Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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A très bientôt !


Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Ô joie, Ô désespoir. [PVRAGE]
Moune
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Dim 19 Jan 2014 - 15:49

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Je fuis. Je fuis je ne sais trop quoi, peut être le stresse de tout ce qui arrive. Peut être mon fou de compagnon que j'aime pourtant tellement. Ou bien est-ce moi même. Je ne me reconnais plus, plus du tout même. Tout ce que je fais, tout ce que je dis, pense, et entreprend. Plus rien de tout cela ne me rappellent la louve que j'étais. Et ça me fait peur. Ca me fait si peur. Je n'ose plus rien penser, je n'ose plus me regarder dans un miroir, ou entrevoir mon reflet dans une étendue d'eau. D'ailleurs, pourquoi suis-je venue jusqu'ici, alors que c'est tout ce dont je n'ai pas envie. Toute cette flotte, ces montagnes, cette boue, ces étendues qui n'en finissent pas.

Je lève le museau vers le ciel, et hurle. Hurle jusqu'à m'en vider les poumons, jusqu'à en avoir mal. Je ne sais pas vraiment ce que je veux. En fait non, je ne sais plus du tout ce que je veux. Peut être que je veux vivre, ou peut être mourir. Je ne sais plus. Je sens la vieillesse me voler toujours plus ma vie. Je la sens de plus en plus oppressante, je sais qu'elle est là, qu'elle guette comme l'a fait Oxymore il y a bien longtemps. Il y a si longtemps que je n'arrive même plus à me souvenir exactement. Tout est flou, noir. Plus temps passe, et plus les souvenirs s'effacent. Je vieillis, et je ne peux rien faire contre ça. Sauf une chose. Une chose qui me fais peur, qui me fais trembler rien que d'y penser. Pourtant, elle s'offre à moi de manière si alléchante. Il ne suffirait que de plonger, pour ne jamais revenir.

Je m'approche de la rive, lentement, d'un pas mal assuré. Il n'y a pas le moindre bruit, tant mieux, je suis certaine que personne ne sautera pour venir me sauver. De toute façon, qui le voudrait. Qui voudrait me sauver, après le mal que j'ai fait. Je sais ce que je suis aux yeux des autres. Je sais que je suis une vieille folle. J'en viens presque à me demander si mes propres enfants ne se sont pas retourner contre moi. Ai-je un seul ami sur cette terre? Non, je ne crois pas. Plus depuis longtemps. Et il est trop tard pour me racheter.

J'avance un peu plus de mon funeste destin. Cela fait déjà quelques temps que je pense à tout cela. A cette solution plus que radicale. Pourquoi ne l'ai-je pas fait avant? Je ne sais pas. Encore maintenant, j'hésite. Je tremble de tout mes membres. Mon corps lutte contre lui même. Mais je dois le faire. Ce sera si bon ensuite.

J'y suis. La rive est là, et les vagues dues au vent léger font remonter l'eau jusque sous mes pieds. Elle est froide, si froide. Je respire une dernière fois. Je ne ferai plus marche arrière désormais. Il est temps pour moi de dire au revoir à tout cela. A ce monde qui m'était si cher. Adieu.

J'avance alors, un pas après l'autre, toujours plus profondément. Je ne sais nager que durant une courte période... Mais de toute façon, je ne vais pas me battre.
Je continue à avancer, je ne sens plus la terre sous mes pattes. J'expire tout l'air de mes poumons, et me laisser couler. La lumière se fait de moins en moins présente. Et la pression, de plus en plus ferme sur mon thorax. Mes oreilles sifflent. Ca fait mal, mais peu importe, ce sera bientôt terminé. D'ailleurs, je sens que ce n'est plus très loin. Mes yeux se ferment.

[...]

J'ouvre mes paupières, je ne vois rien si ce n'est une lumière très blanche, éblouissante. Je n'arrive pas à respirer, et je sens que quelqu'un appuie sur mon poitrail. Est-ce le paradis. Je ne crois pas.

Je recrache alors une certaine quantité d'eau, pouvant enfin inspirer et expirer, ma vue, entre temps, s'est améliorée, et je peux discerner des formes plus ou moins précisent. Je suis de nouveau sur la berge, et un loup verdâtre se tient à mes côtés.


Merde.
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Rage
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Dim 19 Jan 2014 - 23:28


Une journée comme les autres qui s'profilait. La routine qui s'tait installée poursuivait son train-train, et c'tait quelque chose qui agaçait Rage. C'tait pas comme ça qu'les choses devaient s'passer, fallait qu'ça remue, qu'on attaque, tout, n'importe quoi, mais qu'on bouge ! Le soldat dev'nait malade de passer ses journées à s'demander c'qu'il allait faire, alors qu'ils avaient la guerre qui leur pendait au museau... Du coup, y passait son temps à errer d'un endroit à l'autre, dans ses terres, chez les aut', qu'importe... Il avait même plus envie d's'entraîner, il se savait prêt, il attendait plus qu'une chose, qu'la fête commence...

V'là donc une nouvelle journée qui s'annonçait aussi palpitante qu'les aut'. Le grand vert poussa un soupir rauque, assis sur une butte dans un quelconque champ dont l'nom lui rev'nait pas. T'façon, ça changeait rien à la situation. Les mornes yeux dorés d'Rage parcoururent les environs déserts. Y'avait même presque plus d'fleurs, vu qu'l'hiver était à leur porte. Tant mieux, ça l'énervait encore plus d'voir des fleurs en c'moment. Il avait envie de leur cracher dessus, Z'avez pas tenu vot' promesse !

Bon, a priori, il était inutile de rester assis là. Il était p'tête tout aussi inutile d'aller voir ailleurs, mais au moins c'tait un semblant d'action, et le soldat avait envie d'bouger. Levant sa grande carcasse, il marcha à pas lents, errant de champs en forêt, puis re-champ. La journée était tristounette avec ça, il allait pas s'plaindre d'la température, mais tout avait l'air gris... Et dire que Ness d'vait apprécier c'temps là...

Tiens, y reconnaissait ce ch'min. Il l'avait déjà emprunté une fois, il était arrivé au lac de Shermachin, et il avait même croisé c'te fichue gosse de Myosotis... 'Tain, c'est qu'ça r'montait quand même ! Ce soir-là, il avait bien failli la croquer c'te morveuse, et elle l'aurait bien mérité... Mais y'avait un esprit qui s'tait ram'né, et du coup il avait r'noncé à la...

Un hurlement lointain le fit stopper net, et il eut du mal à réaliser c'qu'il v'nait d'entendre. Wow, y'a un loup qui v'nait d'beugler ! Il aurait pas su dire qui sur l'coup, mais il lui semblait vaguement familier. Besoin d'aide, de renfort ? Aucune idée, il aurait été tout aussi incapable de dire l'pourquoi de c'message... Mais ça coûtait rien d'aller voir, après tout c'tait p'tête même un prétexte intéressant pour combattre l'ennui !

C'est donc un peu ragaillardi qu'le soldat marcha, voire trottina, jusqu'au lac des printaniers. Alors, qu'est-ce y avait à voir d'intéressant ?? Un combat ? Un piège ? Une émeute ?? ... Non, l'Alpha juste. Enfin, juste... Relativ'ment, c'tait l'Alpha quand même. Mais elle était toute seule, face à l'eau. Qu'est-ce qu'y pouvait bien lui trotter dans sa cervelle de dégénérée ? Le vert aurait été bien incapable de l'dire, même pas sûr qu'elle réfléchisse comme les autres. Tout d'vait être recouvert du filtre "psychopathe".

Le printanier se laissa tomber assis, poussant un nouveau soupir, ses yeux posés vaguement sur la silhouette d'sa chef. C'tait un peu une fausse alerte du coup... Y s'tait déplacé pour rien, puisqu'il avait pas forcément envie d'aller tailler une bavette avec elle. Avec m'sieur, pourquoi pas, mais m'dame, il préférait recevoir ses ordres et puis rester à l'écart. P'tête à cause de m'sieur, justement. Rage jeta un coup d'oeil circulaire, avant de retourner à son point initial, Mou...

... ne ? Bah tiens, elle avait disparu ?? Aussi vite, impossible, il la verrait dans les parages, c'tait dégagé ici... Mais alors, où... ? A moins que... Un frisson d'horreur comme il en avait jamais eu et qui l'étonnait même parcourut son échine. Nooon, elle aurait pas fait ça ? Et pourtant ces remous, là... MERDE !

Ni une ni deux, le printanier fut sur ses pattes, et s'élançait vers la rive, qu'il atteignit en quelques longues foulées. Il freina sec et jeta un coup d'oeil à l'eau. Merde merde, elle devait êt' froide et il aimait pas particulièr'ment se plonger là-d'dans, mais elle pensait à quoi c'te chef ?? Merde et re-merde, pas l'choix de toute façon, qu'elle l'veuille ou non, il allait la sortir d'là !

Sans attendre plus, Rage marcha dans l'eau, suivant les dernières bulles qui éclataient à la surface. 'Tain, elle était allée loin, forcément... Quelle poisse bordel ! Pourquoi y s'tait trouvé là ?? Bon, y réglerait ça plus tard, pour l'moment, fallait plonger... Prenant une grande inspiration, le soldat lança un dernier juron mental, et s'enfonça dans le lac. Y voyait rien, il se sentait balourd et galérait à nager, mais il la vit, elle était là, les yeux fermés, apparemment résolue à mourir... Désolée cocotte, ce s'ra pas aujourd'hui ! Y'a pas intérêt... Il était plus très loin, il l'aurait bientôt atteinte... Mais quelle apnée de merde, manquerait plus qu'y s'trouve mal lui aussi ! Vite, penser aux poissons et à Ness, et remonter l'Alpha... Ça y'est, il était à proximité ! Il allait pas faire dans la dentelle par contre, y commençait à s'étouffer là... Ouvrant la gueule, il attrapa la nuque de Moune, tira vers lui, glissa une patte sous elle, et se propulsa vers le haut. La lumière revenait, le ciel, L'AIR BORDEL !

Une grande inspiration, comme c'tait bon ! En vrai, on avait tendance à l'oublier, mais c'tait excellent d'respirer... Rage se s'rait bien passer du rappel, mais au moins il avait sa chef sur l'épaule, plus qu'à nager... jusqu'à cette putain de rive... et voilà, de nouveau les pattes sur la terre ferme... Sauf qu'y avait un léger problème, sa rescapée respirait pas. Retenant un nouveau chapelet de jurons, le soldat la traîna sur le sable, hors d'atteinte de l'eau, et tâcha d'appuyer sur sa poitrine pour chasser l'eau, pas trop fort pour pas l'écraser ni la transpercer d'ses griffes, c'qui s'rait franch'ment très con...

- Respirez chef, j'veux bien aider mais j'irai pas jusqu'au bouche à bouche !

Il grommelait, tâchant de la faire réagir, qu'elle crache tout ça, qu'elle respire, qu'elle vive quoi ! Qu'il se soit pas mouillé pour rien... C'tait même pas pour elle en soi qu'il avait plongé. C'tait pour c'qu'elle représentait, le printemps. Elle avait pas l'droit de s'casser et d'les abandonner comme deux ronds d'flan... C'est elle qu'avait voulu cette guerre, merde, des loups comptaient sur elle, c'tait pas l'moment d'faire la faible et d'choisir la facilité, elle d'vait les conduire jusqu'au bout, jusqu'à la bataille, quitte à crever sur l'champ d'guerre, c'tait là sa place !

Enfin, elle entrouvre les yeux, elle crache, elle respire, et du coup Rage respire aussi. Bordel, c'est qu'il aurait eu presque peur ! De prime abord, elle a pas l'air ravi de s'trouver là, de nouveau parmi les pauv' mortels. Ben lui non plus il était pas ravi d'être là, mais il était là quand même. Il fit deux pas en arrière et s'assit sur le sable, dardant ses yeux dorés sur l'Alpha, lui laissant d'l'espace pour s'remettre. Son expression affichait clair'ment sa consternation vis-à-vis de c'qui venait d'se passer, mais il tâcha de pas rendre sa voix trop dure en lui adressant la parole.

- Qu'est-ce qui vous prend, Moune ? Avec tout l'respect que j'vous dois, c'pas une solution digne de vous. Vous devez être forte jusqu'au bout, et nous mener à cette guerre qu'vous avez lancée.

Ce s'rait sur'ment pas revigorant pour son Alpha, mais merde, il était pas bonne soeur, et elle avait pas à tenter d'les abandonner. A elle de mesurer les conséquences d'un tel geste à présent.
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Moune
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Sam 1 Fév 2014 - 15:17

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Une dernière pression sur mon abdomen, et une fontaine d'eau gelée jaillit de ma bouche. L'air frais, enfin. Il rentre dans les mes poumons, me permettant de vivre de nouveau. J'ai l'impression de ne pas avoir ressenti cette sensation depuis longtemps, et pourtant, tout ça s'est enchaîné en quelques minutes, cinq, voire dix tout au plus.

J'ouvre les yeux, un grand loup aux pelage vert se tient debout devant moi, je crois le connaitre, mais je n'arrive pas encore à distinguer ses traits, pas suffisamment pour l'identifier en tout cas. Il remue les lèvres, mais je n'entend rien, seuls des bourdonnements désagréables atteignent mes oreilles. Je grimace, c'est réellement douloureux, et je pense qu'il a compris, puisque ce vacarme cesse.

Je me relève, et m'assoie directement, essayant de retrouver mes esprits tant bien que mal. Pourquoi a-t-il fallut qu'il me sauve. Je pensais être seule... Bah, dans un sens, je crois que je suis contente, on a tous droit à une nouvelle chance, même si j'en ai certainement eu bien plus qu'une... M'en fiche, c'est un signe du destin, je ne dois pas mourir. Pas encore en tout cas, ni par un bête suicide, je vaux bien plus que ça. Qu'est-ce qui m'a prise de faire une connerie comme celle-ci, j'en tremblerais presque.

Je frissonne alors des pieds jusqu'au bout des oreilles. Je ne suis pas morte, mais je vais certainement attraper la crève, si c'est pas génial ça. La vue m'est presque entièrement revenue, et je peux à présent confirmer que je connais ce loup, de loin et de nom en tout cas. Il s'agit de Rage, et Oxymore m'en a très souvent parlé, c'est un soldat qui s'est comment s'y prendre il me semble. C'est des comme lui dont on a besoin, et c'est loups comme lui qui me redonne un peu d'espoir. Je lui souri, il a égayé ma pitoyable journée. J'avale une grande bouffé d'air, qui semble brûler mes poumons, ça caille trop ici, et j'ai pas vraiment envie de rester, d'autant plus que les montagnes cachent le soleil, et que je suis trempée. Oui, je fais ma chochotte, mais je crois pouvoir me le permettre.

Je me lève, et l'invite du regard à bouger un peu plus, on discutera tout en marchant...

"A moins que tu ne veuilles pas rester...?"Je réfléchie une seconde, ou peut être deux... J'ai mal à la tête. "Je m'en fiche en fait, je suis l'Alpha après tout, donc, j'aimerais que tu restes."

Il soupire, mais je n'arrive pas trop à percevoir quel sentiment anime ce geste, de l'ennui? De l'énervement? Ou de la pitié?
Je le regarde de nouveau, plus pour voir à quoi il ressemble, que pour le surveiller. Il est plutôt musclé, et son pelage est fait de plusieurs teintes de vert, allant du foncé, au plus clair. Il a de longues griffes dorées. Mais ce que je préfère le plus, ce sont ses cicatrices. Elles me prouvent davantage l'utilité de cette créature. Je me demande où il se les ait faites d'ailleurs... Peut être que je me trompe, et que dans un passé lointain, il s'est tout simplement fait torturer, ou je ne sais quoi d'autre de banal...

Nous nous enfonçons un peu plus dans la forêt. Le soleil a du mal à passer entre les denses feuillages, mais je crois pouvoir en déduire qu'il est dans les environs de midi. Nous avons encore largement du temps devant nous.
J'accélère la cadence, de façon à m'éloigner le plus de toute cette eau et de toutes ces mauvaises pensées. Qu'est ce qui m'a prit...

Rage s'approche de moi, jusqu'à m'égaler. Il me dépasse d'une bonne tête, s'en est presque effrayant. Je me demande qui de lui ou d'Oxymore vaincrait dans un duel...
Oxymore... Un nouveau mal être s'installe, j'ai bien failli mourir... Mourir et partir loin de lui, loin de lui et des enfants. Je suis une idiote profonde. Eux tiennent à moi, et j'étais prête à les abandonner.
Juré, à partir de maintenant, je laisserai de côté toutes ces mauvaises idées, et je me concentrerai sur mon unique but. Je relève soudainement la tête. Je suis l'Alpha, et je dois m'en montrer digne.

"Dis moi le loup, qu'est ce que tu disais tout à l'heure, je n'ai pas entendu?"

J'espère au moins que c'était important, je n'aime pas parler pour rien dire, quand à lui, il ne semble pas aimer répéter.
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Jeu 1 Mai 2014 - 21:04

Bien, apparemment, le gentil soldat avait accompli sa mission ; son Alpha était p'tête encore dans un état précaire de crachot'ment et grelott'ment, mais au moins elle était vivante. C'qu'était plutôt une bonne chose, parce que du coup, ça impliquait qu'il avait pas fait ce p'tit plongeon pour des clopinettes. La bonne nouvelle d'la journée, les gars ! C'vrai qu'y f'sait quand même pas bien chaud, avec le vent qui s'tait mis à souffler ; lui même sentait le froid, mais c'tait pas ce qui le dérangeait le plus. Non, c'tait juste le fait d'être mouillé... Il détestait se sentir le poil humide et collant, dégoulinant, froid, en plus y avait une vieille odeur qui le suivait... Raaah, il aurait même préféré s'rouler dans un champ d'fleurs plutôt que d'rester comme ça ! Mais y'avait pas d'champ d'fleurs dans leur entourage immédiat, donc tant pis, y resterait comme ça.

Pendant qu'il râlait sur les aléas du destin qui f'saient qu'il était trempé, Rage réfléchissait ; il v'nait de penser qu'le monde était fait de drôles de petits hasards. Du style, si c'était un autre printanier qui s'était ram'né, est-ce que Moune s'rait toujours en vie ? Lui pensait qu'non. Enfin, ça dépendait du quidam qui aurait assisté à son plongeon, mais il pensa par exemple à Myosotis, et savait que dans c'cas là, l'Alpha aurait sûr'ment reposé avec les algues et la poiscaille jusqu'à décomposition totale. Charmante vision.

En attendant, celle-ci s'était justement relevée, visiblement gelée, et semblait vouloir l'inclure dans le reste de son programme d'la journée. Se tenant debout, elle attendait comme pour l'inviter à la suivre. Tiens tiens, voulait-elle un peu plus d'sa noble compagnie ? Lui pas franch'ment, mais en réalité il avait rien d'prévu qu'aurait pu l'excuser, et fallait avouer qu'il préférait p'tête accompagner sa chef plutôt que d'retourner s'embêter dans son coin. Debout, elle semblait attendre une réponse, puis prit elle-même la parole :

"A moins que tu ne veuilles pas rester...?" Il y eut un p'tit blanc, puis elle reprit. "Je m'en fiche en fait, je suis l'Alpha après tout, donc, j'aimerais que tu restes."

Ah. Bon, ben il allait donc choisir de rester avec elle, pour faire comme si il avait encore un libre arbitre et pas se r'trouver frustré et coincé. Ils partirent donc, marchant vers la forêt pas loin. Rage voyait pas grand-chose d'autre d'son Alpha qu'son dos, mais voyait d'jà à sa posture qu'elle devait avoir recouvré un peu d'sa tête. Ou d'son état habituel, en tout cas. Voilà qu'elle s'mettait à accélérer d'un coup, comme si elle était pressée d'se barrer. Mauvaise conscience ? P'tête bien. Il s'en moquait un peu, pour lui s'agissait juste d'faire de plus grands pas, donc c'tait pas bien méchant. Mais ça l'agaçait d'marcher derrière comme le gentil larbin-soldat-toutou, alors il vint s'placer tranquill'ment à côté d'Moune, remarquant au passage qu'elle était plus p'tite que c'qu'il croyait. Remarque, vue sa taille, la plupart des loups étaient p'tits, alors ça lui changeait pas grand-chose.

A son côté, l'Alpha sembla se redresser, redev'nir entièrement elle-même, la tête couronnée du printemps. Bien, à c'qui paraissait, les pendules étaient de nouveau à l'heure. A la bonne heure, hin hin. Tant mieux pour elle, pour lui, pour le clan. Mais p'tête surtout pour elle. Si jamais c't'histoire arrivait aux oreilles d'un certain grand loup noir, ça chaufferait, sévère même, et sûr'ment pas qu'avec des mots. Alors tant mieux si elle réalisait seule sa bêtise et qu'elle avait pas b'soin de s'faire réprimander, parce que l'soldat devinait qu'avec Oxymore, ça rigol'rait pas beaucoup. Pas du tout, en fait.

"Dis moi le loup, qu'est ce que tu disais tout à l'heure, je n'ai pas entendu?"

Cette prise de parole le surprit presque. Perdu dans ses pensées diverses, Rage avait un peu oublié les circonstances dans lesquelles y s'trouvait, marchant d'un bon pas en compagnie d'sa chef. Pas sérieux tout ça. 'Fin bref, qu'est-ce qu'il avait bien pu dire un peu plus tôt... Une p'tite leçon d'morale sûrement, mais elle s'rait inutile maint'nant, alors ça d'vait pas être nécessaire d'en r'mettre une couche... Tandis que les prunelles dorées flottaient sur les environs, la voix d'outre-tombe, profonde, rocailleuse, sortit d'la gorge du loup vert pour répondre à Moune.

- Certain'ment un p'tit laïus sur c'qui s'est passé. Mais à c'que j'vois... Il lui jeta un regard, avant de reperdre celui-ci dans l'vague. Vous avez pas l'air d'avoir besoin d'leçon. Y m'semble que vous avez déjà tout compris vous-même.

Il laissa planer un silence. Il était p'tête bon de pas rev'nir sur ce sujet, ça pourrait même devenir sensible, et il avait pas vraiment envie d'essuyer une colère, un caprice, quoi qu'ce soit de sa chef... Merci, il avait d'jà fait trempette, c'tait déjà un bon investissement pour prouver sa fidélité. Si jamais l'idée lui v'nait de sauter d'une falaise la prochaine fois, sûr et certain qu'y plongerait pas pour aller amortir sa chute. Le destin avait déjà suffisamment oeuvré pour préserver Moune en l'am'nant à proximité du lac, lui qui était d'relative bonne composition, mais il pouvait pas non plus accumuler les miracles. Le regard doré virevolta autour d'eux, puis vint s'poser sur la louve aux couleurs flamboyantes, la dardant d'un air sérieux et perçant.

- Ce que j'peux vous dire à présent, c'est c'que j'sais : j'sais que j'me battrai pour vous, et j'espère qu'vous êtes au courant. Et j'espère aussi que bientôt on aura la guerre qui nous était promis : personne d'autre qu'vous peut nous y am'ner, à quelques poils près.

Quelques poils noirs bigarrés de couleurs vives, par exemple. Rage cessa d'la r'garder pour reposer ses yeux autour d'eux. Dans sa tête, c'taient pas vraiment des reproches qu'il lui balançait, il voulait juste mettre les choses au point, et lui rappeler que du monde comptaient sur elle. Et puis c'tait elle et son compagnon qu'avaient prévu tout ça, fallait bien qu'ils apportent c'qu'ils avaient promis... Quoi qu'il en soit, si guerre il y avait - et guerre il y aurait, hein ! - il s'y rendrait sereinement. P'tête même confiant.

- Faut qu'vous montriez aux autres comme vous êtes forte, Moune. Comme vous êtes encore plus forte qu'avant.
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Oxymore
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Oxymore
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Mar 8 Juil 2014 - 11:58

Up ♪
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Requiem
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Jeu 7 Aoû 2014 - 12:30

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