanier :

- Sans vouloir te mentir, je commence même à m'ennuyer... Que dirais-tu si je te relâchais...?

Est-ce qu'il le fait exprès, au moins ? "Entièrement" exprès, d'être aussi changeant ? Elle dévisageait le grand loup au pelage gris sombre avec des yeux écarquillés. Cette fois, la progression de son interlocuteur vers un nouvel état lui semblait d'autant plus confus : est-ce que cette question laissait supposer que le loup était réellement prêt à la relâcher ? Au fond d'elle, la louvette n'y songeait pas de trop. Pas comme ça, non, ce serait bien trop bizarre. Darksky était peut-être un peu imprévisible, mais pas lunatique au point de vouloir la libérer sans rien ajouter. La chétive femelle tourna légèrement la tête de côté sans quitter le loup des yeux, comme si elle prenait des précautions, et elle répondit :

- Dit comme cela, je ne te croirais pas, si tu me relâchais. Je penserais que tu me tendrais un piège ; que quelque chose m'attendrait derrière. Je ne pourrais pas sentir que tout se termine ainsi.

Je suis certaine que cette réponse t'ennuie autant que notre discussion, pensa la petite louve avec un semblant d'amusement bien que cela ne changea rien à l'expression légèrement perplexe de son visage. Au moins, j'ai été franche en répondant à ta question. Peu de temps après, c'est avec un peu plus d'assurance qu'elle ajouta, toujours d'une voix calme :

- Je me trompe ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 25 Juin 2014 - 18:34

- Dit comme cela, je ne te croirais pas, si tu me relâchais. Je penserais que tu me tendrais un piège ; que quelque chose m'attendrait derrière. Je ne pourrais pas sentir que tout se termine ainsi. Je me trompe ?

Je ne put m'empêcher de garder mon sourire amusé. Il définissait parfaitement mon état d'esprit actuel. En effet, cette situation me plaisait... Elle était confuse, perturbée par mon attitude. J'avais enfin repris le dessus. Je ne maintenais plus la louve mais j'étais toujours au dessus d'elle. Sa réponse n'était pas réellement ce que j'attendais mais j'avais réussi à changer les choses. En effet, j'avais espéré qu'elle se montre plus naïve...

- Oui tu te trompes...

Je m'écartai d'elle et détournai mon regard de ses ravissant yeux verts. J'observai le bassin et la cascade qui continuai de faire se bruit énervant et qui me rappelait un jour particulier, celui où... J'oubliais rapidement ce à quoi je pensais puis je posai à nouveau mes yeux sur la louve - qui restait sans nom. Je m'assis et regardai attentivement ce qu'elle allait faire. Jusqu'à présent, la jeune printanière était une énigme. Elle ne ressemblait à aucune des nombreuses louves que j'avais pu rencontré... Mon regard insistant transperça une fois de plus le sien.

- Je n'ai plus envie de t'ennuyer... Tu peux t'en aller si tu le souhaites, jeune louve...

Je m'allongeai placidement, réfléchissant à ce qui s'était passé. La manière dont les choses s'étaient déroulées était particulièrement étrange. Habituellement, je n'aurais jamais réagit ainsi mais quelque chose m'avait empêcher de lui faire mal... Putain Darksky ! Qu'est ce qu'il t'arrive ?! Mes pensées s’emmêlaient les unes avec les autres... Une partie de moi n'était pas d'accord avec ce que je venais de faire... Mais rien étaient encore fini. La louve était encore là et il en était de même pour moi ainsi que mon côté agressif et violent que je sentais toujours au fond de moi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Ven 27 Juin 2014 - 13:36

La louve blanche continuait de le considérer de la même manière. Son visage n'était pas dans une pleine confustion ; lui, il restait juste un peu perplexe par dessus le sang froid dont il faisait preuve. Par contre, elle, elle attendait la réponse en continuant de rester dans une étrange incompréhsension. Ce qui la gardait méfiante malgré tout était le petit sourire amusé qu'elle remarqua sans mal sur le visage lunatique du loup au poil sombre.

- Oui tu te trompes...

Et il la libéra de ses pattes musclées et de son imposante carrure. Ses yeux de glace partirent en direction du bassin de Milwo un instant, la laissant complètement libérée de son emprise. C'est comme s'il cherchait à lui démontrer qu'il ne reviendrait réellement aucunement sur sa décision. Qu'est-ce qui te prend, au juste, printanier ? Elle était restée un instant encore au sol, comme pour être certaine de sa libération. Elle vit que le loup avait pendant un court moment sombré dans ses pensées, alors elle cessa de trop réfléchir et en conclut qu'elle pouvait de nouveau bouger.

Lentement, elle se releva, se tournant de côté pour que ses fébriles pattes touchent de nouveau terre. A ce moment là, elle se revit plaquée par le grand loup au pelage gris, et elle se demanda encore une fois pourquoi. Elle souleva le poids de son mince corps avec autant de temps que s'il s'agissait d'un corps lourd et épuisé. Pourtant, elle ne se sentait pas mal physiquement. Lorsqu'elle fut debout, elle releva la tête vers son assaillant, et elle vit de nouveau ses yeux translucides et froids plantés sur elle comme un harpon.

- Je n'ai plus envie de t'ennuyer... Tu peux t'en aller si tu le souhaites, jeune louve...

En effet. Elle était libre de partir, la jeune louve. Elle pouvait s'en aller en courant ; avec un peu de chance, il aurait eu trop de retard pour la rattraper. De toute façon, il ne semblait pas être prêt à courir, ni ne serait-ce que le vouloir. Combien ces mots t'ont-ils coûtés, au juste ? Comment déterminer si tu ressens de la déception, de la satisfaction ou du machiavélisme à mon départ ? Le loup s'était couché à ses paroles. Il semblait s'être mis à réfléchir. Soudainement, il avait un air un peu perturbé, comme si quelque chose ne lui plaisait pas. Cela déplut d'autant plus la louve, qui se mit à réaliser avec un certain désarroi qu'elle n'était peut-être pas la seule à ne pas comprendre. Alors, comment pourrais-je avoir des réponses, s'il n'est lui même pas certain de ce qu'il raconte ? Son état d'incompréhension et sa tourmentente curiosité ne firent que l'assaillir. Et pourtant, elle était libre.

Elle plissa les yeux.

Ce n'est pas terminé, concéda-t-elle intérieurement. Et elle s'assit à l'endroit où précédemment elle était couchée.

- Je suis certaine que tu aurais beaucoup aimé m'ennuyer, pourtant, murmura-t-elle de sa voix habituellement douce qui avait pourtant pris une allure sérieuse. Et elle replia sa longue queue sur ses pattes avant, sagement, placidement, alors qu'au fond d'elle, elle ne supportait pas vraiment l'idée d'avoir pu influencer le loup sans savoir comment. Pourquoi tout lâcher ? Juste parce que "tu ne t'amuses plus" ? J'ai connu des loups turbulents, qui n'attendaient pas de s'amuser pour ennuyer les autres.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Ven 27 Juin 2014 - 16:45

La jeune printanière s'était relever lentement comme si elle n'était pas sûre d'être complètement libre. Je la regardai, elle demeurait à mes yeux toujours aussi faible physiquement et peut-être même plus qu'au début. Malgré sa libération, elle ne bougeait pas, elle restait là et cela me prouvait qu'elle souhaitais éclaircir la situation dans laquelle elle se trouvait... Elle était surprise, je pouvais le voir sur son doux visage tourmenté par une multitude de questions à mon sujet. La louve plissa les yeux. Je la regardais tout en restant allongé, mon sombre regard bleu posé sur elle.

- Je suis certaine que tu aurais beaucoup aimé m'ennuyer, pourtant. Pourquoi tout lâcher ? Juste parce que "tu ne t'amuses plus" ? J'ai connu des loups turbulents, qui n'attendaient pas de s'amuser pour ennuyer les autres.

La jeune louve venait de s'asseoir, cela signifiait qu'elle n'avait pas l'intention de fuir. Elle avait replier sa queue de fourrure blanche sur ces pattes avants. Sa voix gardait toujours la même quiétude tout comme son attitude. En effet, j'aurais vraiment voulu m'amuser avec toi... mais on ne peut pas toujours faire ce que l'on veut... Dommage.... Je répondais intérieurement à sa question. Toute ma confusion semblait se dissiper à mesure que j'observai la louve...

- Oui, mais je ne suis pas tout à fait comme tous ces autres "loups turbulents"...

Je gardais cette même voix étrange, mystérieuse, envoûtante et inquiétante à la fois. Mon regard glacial ne cessait de fixer celui de la louve, la transperçant, cherchant à la déstabiliser... Cette jeune louve était très calme malgré mon attitude. L'idée que j'avais depuis un moment déjà semblait fonctionner...

- Je me suis déjà amusé avec bon nombre de louve : une de plus ou une de moins ne changera rien... mais aucune d'entre elles n'a réagit comme tu l'as fait... Je ne sais pas comment tu fais pour être aussi calme...

Je laissai un silence qui parrut plus long que ce qu'il était. Je regardais toujours la louve. En effet, elle était intriguante, je ne la comprenais pas. Mais quoiqu'il en soit je réussirai à faire d'elle ce que j'ai envie qu'elle devienne : une proie... ma proie... Même si pour cela je devais me contenir pour le moment. Ma colère, mon agressivité, ma violence devait resté caché pour que je n'ai pas avoir à regretter quoique ce soit... De plus je semblait de moins en moins contrarié, et ça, ce n'était pas qu'une façade. J'étais de moins en moins inquiétant mais de plus en plus mystérieux...

- J'aurais au moins apprécié que tu admettes que tu as eu peur...

Je finnissais sur cette phrase que j'avais prononcé avec un petit air provocant. Je ne pensais pas qu'elle admettrais qu'elle avait été effrayer par mes menaces.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 2 Juil 2014 - 14:02

- Oui, mais je ne suis pas tout à fait comme tous ces autres "loups turbulents"... Je me suis déjà amusé avec bon nombre de louve : une de plus ou une de moins ne changera rien... mais aucune d'entre elles n'a réagit comme tu l'as fait... Je ne sais pas comment tu fais pour être aussi calme...

Darksky semblait progressivement reprendre du poil de la bête, comme on dit. Du moins, aux yeux de la guérisseuse blanche. Il n'avait pas lâché le ton de sa voix. Peut-être était-il obstiné tout de même. Cette pensée ne fit pas bien peur à la printanière qui songeait plutôt au fait qu'à présent, elle était libre ; alors il pouvait bien continuer à jouer avec ses petits tours d'arrogance... que ça ne changerait rien. Au moins, maintenant, elle comprenait mieux pourquoi il avait cessé de s'amuser avec elle : elle s'était montrée bien plus perspicace que les autres louves. Forcément, c'était ennuyant, pour un " prédateur ".

L'individu ne laissait malgré tout paraître pas plus de virulence que cela. Il aurait pu se montrer fâché qu'elle se mette à s'asseoir et à l'observer ; qu'elle accentue ainsi sa défaite ; mais non, il se contentait de rester sagement couché, à faire part de sa propre incompréhension. Est-ce fini, alors ? Ou t'es-tu mis à penser que la partie continuait, ce qui te donne tant d'assurance et de maîtrise ? Il ne semblait pas énervé, mais tout du moins un peu contrarié, vu les paroles qu'il formula par la suite en employant un ton un peu plus mystérieux :

- J'aurais au moins apprécié que tu admettes que tu as eu peur...

Il tenait toujours à cet air distant et provocateur. Mais elle continuait de le regarder posément, les oreilles redressées à cette phrase qui au fond laissait planer une sorte de mystère. Qu'attends tu que je te réponde, au juste ? Autant ne pas raviver la flamme de persécuteur qui brûle en toi.

Mais pour autant, je ne vais pas me mettre à mentir. J'ai toujours été franche, et rien ne m'a jamais influencé là dessus. Si tu veux comprendre certains détails... moi, je ne tournerai pas autour du pot.

- Tu m'expliques t'en être déjà pris à d'autres louves ; je vais te retourner l'information, fit elle en fermant à moitié les yeux et en tapotant deux brefs coups sa longue queue repliée sur ses fins antérieurs. J'ai déjà rencontré des semblants de persécuteurs solitaires dans le passé. J'ai compris là-bas que la peur n'empêche pas le danger, et qu'elle avait même plutôt tendance à l'affûter - chose que je n'assimile pas tout le temps... Seulement, parfois, je ne sais pourquoi, mais quand je suis seule et vulnérable, mon pessimisme qui me fait peur de nombreuses fois me rappelle certains détails que j'ai déjà connus dans ma solitude ; j'arrive à réfléchir ; et il me guérit.

La guérisseuse printanière posa quelques secondes ses yeux aux couleurs végétales sur la cascade du Bassin de Milwo. Elle savait au fond d'elle que ce n'était sans doute pas si simple. Peut-être était-ce aussi son incompréhension qui l'avait empêchée de démontrer sa peur. Car elle n'avait pas compris tout ce qui s'était passé ; elle n'avait pas compris pourquoi on s'en prenait à elle ; elle n'avait pas compris les changements du loup... Toute cette incompréhension avait sans doute ravivé sa curiosité et sa détermination ; et elle avait alors peut-être voulu savoir si cela valait le coup ou non d'avoir peur. Elle avait eu le temps de réfléchir.

Pour autant, la jeune louve décida de ne pas faire part de ces éléments. Laissant son regard voguer sur l'apaisante eau ondulante, elle continua de la même voix :

- Maintenant, évidemment, comme pour n'importe qui dans ce genre de situations, une pression vient assaillir les pensées. Elle se mit à sourire quelque instants de manière presque imperceptible lorsqu'elle reconnut avec une légère pointe d'amusement : Je me suis même mise à penser à des choses complètement farfelues. A vrai dire, j'ai fini par envisager ma mort. Si mon esprit n'avait alors pas peur et s'était armé, mon corps tremblait, car il était vulnérable. Ses yeux revinrent se poser sur le sombre loup. Ils redevenaient fixes alors que sa voix reprenait une tournure sérieuse. Cependant, je n'attends pas de toi à ce que tu comprennes mes émotions, car de toute façon, la discussion ne t'intéresse pas - ça, je l'ai bien assimilé. Ainsi, je pense que je vais arrêter de t'ennuyer maintenant, car je suis à peu près certaine de ne pas avoir de réponses en retour.

Le fait d'être certaine que le loup ne s'expliquerait pas l'avait arrêtée là.
Elle n'avait plus vraiment envie de fournir d'efforts, à présent. Après tout, elle parlait surement dans le vide, à s'expliquer sa propre réaction qu'elle se savait pas à proprement expliquer elle-même ; car il lui arrivait pourtant fréquemment d'avoir peur.
Et de plus, lui, il continuerait de se montrer mystérieux, et elle savait qu'il n'arrêterait pas : il avait sans doute remarqué que sa curiosité la tourmentait. C'est le chien qui se mord la queue, songea-t-elle alors. Jamais je ne pourrais savoir ce qui pousse véritablement Darksky à agir ainsi et à se montrer aussi lunatique. Il vaut mieux que j'abandonne ici, avant que le mal ne reprenne.

Elle se blessait intérieurement à ses pensées.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: