Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Le louve couleur nuit s'éveilla lentement. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait aussi bien dormi. Creusant son dos et tendant ses pattes devant elle elle s'étira avec délice. Sa tanière conservait agréablement le frais. Cependant, elle n'avait pas envie de rester cloitrée sous terre aujourd'hui. Elle n'était pas un lapin que diable ! Aussi passa-t-elle sans tarder l'ouverture. Elle plissa ses yeux azur, blessés par le trop fort soleil d'été. Elle grogna lorsqu'une bouffée d'air chaud lui parvint. La journée allait être encore plus étouffante que celle d'hier. Déjà qu'hier elle était restée cachée pour ne pas avoir à supporter cette température ... Elle lapa quelques gorgée d'eau, réfléchissant à ce qu'elle pouvait bien faire pour se rafraîchir. Elle se sentait dépérir par un tel temps. Elle serait bien allé voir Melinya et sa petite famille mais tout ça la mettait de mauvaise humeur. Elle voulait profiter de sa solitude. Elle eut alors une idée qu'elle qualifia de lumineuse. Si elle allait sur le territoire hivernal la température serait nettement moi haute. Peut-être même aurait-elle froid. Brrr ... Elle en avait pas avance des frissons. Sa décisions était prise. Il fallait qu'elle fuit cet été trop intense. Aussi se dirige-t-elle dans cette direction qu'elle avait choisi.

Elle traversa les différents territoires sans croiser âme qui vive. Cela lui convenait parfaitement. Elle ne voulait voir personne, parler avec personne. Sa solitude était de plus en plus perturbée ces derniers temps. Il semblait que Hope et Lance ne se lassaient jamais de jouer que ce soit avec leurs parents ou avec elle même. Elle secoua doucement la tête. Elle aimait bien les petits garnements mais elle aurait parfois préféré qu'ils n'apprennent jamais où elle résidait. Sa tranquillité aurait été un tant soit peu assurée. Mais bon, peu importait. Pour l'instant elle était seule, délicieusement seule, autant en profiter sans laisser de pensées parasites s'emparer de son esprit.
Elle parvint enfin chez Kiba, les hivernaux n'étaient pas vraiment réputés pour leur caractère amical mais, après tout, elle était neutre. Elle pouvait aller où bon lui semblait sans rien devoir à qui que ce soit. Les Alphas étaient ses égaux au même titre que les Guerriers ou que le plus pouilleux des membres des clans. Les rangs n'avaient nulle importance. Elle finit par s'engouffrer dans la Forêt de brume. Ici elle était moins visible et, surtout, la neige était moins présente qu'ailleurs sur ces terres. Elle eut un léger sourire. Elle avait froid ! Depuis combien de temps n'avait-elle pas ressenti une telle sensation ? Depuis bien trop longtemps, voila la réponse ! Elle était presque heureuse de sentir sa peau la piquer et son poil qui était resté relativement épais malgré l'été se hérisser. Soudain, elle s'immobilisa. Elle se maudit de son inattention. Habituellement elle restait sur ses gardes. Toujours sur ses gardes. Jamais son attention n'avait failli. Jamais avant aujourd'hui ... Elle n'avait pas fait attention et la voila qui se trouvait presque truffe à truffe avec un parfait inconnu. Son poil se dressa sur son échine lorsqu'elle vit qu'il se relevait lestement, prêt à se défendre. Elle découvrit ses crocs en grondant. Le message était parfaitement clair "Tu t'approches, t'es mort.". S'il y avait bien une chose qu'elle détestait c'était être surprise. Et là elle l'était. Voyant que l'autre ne se jetait pas sur elle, Blue se força à se détendre quelque peu. Avisant un proie à demi entamée elle lança un reproche à l'autre loup :

- Il ne faut pas gaspiller. Une vie est une vie, il faut la respecter.

Elle savait plus que tout autre ce qu'était le respect de la vie que l'on pouvait prendre. Elle voyait les âmes des êtres disparus après tout. Ses yeux azur étaient posés sur l'autre loup qui était entièrement noir si on exceptait la mèche blanche qui cachait à demi sa tête. Le vent tourna, apportant son odeur à la louve bleue nuit. Hivernal. Tsss ... C'était bien sa veine ça. Manquerait plus qu'il la ramène à son Alpha. Cependant, étant parfaitement incapable de mentir elle ne lui adressa pas le bonjour et ne s'excusa pas non plus. Elle pensait ce qu'elle venait de dire elle n'allait donc pas revenir dessus.

Toute de bleue faite, son pelage tout comme ses yeux, d'un bleu étrange, entre l'envoutement, l'illusion et le surnaturel. Un bleu qui n'était pas de l'hiver cela était sûr. Devant l'assassin silencieux, la louve lui montra quelque instant les crocs, Opium hésita à lui répondre en agissant de la même manière, mais il se retint, sa lèvre tressaillant d'hésitation de montrer ses crocs fins aux yeux du monde. Restant cachés sous ses lèvres sombres, la louve resta dans l’ignorance de ses crocs coupants comme des rasoirs, gelant à n'importe quelle morsure. A la place, il la fusilla du regard, ce regard bleu aussi clair il aurait pu être blanc, ce regard plein de haine que le jeune loup attribuait à un ennemi. Qui était-elle ? Que faisait-elle sur les terres de Kiba ? Était-elle une ennemie ou une alliée ? Il n'avait pas le droit de la tuer sans l'ordre de son Alpha, mais il pourrait peut-être encore l'emmener à celui-ci. Cela pourrait peut-être lui donner une mission, qui sait ? Contre toute attente, elle lui fit une remarque qu'Opium mit du temps à attribuer au lapin mort à ses pieds.

- Il ne faut pas gaspiller. Une vie est une vie, il faut la respecter.

La vie. Douce et pourtant si fragile. Difficile et si fragile. Tout reliait la vie à quelque chose de fragile et d'éphémère, pourtant pour ceux qui la vivait elle avait l'air d'être éternelle. On ne s’apercevait de l’existence même de la vie, que quand quelqu'un de proche de nous mourrait. Opium l'avait compris avec la mort de sa mère. Ce lapin mort sur le sol, ouvrait d'avantage l'esprit du tueur à la philosophie du cercle qui composait l’existence qu'a la vie en elle même, ainsi répondit-il à la louve bleue :

- Rien n'est gaspillé en hiver. Une vie est certes une vie, mais si je n'avait pas ôté la vie à ce lièvre, je serais surement mort. Le respect dans le meurtre est quasiment impossible, à quoi bon respecter la vie de notre adversaire alors que celui-ci veut décemment votre mort ? La vie n'a de sens et d'importance une fois qu'elle à été enlevée.

En temps que Tueur il ne chérirait jamais une vie. Peut-être avec le temps, quand il trouverait quelqu'un, mais ce temps n'était pas venu de si tôt. Un tueur risquait sa vie à chaque mission, à chaque combat. Serviteur de l'ombre, si une famille était découverte, elle était mise à mort par les loups vengeurs. Opium en avait assez de cette souffrance, celle de perdre quelqu'un, il ne voulait plus souffrit d'aussi tôt. Il restait là, à coté du cadavre, à regarder la louve bleue dans les yeux.

- Rien n'est gaspillé en hiver. Une vie est certes une vie, mais si je n'avait pas ôté la vie à ce lièvre, je serais surement mort. Le respect dans le meurtre est quasiment impossible, à quoi bon respecter la vie de notre adversaire alors que celui-ci veut décemment votre mort ? La vie n'a de sens et d'importance une fois qu'elle à été enlevée.

Tsss ... C'était bien là une réflexion de loup des clans. La louve bleue prit une expression dédaigneuse. Elle semblait si hautaine lorsqu'elle prenait une telle expression. Déjà qu'elle n'aimait pas tant que ça parler alors s'il fallait aussi qu'elle s'explique en long, en large et en travers ... Le loup n'avait pas compris ce qu'elle lui avait dit et ça l'embêtait beaucoup de devoir ce répéter. D'autant plus que l'hivernal croyait comprendre mais, finalement, ne comprenait pas. Il n'avait aucune idée du poids que pouvait avoir la vie. Et elle n'allait pas se projeter sous forme astrale ici pour lui montrer à quel point il se fourvoyait. C'était absolument hors de question. Son corps serait bien trop en danger auprès de cet étranger qui ne lui disait rien qui vaille. Elle gardait ses yeux plantés dans ceux, d'un bleu presque blanc, de son interlocuteur. Ne jamais quitter un ennemi potentiel des yeux. Une des règles qu'elle observait toujours. La première même. Tout du moins, l'une des premières. Elle avait déjà été assez bête de s'être laissée surprendre. Elle avait laissé quelqu'un violer l'une des Règles. Sa voix au ton froid avait quelques accents de reproches sans qu'elle ne les formulât de manière directe. Elle ne comptait pas se battre. Elle était venue quêter de la fraîcheur pas une bagarre rangée.

- C'est bien une réflexion de loups des clans ça. Tsss ... Toujours à vos gu-guerres. Cela vous ôte tout respect pour autrui.

Elle n'était peut-être pas un modèle de vertu mais elle tenait tout de même à garder les pattes sur terre. Il fallait respecter les autres même si on ne les aimait pas forcément, ou si on ne les respectait pas. Si elle n'aimait pas la compagnie elle ne sautait pas à la gorge du premier venu sous le simple prétexte qu'il avait l'outrecuidance d'exister. C'étaient ce que faisaient ces loups des clans, imbus d'eux même. Ils sautaient à la gorge de tout loup extérieur à leur petit cercle fermé. Tant que tu ne sentais pas ce qu'il fallait tu pouvait te considérer comme traitre. Ou mort. Au choix du loup qui vous découvrait.

- Et il est certain que nous n'allons pas nous mettre à manger de l'herbe comme une vulgaire proie. Mais on ne laisse pas des carcasses à moitié attaquées. Si nous tuons ainsi toutes les proies il ne restera plus rien. Mais c'est sûr que vous, les loups des clans, vous ne savez plus ce qu'est le court des saisons.

Par là elle entendait qu'ils n'avaient pas à s'habituer. A connaître la faim après l'opulence. Ils ne savaient plus ce que cela pouvait représenter, se terrant dans leur territoire les trois quart du temps. Ne se permettant une excursion en terres neutres que de temps à autres.

Opium dut se pincer les lèvres pour ne pas montrer les crocs, la louve critiquait les siens et cela, Opium le digérait très mal. Qu'est qu'elle en connaissait, elle, de la vie en meute ? Qu'est qu'elle connaissait des combats qu'il menait jours après jours. Il lui répondit d'un ton froid, d'égale à égale ne la quittant jamais des yeux.

- Où est le respect quand nos ennemis n'en ont aucuns ? Dans notre mode de vie, trop de clémence mène à la mort.

Le vent tourna légèrement, mais assez pour qu'Opium puisse sentir l'odeur alléchante de la louve. Elle sentait encore la chaleur de son lieux d'origine, elle avait séjourné ou habitait dans l'été, mais ses mots, si brutale à l'intention des loups de clans ne voulais dire qu'une chose. Elle était très certainement une louve neutre. Opium ne voyait pas d'autre solution, à moins que LibreLune soit d'une amabilité déplorable.

- Et il est certain que nous n'allons pas nous mettre à manger de l'herbe comme une vulgaire proie. Mais on ne laisse pas des carcasses à moitié attaquées. Si nous tuons ainsi toutes les proies il ne restera plus rien. Mais c'est sûr que vous, les loups des clans, vous ne savez plus ce qu'est le court des saisons.

Opium ne répondit pas dans l'instant, il laissa un temps de silence qui donnait le temps de réfléchir. Au grand jamais, il ne se verrait manger de l'herbe comme le vulgaire lièvre qu'il avait tuer, mais la louve n'avait pas tord sur le point du manque de proie. Si tout les loups tuez pour leur propres plaisir, les proie disparaitrait alors très vite, mais ce n'était pas la perte d'un lapin qui allais changer tout l'écosythème de l'hiver. Opium baissa la tête vers la carcasse, mordit dans sa cuisse et d'un mouvement de tête simple il lança le lièvre au pieds de la louve bleu. Il la laissa analyser ce qu'il venait de ce passer, avant de répondre, toujours aussi glacial.

- Certes, comparé à toi qui marche au rythme des saisons nous ne connaissons pas la faim, mais toi tu ne connais pas le besoin de te battre pour protéger les tiens des catastrophes et des monstres qui nous attaques sans cesse. Si tu as si peur que je laisse cette carcasse aux charognards, je te l'offre et je me fiche de connaitre un jour le court des saisons, l'hiver me conviens parfaitement.

L'hiver. La saison la plus blanche et la plus froide de toute. La plus difficile aussi, mais cela Opium sans fichait. Il était née ici et il voulais y mourir. Il aimait cette saison, il aimait la vie qu'il menait, celle d'un tueur sous les ordres de l'Alpha hivernal. Et même s'il regrettait certaines personnes disparue, il n'échangerais cette vie contre rien au monde.

Le loup resta longuement silencieux. Cela n'embêtait pas Blue, elle s'en fichait. Le silence était son compagnon depuis bien trop longtemps pour qu'elle cherche à s'offusquer de sa présence. Cependant, c'est ce que fit l'hivernal qui l'étonna. Il lui lança les reliques de sa proie. Il ne jeta pas même un coup d'oeil à la carcasse atterrissant à ses pattes. Elle coucha les oreilles en arrière, lui le point de découvrir de nouveau les crocs. Ce blanc-bec commençait à sérieusement lui taper sur le système. Il n'allait pas lui apprendre à vivre.

- Certes, comparé à toi qui marche au rythme des saisons nous ne connaissons pas la faim, mais toi tu ne connais pas le besoin de te battre pour protéger les tiens des catastrophes et des monstres qui nous attaques sans cesse. Si tu as si peur que je laisse cette carcasse aux charognards, je te l'offre et je me fiche de connaitre un jour le court des saisons, l'hiver me conviens parfaitement.

La louve émit un léger grondement un son bas, légèrement menaçant. Elle était contrariée mais ne passerait pas à l'attaque. Il n'était pas dans ses habitudes de cacher de telles émotions. La peur, la tristesse ou tout autre forme de faiblesse, oui, elle dissimulait. Mais pas la colère. Finalement, elle se redressa, hautaine.

- Tu ne sais rien. Par rapport à moi tu n'es encore qu'un enfant. Arrêt donc de parler de choses auxquelles tu ne connais rien ça te feras dire moi d'inepties.

Et voilà, comme toujours lorsqu'elle prenait cette attitude de hauteur par rapport à qui que ce soit il fallait qu'elle retrouve un parlé plus que désuet. Elle parlait presque soutenu mais était trop agacée par le loup de jais pour s'en formaliser outre mesure. Elle darda sur lui son regard azur dans lequel dansait des émotions complexes. Elle savait pertinemment que ces paroles allaient mettre le loup en colère mais elle s'en fichait éperdument. Elle n'était pas venue ici pour se faire des amis. Elle voulait simplement qu'on lui fiche la paix et il fallait qu'il vienne la titiller. Et titiller son honneur si sensible de solitaire.

- Tu prétends défendre les tiens ? Je ne t'ai pourtant pas vu lors des combats contre les monstres. C'est comme ça que tu défends tes terres ? Ah ! Je rigole. Une neutre telle que moi s'est plus battue pour Four Seasons que tu ne l'as fait. J'ai protégé une hivernale au péril de ma vie. Peux-tu en dire autant ? Je ne crois pas. Alors cesse de me prendre pour un vulgaire charognard. Je sais chasser.

Elle se moquait ouvertement. Elle savait qu'elle avait raison. Elle était au Conseil de Sinzün et avait eu un compte rendu de qui s'était trouvé où par un fantôme quelconque. Lui n'y avait pas été. Il n'avait aucunement été mention d'un loup au pelage noir et aux marques blanches. Ne lui laissant pas le temps de répondre la louve au pelage de nuit reprit la parole, ses yeux bleus étincelants d'une fureur mal contenue.

- Tu ne sais rien. Par rapport à moi tu n'es encore qu'un enfant. Arrête donc de parler de choses auxquelles tu ne connais rien ça te feras dire moi d'inepties.

Il avait l'air de l'énerver et étrangement cela lui plaisait. Opium préférait pourtant voir le sang couler de ses crocs plutôt que d'énerver intentionnellement une louve neutre. Il apprécia, même s'il ce n'était pas le cas de la personne qui les utilisait, les mots employés par la louve. Un langage soutenu qui valait mieux que des milliards d'insultes sans queue ni tête. S'il n'était pas si orgueilleux et si l'entente avec cette louve bleue n'était pas aussi misérable, il lui aurait bien dit, mais à la place ce sont ses yeux bleus qui attirèrent son attention. Lui faisant oublier sa rancœur, il fut absorbé par ses yeux. Il regardait tout le temps les yeux des loups, cela permettait pour lui de comprendre leur personnalité ou du moins leurs sentiments, et les siens emplis de colère et d'autre sentiments non définis qui finirent par balayer par cette même colère, excitèrent Opium au plus haut point. Il aimait ses yeux et les sentiments qu'ils dévoilaient, il avait envie de voir d'autres sentiments à présent, mais la louve voulut apparemment mettre fin à cette contemplation pourtant discrète, en bordant un autre sujet dont Opium ne s'attendait pas.

- Tu prétends défendre les tiens ? Je ne t'ai pourtant pas vu lors des combats contre les monstres. C'est comme ça que tu défends tes terres ? Ah ! Je rigole. Une neutre telle que moi s'est plus battue pour Four Seasons que tu ne l'as fait. J'ai protégé une hivernale au péril de ma vie. Peux-tu en dire autant ? Je ne crois pas. Alors cesse de me prendre pour un vulgaire charognard. Je sais chasser.

Il la foudroya du regard immédiatement. La colère du tueur qui avait disparue avec l'agréable découverte de ses yeux d'azur emplis d’émotions avait pris fin sur le doute de la fidélité d'Opium et surtout sa participation au combat ? Ses lèvres d'habitude tremblante dans de telles situations montèrent, pourtant bien que légèrement, blanche et fine, bien que plus sale depuis qu'il avait donné mort à l'animal au pied de la louve. Il était en colère cela était sûr, et la tenue hautaine de la louve n'arrangeait rien à cette colère qui ne cessait de grandir. Qu'en savait-elle ? Il avait pourtant bien combattu.

- Que sais-tu des combats que j'ai mené ? Vulgaire neutre que tu es, tu n'es même pas capable de choisir un camp. Je suis un combattant de l'ombre il est donc normal que tu ne puisses m’apercevoir sur le camps de bataille. Je me suis battu à d'autres endroits, mais une chose m'interpelle ... Comment peux-tu te moquer ainsi, avec autant d'assurance de ne pas m'avoir vu me battre ? Explique moi donc alors, toi qui heureusement sait chasser, je craindrais pour ta petite vie autrement.

L’ironie de le phrase sentait facilement, il fallait être sourd pour ne pas l'entendre. La rage dans les yeux de la bleue faisait danser les muscles du tueur sous son pelage épais. S'il le pouvait il se serait jeté sur la louve bleue pour tacher de rouge ce pelage si unique. La nuit était sûrement la mère de cette louve, elle en avait la couleur, mais la nuit était justement la période de la journée qu'Opium préférait, notamment pour tuer en toute discrétion avec son pelage d'ombre. Pourtant il devrait se méfier, il ne connaissait pas ses pouvoirs, le louve bleue ne les connaissait pas non plus remarque.

- Que sais-tu des combats que j'ai mené ? Vulgaire neutre que tu es, tu n'es même pas capable de choisir un camp. Je suis un combattant de l'ombre il est donc normal que tu ne puisses m’apercevoir sur le camps de bataille. Je me suis battu à d'autres endroits, mais une chose m'interpelle ... Comment peux-tu te moquer ainsi, avec autant d'assurance de ne pas m'avoir vu me battre ? Explique moi donc alors, toi qui heureusement sait chasser, je craindrais pour ta petite vie autrement.

La colère de Blue flamboyait de nouveau dans son cœur Elle embrumait son esprit. Elle n'était pas incapable de choisir un clan. Elle avait un clan ! Les neutres vivent seuls mais s'uniront contre la moindre menace si cela les met en danger. Neutre c'est être pour l'unité. Pour que le temps suive son court. Elle gronda encore une fois. Bruit sourd. Il allait trop loin. Il fallait qu'il cesse. Elle ne le connaissait pas et ne connaissait pas ses dons mais qu'importe. Le jour où elle laisserait passer une telle insulte n'était pas encore arrivée ! Ses oreilles étaient de nouveau plaquées en arrière. Elle savait cependant qu'elle ne ferait peut-être pas le poids. Sa force n'était pas brute. Elle n'était que souplesse, vivacité et ruses. Mais ses réflexes commençaient à s’amoindrir. Elle prenait de l'âge, c'était indéniable. Mais elle n'en laissait rien paraître. Elle claqua des mâchoires, agacée. Sa queue battit rageusement l'air.

- Crois-tu que je soit stupide petit ? Laisse moi le secret de l'endroit duquel je tiens mes informations. Sache cependant qu'elles sont infaillibles. Nous ne sommes jamais aussi seul que nous le croyons ...

Elle laissa sa phrase en suspend. Elle n'allait sûrement pas lui révéler son pouvoir. Peu de loups connaissaient son existence même si, depuis le Conseil, certains venaient la consulter. Ayant entendus parler d'une neutre capable de converser avec les esprits défunts. Les défunts. Cette pensée l'emmena ailleurs. Elle gardait contact avec la réalité. Elle ne se permettrait jamais de se perdre dans ses pensées face à un étranger. Mais elle songea fugacement à une promesse qu'elle avait faite. Une promesse qui la tenait enchaîné aux morts et à ceux qui venaient la voir pour avoir des nouvelles d'un parent trop tôt disparu. Le souvenir d'un feu de cheminée et d'une petite tête fourrée dans son cou ramena de plus douces pensées dans son esprit. L'enfant était toujours auprès d'elle. Il veillait sur la solitaire. Elle laissa retomber ses babines sur ses crocs blancs et redressa à demi les oreilles. Pas encore parfaitement calme elle n'était plus aussi agressive.

- Et tu n'es qu'un ignare. Mais comme tous les loups des clans. Vous songez tous que nous sommes ce que nous sommes par refus de prendre parti. Il ne vous est jamais venu à l'esprit que ce pouvait être ça notre position. Que nous pouvions être simplement pour un rythme normal et naturel des saisons. Que l'immobilisme qui vous enchaîne n'était pas pour nous. Non, cela vous n'y avez jamais pensé.

Elle n'était plus aussi en colère. Elle ne crachait plus ses mots mais sa voix restait aussi froide que la glace du territoire sur lequel elle se trouvait. Cet hivernal n'était pas son ami. Ni même une connaissance. Elle ne savait pas même son nom. Si elle s'élevait au dessus de son corps et qu'elle cherchait le bon esprit peut-être aurait-elle pu trouver cette information. Mais il était impensable qu'elle laissât son corps ici, à la merci du loup sombre.

- Et cesse de croire que le fonctionnement d'une meute, et la vie que l'on mène en étant un membre à part entière d'une telle entité, m'est totalement inconnu.

Elle planta de nouveau ses yeux azur dans ceux, si clairs de l'autre. Elle avait compris qu'il avait pensé cela aux mots qu'il avait prononcé "[...]Vulgaire neutre[...]" Il y avait bien des choses que ce loup ne connaissait pas. Nombreux étaient les neutres qui avaient auparavant vécu dans une meute avant d'atterrir ici, à Four Seasons.

Un grognement. Des oreilles plaquer en arrière. Une queue battant l'air. Le bruit macabre de ses dents qui s'entre-choquait dans cet endroit de silence signifiait un avenir incertain. Étrangement, cet avenir que personne ne pourrait prédire mit Opium en joie. En lui tout dansant, toute les sort de danse imaginable. Et s'il dansait lui aussi, le combat était à sa manière une danse également. Opium se mit en position, tête base, pattes écarté et prête à bondir sur son assaillante. Les commissure de ses lèvres remontaient doucement, pour afficher un début de sourire. Un combat ... cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas senti le sang d'un de ses semblable, un loup.

- Crois-tu que je soit stupide petit ? Laisse moi le secret de l'endroit duquel je tiens mes informations. Sache cependant qu'elles sont infaillibles. Nous ne sommes jamais aussi seul que nous le croyons ...

Pourquoi c'était-elle arrêter ? Et ses arguments ? Et le combat ? " Croyons" flottait encore dans l'air, avec le reste de la phrase... Que voulait-elle dire ? Que des êtres vivaient tout autour d'eux ? Que les insectes étaient en réalité aussi bavard que les pierres ? Ou alors que les pierres et les arbres étaient vivent ? C'était impossible ! A mesure que le temps passait, le silence revenant, les lèvres d'Opium retrouvèrent leur position original. Sans sourire, juste poser l'une sur l'autre, recouvrait ses crocs. Tout parraisait long pourtant tout était d'une rapidité sans pareil, en quelque seconde, le silence était apparue, et en quelque seconde il disparue.

- Et tu n'es qu'un ignare. Mais comme tous les loups des clans. Vous songez tous que nous sommes ce que nous sommes par refus de prendre parti. Il ne vous est jamais venu à l'esprit que ce pouvait être ça notre position. Que nous pouvions être simplement pour un rythme normal et naturel des saisons. Que l'immobilisme qui vous enchaîne n'était pas pour nous. Non, cela vous n'y avez jamais pensé.

Opium, toujours sur ses gardes n'allais surement pas les quitter de si tôt, mais les paroles de la louve bleue demandait réflexion. Elle n'avait pas tord, même si Opium refusait de l'avouer, elle avait même raison. Jamais Opium ne s'était demander pourquoi les neutres n'avais pas choisit une saison pour y vivre toute leur vie. Il était jeune d'ailleurs, il avait encore tout à apprendre.
Quelque chose, dans la voix de la louve avant changer. Sa voix était toujours aussi glacial mais en reniflant l'air, Opium trouva que sa colère, si douce et enivrante, disparaissait petit à petit. Il se redressa, la position de combat n'était plus nécessaire et même si la louve l'attaquait, il n'aurait cas l'esquiver. Opium n'était pas fait pour se battre en duel, il était maigre et ses pattes ne le portants pas aussi loin qu'il voudrais, mais il avait ses lames qui lui servait de crocs, il les utilisait en peu de coups mais précis. Comme le montrai le lièvre mort aux pattes de la bleue, il lui avait suffit d'un coup pour hautte le vie.

- Et cesse de croire que le fonctionnement d'une meute, et la vie que l'on mène en étant un membre à part entière d'une telle entité, m'est totalement inconnu.

Il ne pouvais pas démentir, ses yeux d'azur le fascinait, il s'alliait parfaitement avec son pelage de nuit. Cette inconnu attisait la curiosité du loup sombre à chaque instant, comme on nourrissait un feu de camp, de peur qu'il s’éteigne. Il n’osait s’assoir de peur que la louve se face traitre, mais rendant son regard à la bleue il lui demanda.

- Si le fonctionnement d'une meute ne t'es pas totalement inconnue, raconte moi comment es-tu venue à devenir neutre...

Comme la louve avant lui, il laissa sa phrase en suspend, de peur d'en dire trop. La louve le prenait déjà pour un jeune loup ignorant de la vie, pas la peine de parraitre plus curieux qu'un louveteau.

- Si le fonctionnement d'une meute ne t'es pas totalement inconnue, raconte moi comment es-tu venue à devenir neutre...

La louve bleue leva un sourcil surpris. Elle se demandait simplement pourquoi il n'avait pas insisté pour savoir ce qu'elle entendait par "nous ne sommes pas aussi seuls que nous le croyons". Elle s'était attendue à devoir le renvoyé sur les roses pour son indiscrétion mais finalement sa question était bien anodine. On demandait souvent aux solitaires pourquoi est-ce qu'il l'étaient devenus. Elle aurai voulu s'assoir mais n'osait pas. Sa paranoïa naturelle était loin de s'être amoindrie par toutes ces années de paix à Four Seasons. Elle n'avait pas beaucoup de souvenirs de l'Avant mais savait qu'elle avait vécu en meute.

- Ma meute n'était pas très grande. Nous étions si peu à pouvoir encore vivre parmi les humains. Les humains nous traquent lorsque nous sommes hors d'ici et nous ne possédons pas de dons pour nous aider. Mais nous étions un famille malgré toutes les embûches. Nous chassions ensemble, partagions la nourriture et les tours de garde. Nous nous protégions les uns les autres. Nous étions presque heureux. Ils ont été tués.

Sa voix qui s'était faite plus douce alors qu'elle parlait de l'Avant était devenue tranchante sur les derniers mots. La rage ne l'avait jamais quittée. L'injustice de leur mort pesait encore sur son cœur. Elle pesait lourd même si elle tentait d'y penser le moins possible. Elle chassa l'air d'un coup de queue rageur. Rage qui n'était plus dirigée vers l'hivernal. Finalement, il ne pesait pas bien lourd dans la balance des malheurs de sa vie.

- J'ai du apprendre à me battre seule, à survivre seule. J'ai trop souffert pour me conformer encore à une telle vie. Les loups d'ici ne comprennent pas. Ils ne sont pas ma famille.

Elle avait raconté dans les grandes lignes ce qui l'avait menée à devenir neutre. Elle ne parlait pas de sa paranoïa naturelle ni même de son mauvais caractère. Elle ne parlait pas non plus des crises qu'elle pouvait avoir lorsqu'elle se souvenait de moments de l'Avant. Elle souffrait encore de cette perte même si elle n'en parlait que très peu et y pensait encore moins.

- D'ailleurs, je suis Blue.

Elle avait laissé tomber son nom au milieu du silence. Cela pouvait paraître incongru mais elle avait voulu le lui dire. Elle venait de lui parler de certaines grandes épreuves de sa vie. Elle jugeait normal qu'il connut aussi son nom. Ce nom qu'elle avait toujours eut. Celui que l'enfant lui avait donné lorsqu'il l'avait vue pour la première fois avec sa fourrure de nuit. Elle laissa ensuite échapper un petit bruit sec qui aurait pu sembler être un rire mais qui n'en était pas vraiment un.

- Mais je ne pense pas que tu comprennes. Ou peut-être le peux-tu mais jamais tu ne sauras être libre comme l'air. Cela demande trop d'abnégation.

Opium écouta son histoire. Sa voix était devenue si douce qu'Opium crue d'abord qu'elle lui racontait un compte de fée, mais contrairement à ses histoire de louveteaux, elle se finit mal. Mit en valeurs par des mots tranchant et sec, comme des coup de fouet. Opium comprenait bien cette rage. La parte qu'elle à subit, il la subit aussi.

- J'ai du apprendre à me battre seule, à survivre seule. J'ai trop souffert pour me conformer encore à une telle vie. Les loups d'ici ne comprennent pas. Ils ne sont pas ma famille.

Il la plaignit intérieurement. Il avait beau être mélancolique du passé, ne plus pouvoir pleuré tellement il avait verser de larme, il pouvait au moins se réjouir d'avoir eu un mentor, quelqu'un pour le sauver. " Famille " Se mot lui faisait toujours mal au coeur, et quand il pensait à sa famille, sent suivait un noir complet suivit d'un mal de crane sans précédant. Il n'arrivait pas à se rappeler son enfance. Il se souvenait seulement du cadavre de sa mère et de son doux sourire. Elle glissa subtilement son nom dans son grand monologue, se rappelant soudain qu'il avait oublier de se présenter. Blue. Son nom n'étonnait pas Opium, avec de tel yeux et une telle fourrure, c'était presque normal. Bien qu'entre deux ou trois phrase le silence régnait, Opium n'avait pas le temps de parler. Suite à un petit bruit sec, elle reprit.

- Mais je ne pense pas que tu comprennes. Ou peut-être le peux-tu mais jamais tu ne sauras être libre comme l'air. Cela demande trop d'abnégation.

Cette fois-ci elle avait fini, le tueur silencieux laissa un petit silence s’installer le temps de le vérifier et fini par lui dire, en fermant les yeux quelque seconde, et en les rouvrant doucement.

- Au contraire je te comprendre très bien. Enchanté Blue, je m’appelle Opium, tueur hivernal. Il me semble injuste que tu soit la seule à te confier, mais sache que je me moque d'être libre, je suis heureux sur les terres qui mon vu naitre. Comme toi j'ai perdu les être qui l'étaient le plus cher. Ma tendre mère est morte quand j’étaie encore louveteau et quand j'essaye de repenser à mon enfance je ne voit qu'un noir sans fin, un abime sans aucune sorti et sens suit un mal de tête. Je t'envie d'une certaine façon de te souvenir de ton passé bien que douloureux. - un autre aurait put faire un petit rire sinistre ou sourire à la louve, mais ce n'était pas dans la nature du loup à patte blanche - Je ne serait peu être jamais aussi libre que toi, mais moi au moins j’aurai quelqu'un prés de moi pour l'aider en toute circonstance. Je me demande si les solitaire comme toi on quelqu'un près d'eux quand ils sont en danger.

Il émis un long soupire, un très long soupire. Ce qu'il allait dire allais peu être lui déchiré les corde vocale, déjà qu'elles étaient fragile, mais il voulais lui dire et il lui fallu livré d'un des plus dure combat contre son égo.

- Mais ... J'aimerait te félicité, peu de louve aurais combattue la vie comme toi ... En ça tu es quelqu'un d'admirable...

Il aurait voulu ajouté "même pour moi", mais c'était au dessus de ses forces. Il en avait déjà dit assez et il c'était fait trop bavard à son gout.

La louve au pelage de nuit l'écouta. Elle eut envie d'éclater d'un grand rire cynique. Lui n'avait perdu sa famille qu'une seule fois. Pour elle ça faisait déjà trois familles de décimées. Sa famille lupine en premier, ceux qui étaient devenus sa famille humaine en second et pour terminer ceux qui avaient formés sa meute. Mais de tout ça elle ne voulait pas en parler. Son collier aux longs pics de métal annonçait bien assez clairement qu'elle avait autrefois appartenu à des hommes. C'était la partie de l'Avant qu'elle passait presque toujours sous silence. Elle ne voulait pas en parler. Ne pas en parler pour ne pas rouvrir d'anciennes blessures ni de les pousser à la rejeter. Elle avait aimé ces hommes presque comme s'ils avaient été loups. Ils avaient été bons avec elle. Le profond soupire poussé par Opium, puisque tel était apparemment le nom de son vis à vis, lui remit les pattes sur terre. Il semblait plongé dans une certaine concentration et ses mots étaient quelque peu hachés.

- Mais ... J'aimerai te féliciter, peu de louve aurais combattu la vie comme toi ... En ça tu es quelqu'un d'admirable...

Un léger sourire vint ourlet les babines de la solitaire. Elle haussa légèrement un sourcil. Un compliment ? Elle en entendait peu. Et elle ne s'était pas vraiment attendue à en recevoir de la part de ce loup auquel elle avait si mal parlé dès le départ. Il ne semblait pas vraiment rancunier. Ou alors il était sincère. Au choix. Blue préféra opter pour la seconde option. Ce loup lui plaisait finalement. Il n'était pas si mal pour un loup des clans. Le sourire de la louve se fit un peu plus nostalgique lorsqu'elle pensa aux paroles qu'il avait prononcé auparavant.

- Les neutres ne se viennent pas si facilement en aide les uns les autres ne serait-ce que parce que certains ne veulent pas être secourus. Aussi il faut appeler au secours. Je ne sais pas si je saurai m'y résoudre. J'ai fait mon temps. Si je venais à mourir je pense être en mesure d'accepter mon sort.

C'était réellement là le fond de sa pensée. Pour elle la mort n'était pas quelque chose d'insurmontable. Certes Melinya serait peut-être un peu triste mais elle ne laisserait bien que ce seul cœur éploré derrière elle. Elle ne s'était pas liée d'amitié avec grand monde. Elle ne laissa pas à Opium le temps de parler. Elle ne voulait pas entendre le moindre mot de compassion sortir de sa gueule même si cela ne semblait pas être son genre. Elle avait vu la mort de près lors de son combat contre le monstre électrique. Elle l'avait acceptée là bas encore avec stoïcisme. Ses paroles n'étaient pas que bravades.

- Et ne crois pas que mes souvenirs soient entiers. J'ai de nombreux trous dans ma mémoire. Mémoire qui me revient peu à peu, de manière totalement aléatoire. J'ai passé bien des années ici sans savoir que j'avais jadis appartenu à une autre meute. Je savais que j'avais fait parti d'une telle entité mais sans en avoir de réels souvenirs. Je ne me souvenais que des Autres ...

Ce serait là la seule référence qu'elle s'autoriserait aux hommes. Elle ne voulait pas encore passer pour une bête curieuse. Cependant, ce loup lui plaisait. Elle voulait lui faire un cadeau. Enfin, pas vraiment un cadeau, mais une offre. Une offre à durée indéterminée et qu'il pouvait parfaitement refuser. Quoique … Elle attendait de voir la suite. Peut-être qu'il y aurait matière à ce qu'elle change d'avis. Elle n'était pas encore tout à fait prête à lui parler de son don. Et c'était plus ou moins ce qu'elle s'était apprêtée à faire avant que sa paranoïa naturelle ne revienne au galop.

- ... Si je venais à mourir je pense être en mesure d'accepter mon sort.

La mort. Encore et toujours cette fichu mort. tout être vivant devait mourir un jour ou l'autre c'était un fait et Opium l'acceptait, mais ce qu'il acceptait moi c'est le fait de se laisser mourir, d'être assassiner. Les vies qui lui avaient été cher lui avaient été enlever de cette façon, il en souffrait encore. Sa mère assassiner, un père dont il ne connaissait même pas le nom, un mentor qui c'est laisser mourir sous la glace d'un lac pour que la vieillesse ne le tue pas... Avec son rang de tueur, il risquait plus d'une fois de se faire tuer, lors d'une mission par exemple, ou pas vengeance et depuis tout petit déjà il savait comment il voulais mourir, vieux, aillant servit au mieux les siens, dans la grottes qui l'avait vu naitre. Ce n'était pas la façon de mourir la plus enviable ou la plus héroïque, mais il s'en fichait, cette mort lui conviendrais. Le regarde dans le vide, pensant aux personnes qu'il avait aimé, il voulu lui expliquer le fond de sa penser, lui dire que se laisser mourir n'était pas une solution en soit, mais à peine eut-il retrouver la flamme qui animait ses yeux de glace, à peine eu t-il ouvert la bouche, qu'elle le coupa.

- Et ne crois pas que mes souvenirs soient entiers. J'ai de nombreux trous dans ma mémoire. Mémoire qui me revient peu à peu, de manière totalement aléatoire. J'ai passé bien des années ici sans savoir que j'avais jadis appartenu à une autre meute. Je savais que j'avais fait parti d'une telle entité mais sans en avoir de réels souvenirs. Je ne me souvenais que des Autres ...

Le tueur à la patte blanche fut à la fois étonné et ravis. Non pas que la souffrance moral d'autrui lui donnait du plaisir, mais en présence de cette louve, il se sentait moins seul. Elle aussi ne se souvenait pas de tout son passé. Un infime début de sourire se dessina sur ses lèvres, finalement les deux loups se ressemblait un peu. Qui était ses Autres ? Opium avait beau être un loup très curieux de nature, il ne lui posa pas la question, il y a des choses que nous souhaitons garder secret, des choses que nous n'avons simplement pas envie de parler. Alors Opium se tut pour ne pas déranger la vielle louve bleu de ses questions indiscrète. Il leva la tête au ciel, ciel masquer par les arbres et la brume de l’hiver, bercer par le bruit de la vie qui se battait tout autour d'eux. Un climat tout à fait agréable et relaxant d'après le tueur hivernal, bien qu'il faisait un peu froid mais son poils épais le tenait à l’abri du vent mordant si jamais il montrait le bout de son nez. Il baissa enfin la tête, quittant la douce lumière du soleil des yeux pour les posé sur la louve couleur de nuit.

- Finalement ... on se ressemble un peu ...

Il inspira profondément l'air frais qui viens lui chatouillé le museau. Il soupirait beaucoup aujourd'hui, mais comparé à l'autre, celui-ci était un soupire de bien être. Il s'étira légèrement, ce plaisant interlude lui avait rendu l'esprit plus léger. Il était calme et détendue, grâce à la louve bleu, Blue, quel jolie nom ...

- Tu peux finir le lapin si tu veux, je ne le mangerais pas, mon estomacs est de petite taille.

C'était une sorte de cadeau, il n'avais pas pitié d'elle, bien au contraire, mais en hiver rien ne se gâchait et il préférais que la carcasse aille à une personne qu'il appréciait plutôt que de pourrir sur le sol de la forêt. Le temps avançait sans qu'il se sent rende compte et les rayons du soleil, qui se matin étaient si froid, vinrent caresser son pelage de jais avec une chaleur non soupçonner. Il aimait cette chaleur, elle lui rappelais sa mère...

Blue gardait son regard posé sur l'hivernal tandis que celui observait le ciel. Il relachait son attention. La louve couleur nuit ne put voir là dedans qu'un signe de confiance. Ses muscles se détendirent presque tout à fait. Il n'avait plus l'air près à l'attaquer, plus perdu dans ses pensées qu'autre chose à vrai dire. L'air se faisait un peu plus frais à mesure que la nuit approchait. Cela faisait un moment maintenant qu'ils jouaient au jeu du chat et de la souris pour finalement s'apprivoiser plus ou moins l'un l'autre. Les prunelles presque blanches se plantèrent de nouveau dans le regard azur.

- Finalement ... on se ressemble un peu ...

La louve se laissa aller à esquisser un sourire. Ce n'était pas un sourire heureux. Juste un sourire ce connivence, ce sourire qui signifiait qu'ils pouvaient plus ou moins se comprendre sans qu'il n'y ait rien en dessous. Ils n'étaient peut-être pas vraiment les meilleurs amis du monde mais ils n'étaient plus à couteaux tirés, c'était déjà ça. Et oui, il avait raison. Ils se ressemblaient un peu. Fuyant leur passé, chacun à leur manière.

- Tu peux finir le lapin si tu veux, je ne le mangerais pas, mon estomacs est de petite taille.

Cette fois-ci la manoeuvre n'était pas faite pour la déstabiliser ou la dénigrer aussi prononça-t-elle un remerciement en souriant doucement. Elle n'allait pas cracher sur un petit repas. Elle songea de nouveau à l'idée qui l'avait traversée auparavant. Cette idée qu'elle avait rejeté par manque de confiance. Elle pensait maintenant que c'était finalement la bonne chose à faire. Avant de s'en retourner chez elle. Elle avait envie de retrouver le confort de sa tanière après toutes ces émotions. Opium lui avait fait remuer bien des émotions qu'elle croyait enfouies depuis un certain temps.

- Oui, nous nous ressemblons. Tout du moins, nos histoires se ressemblent ...

Elle laissa un silence planer entre eux. Sa voix était plus douce qu'elle ne l'avait été jusque là. Enfin, elle était normale. Elle avait cessé de prendre un ton défensif et froid. Elle avait décidé de faire confiance au Tueur. Elle ne savait pas vraiment si elle faisait bien. Elle savait juste qu'elle le faisait quelqu'en serait le prix. Elle avait jugé le loup comme quelqu'un d'honneur. Son instinct l'avait rarement déçu.

- Je vais te faire un cadeau à mon tour. Je peux te permettre, peut-être, de communiquer avec ceux qui ne sont plus. Ils ne sont pas tous à porté de ma voix mais je ferai mon possible.

La louve commença à détourner les talons. Il était temps pour elle de partir. Elle était venue ici et elle repartait maintenant. Elle avait fait ce qu'elle voulait. Elle avait même fait bien plus mais ce n'était pas réellement important. Les rencontres étaient des choses bien aléatoires. Elle se pencha pour récupérer le petit cadavre maintenant froid. Elle se stoppa à mi-chemin. Elle se redressa un peu. Un sourire. Ses crocs blancs luisirent un instant sous le feu du froid soleil d'hiver.

- Ma tanière se trouve près du Lac des Murmures.

D'un geste vif elle saisit la proie que le Tueur lui avait offerte et elle s'en fut en trottinant. Elle lui tournait le dos et détestait très franchement ça. Cela lui donnait une démarche un peu raide. Tous ses sens étaient tournés vers les alentours. Elle ne pensait pas s'être trompée sur le compte d'Opium. Elle ne savait pas s'il se rendait bien compte du cadeau qu'elle lui faisait. Elle ne mettait pas ainsi son don au service de tout le monde.

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- Oui, nous nous ressemblons. Tout du moins, nos histoires se ressemblent ...

Opium eut un petit sourire, c'était si rare, si exceptionnelle, que ce geste pouvais être considéré comme un cadeau. C'était vrai, leur histoire se ressemblait assez, ils avaient tout deux perdu un être cher à leur yeux. Une mère et une meute. Leur deux coeurs souffraient encore de cette perte pourtant si lointaine, les deux loups ont dut vivre avec cette douleur toute leur vie et aujourd'hui encore, cette douleur martyrisait leur pauvre coeur déjà si petit et froid. L'hiver est cruel, mais bien moins que la vie. La voix de la louve, posé et bien plus douce, flottait dans l'air comme un zéphyr qui viens doucement réchauffer le jeune tueur, elle lui faisait confiance, ou plutôt ils se faisaient confiance.

- Je vais te faire un cadeau à mon tour. Je peux te permettre, peut-être, de communiquer avec ceux qui ne sont plus. Ils ne sont pas tous à porté de ma voix mais je ferai mon possible.

Il était rare de voir des geste brusque venant d'Opium, surtout quand il était aussi calme cas cet instant, mais Blue l'avait surprise à un point que le tueur à la patte blanche ne pouvais faire autrement. Ce cadeau qu'elle voulais lui faire valais mille fois plus qu'un simple cadavre de lapin ! Opium la regardait avec de grand yeux étonné ou alors choqué, la bouche ouverte cherchant quelques chose à lui dire, mais tous ses mots s'étouffèrent dans sa gorge et quand il put lui dire quoi que se soit, la louve avait déjà prit le lapin et commençait alors à partir, mais avant cela, elle lui avait dit quelque chose qui allais changer sa vie.

" Ma tanière se trouve près du Lac des Murmures."

Sa mère. Opium y pensa immédiatement. Il pourrait revoir sa mère. Ses pattes flanchèrent sous lui et il tomba au sol, le regard toujours perdu vers le chemin qu'avait prit la louve. Le Lac des Murmures, elle serait la bas. Ce cadeau qu'elle lui avait offert, vaudrais toujours plus qu'un simple lapin et cette fois-ci, Opium ne serait pas comment la remercier. Il voulu la suivre et revoir sa mère sur le champs, mais ses responsabilités l'attendait. Il se releva et retourna vers le camps avec la gorge serrer.

Pitit Up :3