Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Oxymore avait imposé une marche forcée à sa captive. Il était temps de passer réellement à l'action. Ce qui ne devait être, à la base, qu'une formalité avait pris plus de temps que prévu. Cela le mettait de fort méchante humeur. Il avait cessé d'imposer son pouvoir sur la louve. Il avait trop peur de la tuer par "accident". Il ne voulait pas tuer celle qui lui avait pris tant de temps à récupérer. Il ne lui imposer plus de pression mentale mais il la faisait marcher devant lui, faisant mine de la mordre lorsque son pas ralentissait trop. Ses grondements semblaient assez persuasif pour qu'elle continue d'avancer, un pas après l'autre. Ou alors était-ce sa petite démonstration sur son frère qui avait fait son petit effet. Il aurait aimé en avoir le coeur net mais ce n'était malheureusement pas possible. S'il pouvait faire imploser son cerveau sans la moindre difficulté il ne pouvait pas savoir ce qu'il y avait dedans. Il l'aurait bien fait si le louve ne leur était pas utile. Dommage, il en tuerait un autre plus tard.

Lorsqu'ils parvinrent à portée de truffe de la plaine aux cerisiers le sourire du Prince des Ténèbres s'élargit. Normalement ils seraient tous là. Tous là dans l'attente de son retour. Il était si fier de lui même et de sa prise. Il lança un hurlement bref pour annoncer son arrivée. Qu'ils se tiennent tous prêts le Monstre était de retour et, bien évidemment, il n'avait pas échoué.

- Petit otage tu seras bientôt mis au courant du rôle que tu as à jouer dans notre petite histoire.

Ils se remirent en marche, ne tardant pas à déboucher dans la tanière de Moune, sa tanière dans un certain sens. Qui l'aurait été s'il se considérait réellement comme printanier, ce qui n'était pas le cas. Il y avait là Willy, le Sous-Chef et bien sûr cette chiffe molle de Aïko. Il s'était plus d'une fois demandé comment sa belle pouvait accepter un subordonné aussi inutile. Le regard qu'il lui jeta était loin d'être aimable. La seule qui eu le droit à une sourire fut l'Alpha, celle pour laquelle il se battait du fin fond de sa folie.

- Et voilà la première brique de notre plan. Plait-il qu'elle est ta nièce, c'est ce qu'a dit l'hivernal qui n'avait qu'une aile. Je l'ai renvoyé prévenir Meneldil que l'Hiver serait écrasé.

Il souriait de toutes ses dents trop blanches. Il avait le contentement de celui qui a bien effectué son travail. Il ne voyait pas ce qui pouvait lui être reproché. Il serait bientôt l'heure de convoquer les neutres.

Un pas après l'autre, je précédais l'espèce d'ignoble bourreau qui s'amusait à mes dépends, m'utilisant comme un vulgaire pantin. J'avais sérieusement l'impression de n'être qu'un simple joujou entre ses pattes meurtrières, je l'avais vu blessé mon frère, je l'avais senti refermer sa prise autour de mon cou. Je n'avais pas eu d'autres solutions que celle de le suivre. Je marchais donc en silence, tentais en vain d'oublier son ignoble odeur repoussante de chien mouillé fleuri. Le paysage changeait peu à peu, la neige était toujours présente en importante quantité, mais ici et là on pouvait voir quelques fleurs percer la neige... elles étaient si jolies. Dommage que je doives visiter le territoire printanier de cet manière. Il devait être magnifique au plus fort du printemps. Je me promis de revenir ici après tout ça, quand l'hiver serait fini et quand cet idiot m'aurait libéré.

Nous arrivèrent enfin, suite à ce qui m'avait paru une éternelle marche dans la neige, à une tanière, assurément celle de l'alpha. Ma supposé tante, indigne à son sang visiblement. L'endroit sentait les fleurs à un tel point que cela me donnait mal au coeur. J'en aurais renvoyé mon maigre déjeuner si ça n'avait pas été de la présence des trois individus en plus de l'arc-en-ciel qui me servait de bourreau. Il y avait là deux mâles, l'un marrons qui se tenait beaucoup plus à l'écart, je remarquais le regard méprisant que lui lança Oxymore, ce n'était pas l'amour fou entre eux, et un autre mâle plus petit qui se tenait plus près, comme désintéressé de la scène. En plus, il y avait une louve, l'alpha printanière à coup sûr, ma tante, cet ignoble individu. Je n'écoutais pas la discussion entre le mâle et sa ... beurk... compagne, préférant observer froidement les deux sans broncher.

- Comment te prénomme tu ?!

C'était bien la première fois que l'on s'adressais "gentiment" à moi aujourd'hui. Je pris mon temps avant de répondre, la laissant en suspend. Après tout, je n'avais pas grand chose à perdre de la provoquer.

- Je me prénomme Hope.

Présentations faites, je n'avais pas besoin de connaître le nom de mes tortionnaires, c'était une information peu utile dans ma position. Je me retournais vers Oxymore, le fixant avec rage, je le détestais profondément.

- Je ne suis pas l'otage de qui que se soit et je ne compte pas participer à votre horrible plan...

Je me tournais brutalement, envoyant ma tête avant gauche au visage de l'alpha printanière, lui lacérant le visage juste en dessous de l'oeil avec toute ma force. Je souhaitais qu'elle souffre. Un grognement m'échappa avant que je fasse volte-face pour bondir vers la sortie sans demander mon reste. Je fus néanmoins bloqué dans mon élan de fuite par un corps chaud et moelleux (oui oui c'est possible).

|Bon, je change pour reprendre ma façon habituelle avec un point de vue interne + " Je "|

Hope... Non, j'avais beau me creuser les méninges, je n'arrivais pas à me souvenir où j'avais bien pu entendre ce nom, certainement que cette louve n'avait aucune importance. D'ailleurs, les neutres ne sont jamais très important... Bref, qu'elle le soit ou pas, ça ne changeait rien à l'histoire, elle serait l'otage, notre otage, celui dont on avait tant besoin, celle qui aurait un rôle décisif dans cette guerre que moi, mon beau prince, et mon clan, allions mener pour vaincre tout ces bêtes autres loups des camps adverses.

- Je ne suis pas l'otage de qui que se soit et je ne compte pas participer à votre horrible plan...

Aha...

" Parce q-----

Je... Non, impossible, cette petite idiote n'avait tout de même pas osée ! J’espérais, réellement que cette jeune imbécile n'avait pas posé la patte sur moi... Pourtant, un sourire pleins de dents apparu sur son clair visage, et quelques gouttes de sang se déversèrent sur mon pelage. Chaque goutte qui roulait était un tambour de plus cognant dans ma tête, je... Bizarrement, Oxymore avait déteint sur moi, tuer, je n'avais plus que cette pensé, j'avais besoin d'avoir un pouvoir de vie ou de mort sur quelqu'un, j'avais besoin de me défouler, d’extérioriser toute cette rage, restée trop longtemps enfouie. Il fallait, il LE fallait, absolument. Cette guerre ne pouvait pas mieux tomber, la bataille finale serait un véritable plaisir, un plateau de jeu géant.

Je sentais que bientôt, mon self contrôle allait lâcher, qu'elle ne fasse pas un pas de plus, où ... Aha, AHA, voilà que la petite souris tente de s'échapper, n'est-ce pas mignon. Je me concentre, et une liane, puis deux la stoppent, après quoi mon beau prince se pose en travers de celle-ci et de la sortie. A mon tour de sourire, a mon tours de parler, de questionner, de faire souffrir. Je n'en peux plus d'attendre, il faut qu'elle soit sage, il ne faut pas qu'elle refuse, elle ne doit pas , et ne peux PAS. Celle solitaire peut refuser à tout ce qu'on lui proposera, elle n'aura pas le choix. Je connais assez bien Oxymore pour savoir qu'il a un pouvoir de persuasion très.... persuasif.

Je m'approche d'elle, intimant aux deux autres loups présents de ne pas bouger. Me voilà aux côtés du Prince, face à la petite idiote. De la chance. On peut dire qu'elle en a... Je me serrais déjà fais un plaisir de la réduire en carpette. Si seulement nous nous trouvions dans un autre contexte. Mais je ne peux me laisser aller. Bientôt... très bientôt.
Un nouveau sourire, immense, pleins de crocs se dessine sur mon visage. La petite plaie a cessé de saigner. Une de plus ou de moins, peu importe, j'avais connu pire...

" Je me fiche éperdument que tu sois d'accord ou pas; Je m'approche d'elle, laissant tout de même un espace distinct entre nous deux, on ne sait jamais quel pouvoir elle pourrait avoir... Donc, je me contrefous de ton avis, il, IL FAUT que tu comprenne que nous ne te laissons pas le choix; Ma voie est tremblante, je ressens le besoin de sautiller, j'ai l'impression de devenir folle.

Je recule, elle ne peut rien faire, normalement...

J’étais prise au piège entre les deux individus sinistres dont les regards assassins se posaient sans mégarde sur mon corps. Mes muscles crispés par l’effort, celui de ne pas trembler. Puisqu’il faut bien l’avouer, Moune et Oxymore dégageaient une sombre aura de mort qui me donnait la chair de poule. Les paroles de ma tante sonnaient fausses dans mon esprit, après tout comment pouvait-elle se permettre de dire de telles choses. Je ne suis pas à son service, ni même l’objet d’un quelconque plan machiavélique.

Je ne bougeais pas, restant immobile à fixer froidement l’Alpha avec dédain. Elle ne méritait aucun respect de ma part. Plus maintenant. Je n’avais qu’une seule envie : sortir d’ici au plus vite. Derrière moi se trouvait un mur de lianes ainsi qu’un Oxymore de mauvais poils. Devant, une Alpha idiote ainsi que deux spectateurs silencieux, dont l’un qui me regardait de biais avec un air désolé. C’était à ne rien y comprendre.

Mon cerveau fonctionnait à plein régime dans l’espoir - Ah mais quel jeu de mot – de trouver une solution à cette délicate impasse. Le combat me parut soudain la meilleure option, je n’aurai qu’à faire fleurir un cœur saignant si ça tournait à leur avantage. Trêve de réflexion désormais. N’attendant que l’infime fraction de seconde d’inattention de Moune, je lui sautais à la gorge. Enfonçant mes crocs dans la première chose qu’ils vinrent à rencontrer, soit une épaule. Le sang coulait dans ma gueule, me donnait un haut le cœur quand je songeais à sa provenance. Je restais là, solidement accroché à son épaule avec ce goût métallique sur la langue. Je guettais les réactions des loups présents.

Spoiler:

Le revirement de situation est si soudain que j’en perds l’équilibre à l’instant même où ma tante plante ses crocs acérés dans ma gorge. Je prie en silence pour qu’elle me laisse la vie sauve. Nous ne sommes pas une famille de meurtriers, surtout pas entre nous. Comme j’aimerais pouvoir lui parler dans sa tête, comme le faisait mon père. Les larmes se mettent à couler doucement sur mes joues alors que je me débats pour échapper à la prise de mon assaillante, lui envoyant quelques coups de pattes bien placées jusqu’à ce qu’elle me lance finalement. M’envoyant par le fait même rouler à quelques centimètres des pattes de son amant, très réjouissant. Je vois Moune se relever en hurlant de douleur, je regrette de lui avoir fait mal, si ce n’avait été l’enjeu de ma vie la situation en serait bien différente vous pouvez me croire sur parole. Elle s’avance vers moi tandis qu’un des deux spectateurs s’interpose enfin entre nous. Il me semble entendre crier l’Alpha printanière, mais je n’en suis pas tellement certaine et puis ça me semble totalement illogique.

Je vois un peu flou et l’air me manque, les larmes laissent des marques sur mon court pelage tandis que je tente en vain de réprimer les plaintes de souffrance qui cherchent à sortir de ma gueule. J’ai mal. Bien plus que jamais auparavant. Je fais un dernier effort pour suivre la conversation. L’autre loup, le marron, s’est avancé pour venir se placer près de moi, il parle à son Alpha.

-Épargne là Moune, pardonne lui son idiotie, elle ne semble pas avoir toute sa tête cette petite.

C’est moi ou il vient de demander à sa supérieur de me laisser la vie sauve? Je dois rêver, la douleur me faisant légèrement divaguer. Je me redresse finalement péniblement, tenant maladroitement sur mes pattes. Je garde la tête basse en signe de soumission. Je ne veux plus de ce combat, pas maintenant. Mon sang ruisselle sur mon pelage, le tâchant de rouge, formant une marre sur le sol terreux. Scène tout sauf réjouissante. Je baisse un peu plus la tête pour montrer à l’Alpha que je suis inoffensive.

-Pardonne-moi ma tante. Je ferai ce que tu voudras.

J’étais plus ou moins sincère. Il était clair que j’allais fuir à la première occasion qui se présentera, mais ça elle n’avait pas à la savoir. De plus, dans mon état je n’allais pas aller bien loin. J’avais besoin de repos pour le moment. Il me fallait pour cela savoir qu’elle n’allait pas m’assassiner dans mon sommeil.

-Pardonne-moi ma tante. Je ferai ce que tu voudras.

Tee.. tante ?! Mais, que raconte donc cette petite niaise ?! Moi, tante d'une neutre, impossible... Et puis, je n'avais jamais entendu parler d'une quelconque nièce. D'où peux bien sortir cette gamine !

Je grogne, légèrement. Je n'aime pas que l'on se fiche de moi, d'autant plus que sa présence même m'agace, et qu'elle a osé lever la patte sur moi. Je la regarde, l'envie de l'étriper est de plus en plus forte, mon épaule, sanglante, m'élance. L'odeur du sang, étouffante, me donne un mal de tête atroce, je dois prendre l'air, ne serait-ce qu'un instant. Je dois mettre fin à cette réunion, ou je risque simplement de tomber dans les vapes, et là n'est pas ce que je souhaite.

J'avance, mais Willy me barre de nouveau la route. Son regard insistant m'énerve plus encore, qu'ont ils tous avec cette louve de bas quartiers ?! Je montre les crocs, mais il n'en fait rien, il reste plantait là... Je ne peux rien faire, jamais je n'oserai lui faire du mal.

Très bien... Tu peux comprendre que je ne t'accorde pas le moindre soupçon de confiance... Aïko, Willy, conduisez cette jeune idiote en un endroit sûr.

Les deux jeunes loups l'encadrent, et commencent à partir. Je m'assoies, épuisée. Oxymore me regarde, mais son visage n'affiche pas la moindre expression, il semble ennuyé par les évènements... Il se retourne, et part à grandes foulées.

Ah, et, que je n'apprenne pas qu'elle s'est échappée ! Quand à toi, Je la regarde, de façon à ce que celle-ci comprenne que je m'adresse bien à elle, Nous nous reverrons très bientôt. Ce n'est que le début de la fin.

Je me détourne de l'entrée, j'ai besoin de réfléchir, de me reposer, et de repenser à tout ça...

RP FINIT.

Spoiler:

Oxymore regarda la solitaire attaquer Moune. Il se retint de toutes ses forces pour ne pas lui sauter à la gorge. Il l'aurait fait si tous les généraux de l'Alpha n'avaient pas été présents. C'était la fierté de sa belle qui le retenait d'agir. Il savait qu'elle n'aimerait pas avoir l'image de celle qui doit être protégée par celui qu'elle avait choisi. Alors il s'interposa simplement entre la louve et la sortie. Louve qui le percuta de plein fouet alors qu'il arborait un sourire satisfait et moqueur. Elle croyait vraiment pouvoir filer ? Elle le prenait pour qui ? Pour un amateur ? N'avait-elle toujours pas compris que, pour eux, elle n'était rien d'autre qu'un pion ? Et que les pions n'avaient pas leur mot à dire dans une telle affaire. Le Prince des Ténèbres sentait la présence de sa douce à ses côtés sans même avoir à lever les yeux. Elle était devenue sa compagne et sa présence n'était pas quelque chose qu'il pouvait ignorer. Ensemble ils étaient forts. Ensemble ils pouvaient tout faire et tout conquérir. Et c'était bien ce qu'ils comptaient faire. Que la morveuse n'arrive pas à se le fourrer dans le crâne c'était un autre problème. Problème qui, au final, n'en était pas vraiment un. Elle se contenterait de faire ce pour quoi ils l'avaient destiné.
Oxymore regarda la scène qui se déroulait sous ses yeux avec une terrible envie de tuer la petite peste. Elle osait faire couler le sang de sa chère et tendre, elle le paierait, elle le paierait de sa vie, il s'en faisait le serment. Mais, pour l'instant, il restait calme. Parfaitement conscient qu'il ne saurait plus se retenir s'il tuait la petite. Et il ne pouvait prendre le risque de blesser Willy. Le grand loup noir détestait le jeunot. Il le haïssait du plus profond de son être. Mais Moune gardait encore de l'affection pour lui alors il ne lui faisait pas le moindre mal même si ses griffes s'enfonçaient profondément dans la terre afin de ne pas lui sauter à la gorge. Comment osait-il s'opposer à son Alpha ?! Lui aussi devrait payer le moment venu. Mais pas maintenant, pas encore. Mais bientôt ... Oui, bientôt il pourrait montrer à tous ces loups des champs de quoi il était capable. Et il était capable de bien plus d'horreurs qu'ils n'avaient pu en rêver dans leurs plus sombres cauchemars.

- Très bien... Tu peux comprendre que je ne t'accorde pas le moindre soupçon de confiance... Aïko, Willy, conduisez cette jeune idiote en un endroit sûr.

Oxymore contempla un instant sa belle. Il ne savait quelle attitude adopter en cet instant aussi se composa-t-il une mine parfaitement neutre et impassible. Comment l'aider ? Il n'en savait rien. Sa belle Moune avec l'air simplement perdue et, ça, il ne pouvait rien pour elle. Autant s'occuper de leur plan plutôt que de se torturer les méninges. De plus, ce genre de réunion avait le don pour l'ennuyer et lui faire perdre tout son sang froid. Tien, il allait plutôt suivre les deux loustics en charge de la prisonnière. Des fois qu'ils veuillent tenter quelque chose d'idiot il pourrait prendre tranquillement sa revanche. Qu'ils tentent quoi que ce soit pour libérer la petite et il se ferait un plaisir de tremper ses crocs dans leur sang. Il s'en pourléchait les babines tandis qu'il se glissait dans leur sillage telle une ombre sinistre.