Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Une doux parfum, la nouvelle saison arrivant, la louve se promenait dans cet immense champ de coquelicots. Elle se promenait là, pourquoi ? Non, ce n'était pas pour sentir ce doux parfum, non ce n'était pas pour admirer ce paysage grandiose. Elle n'était là que pour la couleur des fleurs. Ce rouge si vif, si écarlate ... Il ressemblait tant à la couleur du nectar de la vie qu'était le sang. Elle n'était là que pour cela. la beauté du lieu ? Tss, elle était bien plus jolie que ces fleurs qui ne savaient que se dandiner sous les caresses du vent et produire un âcre parfum alors qu'elle, elle était libre de ses actes, elle pouvait danser, chanter, et dégager une douce odeur bien plus envoutante que celles de ces "rivales". D'ailleurs, pour s'amuser, elle en attrapa une dans sa gueule et la réduisit en bouilli en ricanant. Elle était seul alors, elle pouvait bien s'accorder ce petit relâchement.Un gloussement se fit entendre et avec synchronisation, les deux peluches les plus centre s'exclamèrent :

- Tu es si jalouse que ça ? Pourtant, n'es-tu pas la plus belle ? Tu as la beauté du Soleil et tu es aussi brillante que la Lune !

Elles prononçaient ses paroles avec une ironie certaine, ce qui énerva la louve qui tourna la tête vers eux. Elle ne souriait plus, son regard était sombre et elle montrait les crocs.

- Silence ! Vous êtes des horreurs de la Nature, alors, taisez-vous donc. cracha-t-elle comme une vipère cracherait de son venin.
- Hihi ~ Mais, ne sommes nous pas des incarnations de toi-même ?
- Nous ne sommes que les reflets de ta laideur. Tu peux être jolie à l'extérieur mais ... commença la peluche ressemblant à un cheval.
- Ton âme est des plus affreuses. c'est pour cela que nous t'avons choisi et pour cela que..., commença la peluche ressemblant à un mouton aux couleurs des plus flashs.
- Taisez-vous !

La louve, Walpurgis leur montrait davantage les crocs, au bord de l'énervement certain. Elles avaient raison ces satanées peluches mais, elle ne les faisait pas taire pour cela. Pourquoi donc alors ? Des pas se faisaient entendre un peu plus loin. Les traits de la louve s'adoucir, tandis que les créatures animés et parlantes positionnées sur ses queues se replongeaient dans leur silence, redevenant spectatrices.

La Printanière releva la tête et se tourna, cherchant du regard l'individu qui venait troubler son amusement - détruire les coquelicots qui osaient être plus belles qu'elle -. Elle le vit, c'était un mâle, encore au loin mais, sans doute viendrait-il voir ce qu'elle faisait. Elle retrouva tout son calme, prête à l'accueillir, redevenant la louve des plus séduisantes tandis que ses pensées se noircissaient. Elle espérait qu'au moins, ce serait un beau mâle et non une louvette de pacotille qui oserait troubler son amusement des plus intimes.

La rébellion allait bon train, les forces se rassemblaient et bientôt toute cette histoire pourrait enfin connaître son dénouement. Il y avait eu une détente dans la tension au sein du clan. Ne sachant pas combien de temps cela pourrait durer, Aïko avait décidé d'en profiter un peu. Être meneur d'une rébellion n'était pas de tout repos et il n'avait plus grand temps pour lui. Dans le but de s'éloigner de ses compatriotes qui n'auraient pas hésiter à venir encore une fois le voir pour un conseil ou autre, le mâle partit vers le champ au coquelicots. Le champ était un endroit magnifique que le bêta appréciait énormément, tant de fleurs de la même espèce réunies à la même endroit était un spectacle pour les yeux. Néanmoins, il préférait le jardin avec sa variété infini de plantes et de fleurs, mais ce n'était pas vers ce lieu qu'il se dirigeait en ce jour.

L'odeur de la plaine en fleur réveillant chez Aïko de bons sentiments. Il avait grandi dans ce clan entouré des fleurs et de leur odeurs. Elles représentaient un peu tout pour lui alors il voulait les protéger contre les autres clans qui ne voulaient que la destruction du printemps. Des voix étouffées lui parvenaient aux oreilles, mais il ignorait à qui était ces voix. On aurait dit un groupe, mais en même temps toutes les voix avaient un air semblable. C'était étrange. Piqué par la curiosité le mâle gravit la pente pour se retrouver dans le champ au coquelicot. Au loin, il pouvait voir une louve au pelage crème. Il ne pouvait distinguer les détails de loin, mais il lui semblait que des peluches accompagnaient la louve. Aïko ne la connaissait pas, du moins il n'avait pas souvenir de l'avoir déjà rencontré. Accélérant le pas, il fut bientôt à distance raisonnable et il continuait de l'observer en se dirigeant vers elle. C'était bien des peluches qui étaient fixées à ses nombreuses queues, un peu trop pour qu'Aïko les compte.

- Bon matin mademoiselle.

Toujours être respectueux de son interlocuteur, le père du mâle avait toujours été très à cheval sur ce principe si bien que le mâle marron l'appliquait toujours. Parfois, les gens rigolaient, mais le bêta ne s'en souciait guère. Il observait la louve, elle lui semblait venir de son clan puisqu'il ne distinguait pas d'odeur particulière venant d'elle, juste une odeur un peu plus soutenu de fleur comme tous les printaniers. Aïko se dit donc que la louve était une printanière et qu'il pouvait bien se présenter sans soucis.

- Je me présente, Aïko, bêta printanier, pour vous servir. Puis-je connaître votre nom?

La brise matinale soufflait doucement, caressant les fleurs avec une exquise douceur, ainsi que le pelage beige de la louve. Cette dernière était dos au canin. Elle l'entendit lui adresser la parole et son sourire fleurit davantage, éclairant son visage d'un expression chaleureuse et des plus attirantes. Elle tourna la tête, faisant profiter au jeune bêta de ce spectacle. Parmi ces fleurs aux teintes rouges, elle resplendissait davantage de beauté, elle semblait être faite pour se tenir aussi fièrement parmi ces coquelicots dansant sous la brise dans un mouvement monotone.

- Bonjour, Sire. disait-elle du voix enjôleuse.

Il ne devait pas la connaitre mais, elle si. Elle avait déjà pu entrevoir ce mâle au pelage terne fait de plusieurs variétés de marron. Oui, il était un rebelle du clan Printanier, un ennemi d'une certaine manière car, la louve était pour les Alphas, elle avait rejoint le côté où la suprématie du Printemps devait être accomplie. Oui, elle avait décidé d'aider à ce qu'elle s'accomplisse. Pourquoi ? Pour la guerre pardi. De nature si belliqueuse et désireuse du pouvoir, elle aiderait ses chefs et son clan à s'élever au-dessus des autres comme elle l'avait sur des terres lointaines. On pouvait dire qu'elle était une faiseuse de "Rois" et "Reines" bien qu'ici, Oxymore et Moune avaient réussi à s'émanciper au-dessus des autres. Walpurgis aimait leur côté plein de folie et de pouvoir, sans doute était-ce ce qui l'avait tant séduite ?

- Je me nomme Walpurgis, mais, vous pouvez me surnommer Wal, Sire.

Elle gardait le silence face à son grade ainsi que se permettait de lui donner un titre, celui de "Sire". Elle le détaillait en silence. Il était bien bâti, ce qui ne le laissait pas insensible. Elle réfléchissait, le loup devait avoir des noirceurs des plus magnifiques ... Il pourrait lui être utile. Mais à quoi ? Bonne question mais, elle semblait nourrir certains projets face à son égard, mais, ses ambitions restaient silencieuses au fond de ses pensées, ne se reflétant nullement dans son regard bleuté et violacé, ne laissant aucune trace sur son visage si beau et si innocent qu'elle affichait en cet instant. La tueuse lança un regard à ses peluches qui restaient complètement inertes, dénudées de la moindre vie, enfin, le laissant penser, mais, étant rattachée à elles, Walpurgis pouvait les sentir les épier dans leur mutisme et leur absence du moindre signe vital.

- Que faites-vous ici ? Pardonnez mon impolitesse ... se rattrapa-t-elle.

Il n'était pas commun qu'une Dame se montre aussi curieuse. Elle prit alors un air gêné face à sa question déplacée. Pourvu qu'il ne le prenne pas mal, songeait-elle.

La brise continuait de souffler, apportant à Aïko les arômes des coquelicots. Il sourit à l'odeur des fleurs, mais il diminua son sourire quand la louve se retourna en le saluant. Elle avait quelque chose de superficiel ou d'hautain, il n'aurai pu le dire. Il l'écoutait parler, sa voix était envoûtante et haut perchée. Surement que cela plairait à d'autre, mais le ton aigu n'était pas le favori du mâle.

- Bonjour, Sire.

Sire... une bien drôle de manière de saluer quelqu'un. Monsieur à la limite, voir damoiseau, mais sire c'était bien trop. Décidément, Aïko n'était pas tombé sur n'importe qui. Cette louve semblait ce croire supérieure et elle le faisait très bien sentir. Le bêta appréciait les marques de respect, mais cette salutation était presque vulgaire tant elle était démesurée. Sire, qui avait bien besoin d'un sire? C'était absurde de parler ainsi.

- Je me nomme Walpurgis, mais, vous pouvez me surnommer Wal, Sire.

La louve crème se présenta enfin, Walpurgis. Aïko avait entendu parler d'elle, elle soutenait les Alphas printaniers ce qui n'était pas pour plaire au mâle. Il ne devait toute fois pas tenir compte de cela pour une première rencontre, ça serait donner des intentions malsaines à sa vis-à-vis sans connaître le fond des choses. Aïko observait Walpurgis, cette dernière regardait souvent les peluches suspendu à ses nombreuses queues, comme si les peluches étaient vivantes.

- Que faites-vous ici ? Pardonnez mon impolitesse ...

Impolitesse en fait. Libre était le printanier de circuler sur le territoire du clan, il n'était plus un louveteau. Aïko choisit de ne pas tenir rigueur à Walpurgis sur son manque de politesse. Après tout, quand on fréquente des loups tels Oxymore on perd nos bonnes manières. Le mâle secoua quelque peu la tête afin de chasser ses pensées incorrectes envers la louve. Mais si pour lui, elle était une traite il ne devait pas l'afficher clairement, ça serait lui manquer de respect à son tour.

- Les printaniers sont libres de circuler sur le territoire comme bon leur semble et cette règle s'applique aussi aux hauts gradés. Mes occupations ne te regarde guère Walpurgis.

Aïko voulait être clair, mais sans être impoli. Mission délicate. Il espérait surtout que la louve comprenne que poser trop de questions ne valait pas la peine avec lui, il ne répondait à ce qu'il jugeait utile. Le mâle attrapa un coquelicot du bout de la patte, l'arrachant de ses racines en un mouvement sec.

- Je te renvois la question, je doute que tu sois venu observer les coquelicots. J'ai entendu dire que tu n'aimais pas particulièrement les fleurs, fait rare chez les printaniers.

Le bêta ne voulait pas froissé Walpurgis, mais il voulait tout de même lui faire savoir qu'il en connaissait beaucoup plus sur elle qu'elle pouvait le croire. Les haut gradés se doivent de tout savoir, ils sont les yeux et les oreilles des Alphas en temps normal. Aïko finit par s'asseoir, il n'avait aucune crainte de la louve. Il jouait avec le coquelicot cueillit, le faisant rouler dans sa patte. La fleur dégageait une douce odeur que le mâle appréciait fortement.

La louve regardait faire le mâle. Elle avait très bien compris que le mâle n'était pas pour la guerre et donc, pas pour les Alphas. Dommage pour lui, d'autant plus que la Guerre était la chose la plus belle qui puisse être créée. Enfin, il ne fallait pas oublier la tristesse et la souffrance. tant de bonnes choses pour lesquelles Walpurgis donnerait beaucoup pour les voir naitre autour d'elle. De plus, l'impolitesse qu'elle fut part ce fit sentir dans les propos du bêta printanier :

- Les printaniers sont libres de circuler sur le territoire comme bon leur semble et cette règle s'applique aussi aux hauts gradés. Mes occupations ne te regarde guère Walpurgis.

Pauvre d'elle, elle venait de commettre une erreur qui ne lui serait pas pardonner de si tôt. Où était donc passer la louve raffiner et élégante qu'elle était ? Est-ce le fait qu'elle est compris qu'il était de la rébellion qui l'avait déstabilisée au point de faire une telle sottise ? Elle l'ignorait mais, s'en voulait d'en avoir fait tel.

- Je te renvois la question, je doute que tu sois venu observer les coquelicots. J'ai entendu dire que tu n'aimais pas particulièrement les fleurs, fait rare chez les printaniers. continuait le loup après avoir cueillit un beau coquelicot qu'il jouait avec dans ses pattes.

En effet, elle n'aime que peu les fleurs. La raison ? Les fleurs osaient lui tenir tête, elles étaient aussi belles qu'elle et, ne cessaient de le lui faire savoir. La louve les haïssait. Ces stupides fleurs ne pouvaient bouger qu'au fil du vent et pourtant, nombreux mâles les préféraient à elle. Qu'avait-elle fait pour avoir de telles rivales ? Elle l'ignorait mais chose certaine, elle les détruisait avec un malin plaisir.

- Je ne faisais que me reposer et m'apaiser parmi l'odeur suave de ces fleurs. Certes je n'apprécie que peu ces dernières mais, j'y trouve un certain apaisement à les côtoyer.

La louve ne mentait pas, le parfum de ces êtres insignifiants la calmait tandis qu'elle les déchiquetait dans la gueule, mais ça, elle ne le dirait pas au mâle. Elle le regarda un moment puis laissa son doux regard descendre sur la patte qui jouait avec le beau coquelicot déraciné. Elle esquiva un sourire. Hihi ~ elle ne va pas survivre cette stupide fleur songea-t-elle.

Se relevant doucement, elle s'avança vers le bêta printanier. Elle vint se poser près de lui. Elle posa son regard sur ces fleurs rouges. Elle les enviait. Combien de fois avait-elle désiré des cheveux d'un éclat rouge écarlate ? Plusieurs fois et pourtant, elle n'avait jamais pu l'obtenir, comme quoi même les règles qui régissaient sur ce monde infâme ne voulait pas qu'elle obtienne une telle beauté. Walpurgis glissa son regard sur le coquelicot le plus près d'elle. Elle ne lui faisait rien tandis que les voix des peluches résonnaient dans sa tête. Hags et ské se moquaient d'elle, riant de son infortune et de son impuissance : pourquoi devrait-elle paraitre si sage devant un simple loup alors que son âme n'était que noirceur et perversité ? Ces jumeaux riaient de cela tandis que les deux autres gardaient un silence qui voulait dire bien des choses. La louve gardait son air serein tandis qu'elle grognait intérieurement sur ses détenteurs de pouvoir à la langue bien pendue, selon elle.

Le mâle continuait d'observer Walpurgis. Cette dernière ne lui inspirait pas pleinement confiance, il avait entendu parler de ses sautes d'humeur. Il savait que sous ses airs charmeurs se cachait un coeur noir, mais il n'en laisse rien paraître. Peut-être n'était ce que des rumeurs, le bêta ne pouvait se permettre de juger sans connaître.

- Je ne faisais que me reposer et m'apaiser parmi l'odeur suave de ces fleurs. Certes je n'apprécie que peu ces dernières mais, j'y trouve un certain apaisement à les côtoyer.

Les paroles de la louve sonnaient fausse, mais Aïko ne fit aucun commentaire. Il continuait à jouer distraitement avec le coquelicot qu'il avait cueillit. Il l'offrait bien offert à la louve tel un pur gentleman si cette dernière n'avait pas détester les fleurs. Il ne bougea pas d'un poils tandis que la louve s'avança vers lui. Elle s'arrêta à une distance respectueuse en regardant les fleurs rouges. Aïko évitait de la fixer, ça serait déplacer de le faire. Il attendit un instant voir si la louve aillait parler à nouveau avant de prendre la parole voyant qu'elle gardait le silence.

- Les fleurs ont des effets sur l'humeur en effet. Et elles sont tout à fait jolies qui plus est. J'ose espérer que tu ne les détestes pas pour cette raison, elles n'ont rien à t'envier, je te rassure.

Le mâle tendit la patte pour fixer son coquelicot derrière l'oreille de la louve, dans la chevelure abondante de cette dernière. Le contraste était joli et Aïko espérait que cela remonterai le moral de Walpurgis. Il n'aimait pas voir des loups arboré un air contrarié pour aucune raison justifiée. Aïko secoua la tête, une mouche avait tentée de rentrer dans son oreille droite. Ce genre d'incident était toujours agaçant.

Un bruit attira l'attention du mâle, un couple de mésanges qui semblait se disputer. Le bêta écouta quelque peu leur conversation, rien de bien important. Les deux oiseaux se disputaient sur le futur emplacement de leur nid. N'avoir pas été en compagnie de Walpurgis, Aïko leur serrait venu en aide, mais il ne parlait que rarement aux oiseaux quand il était en compagnie d'un autre loup. Il n'avait pas envie d'afficher son don devant tous, surtout que c'était très banal. Il se releva pour faire quelque pas en direction d'un arbre. Le soleil lui tapait sur la tête et il désirait se mettre à l'ombre. Aïko se souvenait avoir déjà pris un coup de soleil sur le nez et ce souvenir suffisait à lui rappeler que ce n'étais pas agréable. Il appela la louve gentiment.

- Tu ne devrais pas rester au soleil comme cela, ça fait roussir le poils à la longue et les coups de soleil ne sont jamais agréable.

La louve continuait de regarder ce paysage si écarlate et dansant sous la brise légère du vent. C'était magnifique mais comme toujours, aucune beauté ne pouvait égaler la sienne. Ni autre être vivant pourrait la déplacer, ni paysages ou fleurs ne pouvaient l'atteindre. Elle était le symbole même de la magnificence, elle était le summum de la splendeur. Plus belles que les Déesses qui régnaient dans des contrées lointaines. C'est ce que pensait la louve.

- Les fleurs ont des effets sur l'humeur en effet. Et elles sont tout à fait jolies qui plus est. J'ose espérer que tu ne les détestes pas pour cette raison, elles n'ont rien à t'envier, je te rassure.

Face à ce compliment, la louve sentait son égo être comblé plus qu'il ne l'était pas les fleurs qu'elle se lançait elle-même. Enfin un beau mâle qui reconnaissait sa beauté et ne le lui disait pas avant de mourir ou de l'abandonner. Oui, beaucoup de loups lui avaient fais des déclarations et le lendemain, ils n'étaient plus là, envolés, la laissant seule une n-ième fois. Le bêta printanier passa la coquelicot dans les cheveux de la louve, la disposant près de son oreille, créant un effet magnifique : une couleur qui ressortait dans les teintes claires de la tueuse. Walpurgis était étonnée ans un tel geste que ses yeux s'étaient légèrement écarquillés et qu'elle le fixait éberluée.

Ce fut le chant des mésanges qui la fit revenir à elle. Posant son regard bleuté aux reflets améthystes, elle regarda le couple d'oiseaux. Elle ne comprenait pas leur langue fais de "piou piou" mais, elle pouvait comprendre qu'il s'agissait d'une dispute, au simple ton qu'ils employaient mais, c'était seulement ce qu'elle pouvait comprendre. Elle laissa son regard découler sur le loup au pelage brun. Lui, par contre, semblait comprendre plus de choses que la louve dans la conversation des mésanges. Soudainement, il se leva et fila à l'ombre d'un arbre qui se détachait dans ce paysage écarlate.

- Tu ne devrais pas rester au soleil comme cela, ça fait roussir le poils à la longue et les coups de soleil ne sont jamais agréable, l'appelait gentiment le canin.

Après un petit laps de temps, elle se décida à se lever et à le rejoindre, de sa démarche si séduisante, bien qu'elle ne le cherchait pas particulièrement. Le soleil l'avait rendu las et, plus aucunes sombres pensées n'effleuraient son esprit, chose rare mais pouvant subvenir. Elle se coucha en faisant attention aux quelques fleurs qui naissaient à l'ombre imposante de l'arbre qui semblait être un vieux chêne. La tueuse reposa son regard sur les mésanges.

- Vous savez, vous n'êtes pas obligé de rester avec moi. Vous pouvez aller les voir si vous le désiré, articula doucement la louve.

Face à ces propos, elle montrait au loup qu'elle n'était pas si bête que l'air naïf, qu'elle avait pris, pouvait le faire croire. Oui, elle avait une intelligence et, elle avait compris pour le don du loup. c'était la première fois qu'elle en croisait un ayant ce don, d'ailleurs, mais cela ne l'affectait pas tant que ça. Elle posa son beau regard sur le canin brun.

- J'aurais une question ... Commença-t-elle mais, elle n'attendit pas sa permission pour renchérir et la poser. Pour le coup de soleil, cela sent le vécu ... Avez-vous déjà eut un coup de soleil, si douloureux pour que vous vous en souveniez autant ?

La louve n'en avait jamais eut, les rayons du soleil étaient énormément absorbé par son pelage épais, ce qui lui procurait une bonne barrière contre l'astre de jour. Mais, en contre-partie, elle ne pouvait rester davantage hors de l'ombre car, elle avait vite chaud et avait l'impression d'étouffer. Doucement, la louve entreprit de faire sa toilette, attendant la réponse du loup avec patience, ce qui n'était pas son fort d'ordinaire.