Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Le soleil était à son zénith et la proximité de ce lieu du territoire estival le rendait particulièrement chaud, enfin, c'est ce que supposait la louve au pelage beige. Elle était assise, bien droite, le vent faisant flotter ses cheveux dans le vent, son regard hautain braqué sur les terres estivales qui s'étendaient aux pieds de ses falaises qui n'appartenaient à aucun clan. Pourquoi était-elle ici ? Elle n'était qu'une printanière après tout mais, elle avait des desseins plus profonds qu'une simple admiration des lieux. Oui, elle était là pour regarder les terres où se trouvait un insecte. Décidément, où qu'elle aille, elle tombait sur ses insectes qui se trémoussaient mais là, ce n'était pas n'importe quel insecte. C'était Lucian. Son frère, ils partageaient le même sang et pourtant, lui, il n'était qu'un individu de bas rang. Il n'avait pour lui qu'une magnifique chevelure violette plus améthyste que celle de la louve mais, hors-mis cela, il n'avait hérité ni de la beauté de leur mère, ni de la grandeur de leur père. Tss, il n'était rien comparé à elle.

Son regard parcourait ses terres inconnues, elle ne pouvait y accéder par là, la falaise était bien trop brute et elle ne possédait pas le don de vol. Elle regarda le bas, assise assez près du bord. Si elle sautait, il y avait de très forte probabilité qu'elle n'en sorte pas indemne. Soit elle pourrait, soit elle se retrouvait paralysée et avec de nombreuses fractures et blessures, choses qu'elle ne désirait pas spécialement. Walpurgis se demandait où son insecte à exterminer se trouvait. Elle parcourut de nouveau les lieux estival de son regard bleuté aux reflets violacés, qui semblait être héréditaire car chaque frères et soeurs qu'elle avait en avait hérité de ce regard si beau et si profond. Leur yeux avaient une capacité certaine : ils laissaient entrevoir une leur de vie, une chose précieuse, un trésor qu'ils cachaient au plus profond d'eux, c'était ce qui les différenciait de bien des familles. Mais, Lucian ne l'avait pas, son regard était mort, aucune lueur de vie n'y résidait et, c'était aussi une des raisons pour lesquelles la louve le détestait. Il était un défaut de la famille, un érudit, un hérétique. Il devait payer de faire un tel affront à leur famille bien que la printanière la haïssait aussi. Oui, elle méprisait son frère pour cela et pourtant, elle méprisait sa famille. Ironique, non ?

Le vent soufflait et des oiseaux marins prirent leurs envols dans des jacassements incessants et des bruits de battements secs. La louve beige les regarda passer près d'elle, ne réagissant pas. Elle en attrapa cependant un qui passa alors trop près, tournant la tête avec rapidité et refermant sa mâchoires fermement sur le coup de l'être ailé qui ne put se plaindre et comprendre ce qu'il lui arrivait, mort avant. Allait-elle le manger, en faire son repas ? Rien de cela. Son estomac était comblé, elle l'avait tuer juste pour son plaisir et parce qu'il avait osé passer trop près d'elle. Walpurgis ouvrit la gueule et le corps inerte tomba, poursuivant sa chute dans le vide, la finissant au bas de la falaise. Elle avait suivi sa descente, un sourire sadique sur les babines. Elle imaginait faire cela à son frère Lucian. Mais, avant de l'achever, elle le torturait encore et encore, afin qu'il la supplie de se stopper ou de l'achever en vitesse ! Oui, elle lui arracherait ses mots tout en le dépeçant, il ne connaitra la souffrance et le désespoir face à son absence d'échappatoire ! Cette pensée fit ricaner la tueuse printanière, elle se réjouissait à cette simple pensée, de plus, elle verra son sang giclé et pourra s'en revêtir. N'est-ce pas magnifique ? Elle se réjouissait tant, et, elle pourra récupérer son cinquième détenteurs de pouvoirs, celui qui lui permettrait d'atteindre la gloire et la soumission de n'importe quel être !

Tant de réjouissances qui furent troubler par des bruits de pas. Elle entendit le petits cliquetis des griffes sur le sol. Elle avait de la visite ...

HS:

HRP:

Les lucioles sont tellement magnifiques la nuit
Elles dansent et virevoltent gracieusement dans son doux pelage
Leurs jolies couleurs scintillent et rendent le loup brillant de milles feux
Ses yeux sont éblouis, ses paupières se relèvent
Et...

La mer se fracasse contre les roches. À quelques centimètres d'Afanasiy.
Sans même s'en rendre compte, voilà qu'il descendait les immenses falaises de Sérégon, surplombant les lieux estivaux. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'il ne reprit ses esprits. Son regard se noya dans la mer, violente et destructrice mais si raffinée et dotée d'une beauté à en faire pâlir la Lune.
Avant de ne manquer une nouvelle fois une claque de la part de la jolie étendue salée, il sauta sur une roche solide qui supporta son poids un instant. Puis, un autre bond, et encore un autre. Assez rapidement, il fut ramené sur la terre ferme. Là, il put souffler. Ce lieu fait partie du Territoire inoccupé, qui sait ce qu'il y fera comme rencontre. Il souhaitait si fort de croiser son petit frère.. Ce serait son vœux le plus cher.
Alors qu'il voulait s'approcher de la côte pour observer les étendues estivales, il aperçut une forme suave. Ce n'était pas celle d'un ces maudits oiseaux marins qui venaient sans cesse le perturber dans ses rêves, non. Il s'agissait là d'une créature des plus odieuses, et même plus perfides et répugnantes que ces volatiles.

" Wal... "

Il s'élança à toute vitesse vers cette cruauté infâme. Ses pattes étaient des plus soigneusement placées, il évita de courir sur les roches, pour ne pas faire tinter ses griffes, ainsi que sur les cailloux pour ne pas les faire rouler et ainsi attirer l'attention. L'avait-elle déjà remarqué ? Ses peluches, tenteraient-elles de l'intercepter ? Les volatiles de Satan s'en prirent à lui, car dans le ciel sa masse était des plus repérables. Afanasiy fit un bond sur le côté pour dérouter ses ennemis et continua sa course folle.

" Pur... "

Pure ? Oh non, cette chose était loin d'être une âme des plus saines. Ses crocs dévoilés, l'air menaçant, le lupin attendait ce moment avec craintes et dégoûts. La vengeance le rongeait au plus profond de son être, elle rongeait son âme. Et pourtant, la frontière entre la haine et l'amour est tellement mince.. Mais ce qu'il ressentait envers cette démone était clairement une haine profonde.

" Gis. "

Arrivé à quelques mètres de la tueuse, Afanasiy bondit de toutes ses forces et retomba non sans douceur sur sa pitoyable et belliqueuse soeur. Les sourcils froncés, il reprit son souffle en crachant quelques fois. Il ne saurait la reconnaître, ses yeux ne voyaient plus, aveuglés et défigurés par la colère. Mais il posa sur elle un regard lourd et meurtrier.

" Ta piètre existence.. Serait-elle toujours d'actualité..? "

Jamais il n'aurait pensé la revoir un jour. Afanasiy la libéra, se calmant peu à peu. Il se posa un peu plus loin, le poil encore hérissé, le pouls brûlant et nerveux. Dans le fond, il le savait, il le sentait.
Cette affaire était loin d'être terminée.
Et sa venue près des lieux estivaux ne faisaient que renforcer sa colère.
Que voulait-elle lui faire..

HS:

J'admirais toujours ce paysage magnifique, bien qu'il ne le soit que peu face à mon immense splendeur ! Les vagues venaient lécher le sable au contre bas tandis que les vagues fracassaient avec violence les rochers qui osaient les bloquer dans leur cycle perpétuel d'aller et venus. Mais je n'étais pas là pour regarder cette eau s'agiter et s'énerver contre de simples bloques de pierre. Non, c'était plus profond, j'étais là pour admirer les terres où mon insecte, mon cafard résidait et écoulait une vie tranquille. savait-il la douleur qu'il m'avait causé en m'abandonnant aux griffes de notre tribu ? En partant avec une part de moi, Reron ? Savait-il se que cela faisait de perdre quelque chose de précieux ? Non, lui, il était trop naïf, insouciant, et bête. Il ne parlait pas pour une raison qui m'importunait peu mais, je le haïssais, lui et cette infâme famille. Ma Mère, mon Père, mes Soeurs, mes Frères. Ils m'avaient tous abandonnés sous les ricanements des autres loups, sous les coups et les morsures ... j'avais été détruite mais aujourd'hui, j'étais de nouveau là, reconstruite et prête à plonger ce monde dans un chaos prospère. Ils m'avaient tous abandonné et je les abandonnerais dans les ténèbres que je répandrais sur cette planète. la guerre ... Le sang ... La tromperie et la force étaient des choses des plus magnifiques.

Je songeais doucement, tandis qu'un beau sourire fleurissait sur mes babines, tandis qu'une odeur familière, portée par le vent me vint. je fronçais avec élégance les sourcils. Qui était-ce ? Un printanier ? Non, non, ça n'avait pas ce parfum. Là, ça empestait l'Automne et un autre fumet qui m'étais insupportable. J'allais tourner la tête au moment où une ombre me tombait dessus, me plaquant avec force au sol. Un mâle ? Très intéressant. Enfin, ça l'était jusqu'à ce que j'aperçois qui c'était et que je l'entende prononcer mon nom comme un mot interdit, comme si ce mot le dégoutait du plus au point. Je vis enfin celui qui avait oser me faire un tel affront. Je posais mon beau regard sur l'être infortuné. Un frisson me parcourut. je le laissais me relâcher sans dire un seul mot, un seul son. Je me redressais. Il était fou de rage, cet imbécile d'automnal. Il se reculait, le poil ébouriffé. Il me détestait et sa question me fit sourire.

" Ta piètre existence.. Serait-elle toujours d'actualité..? "


Ma piètre existence ?! Comment osait-il ? Lui qui avait protéger la portée précédente à la mienne, abandonnant celle dont je faisais partie ! Je le trouvais bien culotté de venir qualifier mon existence comme telle, mais, je gardais un air neutre. Puis, mon sourire s'élargit un peu, devenant des plus innocents qu'il soit. Mon regard devenait un regard heureux, où la lueur de la vie resplendissait de milles feux.

- Afanasiy ! Mon très cher frère, cela faisait longtemps ...

Je prenais un air triste et je m'approchais de lui, après avoir bien remis mon pelage. J'étais une Dame quand même, je devais être belle, qu'importe les situations ! Je le regardais, mimant des retrouvailles heureuses. Je m'arrêtais près de lui et posais une de mes pattes sur son coup. Je changeais du tout au tout, mes yeux s'écarquillèrent, tandis qu'un regard fou vint éclaircir mon pelage. Je me mis à ricaner. Ma patte fendit l'air, lui coupant des poils qui furent emportés par le vent marin. Haha ~ L'imbécile ! Changé ? J'étais devenue que le parfait reflet de ce qu'on voulait que je sois ! Je n'étais plus qu'une sorcière, un monstre et, de cette nature, j’anéantirais des peuples entiers, comme je l'ai toujours fais.

- Ma piètre existence ? As-tu admiré la tienne ?

Je lui tournais autour tel un fauve, ricanant. je mourrais d'envie de lui sauter dessus. Je lui faire connaitre des douleurs infinies et immorales, puis, de l'achever en le balançant de la falaise. Huhu ~ ces pensées me réjouissaient du plus au point ...

- Combien de tes frères et soeurs as-tu abandonné ? Tu ne t'ai accroché qu'un un seul, Lucian. Mais les autres, tu les méprises n'est-ce pas ? Si nous n'avions jamais existé, ta conscience aurait été plus légère, non ?

Je susurrais ces mots comme je les crachais. On pouvait me comparer à une vipère car je crachais du venin.

Je continuais de lui tourner autour tandis que les oiseaux marins tournaient autour de nous, frénétiquement. L'un d'eux m'approchait de trop, il se prit un coup violent d'une de mes queues qui l'assomma et l'envoya dans le vide. L'imbécile, le voilà ôter de la vie et reposant inerte en bas de la falaise sur le territoire estivale. Je me stoppais enfin face aux paroles du loups.

- Ce qui t'es arrivé, Walpurgis.. Tout est de ta faute. Je n'ai pas laissé la mort prendre nos autres frères et sœurs, contrairement à toi. Non, il n'y a que pour toi que je n'ai pas eu la moindre affection. C'est toi.. Qui nous as tous détruit.. C'est toi, qui t'es détruite toi même.

Je hochais un sourcil. Hmm, vraiment ? Etais-je la seule qu'il n'avais jamais aimé ? Pouah, tant pis, ça me faisait une belle patte de savoir ça. Mon corps fut secouer de spasmes tandis que mes cheveux cachaient mon visage. pleurais-je ? Non, je ne suis pas faible. Un petit bruit émanait de moi et je relevais la tête, les yeux écarquillés et la gueule grande ouverte. Je riais aux éclats. Je me suis détruites ? Non, je ne suis devenue que le reflet que les autres voulaient que je sois !

- Je te trouve bien prétentieux. As-tu donc changé à ce point, mon frère au rêve si pur ?

Je m'approchais de nouveau de lui.

- Si tu avais trahi la promesse de ton exil plus tôt, ne penses-tu pas que rien de tout cela ne serait arrivé ?

S'il était arrivé plus tôt, il aurait pu empêcher leur mort et ma naissance. Mais, je ne pouvais lui en vouloir, après tout, cet évènement m'avait libéré de mes chaines et j'étais enfin celle que je devais être.

- De nos frères et soeurs, il y en a qui respire encore le même air que nous ...

Je lâchais ses paroles pour le lui faire comprendre. Lucian était en vie mais, ce n'était pas le seul. Ils devaient être encore deux autres, un frère et une soeur, je croyais. Je ne m'en souvenais plus, ils étaient rien d'autres que de la poussière alors, je n'avais que Diable à me souvenir d'eux ! Je gardais mon regard plongé dans le sien. Je voyais les dimensions de ses songes dans ce regard qui me défiait. Il croyait pouvoir triompher de moi ? Tss, l'imbécile, je connaissais sa faiblesse qui respirait guère loin de nous. D'ailleurs ... Afanasiy était-il au courant ?