Là, parmi le valon encaissé et enveloppé d'un manteau de neige épaisse se trouvait une masse de couleur étrange qui frémissait par intermittence. Une large tâche marron avec une traînée rouge s'épanouissait et colorait la neige alentour, cela aurait très bien put être prit pour une simple partie de terre ou même, pour un œil plus aguisé il aurait put être question d'une animale mort et donc d'un repas potentiel. C'est d'ailleur ce qu'avait dû croire le renard blanc qui venait d'apparaître à l'orée du bois, craintif et aux aguets. Mais sa chance l'avait fuit depuis qu'il avait cessé de réfléchir de façon logique à cause de la faim qui devait le tenailler. Il s'avanca, son corps frôlant le sol gelé et, heureusement pour lui, le petit carnassier comprit vite son erreur en aperçevant l'éclat blanc d'un cros et le regard vif de son propriétaire ; il détala sans même demander son reste.
Audūne le regarda partir avec une amer sensation de perte, un compagnon de jeu en moins. Quel dômage, lui qui ne demandait qu'à pouvoir s'amuser un peu depuis que l'aube glaciale l'avait tiré d'un sommeil profond et d'un rêve emplit de couleur vives et chaleureuse. L'hivernal poussa un profond sourire et une larme lui échappa avant de geler aussi rapidement qu'elle était apparut, laissant une nouvelle couche brillante sous son œil ; se serait pour plus tard. Sa relevant avec paresse, les yeux étrécit à deux fentes, il bailla comme si son corps était encore engourdit par le sommeil, c'était peut être le cas mais il n'y prêta pas grande attention.
Le jeune loup prit son temps pour s'étirer puis, sans le moindre signe avant coureur il se jeta dans la neige et s'y roula avec joie, laissant le froid glacaile de l'élément lui picoter la peau en s'infiltrant dans sa fourrure après quoi il se remit sur ses pattes, ravigoré. Son regard engloba le petit valon dans lequel il avait élut domicile avant de se poser à la lisière que formait les arbres. C'est par ce même chemin qu'il était parti, il se le rappelait très bien. Le louveteau en lui frémit et s'agita, signe de son impatience croissance et de l'espoir qu'il nourrissait encore de le voir réapparaître. Il ne voulait pas pleuré, il n'y avait aucune raison pour qu'une telle chose se produise et pourtant, deux nouvelles perles étincelante se formèrent et tombère sur le sol créant ainsi deux minuscles creux que des flocons commencèrent à recouvrir.
-Maître...
Un frémissement plus intense fit frémir les deux amples ailes couvrant son dos. En tournant la tête Audūne les observa, toujours aussi curieux et émerveillé par leur présence ; d’une simple poussée mentale il fit disparaître le voile translucide qui les recouvrait et les dévoilait à la vue de tous mais un souvenir du maître lui reprochant cette faible le fit cesser. Et puis, n’étaient-elles pas plus belles ainsi, presque invisible à l’oiel, fantômatique et d’une beauté d’un autre monde ?
Alors que la soif le prenait il se décida à quitté son cocon de paix et de souvenir pour s’enfoncer dans la plain immaculée à la recherche d’un trou d’eau que la glace n’aurait pas entièrement recouvert, sinon il utiliserait de la neige s’il ne dénichait pas ce qu’il cherchait. Avait-il vraiment soif ? Son corps ne paraissait pourtant pas en ressentir le besoin, le loup brun et sang s’étonnait toujours de savoir son être si endurcit, il n’en avait pas réellement conscience. Cela il le devait au maître.
La puissance de son jeune corps le grisait et le faisait redevenir louveteau. Il courait déjà comme un jeune chiot à la poursuite des flocons virevoltant dans les airs quand la neige se mit à couvrir son ancien emplacement nocturne. Ses machoires claquèrent dans le vide, happant par la même trois petites poussière glacées. Les ailes à demi-ouvertes il poursuivit sa chasse sans se préoccuper de ce qui se passé, pour l’instant du moins. L’hivernal en venait même à oublier ce qu’il était et le rang qu’il occupait.