Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Douce Folie pleine de meurtrissures ...

Le territoire estival se dévoilait devant moi .... Derrière cette bien triste barrière faite de branche. Une odeur d'humidité se faisait sentir et, je comprenais que derrière ce rempart, se trouvait sans doute quelques pièges avec de l'eau. Oui, je ne pouvais me douter qu'un mangrove s'y trouvait. Bref, je regardais les branches entremêler entre elles, elles pourraient dissuader plus d'un loup, les mettant en garde d'un danger quelconque et pourtant, je n'étais guère impressionnée.

Je m'avançais, quittant les terres inoccupées et pénétrant dans un petit passage. Une fois traversée le rempart, me voilà qui me retrouvait les pattes dans une eau vaseuse ... Beurk, j'allais être sale ! J'entrepris de rejoindre un petit ilot au sec, je l'escaladais, enfonçant mes pattes dans la boue. Tss, mon beau pelage beige s'était recouvert de cette saleté que cela m'en donnait des nausées et m'énervait au plus haut point.

- Hihi ~ Te voilà sali, toi qui n'aimes que la sang et de répandre du venin. Te voilà servi d'une crasse immonde ! Ricanèrent Hags et Iské, de leur ton enjôleur comme à leur habitude. Décidément, je ne pouvais les supporter ces deux là et leur réflexion fut accueillit d'un grognement sinistre qui venait de moi. Quels insolents ! Je les réduirais bien en charpie mais, détenteurs de mon pouvoir, j'en étais incapable et ça, ils ne l'avaient que trop compris.

Sur cet ilot, j'entrepris de faire ma toilette, me débarrassant du plus gros de cette boue. Tss, je comprenais pourquoi ce parasite de Lucian était devenu Estival. Ce lieu dégoutant allait bien avec lui ! Que des insectes qui trainaient ici et pouvaient entrevoir d'avoir un tel endroit pour frontière. Même le territoire automnal me paraissait plus agréable à vivre que celui des estivaux ! Pour l'Hiver, je n'en savais rien, je ne m'y étais encore jamais aventurée.

- Sommes-nous là pour venir Le chercher ? Articulait Yaslow, d'un ton lent et calme, comme à son habitude. Il était le plus réfléchis et le plus calme de tous ... Quoique Eskanios l'était davantage de part sa timidité et son manque de confiance.
- Oui et non. Si nous tombons sur Eux, nous Le récupèrerons mais, si ce n'est guère le cas, non.
- Alors, pourquoi sommes-nous là alors que ce n'est à l'origine pas pour Lui ?

Je souriais face à cette question pertinente. Je ne donnais aucune réponse mais, pouvant lire dans mon esprit comme dans un livre ouvert, la peluche brune comprit : nous étions là pour faire une petite reconnaissance des lieux car, lorsque le moment sera venu, il n'y avait rien de mieux de connaitre son territoire de bataille que de l'ignorer, d'autant plus que, ces imbéciles croiront que nous l'ignorons alors que non ... C'était jouissif de penser à leurs têtes effarées de voir un retournement de situation. Oui, c'était drôle de voir les autres loups réagir lorsqu'ils pensent avoir tout en patte alors que non ...

Douce Folie pleine de meurtrissures ...

Une odeur inconnue se fit ressentir. j'étais dans un petit cul de sac, nulle échappatoire, nulle fuite possible. J'étais prise au piège ... Hmm, intéressant. Je devrais donc faire couler le sang pour m'en aller comme si de rien n'était ! Hihi ~ Je sentais que j'allais aimer cette journée, pour le moment. Je me retournais, l'air innocent et surpris ainsi qu'effarée vers la louve au pelage sombre. Dommage qu'elle soit une louvette ainsi qu'elle soit aussi laide qu'elle l'était ! Enfin bref, là n'était pas la question.

- Ferme là Yang ! Et qui es-tu ? Et que fais-tu là ! Dépêche-toi de répondre.

J'étais tombée sur une drôle de louve. Je balayais du regard derrière elle. Personne. Qui était donc cette fameuse Yang ? Et puis, peu importe les adversaires, je les tuerais tous. La louve devait simplement être folle ! Je remarquais alors dans son regard qu'elle était déboussolée de me voir. Hmm ? Je ne l'avais pourtant jamais croisée de toute mon existence.

- Je me nomme Walpurgis ... Je me suis perdue entre les terres inoccupées et les terres estivales ... Je ne sais pas comment rentrer sur mes terres ... Disais-je alors, sur un ton perdu, les oreilles basses.

Je comprenais alors la surprise de la louve en me voyant ... Et si elle connaissait celui que je recherchais ? Il y avait des chances, de plus, elle semblait avoir des sentiments pour cet insecte ... Tss, je la méprisais de plus en plus mais, je gardais cet air niais et troublé de m'être perdue. Je sentais que j'allais m'amuser. Je m'amuserais donc autrement que de verser le sang ... Ou alors, je ferrais les deux. Intéressant.

Mes détenteurs de pouvoir riaient dans ma tête mais, pour une fois, j'en attrapais pas mal au crâne, au contraire. Elles étaient heureuses, elles pourraient s'amuser elles aussi. La destruction psychologique était leur fort, était ce qu'elles avaient de plus précieux. Cette journée était vraiment bien partie. Certes je ne récupèrerais pas Reron et tuerais Lucian, mais, je procèderais autrement et la réponse à mes attentes se trouvait devant moi.

Douce Folie  

pleine de meurtrissures ...

L'estivale ne me semblait pas très combattante bien que l'odeur de mon amie la Mort planait sur elle. Il était alors simple d'en déduire son gade de tueuse de plus que les irrégularités de son pelage me laissait croire qu'elle devait facilement se faire battre. Tss, une tueuse qui était nulle, ironique. Moi, mon pelage était soigneux malgré cette tache qui en dégoutait plus d'un d'être tueuse. mon pelage était partout égal, sans aucune trace de blessures, ou autres qui viendraient entacher ma beauté ! Décidément, j'étais tombée sur une gueuse comme cette débile de Shaé. Je devais les attirer en même temps, personne ne serait résister à mon parfum et à l'éclat que je dégage.

La louve grise me demanda de la suivre ... Dans la boue. Elle se fichait de moi ?! Je gardais cependant mon air calme d'innocente et de naïve, hochant simplement la tête et la suivant dans cette horreur. La boue était froide et venait s'agripper à mon pelage beige que je venais d'achever de nettoyer. Bref, je la suivais en retenant pour moi mes grognements et mon énervement. L'estivale ne cessait de se retourner vers moi, elle voulait s'assurer que je la suivais puis, la question que j'attendais tant arriva :

- Dit moi, tu ferais partie de la famille d'un loup appeler Lucian ? Tu lui ressembles beaucoup, je trouve...

A cette question, je relevais la tête, des étoiles scintillant dans mon regard qui s'était terni de cause par la traversé de la boue froide et visqueuse. J'attendis qu'elle se présente pour répondre à sa question.

- En effet, nous sommes de la même famille ... Disais-je en souriant. Est ce qu'il est avec Reron ? Enfin une peluche orangée ?

Je soupirais, l'air triste.

- Reron me manque ... Lucian me l'a pris ... Il me l'a volé avant de m'abandonner dans notre ancienne tribu ...

Je laissais une larme couler le long de ma joue droite.