Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Le ciel était noir, la pleine lune avait du mal à faire passer sa douce lumière entre les nuages noirs qui était apparut depuis déjà quelques temps.
Ypso se dirigeait vers le lac des murmures, les soirs de pleine lune il ne dormait pas, il préférait se balader,
courir dans la forêt, ou même juste s'allonger sur le sol froid en observant les millier d'étoiles qui composaient le ciel.
Il s'assit devant l'étendu d'eau qui avait perdu de son charme. Oui, Ypso trouvait se lac assez jolie même avec ses aspects brumeux.
Il ferma les yeux et se concentra sur les bruits qui l'entourait, il avait une très bonne ouïe.
Le père d'Ypso lui avait raconté qu'en ce lieu durant les soirs de pleine lune on pouvait entendre les murmures des loups morts pendant une bataille,
pourtant certains loups n'y arrive pas...Ypso, lui, les percevait, il arrivait à entendre les voix des canidés morts l'appeler,
il avait même déjà reconnu la voix grave de son père.
Il rouvrit les yeux et regarda son reflet dans l'eau, tout à coup une voix de louve s'éleva doucement.
"Ypso ...."
Le loup la reconnaissait vaguement, était-ce sa mère ? Il s'était juré de ne plus penser à elle.
Il donna un coup de patte dans l'eau et se retourna espérant oublier la douce voix qu'il venait d'entendre.
Il soupira et marmonna :
- Comment oublier mon passé...
Brusquement, un bruit résonna à quelques mètre, le loup se mit en position d'attaque attendant de voir qui était là.

Elle trottina silencieusement, soucieuse.
Léynéa se baladait seule, souvent, mais aujourd'hui la clarté de la Lune ne l'apaisait pas.
Elle sentait comme une présence, et elle savait que ce n'était pas pour rien.
Elle était douée pour ces choses-là.
Le bleu du lac était presque noir, la nuit n'avait pas son éclairage habituel.

__

Ses frissons se multipliait au fur et à mesure qu'elle avançait.
La louve ralentit son pas...
...Un peu plus...
...Puis s'arrêta une bonne fois pour toute.
Elle tendait l'oreille, mais comment entendre quoi que soit dans ce silence, tellement vide de sons que ça n'en faisait qu'un grand bruit.
Finalement, elle avança de quelques pas, s'approchant du lac, et entendit.

"- Comment oublier mon passé..."

°Ypso...°
Léynéa voulu aller le voir discrètement, mais, par inadvertance, fit craquer une feuille morte.
Elle vit le loup hérisser son poil.
-C'est moi, Ypso. Léynéa.

"C'est moi, Ypso. Léynéa."

Ypso se détendit et aplatit ses poils qui s'étaient hérissés en entendant le bruit qu'avait provoqué Léynéa.
Il s'assit en face du lac rempli de murmures, montrant son dos à la louve Bêta.
- Bonsoir.
Il attendit qu'elle s'approche de lui et lui demanda :
- Tu n'arrive pas à dormir ou tu fais le tour du territoire ?
Ypso comptait sur les Bêta du clan pour souvent faire le tour du territoire et le surveiller.
Il regarda la louve en attente d'une réponse. Léynéa avait fait parti du clan de l'été
et avait était admise en tant que Bêta automnale il n'y avait pas très longtemps,
Ypso ne lui faisait pas encore entièrement confiance mais il savait qu'il pouvait compter su elle,
il savait aussi qu'elle n'aimait pas beaucoup trainer sur les territoires ennemis ce qui ne le gênait pas.

Léynéa vu avec soulagement que Ypso s'était détendu.
Il lui faisait dos.
°Son passé finira par le trahir...°
Elle s'approcha légèrement.
"-Bonsoir"
Il fit une petite pause.
"-Tu n'arrive pas à dormir ou tu fais le tour du territoire?"
Il s'était retourné entre-temps, et dévisageait maintenant la louve.
De l'hésitation. Dans son regard.
Même si Ypso devait paraître impénétrable de part son rang, et n'afficher qu'en rares moments ses émotions, Léynéa savait que son origine purement estivale ne le laissait pas de marbre. Elle avait du gagner sa confiance, mais elle savait aussi qu'il faudrait un temps infini pour qu'elle la gagne complètement.
Mais elle était Bêta, et rien que cette récompense pour prouver sa fidélité la rendait bien dans sa peau.
Elle discerna une certaine impatience chez Ypso.
-Oh, bonsoir. A vrai dire, un peu des deux.
Elle leva son regard vers la Lune.
-Tu aime te promener ici ?
Elle jeta à regard interrogatif à l'Alpha.

Le regard froid d'Ypso avait croisée celui de Léynéa, il attendait sa réponse.
"Oh, bonsoir. A vrai dire, un peu des deux."
La louve regarda la lune et demanda :
"Tu aime te promener ici ?"
Ypso sentit un regard interrogatif se poser sur lui,
il sourit et pris son temps pour répondre car il ne savait pas vraiment ; bien sur il aimait venir
là pour entendre son père lorsqu'il en avait besoin en revanche il n'aimait revoir les souvenirs de sa mère.
Il se contenta de répondre un simple "oui".
Puis après un bref instant demanda :
-Et toi, aime tu cet endroit ?
Il ne parlait pas souvent seul à seul avec Léynéa et se rendit compte qu'il ne savait pas beaucoup de chose sur elle.

Ypso sourit et eu un léger moment de silence.
°Et d'hésitation°, pensa la louve.
"-Oui"
Et après une courte pause :
"-Et toi, aime tu cet endroit ?"
L'Alpha sembla esquisser une moue incertaine.
Léynéa aimait bien se balader au Lac car habituellement personne n'y traînait.
Mais sans plus, pas assez de végétation morte à son goût.
D'ailleurs, elle ne s'attendait pas à croiser Ypso.
En réalité, Léynéa n'avait que peu côtoyé le chef Automnale, et, à vrai dire, ne le connaissait absolument pas. Elle avait seulement entendu parler d'une histoire familiale.
Après cette pensée, elle se décida à répondre :
-Oui. Le bruit des ondes des eaux me détend.
Tu ne viens pas souvent à cette heure tardive. Pourquoi ? Si je peux me permettre, bien entendu.

La louve avait l'air pensive mais après un léger instant elle se décida à répondre :
"Oui. Le bruit des ondes des eaux me détend."
"Tu ne viens pas souvent à cette heure tardive. Pourquoi ? Si je peux me permettre, bien entendu."
Cette fois-ci Ypso n'attendit pas et répondit tout de suite en jetant un petit regard vers la lune :
- Les soirs de pleine lune je ne dort pas, je me promène je veille sur le territoire,
je cours après les quelques animaux éveillés et puis...
Il marqua une pose et repris :
- Les soirs de pleine lune, certains loups peuvent entendre les murmures des loups morts, j'ai la chance d'en faire parti...
Il regarda la louve amicalement et lui fit signe de le suivre. Il s'approcha du lac et dit :
- Entend-tu les voix qui résonnent ?

On aurait dit qu'Ypso avait préparé sa réponse, tant il répondit vite.
"-Les soirs de pleine lune je ne dort pas, je me promène je veille sur le territoire,
je cours après les quelques animaux éveillés et puis..."
Il fit une pause.
"- Les soirs de pleine lune, certains loups peuvent entendre les murmures des loups morts, j'ai la chance d'en faire partie..."
Il fit un signe de tête que Léynéa interpréta comme une demande pour le suivre.
Il s'approcha du lac, regarda en l'air, ferma les yeux et demanda :
"-Entend-tu les voix qui résonnent ?"
La louve ne croirait pas que l'Alpha lui confie qu'il possédait un tel pouvoir, du moins pas si tôt.
Elle ne montra néanmoins aucune surprise.
Ménager ses émotions.
Elle s'approcha jusqu'à Ypso, et frôla même son poil soyeux.
Elle ferma les yeux, leva la tête et dit :
-J'entend, j'entend...Mais pas comme toi.
J'entend les fleurs conter leur journée avant de se coucher, j'entend les racines se plaindre de qui trébuche sur elle, j'entend, j'entend...Ce que j'entend? Le lac narrer son histoire, accompagné du vent son ami, j'entend, j'entend...Ce que j'entend également? Les brins d'herbe se rapprochant pour se chauffer, les branches entre elles danser...Mais ce que j'entend, et c'est en réalité le son qui m'intéresse, c'est le ciel qui me raconte sa vie.
Le Soleil et ses conquêtes, les planètes, ne le lâchant plus d'une semelle, La Lune, et ses dunes, vantant de ses filles les étoiles leur beauté, les Nuages, éphémères, ne sachant pas à quoi s'accrocher, alors écourtant leur triste voyage, allant plus vite en fin de journée.
Tu vois, Ypso, c'est tout ça que j'entend. Et ça me suffit amplement.
Mais les loups d'Outre-Tombe, vois-tu aussi, ça m'est égal.
Ce qui inspire, c'est le vivant, le pétillant, ce dont on peut tirer des choses.
Les morts ne m'intéressent pas, Ypso, et je plains ta chance.
Point de poésie, avec eux, ou alors de rares requiems.
J'appelle la chance, Ypso, ce qui t'aide à vivre, ou alors ce qui t'aide à vivre juste mieux. Un peu mieux. Un peu plus longtemps.
Oublie, Ypso.
Oublie ces morts, qui t'appellent sans arrêt, même si c'est la pleine lune. Ton pouvoir se retournera contre toi, si tu ne peux t'empêcher d'avancer sans l'utiliser.
Je sais que tu entend tous ces loups, Ypso. Je sais que tu voudrais les aider également, mais tu ne peux plus rien. Tu n'es pas la chance. Tu ne peux plus les aider à vivre. Tu peux juste.. Les écouter. Rien de plus. Crois-moi, ça ne t'apportera rien de bon que de les écouter gémir, se plaindre et geindre.
Ou alors d'entendre ta mère t'appeler. "
Le loup frémit à ce nom.
"-Pardon. Je ne voulais pas être aussi directe.
Mais je te vois, au lac, ces soirs de pleines lunes. Et tu parles. A qui? A ton père, à ta mère, à ta soeur. Même si tu ne sais pas si cette dernière est vivante, Ypso, tu lui parle. Et tu entretiens une discussion avec elle.
Tourne la page. Vis ta vie. Ça ne t'apporte rien de discuter avec ces loups."
Léynéa sentait qu'elle était allée trop loin. Elle vit une ombre surmontée d'un éclair passer dans les yeux d'Ypso. Il avait ouvert les yeux.
Il pleurait.
Ypso.
Le brave, le chef, l'Alpha.
Il sanglotait comme un louveteau.
La louve voulu s'excuser mais se ravisa.
Elle tourna les talons et marcha lentement.
Elle se tourna une dernière fois.
°Beaucoup trop loin...°
Elle se dit qu'elle aurait du garder ça pour elle.
"-Léynéa?"
La louve rouvrit les yeux.
Une pensée.
Une loongue pensée.
-Pardon. J'étais perdue dans mon esprit.
Elle esquissa un sourire
°Un rêve éveillée. Ou un cauchemar...°
-Non. J'entend la nature, moi.
La végétation. C'est assez drôle, quand y pense, puisque je dois la faire mourir.
Ce sont comme des confessions d'arbres et de feuilles, jour après jour, qui savent que leur tour va arriver... Et qui veulent que je me souvienne de leurs dernières journées...
Même après cette réponse, Léynéa gardait cette image d'Ypso pleurant.
Elle jeta un regard de quelques instants vers le loup. Il n'avait pas bougé. Seuls ses yeux semblaient se demander pourquoi elle avait mis autant de temps à répondre.
Léynéa n'aurait jamais osé parler comme ça à son chef. Elle connaissait les risques.
-Tu entend qui?

La louve s'approcha d'Ypso en frôlant sa douce fourrure.
Elle ferma les yeux et leva la tête.
Elle ne disait rien, elle avait pensive. Elle fut parcourut de quelques frissons.
Elle avait l'air de rêver. Elle était tellement plongée dans ses pensées qu'en un instant elle oublia Ypso.

L'Alpha automnale regardait Léynéa très bizarrement, à quoi pensait-elle ?
-Léynéa ?
La louve rouvrit brusquement les yeux.
"Pardon. J'étais perdue dans mon esprit."
Elle esquissa un sourire
"Non. J'entends la nature, moi."
"La végétation. C'est assez drôle, quand y pense, puisque je dois la faire mourir.
Ce sont comme des confessions d'arbres et de feuilles, jour après jour, qui savent que leur tour va arriver...
Et qui veulent que je me souvienne de leurs dernières journées..."
Ypso regardait la louve en se demandant pourquoi elle avait mit autant de tant à répondre.
"Tu entend qui?"
Ypso regarda le lac à peine éclairé par la pleine lune et répondit :
- J'entends mon père...... et ma mère......
Il n'avait pas envi de parler de celle-ci.
- J'entends aussi d'autres loups, mais je ne reconnais pas leur voix,
je ne doit pas les connaitre.

Ypso se tourna vers le Lac pour répondre.
"-J'entends mon père...... et ma mère......"
Une ombre passa dans les yeux du loups.
"-J'entends aussi d'autres loups, mais je ne reconnais pas leur voix,
je ne doit pas les connaitre."
Léynéa hocha la tête, l'air pensive.
Elle n'insista pas.
Elle fit un petit mouvement de la tête, la tournant dans un sens, puis dans l'autre.
-Regarde...
Ypso suivi sa direction.
-Il y a... Quelqu'un ou quelque chose, là-bas, en face de nous.
A l'opposé du lac... Je le sentais, et maintenant je le vois. Qu'est-ce que ça peut bien être ?

l'air pensif, la louve hocha la tête puis, la tourna dans un sens puis dans l'autre.
"Regarde..."
"Il y a... Quelqu'un ou quelque chose, là-bas, en face de nous.
A l'opposé du lac... Je le sentais, et maintenant je le vois. Qu'est-ce que ça peut bien être ?"

Ypso fixa l'ombre qui se trouvait à l'autre bout du lac.
Il pouvait voir une grande silhouette s'approcher du bord du rivage.
Il regarda plus attentivement, un cerf était entrain de les regarder.
D'autres silhouettes arrivèrent, l'une était légèrement plus petite et l'autre beaucoup plus petite,
surement une biche avec son faon, celui-ci restait derrière ses parents n'osant pas s'approcher de l'eau.
Ypso fixa le cerf, celui-ci lui rendit son profond regard.
L'Alpha automnale avait une étrange tentation, il avait envie de s'élancer à la poursuite de ces animaux sauvages.
Il détourna le regard et s'efforça à ne pas penser aux cervidés qui se désaltéraient.
°Je vous laisse en vie pour cette fois...°
Il regarda la pleine lune qui commençait à descendre.
Dans quelques heures la nuit aura laissé place au jour.
Il redirigea son regard vers le bout du lac, la famille de cervidé était entrain de partir.
-C'est rare de voir une famille de cerf ici à cette heure.

Léynéa observa Ypso d'un air interrogatif.
Celui-ci cherchait à voir ce que c'était.
La louve suivi son regard.
Un cerf.
Elle vit Ypso sortir ses griffes, les rentrer en voyant le cerf accompagné de sa famille, composée d'une biche et d'un faon, très peureux soit-dit en passant.
Il mourrait d'envie d'aller les chasser.
Mais se retint.
Sur ce, il releva légèrement la tête en soufflant, puis cligna des yeux et se tourna vers Léynéa pour engager la conversation, et surtout pour trouver une autre occupation que chasser.
"-C'est rare de voir une famille de cerfs ici à cette heure."
La Bêta avait très envie de s'étaler par terre en rigolant, se moquer gentiment de Ypso et de ses pulsions chasseresses.
Mais elle se retint également et sourit.
-Oui, mais en ce moment on dirait que la Nature est bouleversée.
C'est peut-être du à ces histoires de volcans.
Tu en pense, quoi, toi ?
Léynéa redirigea sa tête en face du lac.
Bientôt jour.
En voyant le ciel se dégager par l'heure presque matinale, elle suivi la famille de cerfs qui s'en allait, et ne vit plus que la silhouette des cornes majestueuses du mâle.

La louve se retenait de rire.
-Oui, mais en ce moment on dirait que la Nature est bouleversée.
C'est peut-être du à ces histoires de volcans.
Tu en pense, quoi, toi ?
Ypso reprit un air sérieux, des choses étranges se passaient.
-Il faut vite que tout cela se finisse, la nature est entrain de se détraquer.
Le ciel était devenu plus clair, de la lumière commençait à s'infiltrer entre les nuages.
-Il va être temps pour moi d'aller faire un tour ailleurs...
J'ai eu ma dose d'esprit pour aujourd'hui
Le loup sourit et laissa même échapper un petit rire.
Les voix du lac commençait à s'envoler, bientôt il n'entendra plus rien,
il devra attendre la prochaine pleine lune pour les percevoir....

On aurait dit qu'Ypso avait cerné l'envie de rire de la louve.
Celle-ci baissa la tête.
"-Il faut vite que tout cela se finisse, la nature est entrain de se détraquer.
Il va être temps pour moi d'aller faire un tour ailleurs...
J'ai eu ma dose d'esprit pour aujourd'hui..."
Il regarda la lumière s'infiltrer dans les nuages du ciel oranger, et rit quelques secondes.
Il avait l'air moins soucieux, sans doute n'entendait-il plus les voix.
La Bêta ne répondit pas, se contentant de sourire à son tour.
Léynéa s'éloigna, plissant les yeux pour ne pas s'éblouir, tandis qu'elle laissait son pelage brun exposé au soleil matinale, doux et oranger...
Elle s'était choisi une place de marque.
Au bord du lac, pas trop perdue dans l'herbe, afin de bénéficier un maximum de la chaleur.
Elle faisait sa toilette langoureusement, comme tous les matins, au Lac des Murmures...
La louve n'aurait pas énormément de temps, après il faudrait roder dans le territoire pour surveiller, guetter, interpeller, surveiller, guetter, conseiller l'Alpha comme l'exigeait son rôle...
Elle qui n'avait jamais vraiment parlé avec celui-ci, cette nuit elle en avait appris plus que durant tout son rang de Bêta jusqu'à maintenant.
Elle s'allongea sur l'herbe, s'étalant de tout son long sur l'herbe moelleuse...

Sans un mot Léynéa se leva et alla se mettre dans un coin dans l'herbe,
elle était pensive et faisait sa toilette matinale.
Ypso décida de ne pas la déranger et se tourna vers un chemin de petits cailloux.
Il marcha tranquillement en se demandant où il allait se rendre,
peut être au saule pleureur ou à la rivière mystérieuse, ou même
allait il se balader dans les territoires ennemis. Il verra bien ou le vent l'emmènera.