Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Il s'en est allé ... [PV D'gio]
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Jeu 4 Juil 2013 - 20:07

Meneldil l'avait cherché partout. Elle avait flairé sa trace filant à travers les terres neutres. Filant vers un ailleurs qu'elle ne verrait jamais, qu'elle n'aurait jamais le courage d'aller voir. Et puis, elle ne pouvait abandonner les siens. Elle ne pouvait les laisser comme il venait de la laisser elle. Les larmes coulaient alors que le soleil inondait le monde de teintes sanguines. Elle ne cherchait même pas à les retenir. Plus rien n'importait. De nouveau elle sentait le vide qui s'emparait doucement de son cœur. Lance était parti. Il l'avait laissée seule alors qu'elle avait tant besoin de lui. Lui qui avait réussi à la faire rire et sourire. Lui qui lui avait rappelé ce qu'était une famille. Lui en qui elle avait placé tant d'espoirs. Elle se demandait si tout cela n'était pas de sa faute après tout. Elle l'avait peut-être trop poussé. Elle avait voulu trop vite qu'il prenne ses marques et qu'il ait un rang important. Elle n'avait pas une seule seconde songé que cela serait trop dur pour lui. Alors elle pleurait, elle se maudissait pour sa propre bêtise. Parce qu'il ne pouvait y avoir d'autre raison. Tout était de sa faute, entièrement et intégralement. Elle laissait des émotions trop longtemps contenues déferler librement. Elle avait honte de laisser ainsi court à sa peine mais, aujourd'hui, elle ne parvenait pas à faire autrement. Le masque de glace avait fondu. Il n'était plus qu'un vague souvenir. Elle se maudissait aussi pour cela. Pour ce mauvais contrôle qu'elle avait sur elle même. Meneldil se laissa glisser au sol. La neige était froide contre son pelage pourtant épais. Elle commençait à comprendre pourquoi Herenya avait un jour décidé de sauter. La vie était trop dure, apportait trop de mal pour bien peu de bonheur. Elle était lasse de vivre. Lasse d'accorder sa confiance pour la voir piétinée. Lasse d'aimer pour ensuite se voir ses proches arrachés. Elle aurait dû continuer de suivre la ligne de conduite qu'elle s'était fixée. Elle aurait dû ne pas s'attacher, à personne, quelques soient les liens du sang. Mais elle n'avait pas respecté cette promesse qu'elle s'était faite à elle même. Elle s'en mordait maintenant les pattes. Elle posa son museau sur la patte droite tandis qu'elle couvrait ses yeux fermés de la gauche. De douloureux sanglots secouaient son corps tandis que les larmes continuaient de couler. Un bruit fit dresser ses oreilles mais elle les laissa bien vite s'aplatir de nouveau sur sa tête. Si c'était un ennemi qu'il l'achève donc sur le chant, il ne pourrait lui rendre plus beau service.
Cependant, un brin d'instinct de conservation subsistant tout de même, elle finit par se redresser. Elle avait piètre allure avec ses yeux rougis et sa fourrure encore humide. L'image de l'Alpha infaillible qu'elle affichait toujours en publique était bien loin. Elle avait été déchirée et jetée aux quatre vents tandis qu'elle recherchait Lance. Elle osa enfin lever les yeux sur l'individu qui était venu lui rendre visite dans sa peine. Son regard rencontra des pupilles grises. Celle d'un loup qu'elle connaissait très bien. L'un des seuls qu'elle put admettre auprès d'elle en un tel moment. Les larmes coulaient maintenant en silence tandis que les deux loups se fixaient en silence. Silence bientôt brisé par Meneldil. Sa voix était rendue rauque par les pleurs et étranglée par le chagrin.

- Il est parti Adagio. Il n'est même pas venu me dire au revoir...

Elle ne savait si le Chasseur comprendrait. Et, au pire, cela n'avait pas vraiment d'importance. Elle devait juste partager cela avec quelqu'un. Ces deux phrases énoncées ses sanglots redoublèrent. Comme si parler avec un autre loup du départ de Lance rendait cela plus réel, plus tangible. Le drapant d'une douloureuse réalité.
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Jeu 11 Juil 2013 - 22:25

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Quel loup odieusement détestable... Affreux, insupportable, abominable, exécrable, infernal... ! Adagio commençait à manquer d'adjectifs à marmonner dans sa barbe à propos d'Opium, alors il laissa un long soupir s'échapper de ses mâchoires serrées, essayant de penser à autre chose pour se calmer. Il l'avait laissé en plan après leur terrible expédition en Automne, et l'avait envoyé comme un serviteur boucler leur rapport devant Meneldil ! Bien sûr, il y serait allé de toute manière, avec grand plaisir même, mais la façon dont le tueur l'avait planté et regardé de haut comme un larbin... C'était vraiment une pourriture de déchet ce loup.

Et en plus il n'avait pas trouvé Meneldil, qui aurait pourtant pu relever son moral du seul éclat de ses yeux de glace, impérieux joyaux dans son visage de statue. Oui, la poésie aidait à calmer ses nerfs, il était sur la bonne voie... Et puis il commençait à s'inquiéter aussi. Où était passée sa chère Alpha ? Il avait déjà parcouru une bonne partie du territoire de l'Hiver, sans pouvoir mettre la patte dessus ni trouver quelqu'un capable de le renseigner correctement. Elle ne pouvait pas avoir bêtement disparu ! Un long frisson lui parcourant l'échine, le loup gris accéléra la cadence. Il fallait à tout prix qu'il la retrouve, ne serait-ce que pour se rassurer.

Adagio poursuivit donc son escapade, et ses pas le menèrent bientôt dans le Canyon. Il commençait à désespérer, et à sentir l'angoisse lui tordre les boyaux de ne pas trouver la louve tricolore, lorsque parvint tout à coup à son museau cette odeur particulière et douce de son Alpha. Rassuré, il laissa un sourire éclairer son visage et se mit en quête de Meneldil d'un bon pas. Le chasseur ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi elle avait été introuvable, et ce qu'elle faisait ici, même si elle avait parfaitement le droit de se promener chez elle, il en convenait. Au fur et à mesure qu'il avançait, l'odeur se fit plus précise, et il distingua les traces de ses pas. Bientôt, dans les lueurs rougeoyantes du soleil couchant, il aperçut sa silhouette couchée dans la neige. Il ralentit un instant, sentant un nouveau frisson le parcourir : se reposait-elle, ou bien... Non, ses oreilles bougeaient. Avec un soupir de soulagement, Adagio franchit les derniers pas qui le séparaient de la belle Alpha hivernale.

Quelle stupeur quand elle se retourna, et lui présenta ses superbes yeux bleus noyés de larmes... Son pelage en était tout humide, et elle affichait un air contrit... Où était passée la Meneldil qu'il avait rencontrée, il y a déjà un moment, une louve tout en fierté et en contrôle de soi ?! - un peu trop de contrôle et de restriction même, s'il pouvait se permettre. Cette image n'avait plus rien à voir avec celle qu'il avait à présent sous les yeux. Mais ce n'était certainement pas de la déception qu'il éprouvait en cet instant ; qui avait osé faire souffrir sa précieuse chef, au point de briser son masque de glace et de faire couler ses pleurs ??

- Il est parti Adagio. Il n'est même pas venu me dire au revoir...

La voix rauque de Meneldil ramena le chasseur sur terre, et lentement il s'approcha d'elle. "Il est parti"... Qui était part... ? Attendez. Le loup tacheté, récemment arrivé en hiver, avec une aile en moins... Lance ? S'il ne se trompait pas, il était de la famille de son Alpha... Comment ça parti ? Où, quand, pourquoi ?! Il ne saurait sûrement jamais. Mais là n'était pas la question. La louve tricolore était meurtrie de cette perte et il devait soulager cette peine, dont la vue lui transperçait le coeur. Ses sanglots reprirent de plus belle, et le chasseur ne savait trop comment réagir de prime abord. Dans une situation de crise comme celle-là, pouvait-il se permettre la familiarité d'un geste d'affection ? Cela lui faisait franchement bizarre. Mais il pouvait quand même faire un minimum. Se rapprochant de Meneldil, il vint appuyer son épaule à la sienne pour la soutenir. Ses yeux d'acier la regardaient avec bonté et tendresse, comme un frère désireux de consoler le chagrin de sa soeur.

- Je crois pouvoir comprendre ta perte, même si je serais incapable d'en ressentir toute la souffrance... Pourtant si c'était possible, j'aimerais la partager avec toi pour alléger ton fardeau.

La voix grave et veloutée du chasseur sonna étrangement à ses oreilles, comme si c'était quelqu'un d'autre qui avait prononcé ces mots... Il n'en tint pas rigueur et laissa échapper un petit soupir. Il pensait sincèrement ses paroles, et espérait que l'Alpha le comprendrait... Il ne pouvait pas connaître la souffrance de perdre un être cher, de son sang - d'ailleurs il espérait honteusement ne pas connaître ça trop vite - mais il voulait de tout son coeur aider la louve tricolore. Il aurait pu lui donner son âme, lui demander d'ordonner ce qu'elle voulait pour la soulager, n'importe quoi il l'aurait fait. Une nouvelle fois, les yeux gris se posèrent sur le visage emprunt de souffrance de la belle Alpha.

- Meneldil, je sais qu'il est irremplaçable, et je devine que son départ occasionne un vide... Mais ne te laisse pas envahir par ce vide, je t'en supplie. Je suis prêt à tout pour t'aider à le combler. Rappelle-toi que tu n'es pas seule dans cette épreuve, contrairement à ce que tu crois... Il existe des liens, certes plus dissimulés, plus infimes... Mais ils sont là.

Adagio le savait ; certes, l'Alpha hivernale pouvait se comporter en iceberg face au clan, pourtant elle avait quand même des alliés et des proches. Le chasseur savait qu'Opium était parmi ceux-là - c'était même assez spectaculaire à imaginer. Même dans l'éventualité où ils n'étaient que deux à ses côtés, ils étaient déjà assez dévoués pour tenter l'impossible et ramener Meneldil au goût de la vie ! Et puis après tout, ils n'étaient peut-être pas que deux, mais le chasseur ne pouvait pas prétendre connaître l'entourage de sa chef. En tout cas, en cet instant, il était à côté d'elle, et espérait de tout coeur parvenir à l'aider dans sa peine, malgré ses gestes maladroits et ses paroles peut-être trop formelles pour être pleinement réconfortantes, quoi que vibrantes de sincérité.
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Jeu 7 Nov 2013 - 21:56

La louve tricolore entendit vaguement Adagio se rapprocher d'elle. Les sanglots secouèrent son cœur, l'air froid lui brulait les poumons. Elle qui avait cru voir enfin la fin de ses souffrances y était de nouveau plongée. Plongée en plein tourments. Ce n'était pas comme si Lance était mort mas il n'était plus là, elle ne pourrait plus le protéger. Elle avait cru qu'à nouveau, qu'à eux deux, il formeraient une nouvelle famille. Elle se rendait compte qu'elle s'était totalement fourvoyée. Elle ne saurait probablement jamais ce qui avait bien pu pousser son neveu à la quitter. Il n'avait pas eu l'air malheureux le temps qu'il était resté. Un doux contact la tira de ses pensées. Elle releva la tête et ses yeux embués de larmes  croisèrent un doux regard acier. Elle se maudit intérieurement pour sa faiblesse. Le masque 'aurait jamais du se fêler hors de sa tanière. Mais, dans un sens, peut-être s'était-elle mise intentionnellement en position de faiblesse. Comme si une part enfouie d'elle même désirait le réconfort que lui offrait le Chasseur gris. Une ombre de sourire passait sur ses babines alors que la voix grave du loup s'élevait dans l'air. Son sourire se fana quelque peu. Non, en effet, il ne pouvait pas comprendre. Chacun des membres de sa famille n'avait pas disparu un à un. Elle s'emporta contre elle même, intérieurement. Elle n'avait pas le droit de penser des choses aussi mesquines. Adagio avait quitté les siens, tous ceux qu'il connaissait, avant de les rejoindre. Lui aussi portait sur ses épaules son lot de désillusions et de tristesse.

- Pourtant si c'était possible, j'aimerai le partager avec toi pour alléger ton fardeau.

Ces quelques mots si simples et pourtant si sincères lui firent retenir un commentaire acerbe. Elle eut de nouveaux des pensées pour ce que le loup gris avait lui même vécu. Et puis, il n'était pas obligé de rester. Elle n'avait pas le droit de s'en prendre à lui. Un soupir s'échappa des babines du loup gris. Meneldil n'en comprit pas l'origine mais elle s'efforça tout de même de reprendre un peu contenance. Des hoquets douloureux agitaient encore son corps et la peine brouillait ses pensées. Elle essayait de vider son esprit, de reprendre le contrôle des événements. Jamais la situation ne lui avait semblé aussi embrouillée. Jamais elle n'avait perdu à ce point les rênes de son esprit. Enfin, pas depuis la mort d'Herenya et le masque de glace. Elle avait tenté de transformer son cœur en un bloc de pierre sans y parvenir tout à fait. La perte de Lance avait mis fin à ce fragile équilibre.

- Meneldil, je sais qu'il est irremplaçable, et je devine que son départ occasionne un vide... Mais ne te laisse pas envahir par ce vide, je t'en supplie. Je suis prêt à tout pour t'aider à le combler. Rappelle-toi que tu n'es pas seule dans cette épreuve, contrairement à ce que tu crois... Il existe des liens, certes plus dissimulés, plus infimes... Mais ils sont là.

L'Alpha hivernale releva de nouveau la tête dans la direction du Chasseur. De nouvelles larmes coulaient. De bonheur, de soulagement, elle n'aurait su le dire. Elle ce sentait malgré tout ce vide voleur d'émotions qui avançait, grandissait, jusqu'à l'étouffer. Elle ne voulait pas de nouveau sombrer dans l'apathie et, en même temps, le souhaitait de toute son âme. l était tellement plus simple de tout oublier même ses besoins vitaux. C'était oublier pourquoi vivre valait le coup. C'était se laisser mourir à petit feu. Tellement facile. Nettement plus facile de se laisser couler que de se battre pour remonter à la surface. Les paroles d'Adagio étaient justes. Terriblement pleines de sens et pourtant elle ne trouvait pas le courage de rebondir. Pas encore une fois. Pas après une nouvelle disparition, une nouvelle désillusion. Elle ne se sentait pas assez forte pour ça. Elle se demandait si le loup gris pouvait voir toute l'étendue de sa terreur dans ses yeux de cristal. Elle avait peur de vivre et en même temps de mourir, que personne ne se souvienne d'elle.

- C'est trop dur Adagio. Vraiment trop difficile. Pourquoi faut-il que tous ceux que j'aime me soient enlevés ?

Sa voix sonnait creux et sa gorge était serrée. Son timbre avait presque quelque chose de plaintif. On était à des milliers de kilomètres de l'Alpha sûre d'elle à la voix glaciale et légèrement trop grave pour une dame. Elle était revenue à l'état de louveteau craignait de se perdre dans une congère lors de sa première sortie hors de la tanière familiale. Elle reprit cependant la parole, même si le simple fait d'entendre sa voix se fêler lui faisait horreur, exposait en pleine lumière l'étendue de sa faiblesse.

- Peut-être que je suis destinée à être toujours seule qui sait. Peut-être même que ceux que je considère comme des amis devraient s'éloigner de moi afin qu'il ne leur arrive rien. Elle laissa passer un très léger silence, tentant sans y parvenir de raffermir sa voix. Et je pense à toi quand je dis ça. Je te considère comme quelqu'un en qui je puis avoir la plus grande confiance.

Elle ne savait pas si cela était une grande révélation en soit mais elle avait appris, tout au long de son existence, qu'il faut se dire les choses importantes et qu'il faut le faire avant que ce ne soit trop tard. Combien de fois avait-elle regretter de ne pas avoir dit une dernière fois à sa mère qu'elle l'aimait. Repenser à Herenya fit de nouveau monter les larmes jusqu'à ses paupières. Certaines vinrent rouler sur son pelage tandis qu'elle retenait vaillamment les autres. Que penserait son peuple s'il devait voir sa meneuse en si piètre état ? Elle ne donnait pas cher de sa peau dans ces cas là. Un coup d'état était toujours possible bien qu'elle ne vit pas qui prendrait le pouvoir dans un tel cas. Son regard de cristal chercha celui d'Adagio dans lequel il vint s'ancrer. Elle s'accrochait au Chasseur et à sa réalité pour ne pas se laisser avaler par ses propres ténèbres.

- Et si avancer seule, ne plus chercher à m'attacher, pouvait être la meilleure des solutions ?

Elle avait songé à cela de nombreuses fois mais c'était la première fois qu'elle évoquait le sujet à voix haute. On sentait de la tension dans sa voix. L'appréhension de la réponse du loup gris n'y était pas pour rien. De même qu'elle n'avait pas pour habitude de se confier. Elle qui était si jalouse de ses secrets et de ses peurs enfouies se laissait aujourd'hui aller.

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Lun 11 Nov 2013 - 11:35

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Le coeur d'Adagio se serrait au son des sanglots de son Alpha. Quoi qu'il ne la voyait pas vraiment comme son Alpha, il préférait oublier pour un temps leurs rangs respectifs, et se contenter de voir en la louve tricolore un coeur blessé, meurtri, qu'il voulait à tout prix tenter de réconforter. Il maudissait sa gaucherie qui l'empêchait de se montrer plus efficace, bien qu'il le désirât de toute son âme. S'il avait pu livrer quelque chose de lui-même pour alléger la peine de Meneldil, il l'aurait fait... Mais comme de toute évidence, ce n'était pas possible et ça ne suffisait pas, il allait devoir vaincre ce rempart de timidité, d'appréhension vis-à-vis de la Reine des Glaces, pour tâcher de l'aider au mieux. Il ferait tout pour que ses yeux ne rencontrent plus jamais les joyaux bleus baignés de larmes de sa chef, et dans lesquels il pouvait clairement lire une profonde détresse, qui lui glaçait le sang.

- C'est trop dur Adagio. Vraiment trop difficile. Pourquoi faut-il que tous ceux que j'aime me soient enlevés ?

Il ne savait pas. Il ne pouvait même pas effleurer du bout de la patte la douleur de la perte d'un être cher, bien qu'il ait laissé les siens il y a de ça des années. Seulement, il les avait laissés en vie, et a priori peut-être plus heureux que lorsqu'il leur infligeait sa présence. Rien à voir donc avec toute la peine que devait accumuler Meneldil, et ce triste sentiment d'abandon qui s'emparait d'elle. Le loup gris avait du mal à reconnaître sa voix, c'était vraiment une louve transformée qu'il avait sous les yeux, mais dans un sens cela pouvait l'aider à se rapprocher d'elle, à briser la glace pour mieux pouvoir la réconforter, du moins il l'espérait. Il aurait aimé dire quelque chose, mais pour le moment, à son grand désarroi, les mots ne venaient pas. Le chasseur choisit alors de se coucher au côté de la Reine de l'Hiver, tentant de transmettre son soutien par le contact de son épaule.

- Peut-être que je suis destinée à être toujours seule qui sait. Peut-être même que ceux que je considère comme des amis devraient s'éloigner de moi afin qu'il ne leur arrive rien. Il y eut un court silence, puis sa voix affaiblie reprit. Et je pense à toi quand je dis ça. Je te considère comme quelqu'un en qui je puis avoir la plus grande confiance.

Adagio était honoré des paroles qu'il recevait de Meneldil, mais se sentait encore plus pitoyable de ne pas pouvoir être à la hauteur de cette confiance en séchant les larmes de la belle louve, qui se remirent à couler. Son coeur était déchiré, mais il sentit monter en lui une vague de chaleur, tout à coup déterminé à ne pas laisser sombrer celle qui devenait à présent plus proche d'une amie que d'une chef. Il sentait cette affection qu'il avait découvert tout d'abord avec Ambre, qui venait faire battre son coeur, qui le poussait à se rapprocher encore et encore de la louve tricolore pour l'aider. Il devait la voir comme une amie, il devait se démener comme il l'aurait fait pour la louve au poil doré, seulement là il pourrait mériter la confiance de son Alpha.

- Et si avancer seule, ne plus chercher à m'attacher, pouvait être la meilleure des solutions ?

Les yeux de glace étaient venus s'accrocher à ceux d'acier, et le loup gris soutint ce beau regard sans ciller, glissant toute l'affection qu'il était capable de ressentir vers Meneldil. Il s'était tu pendant trop longtemps, à présent il devait répondre, relever les épaules de la louve tricolore, lui redonner espoir et force. C'était à lui de faire ça, lui qui était là pour elle dans sa tristesse, il devait être digne de la place importante que sa chef lui accordait. Un éclat de tristesse se glissa dans son regard à l'évocation de l'idée de la Reine de l'Hiver, puis revint la chaleur affectueuse, comme s'il regardait une soeur, une amie. Enfin, sa voix basse et douce retrouva du service.

- Personne n'est destiné à être seul, même si parfois on peut avoir l'impression que le monde s'acharne contre nous. Tu n'échappes pas à la règle, Meneldil. Pour le moment, tout te semble noir et désespéré, mais je t'assure que tu n'es pas aussi seule que tu le crois.

La preuve, il était là, et bien qu'il soit un assez misérable consolateur, il essayait de faire de son mieux pour l'aider à sortir des ténèbres. Il refusait qu'elle s'y laisse sombrer, qu'elle s'y enterre, hors il savait que cela ne manquerait pas d'arriver si elle continuait sa route seule. Il ne la laisserait jamais y aller seule, non. Un sentiment d'amitié profonde et sincère animait à présent ses pensées et ses paroles, et il espérait bien pouvoir en faire profiter la louve de glace.

- Puisque tu m'as accordé ta confiance, puisque je te respecte infiniment, mon rôle et justement de rester à tes côtés. Je ne crois pas à cette idée que je puisse pâtir d'une sorte de malédiction. Je refuse toute idée de solitude, ce n'est pas la bonne solution, je ne te laisserai jamais avancer seule. En réalité, ce n'est même pas une solution, ça ne résoudrait rien ; tu crois que t'isoler pourrait t'éviter d'avoir mal, de souffrir, de perdre ? Je sais de quoi je parle, en étant seule tu ne seras jamais heureuse, tu n'auras rien. Et cela, je le refuse, fermement.

Les yeux d'acier scrutaient le visage de Meneldil, débordant d'affection, d'amitié. Son regard brillant cherchait à tout prix à faire revenir l'espoir dans le coeur de l'Alpha, d'y faire germer à nouveau la paix, qui sait peut-être même la joie ? Il ne cesserait pas de se battre tant que la louve tricolore serait triste, il se devait de l'aider. Un fin sourire, un peu hésitant, se dessina sur ses babines, tandis que le chasseur faisait tout pour éclairer le monde obscur qui emprisonnait son amie.

- Je suis désolé, mais rien que par ta position, tu ne peux pas être seule. Tu es Alpha hivernale, j'ai confiance en toi en tant que chef, et je sais que tu es capable d'en assumer le poids. Ton rang implique que tu aies tout un clan avec toi, même si quelques uns sont de mauvaise volonté. Ne te rappelles tu pas ce jour où tu as appelé à la guerre ?! Tu étais brillante, tu as suscité l'approbation d'une grande partie des hivernaux, tu les as rassemblés ! Nous sommes tous avec toi, et même si tu ne le sens pas toujours, même si tu ne le vois pas, si ce n'est pas évident, il y a des liens, il y a du soutien !

Plus il parlait, plus il croyait ce qu'il disait, plus il espérait pouvoir regonfler le moral et réparer le coeur de Meneldil. Son sourire se fit plus ferme, il espérait de tout son coeur ne plus revoir tomber les perles glacées des yeux bleus de la louve tricolore. Il ferait tout pour qu'elles ne tombent plus, pour qu'il ne lise plus que la paix, la sérénité, la joie dans ce magnifique regard !

- Je sais que tu ne retrouveras pas les mêmes liens que ceux que tu as perdu... J'imagine que ce n'est pas la même chose... Mais... moi aussi j'ai laissé ma famille, sauf que j'ai l'impression d'en avoir trouvé une autre en venant ici. La meute hivernale, c'est quelque chose de... de sacré ! Il y a un lien fort qui unit les loups d'un même clan, surtout à leur Alpha ! Meneldil, je t'assure que la plupart te font confiance, et grand nombre d'entre eux te sont même très dévoués. Pour eux... pour nous, pour tout le monde, il faut que... que tu sèches tes larmes, et s'il te plaît, ne pense plus jamais à faire ton chemin seule.

Jamais encore le regard d'Adagio ne s'était fait aussi sincère. Jamais il n'avait encore déployé autant de force, de sincérité, de ferveur dans ses paroles, et son coeur débordait de l'affection fraternelle qui battait à présent pour Meneldil. A présent qu'il se sentait enfin un peu utile, qu'il sentait qu'il pouvait l'aider, il était revigoré, prêt à tout. Il avait l'impression d'être plus proche de sa chef, et il se sentait heureux de cette complicité qui pouvait naître, surtout si cela lui permettait de consoler son coeur meurtri...
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Dim 17 Nov 2013 - 18:04

Meneldil se raccrochait aux pupilles grilles comme un noyé s'agrippant à une bouée de sauvetage. Elle se laissait doucement envahir par la tendresse qu'elle lisait dans ses yeux. Elle qui se targuait de n'avoir jamais besoin de rien ni personne se sentait actuellement terriblement dépendante de ce loup qu'elle osait appeler son ami. La voix douce et grave, apaisante, d'Adagio s'éleva à nouveau, mettant une fois encore un baume à son cœur meurtri. Il lui parlait de cette solitude qu'elle ressentait, de celle qu'elle voulait s'infliger. Peut-être avait-il raison. Certainement même. Elle n'était pas si seule qu'elle voulait le croire, sa présence en était le plus vivant des témoignages. Elle ne pouvait douter un seul instant de sa parole. Elle ne se le serait pas permis. Pas maintenant du moins. Le doute était chaque jour son allié, celui dont elle ne se départissait jamais pour être certaine de prendre les bonnes décisions pour les siens. Pourquoi alors ne parvenait-elle jamais à faire les bons choix lorsqu'il s'agissait de gérer ses propres émotions et ses soucis personnels ? Cela la faisait sans cesse douter quant à ses capacités à guider son Clan sur la bonne voie. Elle avait chaque jour peur de les perdre, que leur confiance ne lui soit retirée comme avaient disparu tous ceux qui lui importaient alors.

- Puisque tu m'as accordé ta confiance, puisque je te respecte infiniment, mon rôle et justement de rester à tes côtés. Je ne crois pas à cette idée que je puisse pâtir d'une sorte de malédiction.

Un sourire incertain et encore larmoyant commença à naître sur le visage de la louve tricolore. Elle se sentait bête de dépendre ainsi de quelqu'un elle qui luttait sans cesse pour son indépendance. Mais, après tout, les loups n'étaient pas faits pour vivre seuls. Les meutes en étaient une preuve plus que concrète. Adagio parla aussi de son bonheur. De ce bonheur qui, depuis son adolescence, semblait vouloir la fuir à tout prix, s'écarter d'elle comme on fuit la maladie. Son sourire se fana à l'évocation de tous les souvenirs que ce simple mot faisait ressurgir. Parce qu'elle avait été heureuse, parfois. Elle ne pouvait pas dire que tout avait été d'une noirceur sans fond. Quand Maman était encore en vie, que ses sœurs et son frère étaient encore présents, qu'elle n'était pas destinée à prendre la suite de Kiba. Oui, elle regrettait cette période où tout n'était que joies éphémères et insouciance. Une nouvelle larme vint s'écraser sur sa patte. Elle essuya son visage avec cette dernière d'un geste rageur. Ce n'était pas bien récompenser le Chasseur pour ses efforts que de se mettre à pleurer au moindre mot qu'il pouvait bien prononcer.

- Je suis désolé, mais rien que par ta position, tu ne peux pas être seule. Tu es Alpha hivernale, j'ai confiance en toi en tant que chef, et je sais que tu es capable d'en assumer le poids. Ton rang implique que tu aies tout un clan avec toi, même si quelques uns sont de mauvaise volonté. Ne te rappelles tu pas ce jour où tu as appelé à la guerre ?! Tu étais brillante, tu as suscité l'approbation d'une grande partie des hivernaux, tu les as rassemblés ! Nous sommes tous avec toi, et même si tu ne le sens pas toujours, même si tu ne le vois pas, si ce n'est pas évident, il y a des liens, il y a du soutien !

Les paroles du loup gris résonnaient aux oreilles de la louve. Il semblait y croire si fort qu'elle ne pouvait rien ajouter de plus. Comment lui faire comprendre que son rang lui pesait tout de même ? Peut-être semblait-elle assez forte pour l'assumer mais, en des jours comme celui-ci, elle se sentait si démunie qu'elle permettait au moindre de ses doutes de prendre une ampleur terrifiante. Pourquoi ne pas se débarrasser de tout ça ? De toute envoyer promener et aller voir ailleurs comment était le monde ? Adagio l'avait parfaitement exprime, on attendait beaucoup d'elle. Parfois trop lui semblait-il.

- Tu n'as pas tort mais cette guerre n'est pas une bonne chose. Je l'ai annoncée, je vais la mener, mais je sais que certains des nôtres ne reviendront pas. Ne reviendront jamais, et cela, je ne peux pas le supporter. Toute cette tristesse, tous ces morts qui vont joncher les terres de chaque territoire...

Elle laissa sa phrase en suspend, même pas certaine que le Chasseur l'ai entendue tant elle parlait bas. Mais cela n'importait guère tandis que des images apocalyptiques naissaient dans son esprit. Elle voyait les corps des siens, les corps désarticulés des quelques loups qu'elle jugeait dignes de confiance, les corps sans vie de ses amis aussi. Elle lutta avec force contre la vision qui s'imposait à elle tandis que son ami reprenait la parole. Il évoquait les liens qui existaient entre les loups du Clan, de ce Clan qui se trouvait sous sa responsabilité. Il avait trouvé une nouvelle famille disait-il. En entendant cette expression un sourire doux apparu sur les babines de Meneldil. Elle repensait au jour où elle avait fait, réellement et pas simplement en tant que subordonné, d'Adagio. Ils avaient parlé longuement de leurs vies respectives, de ce qui les retenaient ici. Elle y pensait maintenant avec un peu de nostalgie. Elle ne s'était pas attendu à ce qu'on lui ressorte un jour ses propres arguments. Elle n'en voulait absolument pas à Adagio pour cela. Elle entendait toute la sincérité qui animait sa voix. Cela lui enlevait tout droit de douter de sa parole.

- Dire que la première fois qu'on s'est rencontré en chassant en terres neutres c'est moi qui t'ai dit qu'un Clan n'était rien de plus et rien de moins qu'une immense famille. Mes propres arguments se retournent contre moi c'est un comble.

Son petit sourire n'avait pas disparu et laissa même échapper un rire en disant cela. Le rire ne dura pas mais, dans un sens, chaque pas qu'elle faisait vers Adagio était un pas de plus pour s'éloigner de ses sombres pensées. Elle n'était pas faite pour vivre seule lui disait-il. Parfois elle y croyait mais elle avait passé tant de temps entourée par cette solitude qu'elle n'était pas certaine de savoir vivre autrement. Elle ne se sentait pas vraiment prête à prendre part à toutes les activités du Clan comme les grandes chasses qui étaient régulièrement organisées ou les réjouissances autour d'une naissance qu'elle regardaient toujours de loin de peur d'importuner qui que ce fut.

- Ça fait du bien de voir que certains loups, comme toi, parvienne à voir la louve derrière l'Alpha. Mais, tu sais, tout le monde n'en est pas capable et j'en suis pleinement consciente. C'est pour ça que je ne participe pas toujours à ce que je demande aux autres d'organiser comme réjouissances. Pour que personne ne se sente gêné de ma présence. Je sais pas si c'est vraiment clair comme message mais bon. Je préfère encore me tenir à l'écart qu de m'imposer.

Elle ne se sentait pas claire, surtout après ce que la Chasseur lui avait dit auparavant. Il lui avait assuré l'amour de son peuple et elle n'en faisait qu'à sa tête, continuant de lui opposer des arguments qu'elle pensait tout à fait fondés. Elle aimait bien se cacher derrière son masque de glace, tout cela rendait les choses si simples. Ne pas montrer au monde ce qu'elle pouvait ressentir lui permettait de ne pas être agressée. Les personnes capables de nous faire le plus de mal sont toujours celles qui sont le plus proche de nous. Elle connaissait cette règle depuis bien des années et ne comptait pas l'oublier de si tôt, la prudence était de mise. La louve se redressa, laissant échapper une grimace douloureuse lorsque ses muscles engourdis par le froid se mirent en marche. C'était là une leçon qu'elle méritait tout à fait. Si elle ne s'était pas montrée si faible elle ne se serait pas écroulée là et ne serait pas à moitié morte de froid à l'instant. Elle ne se plaignit donc pas, acceptant seulement cette douleur diffuse qui s'effaçait à mesure que le sang se remettait à circuler convenablement dans son organisme. Meneldil laissa ses yeux de cristal se porter sur le sol, juste entre ses deux pattes avant, comme si elle expiait une faute quelconque. Finalement elle releva la tête et fixa, une fois encore, ses prunelles dans celles d'acier.

- Merci d'être là.

Elle détourna rapidement la tête, peu habituée aux remerciements. Non pas qu'elle jugea cela comme indigne d'elle seulement, lorsqu'on ne permet à personne de nous aider, on a rarement l'occasion de pratiquer.
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Sam 14 Déc 2013 - 18:03

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Patiemment, presque tendrement, Adagio posait son regard sur Meneldil, espérant la voir quitter sa peine, s'épanouir comme une fleur qui s'ouvre au printemps. Bon, certes, la saison ne s'y prêtait pas et c'était un peu sacrilège de faire une image issue d'une autre saison, mais c'était vraiment ce qui lui venait en tête ! Ou peut-être était-ce dû aux motifs de fleurs que la Reine des Neiges arborait sur ses pattes arrières et qu'il avait déjà remarqués... Bref, là n'était pas le problème. Son regard rivé dans celui de son Alpha et amie put se réjouir de constater qu'elle avait laissé échapper un sourire, encore faible certes, mais au moins un sourire ! Quand les braises commencent à luire, il n'y a plus qu'à souffler petit à petit pour ranimer le feu. Ce petit instant de joie parut s'épuiser, mais le Chasseur devinait qu'il n'était plus très loin, et il continuait d'espérer tirer Meneldil de sa dépression, car il préférait voir ses beaux yeux sourire plutôt que pleurer.

- Tu n'as pas tort mais cette guerre n'est pas une bonne chose. Je l'ai annoncée, je vais la mener, mais je sais que certains des nôtres ne reviendront pas. Ne reviendront jamais, et cela, je ne peux pas le supporter. Toute cette tristesse, tous ces morts qui vont joncher les terres de chaque territoire...

Adagio dut faire un effort pour percevoir les derniers mots, mais le sens lui parut malheureusement assez clair. Les guerres, quoi qu'on en dise, ce n'était jamais une bonne chose. Même si elles étaient animées par des attentions à l'apparence louables, ça ne restait que de la tuerie, et un épisode relativement traumatisant dans la vie de chacun. Pendant un instant, le Chasseur eut honte de son enthousiasme à s'entraîner, mais il ne pensait pas à mal ; dans son idée, il fallait défendre l'honneur de l'Hiver, se battre contre ceux qui voulaient prendre l'ascendant sur les autres... Mais au final, le résultat serait le même pour tout le monde. Adagio laissa échapper un soupir, et après un léger moment où ses yeux se posèrent sur les environs, il les replongea dans ceux de l'Alpha.

- Une guerre n'est jamais une bonne chose... Elle montre un peu les limites d'entente entre les clans de ces terres, et amène son lot de tristesse, et de pertes... Sa gorge se serra lorsque l'idée qu'il pouvait lui aussi y rester l'effleura, mais il la chassa vite. Quoi qu'il en soit, ceux qui y mourront l'auront fait pour la bonne cause, en ce qui nous concerne. Et tu n'es pas forcément responsable de ce fardeau, tu sais... c'est une suite de conditions qui ont fait que c'est arrivé, et maintenant nous y sommes. Il n'y a pas à regretter les temps de paix ou à pleurer d'avance, il faut continuer d'aller de l'avant, même si ça peut nous coûter.

Il ne souhaitait pas se montrer trop dur, mais voulait plutôt essayer de lui faire accepter la peine qui surviendrait sûrement, et qu'ils devraient tous combattre. Et dire qu'il lui avait fallu en parler avec Meneldil pour qu'Adagio se rende compte qu'au final, cette lutte, il n'en avait pas du tout envie... Lui n'en avait vu que le côté gloire, entraînement, victoire, mais les dessous de la scène étaient beaucoup, beaucoup plus sombres, et tellement plus dangereux. Il réalisait que lui non plus n'avait pas envie d'y laisser des plumes, et encore moins y laisser ceux qu'il aimait. Enfin bon, il ne devait pas se laisser lui aussi perdre espoir ! Il donnerait le meilleur de lui-même pour l'Hiver, et assumerait les conséquences ! Le Chasseur tâcha d'oublier l'amertume qui lui serrait le coeur, et ses yeux gris, plus doux que jamais, se reposèrent sur la Reine des Glaces, qui avait retrouvé un léger sourire. A cette vue, il se laissa lui aussi aller à sourire un peu plus sereinement.

- Dire que la première fois qu'on s'est rencontrés en chassant en terres neutres c'est moi qui t'ai dit qu'un Clan n'était rien de plus et rien de moins qu'une immense famille. Mes propres arguments se retournent contre moi c'est un comble.

Elle eut un petit rire, auquel il mêla un peu du sien. C'est vrai, il se souvenait à présent, voilà pourquoi la formule lui avait parue adaptée ! Il songea pendant quelques instants à cette fameuse rencontre percutante entre le Chasseur et l'Alpha, il y avait déjà un moment de ça. Souvenir ému où il avait commencer à voir le masque de glace fondre un petit peu, où il avait pu ouvrir un peu le coeur de Meneldil... Et un peu le sien aussi ! Grâce à elle, il avait vécu une renaissance dans l'Hiver, et ne serait-ce que pour ça il lui vouerait toujours un respect des plus profonds. La louve tricolore reprit après quelques instants :

- Ça fait du bien de voir que certains loups, comme toi, parviennent à voir la louve derrière l'Alpha. Mais, tu sais, tout le monde n'en est pas capable et j'en suis pleinement consciente. C'est pour ça que je ne participe pas toujours à ce que je demande aux autres d'organiser comme réjouissances. Pour que personne ne se sente gêné de ma présence. Je sais pas si c'est vraiment clair comme message mais bon. Je préfère encore me tenir à l'écart que de m'imposer.

Adagio resta songeur un moment, la regardant se relever avec une grimace douloureuse. Ses yeux gris parcoururent les alentours avant de se reposer sur son interlocutrice ; un petit sourire toujours sur les lèvres, il la regarda sérieusement, mais avec tendresse.

- Je vois la louve derrière l'Alpha parce que lorsque nous nous sommes rencontrés, le fait de te parler m'a fait te connaître ; mais c'est surtout toi qui m'a laissé m'introduire un peu dans ta vie, si je puis m'exprimer ainsi. Il fit une petite pause pour rassembler ses idées et trouver ses mots, puis reprit. Je comprends que tu veuilles mettre de la distance... Mais peut-être que tu ne te rends pas assez accessible aux autres loups, et c'est pour cela qu'au moment où tu pourrais être parmi eux, tu te sens un peu décalée. Je suis certain que peu à peu, si tu participes aux réjouissances collectives, même en faisant juste acte de présence pour un moment, ça s'arrangerait. Parce qu'au final, ce n'est pas que les loups du clan ne veulent pas de toi, c'est qu'ils te connaissent mal, et doivent être un peu indécis sur la manière de se comporter...

Le Chasseur afficha une petite moue incertaine ; il espérait ne pas s'être montré blessant ou offusquant, il n'en avait pas du tout l'intention, et osait croire que Meneldil le savait ! C'était seulement de son point de vue qu'il s'exprimait, et un peu par expérience aussi. Il se rappelait de son arrivée dans le clan Hivernal et de la première fois qu'il avait vue la fille du chef. Belle comme une statue de glace, mais paraissant tellement inaccessible, imperturbable... Peut-être en allait-il de même avec les autres, et peut-être que si la louve tricolore faisait un pas vers eux, la situation serait moins... gelée ? Les yeux d'acier scrutaient sa vis-à-vis, qui avait la tête baissée, puis la releva, plongeant ses yeux de glace dans les siens.

- Merci d'être là.

Puis le regard glacé fuit et alla se fixer ailleurs. Adagio sourit sincèrement, ce remerciement le touchait, et lui donnait une bonne raison d'être là. Il se sentait soulagé d'avoir pu enlever un peu du poids qui pesait sur le coeur de Meneldil et chasser ses idées noires. Il se sentait lui même plutôt léger de la voir aller mieux, bien que certains sujets abordés lui aient fait prendre conscience de la difficulté des temps à venir... Mais qu'importe, il ne fallait plus songer à ça. Il regardait son Aplha, content, les oreilles dressées.

- Je suis content d'être là et d'avoir pu t'aider à y voir plus clair.

Il souriait, puis repensa un peu à ce qu'il avait dit, et son sourire se fit un poil plus embarrassé, tandis que ses oreilles retombaient un peu. Il se sentirait vraiment mal si sa jeune chef lui en voulait pour des paroles déplacées, alors qu'il ne songeait qu'à bien faire ! Il reprit d'une voix un petit peu moins assurée, ses prunelles grises un instant troublées de la crainte de froisser son amie.

- Et heu, à propos de ce que je disais par rapport aux loups du clan... Ce n'était pas une critique, encore moins un reproche ! Juste une constatation, afin de comprendre pourquoi il y a peut-être une gêne... Enfin c'était pour t'aider.
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Sam 25 Jan 2014 - 19:16

Adagio parlait de la mort des leurs. De ces morts qui la terrifiaient tant. De ces morts qu'elle n'avait aucune envie d'affronter. Il lui parlait des biens fondés de cette guerre qu'elle perdait parfois de vue tant elle trouvait cela stupide. Elle voulait que son Clan domine mais la guerre n'était pas quelque chose de plaisant. Maintenant qu'elle s'y retrouvait directement confrontée elle se rendait compte que ses rêves de grandeur n'étaient peut-être que des chimères totalement hors d'atteinte. "Tu n'es pas responsable de ce fardeau..." Elle aurait tant voulu croire en ces mots mais elle n'y parvenait pas. Elle savait que toutes les âmes défuntes qui pourraient s'en aller rejoindre sa mère et sa sœur la poursuivraient comme ces deux dernières s'accrochaient déjà à ses pas. Elle répondit et la conversation se poursuivit. Le rire du Chasseur parvint à amener une éclaircie dans son esprit tourmentée. Elle aimait entendre le rire de ceux qu'elle affectionnait. Ils lui montraient ainsi leur bonheur et, pourquoi pas, le plaisir que leur conférait sa compagnie.

La réponse qu'il lui apporta au sujet du Clan la perturba plus qu'elle ne voulut bien le montrer. Elle ne se rendait pas assez accessible ? Certainement. Elle cherchait tellement à se protéger pour ne pas souffrir qu'elle en oubliait bien souvent de rester ouverte aux autres. Elle se retranchait sans cesse derrière son masque de glace, derrière son attitude presque hautaine. Il n'était pas étonnant qu'on ne veuille pas venir la chercher pour lui parler d'autres choses que les tâches qu'on s'était vu confier. Pourtant elle avait déjà établi le dialogue avec d'autres loups sans que cela ne pose de problème. Ses pensées voletèrent vers Adagio qui se tenait devant elle mais aussi vers Opium, Selemba, Isumi et bien d'autres encore. Elle songea aussi à ceux qu'elle avait intégré au Clan mais qui avaient dû subir son air froid et mal aimable et répondre à ses questions avant de la voir s'adoucir. Elle comprenait que ce n'était pas forcément la bonne méthode mais elle n'en connaissait pas d'autres et ne voulait en aucun cas risquer de mettre les siens en danger en ouvrant ses portes à n'importe qui. Elle songea que son comportement ne changerait pas de ce côté là mais pourquoi ne pas tenter de se rapprocher un peu de ceux qu'elle connaissait déjà depuis longtemps ?

Meneldil aurait bien demandé le même genre de service à Opium mais elle savait que le Tueur n'aimait guère se mélanger aux autres et qu'il fuyait les festivités autant qu'elle même. Si elle le lui demandait elle ne doutait pas qu'il le ferait pour lui faire plaisir mais elle ne lui imposerait pas cela. S'il n'aimait pas la foule elle savait que ses raisons étaient fondées. Elle ne se voyait pas "maltraiter" un ami aussi précieux. Adagio l'était lui aussi, un ami précieux. Seulement les deux mâles étaient aux antipodes l'un de l'autre. Elle savait apprécier les qualités de chacun d'eux. Elle les aimait à sa manière, comme on aime des frères.

- Et heu, à propos de ce que je disais par rapport aux loups du clan... Ce n'était pas une critique, encore moins un reproche ! Juste une constatation, afin de comprendre pourquoi il y a peut-être une gêne... Enfin c'était pour t'aider.

La louve tricolore reporta son regard sur son vis à vis avant de lui adresser un léger sourire. Ce n'était pas encore un de ceux empli de bonheur, de poussière de fée et tout le tralala mais c'était mieux que rien. Adagio avait aidé à chasser les nuages qui pesaient sur elle. Tout n'était pas rose mais tout n'était pas si noir non plus, elle s'en rendait compte à présent. Lance était parti, Melinya et Midnight avaient rejoints leur mère tandis que Kiba et Maedhros restaient toujours portés disparus mais elle avait d'autres attaches. Ce n'étaient pas celles du sang mais celles du cœur. Celles qui la liaient à tous ces loups qui avaient su reconnaître la louve et les craintes derrières l'imperturbable Alpha. Ils étaient sa famille plus que tous ceux qui l'avaient abandonnés et qui étaient trop tôt disparus.

- Ce n'est pas dit que j'y parvienne mais je vais tenter d'appliquer tes conseils. Ne plus me terrer au fond de ma tanière et m'ouvrir au monde. J'espère que tu seras à mes côtés à ce moment là.

Elle n'avait peut-être pas l'air toujours aimable mais elle savait écouter les conseils qu'on pouvait lui donner. Elle ne restait pas hermétique à la nouveauté. Et ce que lui avait appris la venue de Lance, et ce malgré son départ, c'est qu'un loup n'était pas fait pour vivre seul. Elle avait beau s'être persuadée du contraire elle ne pouvait que constater le plaisir qu'elle éprouvait à passer du temps avec des loups qu'elle appréciaient et qui savaient lui faire oublier, au moins pour un temps, le poids de sa charge.

- Je suis Alpha mais je sais que ça ne fait pas de moi une omnisciente. Il faut savoir accepter les critiques et les conseils si l'on veut progresser et pouvoir, comme tu me l'as si justement dit tout à l'heure, aller de l'avant.

Meneldil laissa passer un silence tandis que le vent soufflait doucement dans son pelage, comme un murmure. Elle sourit doucement, profitant simplement du moment présent, toute considération autre que le vent et la présence rassurante d'Adagio avait disparue de ses pensées. Elle ne pouvait sans cesse vivre uniquement dans le moment présent mais pourquoi ne pas s'y laisser aller quelques instants ?

- Lorsque le vent souffle doucement et murmure ainsi dans le canyon j'ai l'impression que c'est Melinya qui s'adresse à moi, comme si elle me félicitait de prendre de bonnes décisions ou me réprimandait lorsque je prenais la mauvaise décision.

Parler de sa sœur lui serra douloureusement le cœur mais elle ne voulait pas laisser son souvenir s'éteindre. Elle entretiendrait la mémoire des siens mais, pour cela, elle devait parler d'eux. Alors elle le ferait même si c'était douloureux.

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Ven 7 Fév 2014 - 23:26

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Peu à peu, Adagio voyait revenir son amie des ténèbres qui l'avaient engloutie, comme s'il voyait sa silhouette émerger lentement de la brume, se faisant de seconde en seconde plus nette et plus lumineuse. Certes, son sourire n'exprimait pas une joie exubérante, mais il montrait assez clairement que la Reine des Glaces reprenait foi et confiance, et rien ne pouvait lui faire plus plaisir que ça. Quel bonheur de réussir à sortir une amie chère de sa tristesse, de se sentir utile pour elle et de pouvoir l'aider ! Vraiment, en plus de loups formidables, le chasseur avait découvert avec le clan hivernal que se tourner vers son prochain faisait aussi du bien pour soi-même. Il tâcherait de retenir et d'appliquer ça plus souvent pour les quelques belles années qui lui restaient ici ! Enfin quelques, c'était vague, mais en ce qui concernait son décès, le plus tard serait le mieux... Mais... comment en était-il arrivé à penser à ça ??

- Ce n'est pas dit que j'y parvienne mais je vais tenter d'appliquer tes conseils. Ne plus me terrer au fond de ma tanière et m'ouvrir au monde. J'espère que tu seras à mes côtés à ce moment là.

Fort heureusement, la jolie voix de Meneldil le ramena sur terre au moment présent, et il lui adressa un sourire chaleureux, satisfait de voir qu'elle mettrait du sien à être accessible à tout son clan.

- Je serai toujours là quand tu auras besoin de moi.

Une petite voix désagréable au fond de sa boîte crânienne lui rappela avec beaucoup de délicatesse qu'il ne survivrait peut-être pas à la guerre qui s'annonçait, mais il la chassa vivement. On verrait ça plus tard, rien n'était encore écrit. Il hocha doucement la tête lorsque la louve tricolore poursuivit, appréciant son esprit critique et réaliste. Et il était doublement heureux qu'elle soit décidée à aller de l'avant, puisque ça lui montrait qu'elle avait vraiment fait un pas hors de ses idées noires ! Bien sûr, il ne les avait pas entièrement chassées, c'était impossible, mais Adagio osait espérer que son amie vivrait un peu mieux avec à présent.

Pour l'instant, il s'assit simplement, et profita du léger silence qui s'installait pour promener son regard gris autour d'eux, tandis qu'une petite brise venait remuer leurs poils. Ces petits moments privilégiés de réflexion, en compagnie de Meneldil et dans un lieu aussi charmant, étaient vraiment agréables, et le chasseur les appréciait grandement. Plus maintenant qu'il sentait que son amie avait le coeur plus léger. Du coup, il se sentait mieux lui aussi, et un fin sourire flottait toujours sur ses lèvres lorsqu'il tourna la tête vers son Alpha :

- Lorsque le vent souffle doucement et murmure ainsi dans le canyon j'ai l'impression que c'est Melinya qui s'adresse à moi, comme si elle me félicitait de prendre de bonnes décisions ou me réprimandait lorsque je prenais la mauvaise décision.

Le chasseur redressa les oreilles et se fit attentif, projetant un nouveau regard tout autour de lui, cherchant à sentir le vent. Bien entendu, il ne pouvait pas se rendre compte de la présence de qui que ce soit puisqu'il n'avait pas connu Melinya, mais pensait qu'il était fort possible que ce soit un signe. Ce qui pouvait être à la fois douloureux mais aussi tellement réconfortant ! Lui aurait bien aimé avoir un signe de la famille qu'il avait laissé, mais peut-être qu'eux ne voulaient plus rien lui envoyer, parce qu'à cette époque il était trop aveugle pour réaliser la chance qu'il avait de les avoir... Adagio eut un frisson et préféra répondre à Meneldil plutôt que de continuer à penser à sa perte.

- Je trouve ça bien d'avoir encore un signe de ceux qui sont partis. Je trouve ça rassurant, c'est comme s'ils veillaient encore sur toi de là où ils sont, ça fait une présence. Enfin, j'imagine que ça doit être un peu triste aussi... Mais je suis sûr que ce sont de vrais signes, que c'est possible qu'on puisse encore communiquer un peu. Son sourire se fit un peu plus ferme. Si on y croit, c'est sûr que c'est possible.

Le chasseur pencha légèrement la tête sur le côté, et le regard dans le vague, il afficha une expression songeuse. Il tâchait de retrouver dans son quotidien des signes, n'importe quoi qui pourrait lui montrer que quelqu'un de son ancienne vie pensait à lui. Mais ce n'était pas vraiment concluant... Autant il pouvait comprendre que la caresse du vent évoque Melinya à son Alpha, autant lui était persuadé qu'il n'avait aucun signe à recevoir de personne. Il se retourna à nouveau vers son amie, son petit sourire revenu sur ses babines.

- Tu as de la chance d'avoir des signes de ceux que tu aimes. C'est quelque chose que j'aimerais bien connaître, mais j'ai pas vraiment fait les bons choix pour ça... Enfin, ce n'est pas bien grave.

Il laissa échapper un petit soupir, et opta pour faire durer un peu le silence entre eux, en profitant pour perdre à nouveau son regard dans le paysage. Bon, c'tait bien tout ça, mais il allait falloir repartir sur quelque chose de plus joyeux là ! Affichant toujours un sourire évasif, le loup gris regardait dans le vague, heureux de se trouver là à ce moment-là et en cette compagnie-là.

- Ces signes, je trouve que ça fait un peu mondes parallèles. Je trouve cette idée géniale dans un sens. Nous sommes peut-être entourés d'esprits sans forcément le savoir, sans le deviner ! Et du coup on se sent tout petit face à toutes ces choses cachées qui nous environnent peut-être...

Il ne savait pas trop ce qu'il racontait, mais peu lui importait, il se sentait d'humeur à mettre des mots sur ce qui se passait dans sa tête. Il espérait juste que Meneldil ne lui tiendrait pas rigueur de partager ses idées étranges avec elle...



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Lun 17 Fév 2014 - 0:35

Adagio prit le temps de lui répondre. Certainement qu'il choisissait ses mots ou quelque chose comme ça. Meneldil ne pouvait pas lui en vouloir. Elle pensait qu'il était important de ne pas parler à tort et à travers. Les mots, si on n'y prenait garde, pouvaient faire autant de mal que les actes. Le sourire du Chasseur lui fit chaud au cœur et elle sourit elle aussi lorsqu'il prononça ses derniers mots. Oui, il avait raison.Tout était possible du moment qu'on avait en soit la conviction de détenir la vérité. Et elle aimait à croire que sa sœur veillait encore sur elle même alors qu'elle voguait sur les ailes du vent.

- Tu as de la chance d'avoir des signes de ceux que tu aimes. C'est quelque chose que j'aimerais bien connaître, mais j'ai pas vraiment fait les bons choix pour ça... Enfin, ce n'est pas bien grave.

Les yeux de cristal se tournèrent vers le loup gris. Elle sentait se tristesse et son cœur se serra pour lui. Il lui avait déjà expliqué dans quelles conditions particulières il avait quitté les siens avant de rejoindre le clan de l'Hiver. C'était d'ailleurs étrange qu'ils aient discuté de sujets aussi sérieux lors de leur toute première rencontre. Mais c'était certainement cette complicité intuitive qui faisait qu'elle se sentait si proche d'Adagio et qu'elle lui faisait tant confiance. Peut-être ne s'en rendait-il pas compte mais le Chasseur avait pris une grande place dans sa vie. Comme la plupart de ses amis proches. Ils n'étaient pas si nombreux mais ils existaient néanmoins.

- Tu sais, je pense que nous avons tous le droit de faire des erreurs. Il nous faut vivre avec mais elles font de nous ce que nous sommes et, souvent, elles nous aident à devenir meilleurs. Et puis, la famille que tu as acquise ici ne te quittera jamais. Je ne te quitterai jamais.

Meneldil eut un sourire timide. Elle voulait qu'il prenne conscience de l'importance qu'il avait pour elle. Il était l'un de ses seuls amis. Il faisait partie de ceux qu'elle considérait presque comme sa famille. Bien sûr, le Clan était sa famille et elle connaissait tous les loups qui le composait mais pour lui ce n'était pas pareil. Elle n'était pas très douée pour exprimée ses sentiments elle qui avait toujours fait au mieux pour les dissimuler. La morsure de l'abandon et de la douleur se fit de nouveau ressentir plus âprement et un léger frisson la parcourut. Elle tenta de le réfréner. Elle ne devait pas penser à tout cela. Elle ne devait pas laisser croire à Adagio que son intervention n'avait pas été utile. Elle parviendrait peut-être à se convaincre réellement à aller de l'avant.
Le silence fut rompu par le Chasseur. Ce dernier parlait de mondes parallèles et de fantômes. Meneldil laissa un sourire en coin étirer ses babines. Il avait bien des idées un peu particulières parfois ! Mais ce n'était pas grave. Il fallait bien un peu se laisser aller de temps en temps. Et songer que la vie nous réservait encore des surprises telles que celle-ci, des surprises dont on n'aurait jamais connaissance, était assez plaisante. Certains pourraient peut-être penser qu'il était désagréable de songer que des esprits pouvaient nous entourer et nous espionner à tout instant mais cela ne perturbait pas l'Alpha.

- J'ai toujours pensé que ceux que nous aimions ne nous quittaient jamais tout à fait. Peut-être bien qu'ils sont dans un monde juste à côté du nôtre et que nous ne savons simplement pas comment l'atteindre. Elle fronça légèrement les sourcils, repensant à quelque chose qu'Ypso avait évoqué, une neutre qui ressemblait à une sorcière avait-il dit. A ton avis, est-ce que certains loups ne peuvent pas avoir un don lié à ces mondes dont tu parles ? Il parait qu'une neutre ressemblant à une sorcière parcourt les terres de Four Seasons.

Dans sa voix on sentait nettement l'amusement. Elle ne comptait pas évoquer d'où elle tenait cette information. Et puis, de toute manière elle n'accordait pas vraiment de foi ni aux rumeurs ni aux neutres. Encore moins aux neutre d'ailleurs. Ils n'étaient rien que d'inutiles parasites qui traînaillaient sur ses terres. Enfin, passons, il n'était pas le moment de s'agacer à ce sujet. Si elle l'avait pu elle aurait interdit leur passage en Hiver.

- Ce serait drôle de pouvoir parler avec ces esprits aussi facilement que je peux manipuler d'ADN des plantes ou toi utiliser la neige pour créer des armes. Ce serait sûrement bizarre aussi mais sacrément chouette.

Parler de sujets plus légers lui faisait du bien. Elle n'avait pas oublié sa peine mais elle l'avait laissée un peu en arrière plan. Elle profitait tout simplement de ce qu'elle avait en cet instant précis.
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Lun 3 Mar 2014 - 21:16

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- Tu sais, je pense que nous avons tous le droit de faire des erreurs. Il nous faut vivre avec mais elles font de nous ce que nous sommes et, souvent, elles nous aident à devenir meilleurs. Et puis, la famille que tu as acquise ici ne te quittera jamais. Je ne te quitterai jamais.

Lentement, Adagio tourna la tête vers Meneldil, et ses yeux ainsi que son sourire exprimaient bien mieux que n'importe quels mots à quel point il était touché d'entendre ça. C'est vrai qu'il considérait l'Hiver comme sa nouvelle famille, une grande famille qu'il comptait bien protéger ! Mais savoir que toute l'affection qu'il portait à son Alpha et amie était partagée le rendait réellement heureux. Et la voir sourire, de son petit sourire timide bien à elle, était la meilleure récompense qu'il pouvait espérer avoir. Tout ce qu'il demandait à présent, c'est qu'il dure.

En tout cas, ses idées bizarres semblaient l'amuser, et tant qu'elle ne se moquait pas - le Chasseur savait que de toute façon elle ne le ferait pas - il était content de les partager avec elle. C'était un peu comme lui ouvrir le petit monde de sa tête, il ne s'y passait pas des choses incroyables, mais parfois il y avait des idées loufoques plutôt rigolotes. Enfin, lui il les trouvait rigolotes en tout cas... Était-ce parce qu'il devenait vieux ??

- J'ai toujours pensé que ceux que nous aimions ne nous quittaient jamais tout à fait. Peut-être bien qu'ils sont dans un monde juste à côté du nôtre et que nous ne savons simplement pas comment l'atteindre. Il y eut un léger silence avant qu'elle ne reprenne. A ton avis, est-ce que certains loups ne peuvent pas avoir un don lié à ces mondes dont tu parles ? Il parait qu'une neutre ressemblant à une sorcière parcourt les terres de Four Seasons.

Le loup gris dressa les oreilles et regarda son amie, intrigué. Une sorcière ? Qui aurait le pouvoir de communiquer avec l'autre monde ? Avec les esprits donc ? Il n'en avait jamais entendu parler, mais qui sait, ça devait bien pouvoir se trouver ! Pendant un instant, il songea qu'il pourrait être intéressant de parler à quelqu'un comme ça si ce quelqu'un existait, mais cela impliquerait de parler avec des morts, or il préférait savoir son ancienne famille en vie. En tout cas, il était content de partager une idée de l'autre monde à peu près similaire avec Meneldil.

- Si certains ont ce don, j'avoue ne pas savoir quoi penser : serait-ce une bénédiction ou un fardeau ? C'est vrai que ce pourrait être quand même une expérience incroyable, mais quelle tristesse tout de même... D'autant plus si cette sorcière est neutre, elle doit côtoyer plus de morts que de vivants. Je la plains, dans un sens.

Il haussa les épaules, regardant à nouveau l'horizon. Il aimait bien l'idée de pouvoir communiquer avec ceux qui étaient morts, d'avoir toujours des signes, mais être l'intermédiaire ne lui plairait pas. Voir tant de souffrance, de déchirement... Il en serait complètement changé. Et il deviendrait sûrement aigri. Non vraiment, peut-être qu'une neutre avait vraiment ce pouvoir là - après tout, Four Seasons était un monde mystérieux - mais il ne lui enviait pas. Meneldil aborda d'ailleurs le sujet quelques instants plus tard.

- Ce serait drôle de pouvoir parler avec ces esprits aussi facilement que je peux manipuler d'ADN des plantes ou toi utiliser la neige pour créer des armes. Ce serait sûrement bizarre aussi mais sacrément chouette.

- Certainement, bizarre mais chouette. Très bizarre quand même. A la réflexion, j'aurais peur que ça me fasse de la peine. Enfin, d'un autre côté, ils pourraient nous dire que tout va bien, qu'ils veillent sur nous, qu'ils nous aiment et pensent à nous... Donc oui ce serait chouette. Mais bizarre.

Adagio secoua la tête en souriant. Il se perdait dans ses pensées, et ne savait plus trop où en donner de la tête. La discussion avait bien digressé, et il était content des tournures que prenaient les évènements. Meneldil avait l'air plus détendue, et ça lui faisait plaisir de la voir un peu sereine, libérée de son poids de tout à l'heure. Et puis lui aussi se sentait bien, assis là à papoter de mondes parallèles et d'esprits.

- Mais à mon avis, il est impossible que ce soit aussi simple, sinon on pourrait être tentés d'en faire mauvais usage... A moins que j'aie tendance à voir la moitié dévorée de la carcasse plutôt que ce qu'il reste à manger.

Avec un petit rire bref, le loup gris jeta un coup d'oeil à son Alpha. Actuellement, il n'aurait laissé sa place à personne.
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Sam 8 Mar 2014 - 15:19

L'idée qu'un tel don pusse être un fardeau ne l'avait pas effleurée une seule seconde. Tout ce qu'elle avait vu c'était qu'elle aurait pu parler avec sa mère défunte, entre autres. Ceci dit, Adagio n'avait pas totalement tort. Neutre et environnée de morts si cette louve existait bel et bien elle devait être triste à mourir. Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots. Elle fronça un instant les sourcils, tentant d'effacer de tels souvenirs de son esprit. Elle préférait croire que tout cela n'était qu'une farce et que tous ceux qui avaient disparus ne pouvaient être dérangés par les vivants.

- Je n'avais pas du tout pensé à ça mais tu dois avoir raison. N'empêche que je me demande bien si elle existe réellement ou non, cette neutre.

Peut-être qu'elle pourrait aller faire quelques recherches ? C'était pas interdit n'est-ce pas ? Elle n'aimait pas trop traîner sur ces terres qui appartenaient plus aux printaniers qu'à personne ces derniers temps mais si c'était pour satisfaire sa curiosité ... C'était à méditer. Peut-être qu'elle irait voir ça un jour où elle n'aurait pas trop de travail. Ce qui n'était pas vraiment prêt d'arriver ceci dit en passant mais bon, elle voyait déjà un futur. C'était un grand pas en avant par rapport au début de la journée où seule la mort et les disparitions des siens visitaient ses pensées. Elle dissimula toutes ces sombres pensées en renchérissant. Il était agréable de rester là à discuter d'un sujet aussi anodin avec un ami. Moui, peut-être que ça lui ferait de la peine à elle aussi. Ou peut-être pas. Quoique, si un jour on croisait l'esprit de quelqu'un qu'on aimait et qu'on croyait encore en vie ... Ça devait faire un sacré choc mine de rien. Elle garda cette pensée macabre pour elle. Il n'était pas le moment de plomber l'ambiance avec ses idées glauques. Elle préféra laisser Adagio continuer de parler. La voix grave du Chasseur avait quelque chose d'apaisant, même s'il ne disait que des mots du quotidien.

- Mais à mon avis, il est impossible que ce soit aussi simple, sinon on pourrait être tentés d'en faire mauvais usage... A moins que j'aie tendance à voir la moitié dévorée de la carcasse plutôt que ce qu'il reste à manger.

Alors qu'il se tournait vers la louve tricolore en souriant cette dernière lui adressa un regard surpris. Pour le coup elle ne voyait pas vraiment où il voulait en venir. Elle avait plutôt bien réussi à suivre jusque là mais il avait fini par la perdre en court de route. Elle laissa malgré tout un léger sourire naître sur ses babines en réponse au sien. Qui avait dit que le sourire n'était pas communicatif ? Si quelqu'un l'avait déjà dit elle se ferait un plaisir de démonter sa théorie et de lui remettre les idées en place. Il n'y avait rien de plus communicatif qu'un rire ou un sourire, elle en était persuadée.

- J'ai un peu de mal à comprendre ce que tu me dis là. Comment est-ce qu'on pourrait se servir d'un tel pouvoir à de mauvaises fins ? Parce que parler aux morts ça ne veut pas dire pouvoir les commander, si ?

On la sentait dubitative et bien loin de ses préoccupations premières. Il était certain qu'elles reviendraient dès qu'Adagio partirait mais ce n'était pas encore le cas alors il n'était pas nécessaire d'y penser. Et elle n'y pensait pas. Meneldil avait laissé son anxiété sur pause pour quelques temps encore. Elle avait dorénavant une mine sur laquelle la réflexion se lisait. Elle tentait de comprendre ce qu'il pouvait y avoir de mauvais pour pouvoir surprendre le Chasseur en devinant la réponse avant qu'il ne lui la donne. Ce qui n'était visiblement pas très bien parti.

- Je donne ma langue à l'ours*. Quoique, les morts doivent être d'inépuisables sources d'informations.

Ceci mis à part elle ne parvenait pas à détecter le moindre danger. Des loups sans corps ne risquaient pas de blesser qui que ce soit ni rien d'autre. Perplexe, elle jeta un regard interrogateur à son ami.

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Mar 29 Avr 2014 - 10:48

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- Je n'avais pas du tout pensé à ça mais tu dois avoir raison. N'empêche que je me demande bien si elle existe réellement ou non, cette neutre.

C'est vrai que c'était intriguant. S'il s'écoutait, Adagio irait peut-être chasser innocemment dans les terres neutres, histoire de voir s'il y avait du vrai dans cette histoire... Mais non, il avait d'autres choses plus importantes à faire en ce moment. Il fallait qu'il chasse sérieusement, et il ne pouvait pas se permettre des investigations sur des rumeurs de fantômes. Si le coeur lui en disait, il pourrait toujours y aller après la guerre... Mais peut-être que les choses ne seraient plus les mêmes alors, et tout compte fait, il préférait ne pas penser à tout ça ; il fut heureux que Meneldil le questionne sur le sens de ses paroles, l'écoutant avec attention, un petit sourire toujours aux babines.

- J'ai un peu de mal à comprendre ce que tu me dis là. Comment est-ce qu'on pourrait se servir d'un tel pouvoir à de mauvaises fins ? Parce que parler aux morts ça ne veut pas dire pouvoir les commander, si ? Il y eut un léger silence pendant qu'il réfléchissait à comment formuler sa réponse, puis elle reprit : Je donne ma langue à l'ours. Quoique, les morts doivent être d'inépuisables sources d'informations.

Le chasseur sourit un peu plus en regardant son amie. Ils étaient à présent dans une véritable discussion, loin des angoisses du début, et ça faisait vraiment du bien de parler de tout et de rien sans avoir des inquiétudes qui surgissaient de partout. Un petit temps de pause, quel bonheur ! Bien, ne lui restait plus qu'à se justifier du danger que pouvaient représenter, pour lui, le dialogue avec les morts utilisé à mauvais escient.

- Je pensais aux informations qu'ils peuvent détenir, en effet. C'est vrai que parler aux morts n'implique pas de les commander, mais les dieux seuls savent quelle révélation ils pourraient faire, quels secrets ils pourraient dévoiler... Peut-être est-ce là une divagation de mon esprit dramatique, mais si ça se trouve, il y a beaucoup de choses qui ont été oubliées sur Four Seasons et qui seraient susceptibles d'être réveillées et de semer le chaos...

Il s'était un peu pris au jeu, et alors qu'il regardait Meneldil, il se mit à rire, un vrai rire franc. En vérité, Adagio s'amusait beaucoup à imaginer toutes ces choses, même si elles étaient invraisemblables, parce que voilà un moment qu'ils avaient tous un sujet aux lèvres ; c'était bon de pouvoir en changer et d'aborder quelque chose de plus léger. Voilà une histoire qui serait digne d'être racontée aux louveteaux ! Reprenant un peu de sérieux, bien que son sourire illumine toujours son visage, le chasseur reposa ses prunelles grises sur la Dame de l'Hiver.

- Bon, je dois admettre que je vois peut-être le mal et le danger un peu partout... Au fond, il n'y a surement pas de réel danger à parler avec les morts, et utiliser ce pouvoir à mauvais escient est sans doute impossible... Mais bon, on ne sait jamais après tout, le monde est fait de diversité, il y a des êtres méchants sur terres, alors on peut supposer que certains morts mal remis de leur disparition ont envie de semer le trouble sur la terre !

Le loup gris laissa un instant son regard flotter à l'horizon, songeant que Meneldil devait le prendre pour un fou, mais n'en tint pas plus rigueur que ça. Etant gosse, il avait toujours aimé les histoires incroyables, et à présent il prenait beaucoup de plaisir à les raconter lui-même (bien que ça lui fasse prendre un sacré coup de vieux). Finalement, son regard se reposa dans le bleu glacé des yeux de son Alpha, et il haussa les épaules.

- Ou alors j'ai seulement un point de vue pessimiste et un brin dramatique sur la question. Ce qui me semble la plus probable de toutes ces suppositions.

Il laissa de nouveau échapper un rire bref, secouant la tête. Ah, il ne fallait pas le lancer sur des sujets comme ça, il avait toujours tendance à s'emballer... Mais qu'importe, même s'il faisait office de bouffon, il avait rempli son objectif de divertir sa Reine, et rien ne lui faisait plus plaisir que ça. La voir rire et sourire, c'était une récompense inestimable, et il sentait son coeur agréablement réchauffé par cette vision.

Maintenant, il aurait voulu souhaiter que cet instant se prolonge à l'infini, mais devant l'irrationalité de cette idée, il secoua à nouveau la tête, et regarda son amie, le sourire toujours rivé aux babines.
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Ven 30 Mai 2014 - 16:56

[H.RP : Plus d'un mois de retard. Honte à moi T__________T]


Meneldil aimait écouter la vois d'Adagio. Elle n'était pas douce à proprement parler mais elle avait un son bas qui apaisait ses angoisses sans qu'elle ne put dire exactement pourquoi. Peut-être était-ce simplement le fait que ce soit là la voix d'un ami. Elle n'en savait rien. Le tout étant qu'elle souriait doucement, les nuages écartés de son esprit, tandis que le loup gris évoquait les possibilités liées à un tel don. Semer le chaos rien qu'avec des histoires ? Il partait peut-être un peu loin mais il était amusant, et plaisant, de le voir se passionner ainsi pour quelque chose qui n'adviendrait très probablement jamais. Enfin, se passionner, elle ne savait pas si c'était le terme le plus approprié mais elle n'en trouvait pas d'autre à cet instant précis. Le Chasseur rit de lui même tandis que Meneldil souriait simplement, ne voulant pas donner l'impression qu'elle se riait de lui ou de ses propos. Dans un sens il n'avait pas tout à fait tort. On ne pouvait jamais savoir ce qui pouvait advenir. L'improbable n'avait d'improbable que le nom. L'Alpha était persuadée que tout et n'importe quoi pouvait arriver lorsqu'on vivait sur Four Seasons. Les loups étaient tous dotés de dons plus puissants les uns que les autres et ils finiraient certainement par s'entre détruire... Elle chassa cette funeste pensée de son esprit. Elle n'avait pas le droit de sombrer de nouveau dans la morosité alors qu'Adagio avait l'air si heureux. Le sourire ne quittait pas les babines du loup gris. La louve tricolore, quant à elle, sentait comme les douces ailes de milliers de petits papillons chatouiller le creux de son ventre. Était-ce ce que l'on ressentait lorsqu'on était en compagnie d'un ami ? Auprès de quelqu'un qui nous faisait nous sentir bien ? Peut-être ou peut-être pas mais, dans tous les cas, ce n'était pas si désagréable. Étrange certes mais pas désagréable. Elle sentit que le discours de son ami prenait fin lorsqu'il tourna de nouveau ses prunelles grises dans sa direction et qu'il haussait les épaules.

- Ou alors j'ai seulement un point de vue pessimiste et un brin dramatique sur la question. Ce qui me semble la plus probable de toutes ces suppositions.

Il secoua la tête et eut un éclat de rire. Rire auquel Meneldil ne répondit pas, fronçant plutôt les sourcils. Il ne pouvait pas dire ça. Il était vrai que l'histoire qu'il lui avait servie était loin d'être digne d'un conte de fées mais ce n'était pas non plus totalement apocalyptique puisqu'il convenait lui même que la probabilité que de tels événements se produisent était minime. Il savait garder les pattes sur terre tout de même. Et puis, s'il n'avait été qu'un loup pessimiste ils ne seraient pas en train de parler de sujets si légers. Elle ne serait pas en train de sourire aussi. Parce qu'elle ne pouvait de lui rendre son sourire alors que le sien était si éclatant. La Reine de Glace était bien loin en cet instant. Seule restait la louve.

- Tu ne peux pas dire ça. Un pauvre loup pessimiste et sans humour ni espérance n'aurait pas réussi à me faire voir la vie du bon côté alors que tout me semblait si noir. Tu es comme un soleil. Et il est bien connu que c'est grâce à sa lumière que peuvent parfois apparaître quelques ombres de doutes.

Parce que dans l'histoire qu'il lui avait conté elle ne voyait que quelques doutes. Pas l'annonce d'une grande catastrophe. Que cette neutre existe ou pas si elle était solitaire elle devait avoir ses raisons et Meneldil la voyait mal prendre parti pour quoi que ce soit. Les neutres n'étaient que des faibles ne sachant faire de choix.

- Puis tu racontes bien les histoires même si elles sont un peu dramatiques. D'ailleurs ce sont les meilleurs. J'adorais écouter Papa quand il nous racontait de grandes batailles ou des chasses immenses qui paraissaient presque impossibles. Un voile passa devant ses yeux. Depuis combien de temps n'avait-elle pas pensé à Kiba en temps que père ? Elle ne savait plus mais c'était il y avait longtemps c'était tout ce dont elle pouvait être sûre. Le tout étant que ces histoires ne faisaient pas de lui un loup morose. Le tout est de savoir bien raconter pour que ça ne soit pas monotone et ne pas endormir son auditoire.

La louve hocha la tête d'un air entendu, comme si ses paroles étaient d'une importance extrême et allaient changer la vie d'Adagio.


C'est tout pûri déseulé ;w; Mais je savais pas quoi dire !
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Adagio
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- Tu ne peux pas dire ça. Un pauvre loup pessimiste et sans humour ni espérance n'aurait pas réussi à me faire voir la vie du bon côté alors que tout me semblait si noir. Tu es comme un soleil. Et il est bien connu que c'est grâce à sa lumière que peuvent parfois apparaître quelques ombres de doutes.

Wow, il n'avait pas réalisé que ses paroles pouvaient être mal interprétées ! Il ne se considérait pas vraiment comme un pessimiste, la réflexion était juste venue pour plaisanter à la suite de ses divagations, mais il n'empêche que les paroles de la louve tricolore lui réchauffèrent le coeur. Un soleil, lui ! S'il quelqu'un lui avait dit auparavant que plus tard, quelqu'un l'appellerait de la sorte... Il lui aurait ri au nez et serait parti en se moquant, sûrement. Et pourtant aujourd'hui, il sentait une onde de bonheur chaude et agréable se propager dans sa poitrine. Ce n'était pas par vanité, bien sûr, juste par grand plaisir d'aimer et de se savoir aimé en retour.

- Je ne me considère pas comme pessimiste, ne t'en fais pas pour ça, j'en serais bien incapable ! C'est juste ma théorie qui devenait un peu tirée par les cheveux. Son sourire s'emplit de douceur tandis qu'il regardait Meneldil, les yeux brillants. En tout cas je suis bien content d'être un soleil, pour te baigner de mes rayons et faire naître ton sourire. C'est beau à voir.

Il se détourna et reporta son regard vers l'horizon. C'était bon d'être là, juste là, à causer de tout et de rien. La compagnie était agréable, la vue aussi, que demander de plus ? Un avenir plus paisible, certes, mais dans l'immédiat il n'avait rien à redire, et se sentait heureux de sentir la même chose venant de la Reine de l'Hiver. Ses pensées revirent un court instant l'état de profonde tristesse dans lequel il l'avait trouvée, et il ne se sentait que plus heureux encore de constater le changement.

- Puis tu racontes bien les histoires même si elles sont un peu dramatiques. D'ailleurs ce sont les meilleurs. J'adorais écouter Papa quand il nous racontait de grandes batailles ou des chasses immenses qui paraissaient presque impossibles.

Le loup gris tourna ses prunelles vers elle, étonné de l'entendre prononcer le mot "Papa" - qui était déjà bien étranger pour lui - mais ne laissa rien paraître. Il était flatté de savoir qu'il était plutôt bon orateur, et c'est vrai que raconter des histoires, surtout abracadabrantesques, lui plaisait particulièrement. Que Meneldil évoque le souvenir de son père lui fit une drôle d'impression, mais il sentait en même temps que quelque chose, comme un pas, venait d'être franchi encore dans leur relation. De cela aussi il était heureux, mais ne souhaitait pas réfléchir là-dessus trop longtemps ; le meilleur dans l'amitié, c'est la spontanéité, après tout.

- Le tout étant que ces histoires ne faisaient pas de lui un loup morose. Le tout est de savoir bien raconter pour que ça ne soit pas monotone et ne pas endormir son auditoire.

La voilà qui hochait gravement la tête, absolument sûre d'elle même. Le chasseur était amusé de l'air jeune que ce geste lui donnait, comme les loupiots lorsqu'ils énoncent quelque chose qu'ils ont appris avec leurs mentors et qui se font une joie de le répéter avec sérieux. Adorable !

- Je te remercie du compliment. C'est vrai que les dramatiques sont les meilleures ! Voir les yeux des louveteaux briller et leur petite mine attentive, ça n'a pas de prix. Les histoires ont une place importante dans la vie d'un clan mine de rien, c'est une source d'apprentissage, de transmission des légendes, mais aussi un exercice de l'imagination... Aaaah !

Il poussa un petit soupir, se remémorant des soirées au clan, les louveteaux assis en cercle, et lui leur racontant quelques histoires... Bon, ça le plaçait un peu au rang de vieux rabougri qui raconte des légendes, donc il prenait en quelque sorte un sacré coup de vieux, mais il le vivait plutôt bien. Il aimait tellement raconter son histoire en la vivant, prendre différentes voix, et voir les petits avec leurs grands yeux ébahis, suivant tous ses mouvements, buvant ses paroles, sursautant lorsqu'il élevait le ton... Non, décidément, ça non plus il ne souhaitait pas que ça change !

- Je pense qu'il serait difficile pour moi de devenir morose en fait, et je me félicite plutôt de ça ! Je pourrai continuer à venir t'envahir de mes histoires et de mes rayons de soleil...

Adagio adressa un sourire taquin à son amie. Il avait fermement l'intention en effet de continuer à lui redonner son sourire, même s'il devait la harceler pour ça ! Rien ne l'empêcherait de tout faire pour que la joie revienne illuminer le visage de la Reine des Neiges, parce que pour lui, cela semblait une des choses les plus importantes en ces temps troublés.
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Jeu 10 Juil 2014 - 10:08

Meneldil sourit légèrement tandis qu'Adagio parlait des histoires qu'il pouvait conter aux louveteaux du Clan. L'Alpha ne pouvait qu'être d'accord avec lui lorsqu'il soulignait l'importance de tels récits dans la vie des plus jeunes membres. Il fallait bien que quelqu'un leur apprenne les risques qu'on pouvait courir à être mauvais ou autre. La morale devait en ennuyait plus d'un mais, en présence d'un bon conteur, ça marquait toujours un tant soit peu leurs jeunes esprits.

- Je pourrai continuer à venir t'envahir de mes histoires et de mes rayons de soleil...

Meneldil retourna son sourire à Adagio. Comment aurait-elle pu faire autrement ? Elle aimait savoir qu'elle avait des loups tels que lui, prêts à l'aider et à la soutenir. Elle n'oserait certainement pas s'ouvrir à beaucoup de loups comme elle pouvait le faire avec lui mais cela n'était pas le plus important. Avoir beaucoup d'amis n'était pas ce qu'il fallait chercher à obtenir. Mieux valait n'en avoir que quelques uns mais être sûr de leur loyauté et de leur attachement. Et, plus important encore, être attaché à eux et pouvoir leur faire confiance presque aveuglément.

- Je serai ravie d'entendre d'autres histoires. Peut-être que ça me donnera de l'inspiration pour celles que je raconterai à mes propres enfants si j'en ai un jour.

Cette question l'avait longtemps inquiété mais, maintenant, elle ne s'en préoccupait plus tant que ça. Elle attendait de voir ce qui arriverait. La vie lui avait réservé bien des mauvaises surprises alors pourquoi ne lui réserverait-elle pas quelques bonnes surprises ? Elle venait d'avoir la preuve avec Adagio que de bonnes choses pouvaient parfois vous attendre au tournant sans que vous ne vous en doutiez un seul instant.

- Sait-on jamais, ça pourrait peut-être arriver un jour ou l'autre même si, pour l'instant, je vois pas bien qui pourrait être leur père.

Elle laissait apparaître un léger sourire mi-amusé mi-ironique avant de secouer la tête en souriant. Elle n'allait pas l'ennuyer avec ses envies de maternité. Il aurait plus manqué que ça. Et puis elle avait déjà bien assez de travail avec les membres du Clan. Certains se comportaient comme de réels enfants.

- Ceci dit, j'ai de l'entraînement à force de gérer les chamailleries entre les membres du Clan. Ils sont un peu mes enfants donc je suis déjà un peu maman. Tout est une question de point de vue. Et heureusement que tu es venu me prêter le tien aujourd'hui.

Elle riva de nouveau ses prunelles de cristal aux grises du Chasseur alors qu'elle prononçait ces paroles. Il lui avait offert un point de vue optimiste sur ce monde et sur sa vie et, pour cela, elle ne le remercierait jamais assez.

[H.RP : Réponse, en plus d'être en retard, toute caca T_______T]
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Adagio
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Dim 20 Juil 2014 - 14:57

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Les yeux gris du chasseur plongés dans le bleu des prunelles de son Alpha ; Adagio souriait, et Meneldil lui souriait en retour. Voilà un moment qu'il ne s'était pas senti autant en phase avec lui même et avec le monde qui l'entourait. Et c'était si simple, au final ! Un endroit magnifique, la compagnie charmante de son amie, un sourire... Et le tour était joué. Malgré les problèmes qui pouvaient survenir à l'avenir, il lui semblait que tout rayonnait. Il était heureux d'avoir soulagé la louve tricolore, mais au final ce petit entretien lui avait fait du bien aussi !

- Je serai ravie d'entendre d'autres histoires. Peut-être que ça me donnera de l'inspiration pour celles que je raconterai à mes propres enfants si j'en ai un jour.

Ses propres enfants... Adagio resta un instant pantois et songeur à ces mots, mais il se reprit vite. Oui, l'idée surprenait au début, mais au final tout le monde pouvait souhaiter avoir une descendance ; c'était même dans l'ordre des choses, et une bonne nouvelle que l'Alpha ait une progéniture !

- Sait-on jamais, ça pourrait peut-être arriver un jour ou l'autre même si, pour l'instant, je vois pas bien qui pourrait être leur père.

Ah, effectivement, sans père la chose était délicate, mais le loup gris était heureux de savoir que son amie envisageait d'avoir des petits dans l'avenir ; si celui-ci était proche ou lointain, les esprits seuls le savaient peut-être, mais la perspective était néanmoins là.

- Qui sait, en effet, ce genre de choses peut prendre deux jours comme deux ans à arriver, sans qu'on s'en rende compte ! Mais en général, sur le moment, une fois qu'on y est, on le réalise ; et alors... la vie suit son cours, agrémentée de nouvelles merveilles !

Eh bien, quel poète il faisait aujourd'hui ! Et dire que la conversation avait tourné sur les loupiots eux-même, à présent... Adagio ne se rappelait plus vraiment d'où tout ceci était parti, mais ce n'était pas vraiment important. Le seul fait de papoter de tout et de rien était agréable.

- Ceci dit, j'ai de l'entraînement à force de gérer les chamailleries entre les membres du Clan. Ils sont un peu mes enfants donc je suis déjà un peu maman. Tout est une question de point de vue. Et heureusement que tu es venu me prêter le tien aujourd'hui.

- Héhé, je peux le concevoir aisément. C'est ce qui fait le clan en lui-même, un rassemblement de loups de sangs différents mais qui forment une famille... Forcément, l'éducation, la mentalité, la maturité, tout n'est pas pareil chez tout le monde ! J'entrevois que ça ne doit pas être facile tous les jours...

Son regard gris retrouva celui de Meneldil et s'y accrocha, tandis qu'un doux sourire revenait illuminer son visage.

- C'est avec grand plaisir que je partage mon point de vue. Je peux même partager et disserter sur les esprits, les histoires et les enfants ! Le chasseur laissa échapper un éclat de rire, avant de retrouver un peu de sérieux malgré son sourire. Je te l'ai dit, et je te le répète : c'est, et ce sera toujours un plaisir de parler avec toi, que tu aies besoin de te confier ou simplement de bavarder un peu.

Sa sincérité illuminait son regard et irradiait de son sourire, tandis que ses yeux étaient toujours vissés dans ceux de son amie. Il saurait se montrer présent quand elle en aurait besoin, il en faisait le serment ; et en amitié, comme pour son clan, il n'était que loyauté et honneur. Les muscles légèrement engourdis par son immobilité, il se redressa et s'ébroua, jetant un coup d'oeil aux environs. Le soleil était sur son déclin et l'atmosphère prenait une teinte orangée, plutôt superbe.

- Bien, navré de mettre fin abruptement à cet entretien, mais je pense que le départ de la chasse du soir va être lancé sous peu ! Toujours souriant, le chasseur eut un moment d'hésitation, debout à côté de son Alpha ; finalement, après un court silence, il s'approcha, à la fois doucement mais déterminé, et appuya sa tête contre celle de Meneldil, fermant les yeux. Il resta quelques secondes en contact avec elle, lui communiquant brièvement mais chaleureusement tout son soutien et son affection, puis se redressa. N'oublie pas, si tu as besoin de moi, n'hésite pas : je serai toujours là.

Sur ces belles paroles, il recula de quelques pas, adressa un dernier signe de tête emprunt de respect mais ponctué d'un sourire, et se retourna ; combien de temps avait passé, il n'en avait aucune idée, mais cet entretien avec son amie resterait pour toujours gravé dans son coeur. En repartant, il réalisa qu'il se sentait bien, heureux, serein ; comme quoi, l'amitié était un réel cadeau, et de ce côté-là, il se sentait plus riche que n'importe qui !


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