Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Un soleil de plomb ... Du sable à perte de vue ... Un désert, comme le voulait sa définition en temps que paysage, était fait de ces gigantesques dunes de sables et de ce soleil tapant. Malgré le fait que l'Hiver soit présent, l'astre de jour réchauffait que trop bien le territoire estival, faisant des grains de sables, des endroits bouillants et pas très agréables pour les coussinets ... C'était le cas pour ceux de Lucian qui lui faisaient affreusement mal, mais, comme ne sentant pas la douleur, ce qu'il laissait paraitre en dehors, il continuait sa marche sous ce soleil lourd. Il avait chaud, après tout, il avait toujours son pelage d'hiver qui était donc deux fois plus épais que celui de l'été. C'était un inconfort en plus du sol bouillant et pourtant, le canidé s'obstinait à s'avancer, la gorge sèche, entre les dunes. En escaladant quelques unes, il s'enfonçait dedans mais, très peu.

Le loup en monta une et demeura sur son sommet, admirant le paysage désertique qui s'étendait à perte de vue. Le Désert d'Elessar était de toute beauté et, il lui rappelait son chez lui, là d'où il venait avant de fuir ses tortionnaires. Secouant son pelage, chassant ainsi quelques grains de sable l'ayant pris comme moyen de transport pour se déplacer, Lucian reprit sa marche. Reron gigotait sans cesse, regardant à droite et à gauche, faisant des " wouaah ! ", " Hoo ! " dès qu'il voyait un truc bouger, même si ce n'était qu'un peu de sable transporté par une brise sèche. Puis, ne sachant que faire car, il n'avait plus aucune occupation du haut de la queue, il se mit alors à chanter. Non pas discrètement mais bien fort, faisant ainsi fuir la flore animale la plus proche mais aussi en dérangeant quelques prédateurs dans leurs chasses car leurs proies prenaient la fuite en attendant Reron. Sous la chanson étrange de son compagnon, le canidé ne cessa guère sa marche, un fin sourire aux babines.

Le loup ne cessait sa marche, s'avançant davantage sous le soleil accablant et les dunes qui étaient gigantesques par rapport à lui. Il ne semblait guère affecter par cette différence de taille, il avait l'habitude d'être un canidé particulièrement petit, alors, ce n'était plus qu'un simple détail. Il écoutait le chant grave de Reron qui semblait danser sur le bout de sa queue. Il lui lança un regard, se demandant d'où il pouvant avoir obtenu une telle voix.

Ne cessant pas, Lucian se retrouva, en moins de deux secondes par terre. Il n'avait pas tout compris. Il avait simplement entendu de petits bruits de pas, avait pensé que c'était un lézard ou autre animal, qui se serait approcher pour voir d'où venait le bruit, enfin, la chanson. Il releva les yeux vers son agresseur, qui le maintenait fermement au sol. Le loup ne bougea pas, se contentant de regarder la louve brune. Quand à Reron, il ne bougeait plus puis, se surélevant grâce à la queue du loup, il vint tapoter la tête de l'inconnue.

- Je ne pense pas que des chasseurs viendraient chasser dans le Désert ... Il y fait bien trop chaud !

Reron ricana et ajouta :

- Qui es-tu d'abord ? Tu nous agresses alors que nous sommes du même Clan ! Ce n'est pas des manières.

- Je suis chasseuse et tout bon chasseur doit savoir chasser sur n'importe quel terrain même dans le désert! Et moi je suis Espoir je suis une chasseuse qui veux se reposer ici en paix. De plus je ne t'est jamais vue alors comment j'aurai pu le savoir? Mon flair n'est pas très bon quand j'ai eu un réveil aussi dur a cause de toute ses proies qui parte en courant comme si il avait vu le diable! De plus je me ferais plus discret on peu nous entendre et nous attaquer!


... Ils l'avaient mis en colère. Le relâchant, Lucian se remit sur ses pattes et se recula un peu. Il s'ébouriffa et la regarda puis, posa son regard bleuté violacé sur son compagnon. Ils avaient faits une sacrée bêtise et cela, ils en étaient navrés, enfin, le loup. Reron secoua négativement la tête, et, d'un ton calme, il s'adressa à la louve :

- Nous ne voulions pas vour ettre en colère, quoique cela m'importe peu ...

Il sentit le regard de Lucian et se rattrapa dans ces propos :

- Enfin, si. Nous ne voulions pas faire temps de bruit. Nous n'avions pas prévu que tout les animaux fuiraient et ainsi, vous réveillerez. Bref, le Loup, c'est Lucian et moi, je ne suis que son humble compagnon, Reron. Et, pour ce qui est de votre dernier mot, je ne pense pas qu'on puisse se faire attaq...

La peluche détailla la louve, dans un soudain silence, sans finir son mot bien qu'il se devinait. Lucian hocha légèrement la tête, comme si il voulait se faire pardonner même si, au fond de lui, il ne ressentait aucun sentiment qui pourrait ressembler à du regret, c'était le néant total, mais, il s'excusait quand même.

Lucian regarda avec un semblant d'attention Espoir. Ces propos l'intéressaient. C'est vrai, ils étaient en guère et, il ne serait pas étonnant en soi, de se faire attaquer malgré qu'ils soient sur leur propre territoire. Il lança un regard circulaire, autour d'eux, cherchant une présence non désirable, après tout, il était veilleur et donc, c'était son travail de surveiller le territoire. Heureusement, il ne trouva rien mais, il ne baissa pas sa vigilance. Reron, quand à lui, détaillait davantage la louve, bien qu'il n'en discerne que peu les couleurs par le fait qu'il ait des yeux étranges : l'un fait d'un bouton vert et l'ombre, simple trainée noir face en satin. Ce n'étaient pas des yeux qui feraient en envier plus d'un !

- A t'entendre, tu as perdu quelqu'un qui t'était chère, n'est ce pas ?

Le ton de la peluche était moins moqueur mais, il ne fallait guère exagérer. D'ailleurs, la drôle de créature orange commença à rire, se fichant de la douleur que pouvait éprouver la jeune louve, leur interlocutrice. Cela ne le concernait pas, il n'en avait que diable à faire de savoir qu'elle avait perdu un être cher dans une telle bataille, après tout, les dégâts et les sacrifices étaient les valeurs sures de la guerre ... Lucian intervint alors, chose étonnante, en taponnant la tête de son compagnon, le regardant toujours autant avec neutralité.

- Oh ! Je m'excuse, Lucian a raison, je ne dois pas rire de l'infortune des autres, s'exclama Reron, redevenant plus calme, plus serein d'une certaine manière.

Les deux compères se regardèrent et le loup beige s'approcha d'Espoir, mais se stoppa près d'elle. Peut-être aurait-il pu lui apporter un peu de réconfort ? Mais, il était vide et, de cette coquille vie, il ne pouvait la consoler ou lui remonter le moral comme un autre le ferait.

Lucian avait compris et sentis le danger qui émanait de la louve lorsque son compagnon se mit à rire de l'infortune de cette dernière. Il n'était pas bête et, ne cherchant pas à avoir des ennuis, et, il pouvait comprendre Espoir. Il n'avait pas perdu d'amis ou autres, n'en ayant jamais eu, mais, il avait connu de la tristesse, ainsi que la solitude qui était encore bien trop présente à son gout. Il détailla la louve, regardant ses changements physiques, pris d'une curiosité qui fit briller son regard, lorsque son oeil bleuté et grisâtre s'était mis à briller d'une douce lueur. Heureusement, il avait vite fait taire la peluche d'un simple coup de patte.

Le loup regardait attentivement la femelle. Elle était intéressante, elle était passé d'un état de tristesse, à celui de dangereux pour finir par lui accorder un magnifique sourire. Ce dernier apporta un peu de chaleur sur le coeur gelé et neutre du canidé. C'était un peu agréable mais, au fond, qu'est ce qu'était le sentiment de se sentir bien ? Il n le savait pas, ou plutôt, il l'avait oublié. Il hocha légèrement la tête, gardant son sourire neutre sur les babines, ne pouvant lui accorder un aussi beau, incapable de pouvoir en faire un comme tel. Elle devait donc se contenter de ce sourire habituel.

Une odeur lui vient, il baissa les oreilles, mais avant qu'il n'est eu le temps de faire le moindre mouvement, Espoir n'était plus. Elle avait disparu, aussi rapidement qu'une colombe ayant senti une peur.

« Là-haut ! »

Ce fut les paroles de Reron qui lui fit lever la tête. Lucian regarda la louve, l'admirant dans ce paysage d'un bleu des plus doux et des petits nuages bougeant doucement avec le petit souffle sec. Ce ciel allait à merveille à la louve. Ce spectacle se brisa rapidement, lorsqu'un inconnu tomba près de lui. Le loup beige s'approcha du mâle assommé par sa chute. Il le renifla puis, il se recula un peu. Lucian se mit à lui tourner autour, il attendait que ce dernier se réveille, mais avant, il le dévisageait bien.

- Bravo petite Espoir. Belle prise !!

Reron ricana, regardant l'inconnu étalé par terre. Cette situation semblait l'amuser.

Lucian ne cessait de tourner autour de l'inconnu tel un fauve dans sa cage. Il ne le quittait des yeux, gardant son fin sourire aux babines tandis que la voix rauque de Reron ne cessait de s'exprimer dans un rire quelque peu sadique ... Le loup ne semblait pas être dérangé par son compagnon qui commença à s'agiter comme si il avait le diable au corps, au bout de sa queue. Après tout, il avait l'habitude de le voir ainsi et, il ne s'en souciait plus. Les premières étaient surprenantes mais après, c'était habituelles et sans quelconque valeur en soit. Lucian posa son regard neutre sur Espoir. Il sentait sa peur mais comment pourrait-il la rassurer ? Il n'avait jamais été rassuré alors, comment pourrait-il le faire ? C'était des questions qu'il ne s'était jamais posé et qui ne frôleraient pas son esprit encore pendant un moment. Cependant, il s'approcha de la louve. Toujours dans son silence, il vint se coller à elle. Pour lui, cet acte ne représentait que le fait qu'il était prêt à la soutenir.

- Ne t'en fais pas petite Espoir, nous savons nous battre et puis, je pense qu'il ne devrait pas tarder, affirma Reron. Il a repris les commandes de son corps.

Sur ses mots, la créature orangée montra de la patte une patte arrière du loup qui bougeait ainsi que le bout de la queue. L'étranger revenait petit à petit à lui, c'était un fait avéré maintenant. Lucian lassa faner son sourire de ses babines et prit un air plus sérieux. Il ne quittait plus des yeux le canidé allongé au sol, restant contre Espoir, près à s'interposer entre l'adversaire et la louve.

- En tout cas, félicitation ! Nous n'aurions pas pu le dénicher en haut ! A part en lui envoyant des boules de feu, mais, c'est beaucoup trop fatiguant et puis, ça peut nous faire mal !!

Reron ricana de plus bel, mais, il ne quittait pas l'étranger du regard. Les deux compères étaient aux affuts, près à briser l'échine de cet adversaire à terre.

Lucian restait contre le corps de la jeune Espoir. Il sentait la chaleur de son corps mais, cela ne l'affectait pas. Il restait de marbre avec son petit sourire neutre qui était réapparu après s'être fané un petit moment. Il ne savait pas que la chaleur des autres pouvait venir consoler et réchauffer des coeurs. Le sien, était complètement gelé. Le loup beige ne quittait pas l'inconnu des yeux, tandis que Reron rigolait face à la réflexion de la louve.

- Tu me plais ! Tu as un bon humour, petite.

La peluche semblait beaucoup apprécier la louve estivale, elle avait un humour qui lui plaisait. Lucian ne comprenait pas ce qu'il y avait de si drôle et dans un léger haussement d'épaules, il chassa cette question silencieuse de son esprit. Il n'y trouverait sans doute jamais de réponses et puis, ce n'était pas quelque chose d'essentielle à l'existence, ce n'était qu'un superflu. Oui sans humour, on peut vivre et le loup en était la preuve.

- Attention, Lucian !!

Un instant d'inattention et l'étranger était passé à l'action. Le corps de l'estival bougea naturellement. Tandis que le loup étranger fondait droit sur Espoir pour se venger d'elle, Lucian ouvrit la gueule et chopa violemment celle du canidé. Ce dernier couina et saignait avec abondance, mais le loup beige ne le lâcha pas et se mouvant, il entraina l'inconnu qui se débattait. Des griffures firent couler le sang de l'estival sur ses épaules et ses pattes avants mais, il s'en fichait. Il balança sa proie plus loin.

- Que devons-nous faire de lui, Huhu ~ ?

Reron voulait s'amuser davantage, faire souffrir cet imbécile qui avait franchi les frontières, avait essayé d'attaquer dans l'ombre Espoir et qui avait blessé Lucian. Il ouvrit la gueule, et, l'air se déforma devant cette dernière. Dans de petits étincelles de flammèches, l'air se condensa et, dans une mini explosion, une langue de feu apparue. Elle se déforma et devint une sphère parfaite de feu. La peluche visait l'étranger qui n'osait plus bouger, la gueule ensanglantée et pris d'une certaine peur face à ce spectacle enflammé.

Les deux compères avaient aussi sentis l'approche des autres membres de cette meute. Lucian avait alors laissé un petit grognement sentir d'entre ses babines, gardant un fin sourire sur ces dernières, c'était assez étrange de le voir ainsi  souriant mais grognant. Reron tournait sur la queue de son ami, menaçant les autres canidés de cette boule de feu qu'il maintenait fermement devant sa bouche de tissu. Tout deux regardèrent Espoir s'avancer et avec surprise, ils la détaillèrent lorsqu'elle prononça ces paroles :

- Arrête! Ne fait plus rien! Ne bouge plus.

Lucian lui-même avait été surpris, mais très peu. Il glissa un regard sur Reron qui ne bougeait plus. Que devaient-ils faire ? Ils se contentèrent d'écouter les sages paroles de la louve et, gardant quand même la boule de feu, ils suivirent la scène du regard, silencieux. La louve impressionnait Reron, pour Lucian, elle ne lui inspirait rien, elle laissait son coeur de glace. Suivant du regards la petite troupe qui fuyait à toute vitesse, ils décidèrent enfin de faire cesser le feu, enfin Reron. Mais, ça ne se passa pas comme prévu. La peluche avait gardé trop longtemps la sphère de feu devant elle, et avait perdue de le contrôle. C'est ainsi que la boule leur explosa à la face. Reron fut épargné grâce à la rapidité de Lucian qui avait ramener en vitesse sa queue contre lui tout en faisant barrage devant Espoir. Il s'était pris les germes de feu à la place de la louve et de son ami.

S'ébrouant, Lucian ne paru pas gêner par le fait qu'il venait, en plus de ses blessures aux épaules, de se bruler. Il ne le ressentait pas et il ne s'en plaignait donc pas. Il regarda la louve, d'un air détaché et neutre, toujours son sourire sur les babines. Reron se mit à grogner et donna une gifle à Espoir, avant de lui créer dessus :

- Mais tu es pas bien ?! Il te manque des cases ou quoi ?!

La peluche était en colère.

- Nous les aurons tous exterminés, ils auraient eu aucunes informations !

Reron caressa la tête de son ami, comme pour l'apaiser, mais de quoi ?

- Ne refais plus jamais ça. Le feu est indomptable comme tu as pu le remarquer.

Le loup beige ne quittait pas des yeux la louve. Elle avait des paroles censées mais, connaissant les causes et les effets indésirables des pouvoirs, elle aurait pu faire en sorte qu'ils loupent leur adversaire plutôt que de les stopper net. Elle s'éloigna et il la suivit un peu puis se stoppa.

- Lucian est d'accord avec moi. Bien qu'il y ait des tensions, les avoir laisser filer n'était pas une bonne idée. Ils peuvent déjà avoir récoltés des renseignements et en ce moment, ils doivent être en train de les cracher à leur maudit alpha !

Reron crachait ses mots comme tu venin. Il espérait que la louve se sentirait coupable. Il sentait sa colère mais il s'en fichait, après tout, lui aussi pouvait l'être, ainsi que le loup beige. Tous deux la regardaient. Bien que Lucian gardait sa neutralité, il en voulait à la louve. Il avait un côté où son pelage était carbonisé mais, là n'était pas la question. Il s'en fichait, il lui en voulait pour avoir laisser ces espions s'enfuir sans aucune punition digne de ce nom, après tout, il ne voulait que le bien du Clan.

Le loup beige suivait la louve. Pendant un long moment, le silence s'installa tandis qu'elle semblait essayer de se calmer. Il gardait toujours le silence, laissant son ami rétorquer les propos de l'estivale à sa place.

- Tu aurai préfère une guerre a la place de laisse partir quelque maudit loup? Nous aussi nous devons dire ce que nous avons fait a l'alpha. Nous n'avons pas encore l'ordre d'attaquer...Mais bientôt ce temps viendra.

-Les Guerres peuvent être évitées par les embuscades. Avec de potentielles informations qu'ils auraient récupérer, ils peuvent tenter de s'en prendre directement à Dame Akisa. Sans Apha, le Clan de l'Eté sombrerait, et, c'est bien pire qu'une guerre, ne penses-tu pas ?

Parfois, une simple bataille était inutile mais, il suffisait de faire tomber une pièce sur l'échiquier et s'en était fini d'un peuple. Après tout, c'est le principe de l'échec, mettre en échec et mat le roi, et à cet instant, tout vole en éclat.

L'estival se stoppa, posant son regard sur les ailes de la louve qui leur tournait le dos. Il inclina la tête et prit alors la direction opposée. Il avait compris qu'il devait s'en aller et, il exécutait l'ordre silencieux de la louve. Il n'était plus le bienvenu et, il respectait son choix. Il rebroussait chemin, marchant dans cet horizon sableux, nullement gêné par la chaleur et l'air sec.