Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Rhaaa, il m'avait vraiment ennervé cet espèce d'abruti! Dire ça comme ça! Et après crier comme un fou à la forêt "Très bien, transfomes-toi en frigo sur pattes si ça t'amuses !! Moi j'en ai ma claque de me soucier de tes petits problèmes de gosse capricieuse !!". En frigo sur patte? Merci, gentille la comparaison... Gosse capricieuse? Il s'est vu? Et puis, en plus, il avait crier ça à la forêt alors que moi, j'étais juste derière lui à quelques metres seulement... Bref, laissons au passé ce que appartient au passé. Auron pouvais faire et dire ce qu'il voulait, ça ne me ferait rien, nous n'avions plus rien à voir tous les deux.

Bon, petite question... Où suis-je? Des arbres, plein d'arbres. Une forêt? Surement. Bon ben, je continu à marcher et je vois ce qu'il arrive après. Ouai, faisons comme ça, ce sera plus simple. Ho moins, j'ai de la chance. Vu le temps qu'il fait aujourd'hui, je ne risque pas de voir le soleil. Mes yeux n'ont toujours pas récupéré depuis la dernière fois. Je vois beaucoup mieux mais bon, c'est pas au top... On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, hein.

Du coup, je bondissais. Non, je n'avais pas eu peur. J'avais juste senti quelque chose que j'aurais préféré ne plus jamais avoir à sentir... L'odeur de ce loup infame! Evidemment ce fichu traitre de coeur rate un battement... Saleté! Bon, je fais quoi maintenant? Rien? Oui, c'est une bonne option. Je vais faire comme si je n'avais rien sentis. Voila, je vais continuer ma journée comme ça, dans la joie et la bonne-humeur, n'est ce pas une bonne idée?

Je continuais de marcher d'un pas régulier. Mais très vite, je fis demi tour et me dirigeais vers l'endroit où j'avais senti son odeur. Rhaaa, j'y pouvais rien, c'était plus fort que moi... Je suivais la piste mais m'arrètais d'un seul coup. Pourquoi je faisais ça? Pourquoi je le suivais? Ca me servais à quoi? Qu'est ce que je voulais? Je lui dirais quoi si on se voyait? Pwa... Ca me servait à quoi de me poser toutes ses questions? Bon, tant pi, de toute facon, j'avais dit que je ne voulais plus le revoir alors autant ne plus le revoir non? J'abandonnais la piste et continuais de marcher, tournant en rond dans ce lieu que je ne connaissais pas du tout... Je fini par voir, loin, très loin devant moi, entre les arbres deux silouettes sombre que je ne reconnu pas.

Ma tête était légère. Vui, parce que j'avais laisser tomber Nila' de ma tête, et que maintenant je ne culpabiliserais plus pour un rien, ou dès que je m'approchais d'une autre louve. Enfoiré ? oui je le sais bien, elle m'avais elle même traitée de méprisable. Alors oui, maintenant je le serais encore plus. Pourquoi ? parce que je suis un parfait égoïste méprisable et tout ce que vous voulez. De tout façon, rien à foutre de ce que vous pouvez penser, je sais ce que je vaux.

Alors que j'étais méprisable et monstreux, j'avais en tête de profiter de ma nouvelle liberté à présent : cela faisait longtemps que je m'étais pas donner la follie de séduires des jolies louves. Et par la même occasion, user de mon pouvoir. C'est vrai, mon très cher choupidouh de puvoir d'amour allait finir par rouiller. Et sentir l'odeur d'une autre femelle, hmm parfuns exquit ! De plus, j'avais entendue que ça serait bientôt la saison des chaleurs. Une autre occasion pour tester mes capacitées, et de plus pour une première experience ~ Ohh que ce n'ai pas très beau d'abuser des jolies louves, mais c'était plus fort que moi. Je devais oublier Nilania, ou frigo c'est quasiment la même chose, par n'importe quel moyen. D'ailleurs, en parlant de frigo, j'avais cru sentir son odeur, mais c'était certainement une illusion de la par de mon cerveau. Oh, quel babiole celui-là, il a pas encore compris qu'avec frigo c'était finis !- louis à un train de retard-

Mais la silhouette d'une louve vint vite me changer les idées. Hum, bonne pioche, une louve, automnale à l'odeur, environ mon âge - un peu plus âgé mais osef' -, d'un beau pelage orange avec une marque bleu près de l'oeil. Immédiatement que je croisais son regard violet, j'usais de mon pouvoir d'envoutement. Et m'approchais tout près de la louve, me posant devant elle, un sourire gourmand sur le visage :

- Salut demoiselle, on vient se risquer sur les terres solitaires ?

J'attendais patiamment sa réponse, et encore plus que mon pouvoir fasse de l'éffet.

Les pattes me démange, c'est inhumain de confiner une louve tel que moi à la surveillance des frontières. Il me faut de l'action pour rester sereine bon sens ! Le temps est à la paix c'est dernier temps et pour tout vous dire ça m'embête énormément, si tout le monde doit être gentil avec tout le monde je fais quoi moi ? Je suis supposé rester sagement à la tanière à dormir comme une grosse larve paresseuse, oublions l'idée ça me tuerait comme vie. Puisque je n'ai pas le droit d'achaler les autres clans pour le moment, ordre d'Ypso -chef, oui chef toujours, c'est qu'elle est bien dressée la loulouve- j'ai rien de mieux à faire pour me changer les idées que de gambader ça et là, chassant de temps à autre pour me divertir. C'est pour m'amuser un peu ce matin que je suis sortie du territoire, l'Alpha ne pourra pas le savoir si j'embête un loup en territoire neutre. Cette pensée provoque chez moi une irrésistible envie de rire, ce que je m'empresse de faire discrètement. Personne ne doit voir mes faiblesses, hormis ma famille et encore là, parce que vous savez une réputation c'est dur à faire et si facile à détruire en un claquement de dents.

Je suivais une belle piste toute fraîche d'écureuil, ils sont vraiment amusant à chasser ceux là, quand l'odeur fort d'un loup me fit plisser le nez et relever la tête. Voilà qui était encore plus intéressant, un mâle je dirais ce qui serait des plus divertissants. Je vous jure, les mâles détestent ce faire mettre la raclée par une femelle, si vous pouviez voir toutes les excuses qu'ils peuvent trouver, c'est à s'en tordre de rire chaque fois. Trêve de réflexions, il est temps d'aller à la chasse au petit loup histoire de me dégourdir les mâchoires dans une belle peau neuve. Le fameux loup ne fut pas trop dur à trouver, il se tenait tout bonnement là, en fait il venait vers moi alors je l'ai laissé faire. Tu sais pas dans quoi tu t'embarques mon coco. Plutôt grand, svelte avec une silhouette de femelle manquée, l'âge de Mekki je dirai, beaucoup trop de bijoux dorés, un portrait rapidement dressé.

Je ne m'attendais pas à ça, mais pas du tout. Dès qu'il eut croisé mon regard une tempête d'émotions se succédèrent en moi, la majorité uniquement réservé à Orage, mon compagnon. Je plissais les paupières en tâchant de réfléchir à ce bouleversement de mon esprit, cet inconnu jouait-il avec mes sentiments ?

- Salut demoiselle, on vient se risquer sur les terres solitaires ?

Je fixais tout bêtement ses grand yeux turquoises, l'air surement d'une nunuche amoureuse sur le visage, mais croyiez moi mon corps avait beau crier que ce loup était le plus beau et le plus fantastique de la terre, il n'en reste pas moins que ma tête et mon coeur étaient en total contradiction contre cette affirmation. Je fis un pas, bien contre ma volonté, dans sa direction et m'assit juste devant lui me plongeant dans son regard. Dans un geste de réprimande envers moi-même, je secouais la tête pour ramener mes longues mèches rousses et bleues devant mes yeux, la drôle d'impression sembla s'estomper immédiatement, je n'y comprenais vraiment plus rien. Au moins, j'avais les idées un peu plus clair, toujours cette stupide envie de l'embrasser cet inconnu en opposition à celui de vouloir lui mettre la volée de sa vie, si bien que je pouvais réfléchir à une réponse plus ou moins cohérente.

- Cet endroit ne représente aucun risque pour moi. Je ne crains rien et surtout pas un moucheron hideux dans ton genre.

En même temps de dire cela, je sentais mon rythme cardiaque s'accéléré et ma respiration se faire plus rapide, comme quand j'avais rencontré Orage, c'était des plus déroutant. Surtout que je pensais mes paroles, ce jeunot était loin d'arriver à la cheville de mon compagnon, mais comment lui résister. Tu m'embêtes mon coco, laisse moi te donner une bonne claque et on en parle plus, mais non faut que tu fasses un truc que je comprends pas et qui me donne envie de dire oui à tout pour tes beaux yeux.

Les deux silhouettes, je restais les regarder, impuissante, ne sachant que faire. Je savais qui c'était et je savais - à peu près - ce qu'ils faisaient... C'était une pauvre louve qui était tombé dans le piège d'un loup au pouvoir déroutant... Auron. Oui, c'était lui. J'étais comme divisée, comme s'il y avait trois personnes différentes en moi et que chacune voulait faire quelque chose de différent des autres. La première voulait courir vers lui le prendre dans mes pattes et lui crier que j'étais désolée de lui avoir dit ce que je lui avais dit. Mais la deuxième partie refusait de bouger, lui en voulant encore : ce n'était pas vraiment ma faute, il avait chercher et il avait trouver... La troisième partie de moi, était celle qui l'emportait sur les deux autres. Je compris plus tard que ces trois partie n'étaient autre que mon corps, mon esprit et mon coeur...

Je ne bougeais pas, ce n'est pas que je ne voulais pas mais que je ne pouvais pas. J'étais comme paralysée. Pourtant je savais qu'Auron était un coureur de jupons, je savais ce qu'il faisait avec son pouvoir, je savais qu'il en profitait et qu'il aimait. Oui, je le savais mais je refusais d'accepter. Je refusais de voir Auron tel qu'il était vraiment, je refusais de le voir aussi cruel et méchant, aussi égoïste et stupide. Je voulais qu'il soit celui que j'avais cru qu'il était au début. Ho... je m'en rendais compte maintenant il n'était pas du tout comme ça, je m'étais trompée sur toute la ligne. Je lui avais fait confiance et j'en payais les pots cassés. J'aurais dû me méfier, j'aurais dû faire plus attention, j'aurais dû m'éloigner, j'aurais dû... Oui, j'aurais dû mais maintenant c'était trop tard. Je voulais avancer sur le chemin de ma vie et ne plus me retourner mais Auron était là, encore une fois, devant moi, sur mon chemin. Je n'arrivais pas à le laisser au passé, pourtant j'avais essayé, mais rien n'y faisait, il restait dans mes pensées...

Je ne bougeais pas, j'étais comme paralysé. Je les regardais, impuissante. Je n'entendais plus rien, je ne sentais plus rien, je ne voyais qu'eux. Plus rien n'existait à par la distance qui me séparait d'Auron par rapport à la distance qui rapprochait la louve de lui. Mes yeux refusaient de voir autre chose qu'eux. Mais eux ne me voyaient pas, ils étaient bien trop occuper à se regarder. Lui l’envoûtant et elle le dévorant... J'avais mal. Je ne comprend pas pourquoi mais j'avais mal. Mon coeur tombait en morceau, mon coeur se décomposait, pourtant ils n'avaient encore rien fait... Rien que de les voir comme ça, se regardant, rien que d'imaginer ce qu'il allait bientôt se passer entre eux... NON! Je ne voulais pas! Ils n'avaient pas le droit! Il n'avait pas le droit... Mon coeur me faisait mal, mes larmes s'étaient mises à couler, et mon corps refusait de bouger.

Pourquoi? Pourquoi j'avais si mal? Pourquoi mon coeur se brisait-il? Pourquoi mes larmes tombaient-elles? Je voulais savoir! Pourquoi Auron me faisait si mal? Pourquoi il ne voulait pas me laisser vivre? Pourquoi il revenait? Pourquoi lui? Je veux... Je veux qu'il me prenne entre se pattes, je veux qu'il me réconforte, je veux qu'il pense à moi, je veux qu'il soit à moi... Pourquoi je veux ça? Je suis si égoïste... Je ne comprend pas, enfaîte... je crois que je ne veux pas comprendre, je pense qu'il n'y a rien à comprendre...

Elle s'était approché de lui...Non, je ne veux pas! Elle n'a pas le droit! Cette sale... cette louve n'avait pas le droit de mettre ses sales pattes sur lui! Je ne voulais pas! Je lui en voulais sans vraiment lui en vouloir.... Elle n'y pouvait rien, elle, tout ce qu'elle avait fait c'était de tomber dans son piège. Oui, tout était de safaute! J'avais mal à cause de lui! Milène était mort parce qu'il m'avait emmener dans la plaine! J'avais perdu la vue à cause de lui! Et maintenant il allait la faire souffrir... TOUT ÉTAIT DE SA FAUTE!

Je m'étais complètement perdu dans mes pensées. Je n'avais même pas remarqué que j'avais fini par fermer les yeux pour ne plus voir ce qu'il faisaient. Je ne sais pas combien de temps j'étais resté perdue dans mes pensées mais un bon moment en tout cas...C'était comme si je m'étais endormi pour ne me réveiller que maintenant, comme si j'avais été absente... Je n'avais même pas remarqué que la température ambiante avait baissée d'un coup et que de la glace s'était formé un peu partout autour de moi...

La louve semblait tomber dans mon filet, petit à petit, cela se voyait bien sûr à ses yeux plantés dans les miens. Je sentais tout de même de la résistance. Très bien, son cœur appartenait déjà à quelqu’un d’autre , ça fera deux personnes qui auront une dent contre moi. Oui, je raffole des ennuis ! en particulier quand il s’agit d’un crêpage de chignon dans un couple. Les amants se faisaient du mal mutuellement, comme deux beaux imbéciles, et au final ils voulaient tous m’étriper, mais en général, il était trop tard et il y avait déjà eu rupture dans le couple. Outch comme c’est triste ! Non, pour moi c’était plutôt mouahahah trop tripant ! Oui, comme je l’avais dit un peu plus tôt j’étais un parfait enfoiré. Et fière, en passant. La louve était intelligente, elle avait trouvé le moyen de m’échapper en baissant la tête. Oui, c’était une assez bonne idée, mais pas assez rechercher, car la louve aurait beau m’échapper, elle ne cessera de penser à moi et continuerait de me chercher jusqu’à m’avoir trouvé. Pratique cruelle n’est-ce pas ? ihh mais si excitant. Malgré tout cela, la louve me répondit d’une manière pas très sympathique.

« - Cet endroit ne représente aucun risque pour moi. Je ne crains rien et surtout pas un moucheron hideux dans ton genre. »

Moucheron ? Merci du compliment, ça fait plaisir ! Nan mais sérieusement, si moi j’étais un moucheron hideux, tout les loups qu’est-ce qu’ils seraient eux ? Moi je vais vous le dire : Des asticots qui vomissent ! Non seulement ce n’était pas très gentil pour moi, mais pour eux ! Bon passons, pour cette fois et ignorons ses injures…
Comme par magie, une bourrasque glaciale vint s’engouffrer dans nos poils, et j’en profitait pour me coller à la louve. Elle n’avait pas beaucoup de chance, non seulement j’étais plus fort qu’elle, mais en plus, elle était en ma possession grâce à mon pouvoir. D’un geste, je lui relevais le menton et l’embrassait. Elle ne pourrait pas résister, et en plus bientôt elle pourrait être mienne. C’était un plan fascinant ! En plus nous étions en période de chaleur, une raison de plus pour faire souffrir le couple si elle se retrouvait avec une porté de petit à cacher à son amant !
Malgré mon fabuleux plan, je ne pus m’empêcher de sentir un petit pincement au cœur quand nos lèvres se rencontrèrent. Au fond de moi, j’avais envie que Nilania soit à sa place. Au allez Auron, laisse donc tomber ce frigo, et accroche toi plutôt à des cas un peu moins désespéré !

Le vent changea soudainement de température, passant d'une agréable fraîcheur à un frisquet vent du nord, s'engouffrant dans mon pelage et provoquant un très léger frissonnement de ma part. L'inconnu ne se fit pas prier pour venir se coller contre moi, me laissant profiter de sa chaleur corporelle tant désirée en ce moment précis. Mon esprit m'envoyait des images d'Orage qui se superposaient sur celles de l'inconnu, m'amenant à douter de mes désirs et résistances face à lui. Il se tourna pour me faire face, relevant doucement mon menton avec sa patte comme s'il l'avait fait un million de fois auparavant, mais je ne voulais y penser, il était là tout à moi, juste à moi. Toutes mes craintes disparurent à l'instant où ses lèvres trouvèrent les miennes en un doux baiser. Le contact était chaud et agréable, mais mon regard croisa le sien et ses yeux verts. Ce n'était pas Orage, se n'était qu'un pauvre idiot d'inconnu qui tentait de profiter de moi, une jeunot qui plus est.

Je me reculais vivement, l'écartant de moi d'un mouvement brusque. Il allait payer, on ne joue pas avec mon coeur comme ça, je ne suis pas un jouet, encore moins le sien. Mon regard se durcit et je portais ma patte à son visage, traçant de fines marques avec mes griffes tout le long de sa joue, le sang vermeille coulant sur son pelage, ce n'était pas des marques très profondes, mais il allait certainement en garder des cicatrises à moins qu'il ne trouve un guérisseur pour sauver son si joli minois. Mes yeux croisèrent à nouveau les siens et mon coeur flancha, ou était ce plutôt ma tête? Je ne pourrais dire vraiment. Mes lèvres retrouvèrent les siennes pour un second baiser, son sang tâchait ma joue, mais je n'en avais cure. Nouvel éclat de lucidité, que m'arrivait-il donc en la présence de cet inconnu. Je me détachais doucement de lui, gardant la tête basse, évitant de croiser son regard.

- Pardonne moi, je ne voulais pas te faire mal, mais tu apprendras qu'on ne joue pas avec moi...

J'avais rouvert les yeux et, maintenant je les regardais. Sans vraiment m'en rendre compte et avec un tel désir de m'approcher pour les écarter l'un de l'autre, j'avais commencé à avancer vers eux, à petit pas, tout doucement, et tellement baisser pour qu'il ne me voient pas que mon ventre touchait presque le sol. Là où, tout à l'heure, je n'avais vu que des silhouettes, je voyais maintenant parfaitement leurs couleurs et les contours de leurs corps. La louve qu'Auron était en train d'ensorceler était plutôt belle... avec un pelage d'une étrange couleur oranger et bleu. Un mélange qui donnait vraiment bien sur elle. Et, à y regarder de plus près... c'était une vieille! Enfin, elle était plus vieille qu'Auron et moi. Les deux loups étaient très proches l'un de l'autres, limite s'il n'étaient pas collé l'un à l'autre...

Je vis Auron faire un geste et puis il... il... la louve... il l'a... Mon coeur s’arrêta. Pourquoi je m'étais approché? Si je ne l'avais pas fait j'aurais pu faire ce que je voulais faire, là, maintenant : partir en courant. Partir le plus loin possible de lui et des choses bizarres que je ressentais quand il était près de moi ou alors quand il faisait ce qu'il était en train de faire... La température, déjà froide, perdit encore un peu de la chaleur qui lui restait. Le pire était que je m'imaginais ce qu'ils pesaient. Elle, elle devait se dire qu'il était le plus beau, qu'elle n'avait jamais rien vu de plus magnifique que les yeux verts du loup... Et c'était vrai, il n'y avait rien de plus beau que le yeux d'Auron. Rien de mieux que le sentiments que j'avais en me plongeant de ces abysses, dans ces flemmes vertes... Et lui s'imaginais déjà en train de faire des choses à cette louve...

Ho... Que j'aurais voulu qu'il me voit et qu'il arrête ce qu'il faisait pour venir me prendre dans ses pattes. Que j'aurais voulu l'entendre me rassurer, me dire que ce que je voyais n'était qu'une illusion. J'aurais voulu qu'il me dise n'importe quoi, j'aurais voulu qu'il me ment et je l'aurais cru. J'aurais voulu qu'il la lâche, qu'il se rende compte que ce qu'il faisait n'était pas bien. Mais ça il devait déjà le savoir. J'aurais voulu creuser un trou et m'y terrer pour longtemps, très longtemps. Mais comme me le disait souvent le vieux sage qui s'était occupé de moi, on a pas toujours ce qu'on veut... Là c'était sure, je n'avais pas ce que je voulais... Parce que ce que je voulais c'était lui. Ce loup qui me faisait mal. Ce loup que j'arrivais à aimer et à détester en même temps. STOP! J'ai dit quoi là? J'ai dit que je l'aimais? ... Je l'aime?

Je restais sans bouger quelques instants. Choquée par mes propres pensées. Des pensées qui transpiraient la vérité. Une vérité que je refusais d'accepter. Ce n'était simplement pas possible! Je... je ne pouvais pas... C'était pas possible!

Je sortais de ma torpeur et regardait de nouveau ce loup et la louve. Elle reculait doucement sa tête... Elle était vraiment près de lui... elle était vraiment trop près de lui. Elle gardait la tête basse. C'est ça, sale vieille, ais honte de ce que tu fais!

"Pardonne moi, je ne voulais pas te faire mal, mais tu apprendras qu'on ne joue pas avec moi..."

Quoi? Lui faire mal? Elle lui avait fait mal? Je vis alors une goutte de sans tomber de la joue d'Auron. Et je compris de suite ce qui avait du ce passer. Elle l'avait frapper, elle l'avait griffer... à la tête! Cette sale g*rce! La température baissa de nouveau. Je ne savais pas jusqu'où elle pouvait descendre mais là, elle était en chute libre. De la glace s'était encore formé autour de moi. Ma vision devint rouge. Je vous jure! Je voyais vraiment rouge! Aussi rouge que le sang qui coulait le long de la joue d'Auron...

Je ne pu supporter une seconde de plus de rester les regarder comme une potiche, caché entre les herbes. De toutes façons, si là ils n'avaient pas remarquer ma présence avec toutes la glace qu'il y avait... Je bondis droit sur eux. Je du battre un peu des ailes pour atterrir juste en face d'eux. Et je me dressais sur mes pattes, essayant de me grandir. J'étais vraiment toute petite devant elle. J'étais vraiment minable à coté d'elle. Vu de près elle était vraiment belle. Il était claire qu'Auron ne ferait pas attention à moi si je restais à coté d'elle. Tant pi, je ne bougeais pas. Je le regardais. C'était tout ce que je pouvais faire. Je me sentais bête d'être apparu comme ça. Je me sentais si petite, si moche, si nulle à coté de la louve... Enfaîte ce n'était pas qu'un ressentiment, ce devait surement être la vérité. Auron l'avait choisi elle et pas moi. Je devrais peut-être faire demi-tour et partir... mais c'était un peu trop tard... Hein? Comment je parlais moi? On aurait dit une petite louve amoureuse qui parlait! Va vraiment falloir que je fasse attention moi... Je ne peux pas l'aimer!

Je profitais du contacte doux que j'avais avec la louve orange, et abaissa un peu ma garde. Grossière erreur, la louve se dégagea de l'emprise de mon pouvoir, et s'écarta brusquement de moi, rompant le contacte. Elle me fixait avec des yeux d'assassins. Comme si j'avais commis une affreuse erreur, et qu'elle userait de sa colère pour m'attaquer. Mhh.. cette louve n'était pas banale. Elle devait avoir un fort caractère pour pouvoir se dégager de cette façon, et de résister. Elle leva la patte. J'eu un moment de doute. Etait-elle revenue en ma possession ? Ou alors avait-elle toute sa raison ? Qu'avait-elle l'intention de faire ? Me frapper ou me caresser ? Je n'en avais aucune idée, et cela m'énervais. Je ne supportais pas ne pas être maître de la situation, et ne connaitre aucune des réactions probables de la personne qui se trouvait devant moi. Graoux.
Je sentis ses griffes sortirent et se planter dans ma chair, avant de descendre avec lenteur comme pour faire durer la douleur. Quand elle eut finit, j'avais surement une belle marque de griffes sur mon visage. Quelques gouttes de sangs tachaient mon pelage. Mon sang. J'étais blesser, blesser par une louve. Grr... je détestais cela. Pour qui se prenait elle ? énervé, je balançais tout mon pouvoir sur le prochain coup d'oeil dans les siens. Je la sentie tomber en plein milieu du filet. Et elle me le prouva en m'embrassant à son tour. Je profitais de cette instant présent avant qu'elle n'arrête d'elle même et s'écarte, besant la tête et murmurant.


"Pardonne moi, je ne voulais pas te faire mal, mais tu apprendras qu'on ne joue pas avec moi..."

Je préferais ça. Mais bon, à l'avenir, il fallait que je fasse attention à ce qu'elle reste bien sous le contrôle de mon pouvoir. Je baissais la tête sur mes pattes qui commençaient à me faire froid. Je me rendis alors compte que j'avais sans doute été trop concentré sur la louve pour remarquer ce gèle anormale qui se développait dans l'air et sous nos pattes. Je sentis alors quelqu'un sauter dans notre direction. Un coup de vent, instinctivement, je fis un mouvement en arrière, qui me sépara de la louve orange. Elle me faisait face, me foudroyant de ses deux yeux bleus saphirs, qui firent tambouriner mon coeur dans ma cage thoracique. Elle avait l'air en colère, et surtout tout gelait ce qu'elle touchait. Je continuais de la regarder d'un air ahurit. Elle était plus grande que d'habitude. Ses ailes étaient déployées à leurs maximum. Mais je pouvais encore voir la louve orange derrière elle, qui était plus grande et plus robuste. Mais Nilania nous avait séparés. Et la louve maintenant était complètement hors de mon contrôle, elle allait surement en profiter pour s'enfuir. Une colère rouge m'envahit à mon tour. Non Mais pou qui se prennait-elle ?!! S'introduire comme cela et me séparés de MES trouvailles ?!! Et d'abbord, je croyais que c'était finit, elle avait clairement dit, ou alors insinué qu'elle ne souhaitait plus jamais me voir !!! ET maintenant, la voilà qui s'infiltrait et se donnait le droit de pourrir mes maigres petits instants de détente. Je la fixais yeux dans les yeux, et n'eut pas peur de m'approcher de se corps geler, me faisant grand moi aussi. Alors que j'étais tout naturellement plus grande qu'elle. Je me hissais encore plus haut sur mes pattes. Et continuais de la regarder les yeux pleins de dégoûts et de mépris. Je prononçais alors d'une voix grave et autoritaire.

- Comment oses-tu venir me voir ?!! Comment oses-tu t'interféré dans mes plans ?!!

Puis je me mis à grogner, m'appuyai sur mes pattes, me faisant petits, comme si je m’apprêtais à bondir sur elle. Comme si elle était un ennemi.

- Tu n'as plus rien à voir dans ma vie. Alors pourquoi es-tu venue ?

J'attendais de voir ce qu'elle avait à dire pour sa défense. Surement des mensonges, encore des mensonges. Alors nous allons jouer petite Nilania. Mauvaise réponse je saute à ta frêle petite gorge. Bonne réponse et je ne te ferais aucun mal.

Je me trouvais maintenant entre la louve et Auron. Dos à elle, face à lui. J'aurais peut-être préféré l'inverse : dos à lui, face à elle. Au moins, je n'aurais pas eu à voir ses beaux yeux qui faisaient battre mon coeur et j'aurais pu montrer à cette stupide louve à quel point je la détestais d'être tombée si stupidement dans le piège d'Auron... Le beau loup me fixait droit dans les yeux, ne les lâchant même pas le temps d'un battement de paupières. Il fit un pas vers moi, s'approchant, ne lâchant pas mes yeux des siens. Son regard était étrange, je ne savais pas en quoi, je n'arrivais pas à bien voir ce qui s'y cachait mais je savais que ce n'était pas un regard anodin. La température de mon corps était anormalement basse, je le savais, pourtant je ne le sentais pas, je ne saurais comment l'expliquer mais je sentais que mon corps était gelé mais je ne sentais pas le froid... Auron continuait d'avancer vers moi. Il ne semblait pas se soucier de ma température corporelle, il ne semblait même pas remarquer à quel point j'étais froide... Il fini par s'arrêter, à seulement quelques pas de moi. Je le vis se grandir, lui aussi. Ça ne lui servait à rien, il était déjà plus grand que moi même quand je me grandissais. A aucun moment, il ne lâcha mes yeux de son regard. Un regard qui n'était pas anodin, maintenant, vu de plus près, je comprenais pourquoi je trouvais ce regard étrange. Il était emplit de choses que j'aurais voulu ne jamais voir venant d'Auron... Sa colère était palpable et dominait dans ses yeux mais il y avait aussi, dans ceux-ci, deux choses qui firent s'arrêter mon coeur... Du mépris et du dégoût. Mon envie de baisser les yeux, de fuir son regard, de partir et de me terrer dans un trou revint, plus forte cette fois. Mais je refusais de le laisser me regarder comme ça, comme si j'étais une moins que rien, comme si j'étais une étrangère qu'il détestait sans raison... Oui, il me détestait, ça se voyait. Il me détestait... Pourtant, le peu de courage que j'avais me permettait de garder les yeux fixé sur les siens. Surement que j'y cherchais quelque chose, oui, j'y cherchais une lueur, une lueur qui prendrait le dessus sur les autres. Je cherchais au plus profond de ses yeux sans vraiment savoir quoi chercher.

"Comment oses-tu venir me voir ?!! Comment oses-tu t'interférer dans mes plans ?!!"

Qu-quoi? J'avais dû mal entendre. Ce n'était pas possible qu'Auron me dise ça. Ce n'était pas la première fois qu'il me disait des choses méchantes, ni qu'il me parlait sur un ton dure. Mais c'était bel et bien la première fois qu'il me parlais de la sorte sur un ton aussi autoritaire et grave. C'était la première fois qu'il me regardait avec ce regard plein de reproche. Je sentis mon coeur s'arrêter, je le sentis tomber dans ma poitrine comme une feuille morte tombe d'un arbre. J'avais mal. Je ne comprenais pas. Je ne saignais pas, je n'avais reçu aucun coup, je n'étais pas blessée, pourtant j'avais mal. Je ne comprenais pas. Mon coeur s'était arrêter pourtant je l'entendais battre dans ma poitrine. Il était tombé, pourtant je sentais le sang affluer dans mes veine. Il s'était brisé, pourtant j'étais toujours là, à chercher des réponses.

Auron grogna, me sortant de ma torpeur. Son regard n'avait pas changé. Toujours la colère, toujours la mépris, et toujours le dégoût... Le loup s'appuya sur ses pattes, se faisant maintenant plus petit, lui qui avait cherché à être si grand quelques instant plus tôt. C'était une situation assez ironique : il était plus petit que moi maintenant. Il cherchait à me faire peur, mais ça ne me faisait rien. Avec mon coeur, mes sentiments étaient partis. Pour le moment, je ne sentais plus que la douleur et ça me faisait du bien. Mon coeur ne s'emballait plus alors que mes yeux restaient encore et toujours fixé sur les siens. Il me traitait comme une ennemie? Et bien c'est ce que j'étais, non? J'étais son ennemie... très bien, ça m'allait de jouer ce rôle, ça ne me dérangeait absolument pas, plus maintenant.

"Tu n'as plus rien à voir dans ma vie. Alors pourquoi es-tu venue ?"

C'est vrai ça, pourquoi j'étais là déjà? Ha oui... c'était pour sauver la louve des griffes de mon ennemi. Pour qu'elle ne se fasse pas prendre dans son piège plus qu'elle ne l'était déjà. Brave louve, elle avait résisté comme elle le pouvait. Courageuse, elle l'avait attaqué, griffé. Tiens, c'est vrai. A force de ne regarder que les yeux d'Auron, j'en avais oublié le sang qui coulait. Un beau sang écarlate que mes yeux voulait voire en abondance, un sang que mes griffes voulaient faire couler, un sang que ma langue voulait goûter... Pff, je pensais à des choses bizarres moi. Ho, ce n'est pas si grave, ce ne sont que des pensées. Les pensées n'ont jamais fait de mal à personnes, à par, peut-être, à celui qui pense.
Je n'avais plus la force, plus le courage, de garder le dos droit, la tête haute. Auron ne me posait que des problèmes, que des tourments, c'était devenu trop dure pour moi. Le chemin de chaque vie était semé d’embûches, ce chemin qui nous emmenait du passé vers l'avenir. Mon chemin était à présent dans le noir complet, je ne pouvais même pas voir où je mettais les pieds, pourtant, il fallait que j'avance et j'avancerais même les yeux fermés et le dos voûté, je continuerais. Enfin, peut-être pas... Je ne savais plus. Je me sentais vide. Le chemin que j’empruntais m’importait peux, finalement. A quoi cela pouvais bien m'avancer de continuer sur ce chemin? Pourquoi ne pas simplement tout arrêter maintenant, avant de souffrir encore? A quoi bon continuer puisque vivre rime avec souffrir? Autant tout abandonner, tout de suite. De toute façon tout le monde fini pareil, peut importe qui il soit et ce qu'il ait fait, tout le monde fini mort, à la fin du chemin... Alors pourquoi attendre pour en finir? Pourquoi souffrir dans années si tout peu s'arrêter maintenant?

Je me sentais vide, incroyablement vide. Peu m'importait ce qu'il pouvait m'arriver. Peu m’importait ce qu'Auron allait me faire. Il pouvait bien me sauter dessus, il pouvait bien me tuer. Je n'en avais plus rien à faire, je m'en fichais. C'était ironique, moi qui m'étais battue pour rester en vie jusque là, je me fichais maintenant de mourir. Les mots sortirent de ma bouche, ils s’échappèrent d'eux-mêmes sans que je ne fasse vraiment quelque chose pour les retenir. Mes yeux étaient vides, mon visage était sans émotion, mon corps était toujours aussi froid, la température ne baissait plus mais elle ne montait pas non-plus. Ma voix fut claire, mon ton fut froid, mes mots furent nets.

"J'ose c'est tout, je suis là pour te demander de me tuer."

Ces mots prononcés, je me sentis moins vide, mais je ne me sentis pas mieux pour autant. Un étrange espoir apparu et grandit en moi. L'espoir qu'Auron refuse de faire ce que je lui demandais de faire. Un espoir vain que j'effaçais de ma tête avant qu'il ne grandisse de trop. C'était impossible qu'Auron veuille que je reste en vie. Auron était ce qu'il était. Il était égoïste, capricieux, avare, cruel, prétentieux, méchant et quelque peu cruel mais il était Auron... Et personne ne le changerait...

up, please

Le froid. La glace. Le givre. Trop d’éléments étranger à la saison actuel, sauf si on est chez les hivernaux, mais ce n'est pas le cas pour moi aujourd'hui. La glace se forme tout autour de moi, de nous, collant douloureusement à mes coussinets. - Oui, je sais ça donne l'impression que je suis une chochotte, mais aller donc vous coller les pattes sur de la glace vive vous pour voir ! - Une ombre s'étira autour de moi, l'ambiance devenait de plus en plus étrange ici et je pus échapper à l'attraction du mâle. Ce que c'était agréable de pouvoir penser par moi-même sans me sentir idiotement amoureuse de ce morveux. Une louve ailée vint se planter entre lui et moi, me faisant dos. Non, mais pour qui elle se prend celle là, j'ai des comptes à rendre à se briseur de coeur moi ! J'écoutais leur discussion d'une oreille plus que distraite, leur histoire d'amour/haine ne m'intéressait point.

-...te demander de me tuer.

Hein ? Non, mais elle va pas bien celle là. Demander cela à un faible moucheron comme lui, plutôt qu'à une tueuse comme moi. Où va le monde, dites moi le donc. Je ne retiens pas le grondement qui montait dans ma gorge et grognais fortement sur la louve, la poussait d'un brusque mouvement d'épaule ce qui eut pour effet de la faire perdre l'équilibre momentanément. Bien fait pour toi espèce de nunuche. Je m'avançais pour me mettre pile poils entre les deux protagonistes, les fixant froidement du regard l'un après l'autre. Pitoyable. Voilà le seul mot qui me venait en tête en les regardant. Je me mis à ricaner à la manière d'une hyène en découvrant les dents, le côté sombre de mon âme reprenant facilement le dessus. Je marchais autour du mâle en profitant pour lui faire une belle marque rougeâtre avec mes griffes sur son joli arrière-train, faut l'avouer quand même qu'il est pas moche du tout en regardant bien. J'allais rapidement vers la louve, lui marchant volontairement sur une aile qui traînait mollement sur le sol. Je me penchais pour lui susurrer à l'oreille.

- Ton copain s'est qu'une chochotte, si t'avais vraiment envie de mourir tu demanderais à quelqu'un de compétent. Donc arrête de faire l'idiote et embrasse le, il n'attend que ça celui là.

Je me redressais, offrant un beau sourire aux deux "tourtereaux". Ils faisaient vraiment pitié tout les deux, mais j'avais déjà perdu assez de temps avec ce mâle idiot pour rester assister à leurs retrouvailles. Je me permis un dernier coup d'oeil et une dernière parole avant de partir.

- Pensez à m'inviter au baptême de vos rejetons !!

Mon rire emplit l'air alors que je partais en trottant légèrement. Il fallait que je raconte mon aventure à Orage si je le croisais avant de quitter ses terres.

Je ne bouge pas d'un poil, autant dire qu'à ce moment là je ne disposais d'aucune mobilité possible. Tétaniser, même si si mon ventre touchait presque le sol tellement je prenait mon élan. A cette instant j'avais l'impression qu'une proie que je traquais depuis longtemps montrait enfin un signe de faiblesse et il suffisait simplement que je pousse sur mes muscles, que je m'élance et que je plante mes crocs dans sa gorge, que je goutte à son sang sans doute savoureux. Elle gardait ses yeux fixes et plongés dans les miens, sans ciller, comme si elle n'éprouvait aucune émotion. Qu'est-ce qu'elle nous faisait ? Elle allait continuer de congeler sur place ? Après elle fait ce qu'elle veux hein, mais qu'elle vienne se mettre dans mes plans, cela pas question. J'aime ma liberté et ce n'était pas une frêle femelle qui allait m'empêcher de côtoyer qui je veux et jouer à mes petits jeux. En parlant de jeu... Je glissais un coup d'oeil vert mon jouait qui à présent n'était plus à ma porté. La louve orangée nous regardait, les yeux aux ciels, comme si elle n'en avait plus rien à faire, je sue à cet instant que je ne la récupérerais pas. Bon tant pis, la prochaine fois j'irais directement dans un territoire. Au moins le frigo ne s'y aventurerais pas ou en de très rares occasions.

"J'ose c'est tout, je suis là pour te demander de me tuer."

Ces mots qui sur n'importe quel autre loups je lui aurait répondu d'un sourire mesquin et moqueur, avant d’exécuter dans la minute qui suit son désire. Les loups qui souhaite mourir n'ont rien à faire dans ce monde. Qu'ils ne sachent pas apprécier les moments précieux est une chose, mais tout abandonner pour tel ou tel raison futile ça, sa craignait. En générale je les égorgeait sans scrupules. Qu'ils meurent si ils n'étaient que des boulets, ils n'avaient pas leur place dans ce monde si ils osaient l'insulter en souhaitant le quitter.

Mais là il s'agissait de Nilania. Déjà, pour commencer, ce n'était pas du tout son genre de déprimer au point de vouloir demander à quelqu'un qu'il le tue, et j'avais connue la jeune louve toujours de nature souriante et à vous remonter le moral, alors pourquoi demander à mourir ? Il devait sans doute y avoir une raison valable pourqu’elle souhaite la mort. La mort d'un proche ? Pas vraiment possible, en ma connaissance, elle avait que moi comme potentiel " proche". Pas logique. Autre question, pourquoi me demander à moi ? Pourquoi ce serait mon boulot de lui voler la vie ? Elle pouvait demander à un être un peu moins détestable, mais bon, la louve semblait ne tenir plus à aucun honneur. J'étais sur le point d'en venir à mes conclusions lorsque la rousse se permit de pousser la louve ailée et de venir me grogner dessus. Tiens voilà Pitbull. Ah un Pitbull qui ricane, jamais vue, aller dit cheese que je prenne la photo, nan mais, elle se prenait pour quelle pupute celle là ?

Pitbull se mit à tourner autour de moi. Que s'imaginait-elle ? Me bouffer le derrière ? Non, pas bouffer, déchirer en lambeau un de mes magnifiques et plus purs vaisseau sanguin du dos. *** ! Elle partie rapidement susurrer des quelques mots à Nilania alors que je m’apprêtais à mon tour à lui offrir quelques blessures. Lache en plus de cela ! Puis elle s'enfuit tel une voleuse en gueulant :

- Pensez à m'inviter au baptême de vos rejetons !!


Nos rejetons ? Nan mais elle s'y croyait en plus de cela ! Nonméh qu'elle crétine ! Je la regardais partir en soupirant, entre temps elle m'avait surprit dans mon élan et ma position était maintenant normale. Un petit coup d'oeil vert Nilania avant de me retourner afin de lui faire dos.

- Suis moi si le coeur t'en dit, allons parler à l'abris des regards.

Je savais pas trop ou aller, je sais pas, surement la tanière, surement la seule et unique solution, de la pierre, bref tout quoi, et cette discutions allait surement finir en hurlements alors valait mieux que les autres ne nous entendent pas...

Il n'avait pas réagit. Il n'avait pas bougé. Il restait me regarder bêtement, comme si j'avais dis que j'aimais le fromage, comme si je n'avais rien dit. J'avais la réponse que je cherchais... Je n'étais plus rien pour lui... Peut-être n'avais-je même jamais été qu'une bête de plus à écraser sous sa patte déjà noircie de ses méfaits. Oui, j'étais au courant de ce qu'il avait fait. Oh, pas de tout mais d'une partie en tout cas. Tous savoir de ce qu'il faisait était impossible ou presque. Auron se fichait de moi. Il se fichait de moi depuis le début, depuis que nous nous étions rencontré après que j'ai tenté de lui voler son précieux ruban. Ce ruban, je le déteste! S'il n'avait pas existé, je n'aurais pas essayé de le piquer et si je n'avais pas essayé de le dérober je n'aurais pas rencontré son propriétaire. Du moins je ne l'aurais rencontré que plus tard. Il n'aurait pas eu pitié de moi et ne m'aurait pas aidé. Il m'aurait simplement hypnotisé comme les autres louves et il serait reparti comme si de rien était. A moins que je ne sois morte avant. J'aurais peut-être préféré, je n'aurais pas eu à tant souffrir.
Quelqu'un me poussa d'un coup brusque et je m'étalais mollement sur le sol feuillu. C'était l'autre qui m'avait poussé. L'autre louve. La orange et bleu. Elle non plus je ne l'aimais pas. En fait non, ce n'était pas que je ne l'aimais pas, mais plutôt que je m'en fichais au plus haut point. Je n'étais rien pour elle et elle n'était rien pour moi. Pourquoi elle me poussait comme ça? Je ne lui avais rien fait, rien de plus que de la sauver de l'emprise d'Auron. D’ailleurs, elle aurait pu me remercier...
Je restais, les yeux dans le vide et les pensées vagabondes encore quelques instants, ne faisant absolument pas attention à ce qu'il se passait. Sentant quelque chose m'écraser l'aile, je sortais un peu de mes pensées pour entendre tout près de mon oreille des mots susurrés par la louve.

"Ton copain s'est qu'une chochotte, si t'avais vraiment envie de mourir tu demanderais à quelqu'un de compétent. Donc arrête de faire l'idiote et embrasse le, il n'attend que ça celui là."

Si j'avais envi de mourir? En toute évidence, non, je n'en avais pas envie... Enfin, peut-être un peu. Mais ce n'était pas très important... Auron, qu'un chochotte? Oui, ça c'était évident. Il était une vrai chochotte et ne se souciait jamais que de lui. S'il venait en aide à quelqu'un ce n'était que pour mieux se servir du loup qu'il aidait... Mais bon, ce n'était pas la peine de préciser qu'Auron était une chochotte, tout le monde le savait déjà.

La louve se releva, libérant mon aile endolorie, avant de sourire de toutes ses dents. Elle semblait fière d'elle et nous regardait, Auron et moi, de haut, comme si nous n'étions rien de plus que de simples insectes. Je vis du coins de l'oeil, Auron lui jeter un regard tueur. La louve dont je ne connaissais toujours pas le nom partit en courant, en laissant derrière elle une vague phrase:

"Pensez à m'inviter au baptême de vos rejetons !!"

Auron devait lui avoir mi un bon coup sur la tête sans que je ne le vois. Elle divaguait vraiment cette pauvre fille... Je tournais la tête vers Auron, il s'était, lui aussi relevé, il était maintenant, debout, dans une position plus normale. Il me jeta un rapide coup d'oeil et je croisais enfin, encore un fois, son magnifique regard et ses yeux sans pareil. Plus je les voyais plus j'avais envie de m'y plonger, plus ils m’envoûtaient. Mais ce coup d'oeil fut bref, très bref, trop bref à mon gout. Et le beau loup me tourna le dos, me lançant des paroles qui n'atteignirent pas mon cerveau, avant de se mettre à marcher. Sans même savoir ce qu'il avait dit, je me mis à le suivre docilement, sans poser de questions, sans savoir où il m'emmenait. Pendant tout le temps que dura la marche, je restais derrière lui, à le suivre sans une parole, sans un regard. J'étais une fois encore, perdue dans mes pensées, mais pas entièrement... Je surveillais Auron, ne le perdant pas du vu. Nous devions nous expliquer et il n'échapperait pas à ce que j'avais à lui dire. Parce que oui, j'avais l'intention de me vider l'esprit, de vider ce que j'avais sur le coeur. J'avais l'intention de tout lui dire... ou presque.

Up (: Je crois que Nila à pas mal de choses à dire à Ronron d:

Dernier coup de semonce

rp finis o/ la suite ---> nous y voilà