Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Le grand loup gris et vert qui était toujours dressé devant moi m'effrayait un peu mais il n'avait pas l'air de me vouloir du mal, contrairement à ce petit lièvre. J'espérais tout de même qu'il finirait par le relâcher car ce pauvre lièvre ne méritait pas d'être mangé ! Et dire que j'étais un louveteau, que plus tard je devrai moi aussi chasser des petits lièvres... Je serai sans doute triste de devoir chasser plus tard mais il fallait bien manger, alors dans un sens je pouvais comprendre que ce loup veuille garder ce petit être pour en faire son repas, bien que cela me rendait triste.

Soudain, après que j'eus réussi à bafouiller mes quelques mots, le grand loup m'adressa un sourire, était-il finalement un gentil loup ? Quoi qu'il en soit je m'étais réjouit de voir qu'il prenait le lièvre avec soin, dans le but de le poser devant moi. Je souris au grand loup gris, puis, adressant un sourire au petit lièvre apeuré, j'écoutai attentivement ce que le loup avait à dire.

- Notre cher ami s'est perdu lui aussi. Ça te dirait de le ramener à son terrier avec moi ?

Quoi ? Encore un lièvre perdu ? Décidément, c'était la journée des petits êtres perdus, surtout si l'on me comptait moi aussi dedans. En tout cas, comme pour le premier, j'avais décidé de lui proposer de monter sur mon dos. Le petit être accepta sans broncher, en même temps, ce devait être plus confortable que d'être tenu par des crocs !

L'attitude du loup adulte m'avait mis un peu en confiance et surtout m'avait rassuré. Et puis de toute manière, je n'avais pas vraiment d'autre choix si je voulais retrouver mon chemin que de le suivre. J'avais également très envie de pouvoir venir en aide à nouveau à un petit lièvre perdu ! Je retournai mon regard vers ce loup gris et vert, qui semblait si peu amical au premier abord, mais qui me semblait de moins en moins effrayant.

- On y va ? lui répondis-je en souriant.

Je regardai le grand loup gris tâché de vert, qui se mit à marcher. Je jetai un regard à mes petites pattes tremblantes avant de me mettre à suivre le grand loup qui me montrait le chemin afin que je puisse rentrer à la "maison" et retrouver mon cher papa ! Sur le chemin, personne ne parla, ni ne fit aucun bruit. On entendait seulement le son de nos pas et nos souffles, ou du moins j'entendais mon souffle donc je supposais que l'on entendait ceux de mes deux compagnons de route. Après quelques minutes à marcher dans la brume, entourés d'arbres, nous arrivions enfin à la sortie de cette effrayante forêt !

- Continues tout droit encore quelques pattes, et tu retrouveras ta famille. Ne revient plus ici, fait attention la prochaine fois. Bonsoir petit.

J'eus à peine le temps de me retourner dans le but de lui répondre qu'il était déjà en train de s'en aller. Le petit lièvre sauta de mon dos et m'adressa un petit signe de tête en remerciement pour l'avoir porter durant le chemin. Aussitôt il fut partit, j'eus l'envie de suivre les traces du loup qui venait de m'aider.
Je n'étais pas d'une nature très aventureuse, mais j'avais vraiment très envie de savoir pourquoi un loup pouvait bien avoir envie de venir dans cette forêt, et surtout d'y retourner !

Mes petites pattes se mirent à trembler de plus belle en pensant à la terreur que m'inspirait cette forêt pleine de brume, mais pour ce jour là, ma curiosité était plus forte et me poussait à repousser mes limites en ayant le courage de suivre ce loup afin de savoir ce qu'il pouvait bien y avoir de si intéressant dans cet endroit brumeux et effrayant pour un louveteau sans défense. Je me remis donc en route, et pas du bon côté puisque j'étais censé rentrer chez moi et non pas suivre un presque inconnu, avec toute la discrétion dont j'étais capable.

Mon corps tremblait d'excitation à l'idée de voir quelque chose d'incroyable, mais aussi de peur. De peur d'être repéré, de peur de me perdre à nouveau, mais aussi de peur de retourner dans ce lieu lugubre. Cependant, j'étais envahi par une curiosité dont je ne connaissais pas l'origine. Comme si quelque chose m'attirait vers lui. Bien sûr, je savais que la curiosité était un vilain défaut, maman, lorsqu'elle était encore à mes côtés, n'avait cessé de me le répéter et à présent papa D'gio en faisait de même, mais je ne pouvais pas m'en empêcher...

[Après avoir marché un petit moment sur les traces du loup gris et vert, je découvris enfin ce qui avait attisé ma curiosité sans même que j'en connaisse l'existence avant. (j'hésite à laisser cette partie, car peut être qu'elle va t'embêter pour répondre, tu me diras ça ^^)]

Je suivais discrètement, enfin du moins le plus discrètement possible, le grand loup gris et vert. Jusqu'à ce qu'il se trouve un repas, un autre pauvre petit lièvre... Celui-ci, bien que cela me coûtait énormément, je ne pouvais pas le sauver des crocs de ce loup, au risque de me faire voir. Au début, j'observais discrètement la scène, mais lorsque j'entendis un craquement sourd, je me mis à fermer les yeux en gesticulant un peu trop. Lorsque je rouvris les yeux, le loup gris et vert avait presque terminé son repas et semblait sur le point de repartir.

Aussitôt, je me remis en route moi aussi, sans le suivre de trop près et en essayant de faire le moins de bruit possible pour qu'il ne remarque pas ma présence. Cependant, à plusieurs reprises, j'eus peur de me faire découvrir. Le loup n'arrêtait pas de se retourner, il devait sans doute m'entendre mais sans prendre la peine de vérifier d'où venait le bruit. Si jamais papa D'gio apprenait que j'étais venu ici suivre ce loup, il me gronderait forcément et ne voudrait plus jamais que je sorte tout seul.

Après un long moment à suivre le grand loup gris, en ayant peur qu'il ne se rende compte de ma présence et avec beaucoup de difficulté, je le vis entrer dans une grotte. Était-ce là, ce que je voulais voir en le suivant ? Je n'en avais aucune idée, mais aussitôt il fut rentrer à l'intérieur, aussitôt je me mis à ses trousses, il ne fallait pas que je le perde de vue. Le loup se mordit la patte et actionna, une plateforme qui montait et descendait. Quel lieu étrange ! J'avais bien fait de le suivre, une grande découverte m'attendait de l'autre côté, j'en étais sûr !

Alors que le loup gris commençait à s'avancer vers cette étrange plateforme, il se mit tout d'un coup à grogner dans ma direction, les yeux tout écarquillés. J'eus un sursaut, une peur légère s'empara de moi. Je ne pouvais plus bouger et je ne savais pas si j'allais réussir à aligner deux mots, mais il fallait que je dise quelque chose, quoi que ce soit.

- E-Euh... D-Dé..so...lé-lé-é...

Mes petites pattes tremblèrent de tout leur long, mon petit corps également. J'étais tout tremblant, terrifié, alors que ce loup avait été gentil avec moi lorsque je m'étais perdu, il m'avait aidé à retrouver mon chemin. Pourquoi ne m'étais-je pas contenté de cela ? Je regrettai à présent d'être ici, devant le loup gris et vert, qui m'avait l'air assez en colère...

Qu'est-ce que je fais ici moi ?!

Feat. Requiem

Nous marchions dans la forêt, mes petites pattes avaient du mal à suivre le rythme du grand loup gris, mais je faisais avec, il fallait bien que je m'habitue à avancer plus vite ! D'ailleurs, puisque j'allais devoir subir un gros entraînement, il me semblait plutôt logique que l'amélioration de ma vitesse en ferait partie alors autant commencer dès à présent ! Alors que j'étais en train de réfléchir aux exercices que je pourrai bien avoir à faire lors de mon entraînement, mon mentor s'arrêta. Je fis donc de même et m'assis face à lui, attendant... ses instructions ? En fait, je ne savais pas ce que j'attendais, mais tant pis !

«Bien Kuma... Montre-moi de quoi tu es capable pour le moment. Tiens. Grimpe le plus haut possible à cet arbre.»

Je fixais le loup gris et vert, puis l'arbre. Il était grand cet arbre dites donc ! Papa m'aurait dit "ne montes pas sur cet arbre Kuma ! Tu vas te faire mal !", mais je n'avais pas le choix. Je devais montrer à mon maître que je méritais qu'il m'entraîne ! Aussi, je regardai l'arbre à la recherche de prises pour grimper. Il ne me paraissait pas si insurmontable, mais il était quand même haut ! Enfin bon, je pris mon petit courage à deux pattes et je me lançai à l'assaut de ce chêne. Je réussis à grimper jusqu'à une grosse branche, pas trop haute mais ce n'était déjà pas si mal, du moins je le pensais !

- Est-ce que ça va comme ça, maître ?

Je restai perché sur ma branche, attendant de voir ce que mon maître allait me dire. Au fond de moi, j'espérai qu'il serait fier !

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Qu'est-ce que je fais ici moi ?!

Feat. Requiqui

Le petit louveteau avait du mal à croire à ce qu'il venait d'entendre : « Bien ! Saute maintenant. ». Si il n'avait pas déjà eu un pelage en majeur partie blanche, le jeune animal aurait sans doute blanchi. Mais il savait qu'il n'avait pas le choix, il fallait qu'il saute et qu'il montre qu'il avait le courage et la force de rejoindre le groupe de son nouveau mentor et il comptait bien y parvenir. Cependant, malgré toute la motivation qu'il essayait de trouver en lui, une petite voix lui disait dans sa tête : ° Ne fais pas ça Kuma ! °. Il reconnu à nouveau la voix de son père d'adoption qui l'aurait sermonné si il avait vu cette scène. Le petit louveteau secoua la tête pour essayer de la faire partir en vain. Tant pis, il ferait avec ! Il n'avait pas le choix. Aussi, Kuma pris son courage à deux mains et se lança. Il avait les quatre pattes dirigées vers le sol et légèrement fléchies afin de ne pas risquer de tomber sur les fesses ni de se casser un membre.

La chute ne fut pas très longue mais le louveteau avait eut l'impression qu'elle avait durée une éternité ! Il avait eu peur et avait fermé les yeux pendant toute la descente. Ses petites pattes avaient tenu le choc, même si il se sentait un peu engourdi après l'atterrissage qu'il venait de faire. Kuma se disait alors qu'il aurait peut être préféré avoir des ailes comme les oiseaux ! Ainsi il aurait eu moins peur et ses pattes n'auraient pas subit un seul dommage. Mais bon, il n'était pas né avec des ailes, il faisait donc ce qu'il pouvait avec ce qu'il avait.

« Fiouuuuu ! Me revoilà ! » dit le petit en riant malgré la peur qu'il venait de se faire.

Le louveteau blanc tacheté regardait son maître en souriant et remuant la queue gaiement. Il était content d'avoir eu le courage de faire ce que le grand loup gris lui avait demandé. Ce n'était sans doute pas grand chose pour un loup adulte, mais pour lui c'était déjà un énorme exploit !

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