Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !


Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 

 :: HORS-JEU :: Archives Neutre Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Je préfère mourir ce soir que de vivre une journée de plus.
Invité
Invité
avatar
Jeu 27 Juin 2013 - 21:22

Louve, où cours-tu encore ?
Tu n'as pas compris la leçon ? Tu n'es pas faite pour vivre sur cette terre. Tu as été rejetée, par ton clan, par tes pairs. Tu n'as rien retenu à ce que je vois. Oh, tu auras traîné sur les terres. Bien, ta carcasse aura vu du pays. Tu l'auras fait bouger, se muscler. Tu n'as pas osé voler par contre. Ni te servir du feu. Était-ce sage, ou idiot ? Tu aurais pu avoir une si belle vie. Une vie heureuse, avec ta famille, tes amis, un clan qui t'aurais protégé, défendue, reconnue à ta juste valeur. Il n'en est rien.

Tu as tout foutu en l'air, petite. Moi je me souviens, j'étais là. Tu as fuis, lâchement, devant eux. Et si tu avais dis non ? Si tu avais plongé assez tôt pour éviter la mort à ton cher frère ? Celui que tu pleures, chaque soir. Ne fais pas cette tête étonnée ma chérie. Je te voyais, chaque soir, à contempler le ciel, qu'il y ai ou non des étoiles, que les nuages t'envoies toute la pluie du ciel, ou que le vent t'arraches des frissons à en mourir.

Je sais que tu as eu peur de te mêler aux autres. Peur de leur jugement, de cette crainte du feu. Et maintenant, tu veux mourir. Tu en as assez, c'est ça ? Et mourir t’apportera quelque chose ? Quelle soit positive ou négative ? Réfléchis Louve. Et ne prend pas cet air fâché, il ne m'atteins pas. Comment ? Tu veux que je parte ? Et tu me dis ça, comme ça ? Tsss... Bien. Mais je reviendrais ce soir. Peut-être seras-tu morte à ce moment là.

La louve plie ses ailes le long de ses flancs. Elle les a déployée, lorsque la voix a résonnée dans sa tête. Elle ne sait pas d'où elle vient, mais elle laisse derrière elle un sentiment de peur qui paralyse la louve, qui lui tord les boyaux et l'empêche de respirer. Pourquoi ? Pourquoi elle et pas un autre ? Pourquoi était-elle née avec la maîtrise du vent, de l'eau et du feu ? Pourquoi si faible ? Si fragile, se consumant si vite? Toutes ces questions tourmentaient la louve, qui avait beau essayer, n'arrivait pas à les chasser. Elles l'hantaient depuis toujours, et elle ne pouvait jamais sans défaire. Tout lui faisait barrage, chaque loup croisé était un nouvel obstacle, un nouveau danger, une journée de plus dans sa vie ne lui apportait ni joie, ni sentiment de bien être, seulement une perpétuelle peur, comme si un monstre tapi dans l'ombre allait la manger au moindre instant de ce nouveau jour. Et elle n'arrivait pas à remédier à cette crainte, qui se muait en un sentiment de malaise tellement profond qu'elle voulait fuir de toute ses forces.
Et elle était tellement apeurée qu'elle avait décidé que ce serait la fin.

Elle mourrait ce soir. Elle en avait pris la décision en ouvrant les yeux ce matin. Ce soir, il n'y aura plus qu'un tas de plumes, un cadavre au fond du ravin. Elle ne se servirait ni du feu, pour s'immoler, ni de l'eau pour se noyer, et encore moins du vent pour s'asphyxier. Elle mourrait de la même façon qu'était mort son frère, elle l'avait décidé. Rien, ni personne ne pourrait la faire changer d’avis. Elle se sentait plus sûre d’elle en cette dernière journée qu’elle ne l’avait jamais été de toute sa vie.

Elle avait peur, elle craignait ce qu’il se passerait, mais elle savait que c’était le meilleur choix. Depuis le temps qu’elle craignait d’utiliser ses pouvoirs, ils s’étaient atrophiés, et elle ne se souvenait plus de la manière de s’en servir. Et de toutes façons, elle ne le voulait pas, et pour rien au monde elle n’aurait essayé de se servir d’eux une nouvelle fois. Les douleurs qui leurs étaient liées l’en dissuadait. Elle avait perdu un frère et une mère, et tout son corps hurlait à la mort lorsqu’elle avait le malheur de les utiliser, avant, dans la vie où elle devait avoir recours à eux pour survivre.

Mais depuis six mois, elle ne voulait plus. Elle vivait comme un vrai loup. Comme sa mère lui avait décrit son père. Un loup qui se cache pour ne pas être tué par les autres. Un loup qui n’a pas de pouvoirs pour lui porter secours, un loup qui ne sait pas s’il sera vivant le soir même. Et hier, le feu l’avait attrapée. Elle était menacée, mais ce n’était peut être qu’un rêve, et avait envoyé un filament de feu pour se sauver. Et ce simple jet, pas plus épais qu’un ruban à cheveux, lui avait fait l’effet de flèche envoyée en plein cœur.

Et elle s’était sentie déchirée, entre deux mondes, celui du loup sauvage et celui des saisons. Et sous ses pattes, un gouffre, dont elle avait échappée, la folie. La folie, qui lui avait envoyé cette voix, qui la tiraillait chaque jour. Et à chaque fois que la louve brune l’entendait, elle se sentait défaillir et sombrer doucement, mais surement, vers ce gouffre, sans fin, qui s’étendait plus loin que le creux de la Terre sous son corps. Et chaque nuit, dans ses rêves, deux yeux lumineux la fixait et elle avait beau fuir, dans la nuit, dans le sombre monde de ses rêves, qui se métamorphosaient peu à peu en cauchemars, jamais les yeux ne disparaissaient.


Ses pattes l’avaient enfin portée jusqu’à une falaise. Elle reconnut les abords des Falaises de Sérégon et s’assit, face au soleil qui se couchait. Dans sa lente descente, l’astre semblait saigner et mourir dans l’eau. La louve était résignée et ses peurs l’abandonnèrent, pour la première fois de sa misérable existence. Elle sourit en observant l’horizon et agita, surement pour la dernière fois, ses deux ailes rousses et colorées sous la brise, qui montait de la mer pour l’aspirer. En tendant l’oreille, elle pouvait entendre les vagues qui se brisaient contre les roches.
L’Astre avait presque finit sa chute et finissait de mourir dans l’eau. Les Ténèbres commençaient à reprendre leurs postes, et Indian Pearl se releva. Fermement plantée sur pattes, elle donna une impulsion au sol, et bondit dans le vide, les yeux fermés face à la mort.

Au moment où le soleil achevait sa course funèbre, on entendait le sinistre craquement des os de la louve qui se brisaient sur les roches en contrebas. La mer vint lécher son corps cassé et sans vie plusieurs fois, puis une vague plus violente que les autres l’arracha de son rocher, et entraina ce qui avait été autrefois l’enveloppe charnelle d’une louve à l’esprit torturé dans ses profondeurs, pour que l’on ne l’aperçoive jamais plus.
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: