Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Pour une fois je ne me promenais pas sans but précis. Maintenant que j'avais bien grandi, que j'étais devenue une adolescente je retournais voir Auron pour lui payer ma dette comme il me l'avait dit. Je me souvenais parfaitement où il habitait vu que j'y avais moi aussi vécu pendant qu'il m’apprenait comment bien chasser. J'avais beaucoup de souvenir dans cette tanière, plus de bons que de mauvais. Je ne faisais pas facilement confiance et Auron était la personne en qui j'avais le plus confiance même si je n'avais pas encore entièrement confiance en lui.
Je marchais donc en direction de sa tanière, j'avançais d'un pas lent et régulier. Je ne volais pas parce que le petit papillon qui m'accompagnait partout était fatigué et qu'il se reposait sur mon dos. Si j'avais battu des ailes, ça l'aurait réveillé et il n'aurait par conséquent pas pu se reposer. Milène était un bon compagnon, il ne parlait pas beaucoup et me laissait me perdre dans mes pensées comme je le voulais. Nous parlions tout de même assez souvent. Et je m'y étais attaché.
Auron ne l'avait jamais vu et je me demandais comment il allait réagir. S'il allait vouloir jouer avec le pauvre Milène en lui courant après ou non. Je l'en empêcherais mais ce ne serait pas facile.
Je me demandais aussi ce que me demanderait de faire Auron pour que je paie ma dette. Peut-être voudrait-il que travaille pour lui en allant chasser ou en "lavant" sa tanière. Peut-être allait-il vouloir que je vole quelque chose pour lui. Ou peut-être voudrait-il que j'aille parler à un autre loup pour lui. Ou peut-être serait-ce quelque chose totalement différent et dont je ne m'attendais pas. Je ne savais pas du tout ce qu'il voudrait, mais je le ferais.

J'arrivais enfin sur le bord de la falaise, en dessous se trouvait la plage au coquillages du territoire de l’Été. Mais ce n'est pas cette plage là qui était ma destination. La tanière d'Auron se trouvait juste à coté, sur une autre plage, bien plus petite et très bien cachée. Personne n'y allait à part ceux qui connaissait, ce qui revenait à peu près au même. Je battis un coup des ailes pour réveiller Milène.

"Allez, on dois voler."

Il ne me répondit pas, il n'en avait pas besoin. Le papillon se battis à son tour des ailes et s'envola. Je m'approchais encore un peu de la pente escarpée de la falaise... et je sautais, les yeux fermé, les ailes repliées, confiante. Je sentais le vent sur mes poiles. Je me laissais emportée par ce sentiment de liberté... mais je ne pouvais pas rester comme ça très longtemps sinon je me ferais brouillée par les vagues contre les rochers. Je dépliais doucement les ailes et planais un petit moment avant de les faire battre et de me diriger vers l'endroit caché.
Quand j'atterris devant la tanière, je ne vis personne alors j'entrais mais il n'y avait toujours personne. Auron devait être dans les parages pourtant. Je m'allongeais pour l'attendre...

Auron
(je fais sa rép' parce qu'elle n'a pas d'ordi avec elle en vacances et qu'elle me l'envoie par sms ^^)


Je m'était éloigné de ma tanière pour un petit temps. Juste pour partir découvrir le territoire automnal. J'y avais rencontré Mekki, un loup automnal. Bien mystérieux celui-là, mais c'était mon pote, j'étais à présent mieux entouré : un automnal à sa botte, c'était plutôt cool. Mais il fallait qu'il se tienne à carreau car pas question qu'il me prenne toutes MES louves. Je vous avais dit que j'étais un tombeur?

Bref, j'étais maintenant en route vers le bercail! Enfin, les paysages neutres se dressaient au loin, j'avançais d'une allure rapide et régulière, avec la hâte de retrouver mes chères falaises et aussi mes crétins d'oiseaux qui étaient très irritables en période de nidification. Mais une odeur qui ne m'était pas inconnue me vint aux naseaux. Nilania. Ma très chère petite louve ailée. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Humm, j'allais pouvoir utiliser mon nouveau pouvoir dont j'étais si fier. En un clin d’œil une louve tombait amoureuse et je pouvais faire tous ce que je désirais d'elle pendant quinze minutes. Pratique n'est-ce pas?
En même pas une heure je fus sur la petite plage secrète qui menait à ma tanière creusée dans la roche.

Je ne fus pas surpris de trouver Nilania qui m'attendait là, patiemment. Qu'est ce qu'elle avait grandit! Ses deux grandes ailes étaient parfaites pour sa taille fine et son allure gracieuse. Ses très étaient fins et doux. En bref elle était devenue une jolie adolescente! Mais un bidule riquiqui se trimbalait à coté d'elle. Un papillon. Pff quelle chose immonde. Mais mes yeux furent immédiatement attirés par les siens. Deux monde d'un bleu saphir et innocent semblait vivre en paix. Ma voix se fit silencieuse tendis que j'étais toujours plongés dans ses yeux.

"Bonjour Nilania, tu apportes des intrus maintenant?"

J'attendais depuis un bon moment déjà et il n'était toujours pas là. C'est vrai qu'il n'avait pas précisé quand est-ce que je devais venir, il avait juste dit "quand tu seras plus grande". Et j'étais maintenant plus grande, même si j'étais encore petite pour mon age, j'avais beaucoup grandi depuis la dernière fois que nous nous étions vu.
Et lui, à quoi pouvait-il bien ressembler maintenant? Il avait surement grandi.

"Il est gentil?"

La petite voix de Milène résonna dans le silence. Enfin, raisonna dans ma tête. Je sentais sa peur à travers le lien qui unissait nos pensées.

"Oui, il est très gentil"

J'avais parlé à voix haute. En lui disant ça je me souvenais que la première fois que j'avais vu Auron, il avait voulu me tuer...

"Te tuer?!"

Mince, il fallait vraiment que je trouve comment lui cacher mes pensées...

"Oui, mais il est gentil."

Quand je finis de prononcer ces mots, je me rendis comte à quel point ma phrase n'était pas logique et Milène aussi s'en rendit compte.

"Il veut te tuer et il est gentil?"

Ba voila, c'est ce que je disais. Ma phrase n'était pas logique, il manquait une partie...

"Oui, je lui avais volé quelque chose auquel il tenait énormément... et il m'a sauvé la vie juste après, ça prouve qu'il est gentil."

Il n'ajouta rien. Au pire, il verrait de lui même si Auron est gentil ou non. Comprenant que mon compagnon ne voulait plus parler et était surement perdu dans ses pensées, je posais ma tête sur mes pattes et continuais d'attendre le propriétaire des lieux, patiemment.
Il ne tarda plus à arriver. J'entendis un bruissement de feuille et le vis sortir des broussailles. Je me levais par respect, il était chez lui et moi je n'étais qu'une "invitée". Il était devenu encore plus beau qu'il ne l'était déjà quand nous étions enfants. Le gris-chocolat de son pelage n'avait pas changé et il avait les mêmes marques. Je le vis me détailler comme moi je le faisais pour lui, je vis aussi son regard se pauser sur Milène. Le coeur de ce dernier manqua un battement et je l'entendis pensées aux mots que j'avais prononcés un peu plus tôt sur le fait qu'Auron avait voulu me tuer. Mais le regard du loup revint sur moi et rencontra le mien. Ses yeux étaient comme deux lacs verts émeraudes. Oui, Auron était devenu vraiment beau.

"Bonjour Nilania, tu apportes des intrus maintenant?"

Je ne compris pas tout de suite de quoi il parlait contrairement à Milène qui parti se cacher derrière moi. Je ne voyais pas vraiment pourquoi il avait à ce point peur d'Auron... ou peut-être que si. Rien que le fait qu'il traite le petit papillon d'intrus montrait qu'il valait peut-être mieux que Milène ait peur de lui enfaite.

"Bonjour à toi aussi, dis-je en baissant la tête en signe de respect. Ce n'est pas un intrus, c'est un ami. Il m'accompagne partout où je vais."

Je m'écartais un peu de façon à ce qu'Auron vois Milène mais ce dernier bougea en même temps que moi pour rester caché. Bon, je devais trouver autre chose... peut-être qu'en le provoquant un peu...

"Excuse le, il est très peureux."

La réaction du papillon fut à la hauteur de mes espérances. Il "sortit" de sa cachette et se mit fièrement devant Auron, en lâchant un petit "Je ne suis pas peureux!" digne d'un enfant. Ce qui me fit sourire.

"Et voilà, je te présente Milène. Il me parle mais tu ne peux pas l'entendre. Il fait parti de mon pouvoir qui est de plus ou moins contrôler les papillons. Toi, tu as découvert un nouveau pouvoir? Et est-ce que ça va depuis la dernière fois?"

Oui, je lui faisais plutôt confiance et quand je fais confiance ça ne me dérange pas de parler. De toutes façons, il aurait fini par découvrir mon pouvoir alors autant le lui dire directement.

Auron
(je fais sa rép' parce qu'elle n'a pas d'ordi avec elle en vacances et qu'elle me l'envoie par sms ^^)


La petite chose qui accompagnait Nilania derrière elle. Pff... quelle idée d'amener un insecte Ici, chez moi?! Bon, il était vrai que le jeune louve en avait un collé sur le front, mais celui-ci ne me dérangeait pas plus que cela.

"Bonjour à toi aussi, dit-elle tête baissée, marque de respect qu'elle n'avait sans doute pas oublié. Ce n'est pas un intrus, c'est un ami. Il m'accompagne partout où je vais."

Après ça, elle s'écarta pour que j'aperçoive le petit être. Mais ce lâche repartit dans son dos. Ah non, mais alors non, non et non! Qui lui a donné le droit de s'approcher aussi près de MA Nila'?! La voix de la louve brune retentit une nouvelle fois.

"Excuse le, il est très peureux."

Ouai, ouai, c'est bon, ma réputation est faite! Je suis un terroriste de papillons! Mais les paroles de la louve eurent un effet sur le papillon qui se mit devant moi.

"Et voilà, je te présente Milène. Il me parle mais tu ne peux pas l'entendre. Il fait parti de mon pouvoir qui est de plus ou moins contrôler les papillons. Toi, tu as découvert un nouveau pouvoir? Et est-ce que ça va depuis la dernière fois?"

Ah! Je retrouvais bien là ma pipelette de Nilania. Hum, bizarre comme pouvoir... Mais il y avait autre chose qui me tracassait...

"Dis-moi, ce ... papillon, il reste toujours avec toi? Il n'y a pas un moment où tu peux le "désinvoquer"? Sinon, moi ça va, j'ai un nouveau pouvoir, il faudrait que je te le montre..."

J'attendais patiemment sa réponse, car je ne voulais pas que ce bidule papillon nous observe en pleine utilisation de mon pouvoir.

"Dis-moi, ce ... papillon, il reste toujours avec toi? Il n'y a pas un moment où tu peux le "désinvoquer"? Sinon, moi ça va, j'ai un nouveau pouvoir, il faudrait que je te le montre..."

"Me désinvoquer? Pourquoi faire? Il veut faire quoi ce méchant-grisouil? Pourquoi je partirais?! Je te laisserais pas toute seule!"

Milène avait commencé en parlant et fini en hurlant. Je peux vous dire que quand une voix suraiguë vous cri dans la tête ça ne fait pas du bien. Je fis une petite grimace sous la douleur.

"Chut, calmes toi s'il te plait."

C'est vrai. Pourquoi Auron voulait-il que Milène parte? Et c'était plutôt une bonne question mais mal posée...

"Tu ne m'as pas dit comment coupé le lien entre nos pensées."

Il ne me répondit pas et s'éloigna un peu, surement était-il allé bouder. A vrai dire, je n'en savais rien, lui, il arrivait à me cacher ses pensées, mais il ne voulait pas me dire comment le faire. J'aurais bien aimé savoir.
Peut-être qu'Auron avait demandé que le papillon parte parce qu'il ne voulait pas lui montrer son pouvoir ou qu'il le controlait mal et qu'il ne voulait pas faire de mal à la petite chose. Ce que le loup ne savait pas, c'est que Milène pouvait entendre à travers moi...

"C'est bon, je vous laisse tranquille, mais je ne reste pas trop loin et si tu y tiens tant, je coupe notre lien momentanément."

Il dit ça mais je sentais dans sa petite voix qu'il ne voulait pas vraiment le faire. Sa présence dans mon esprit s'effaça, il l'avait vraiment fait. Je souris de voir qu'il ne voulait pas me décevoir, ni me mettre en colère. Juste un petit sourire, mais qui était sincère. Je m'étais détournée du beau loup pour parler à Milène. Je me retournais donc vers lui pour lui répondre. Je croisais de nouveau son regard.

"Oui, il reste toujours avec moi mais il a exceptionnellement accepté de couper le lien qui nous uni. Et ce n'est pas une invocation donc je ne peux pas le faire disparaitre. Je suis curieuse de voir ton nouveau pouvoir..."

Je me demandais vraiment ce que pouvait être ce pouvoir pour qu'Auron ne veuille pas le montrer devant mon compagnon...

Auron
(je fais sa rép' parce qu'elle n'a pas d'ordi avec elle en vacances et qu'elle me l'envoie par sms ^^)

La jeune louve fit la grimasse. Quoi?J’avais une tache sur le nez?Ha non, c'était plutôt une grimasse de douleur. Si quelqu'un lui faisait du mal, il aurait à faire à moi. Nilania se concentrait sur le papillon et l'idée qu'on puisse parler à un insecte me fit frissonner...

Après quelques minutes, elle se détourna de la ch- papillon pour me faire face et parla de sa voix douce.

"Oui, il reste toujours avec moi mais il a exceptionnellement accepté de couper le lien qui nous uni. Et ce n'est pas une invocation donc je ne peux pas le faire disparaitre. Je suis curieuse de voir ton nouveau pouvoir..."

Arf, toujours accompagnée d'un papillon, je croix que j'aurais préféré qu'elle n'ait pas de pouvoir du tout...

"Tu es prête? Je vais utiliser mon pouvoir..."

C'était plutôt une prévention qu'une question. Car il me tardait de vouloir voir sa réaction. En quelques minutes, je réussi de mettre en marche le pouvoir, et pus constater en un grand sourire, que le louve me regardait amoureusement. Yeah! Naaan! Pourquoi ça marche plus?! Aaarg! J'y arrive pas! Je serrais les dents, fixant la louve et en me concentrant. Rien à faire.

ARG! Bon, du calme, DU CALME!!! Elle semblait bouleversée... Autant en profiter. Une bouffée d'adrénaline me prit et en même pas deux pas, je m'élançais sur la louve qui se retrouva sous moi. J'admirais ses deux beaux yeux avant d'esquisser un sourire. Elle était là, entre mes pattes. Et moi, j'approchais ma tête de la sienne et après un énième sourire, lui léchais la joue.
Comment allait-elle réagir? Allais-je la laisser s'échapper? Surement pas.

"Tu es prête? Je vais utiliser mon pouvoir..."

Ce n'était pas une question, juste une prévention. Il resta quelques minutes à me regarder étrangement. Pendant ces quelques minutes je sentais quelque chose monter en moi, quelque chose que je ne connaissais pas. Un sentiment, je crois. Et cette chose qui montait en moi changeait me vision d'Auron. Il était déjà beau avant. Mais là...
Le gris-chocolat de son pelage semblait scintiller sous un soleil pourtant caché par des nuages, tandis que le blanc de ses poiles était plus clair et plus pure que jamais. Je pouvais voir se dessiner sous sa fourrure, ses muscles saillants et sa haute taille lui donnait des allures de chefs. Les rayures noires sur son dos et sa queue me semblaient mieux dessiné que jamais. La marque en sorte de "i" qu'il avait sur la cuisse arrière gauche était encore plus dorée et brillante que la première fois que je l'avais vu. La petite marque étrange en carrée sur son épaule tranchait dans la beauté de son corps gracieux en était toute mignonne à mes yeux. Mon regard se pausa ensuite sur tous ses accessoires plus brillants les uns que les autres, c'était en grande partie grâce à eux que j'avais pu rencontrer cet être presque divin. Je montais les yeux pour enfin les pauser sur son visage, si doux, si beau, sublime, parfait... voila le mot, Auron était parfait... Je contemplais maintenant son visage si parfait, ces petits cœurs dans ses oreilles, ces étranges marques sur ses oreilles semblables à celle sur sa cuisse, ces mèches marrons et blanches qui lui tombaient légèrement devant les yeux... Ses yeux... un tourbillon de bleu et de vert, un abysse profond où je me perdais, une mer calme dans laquelle je plongeais, un feu divin qui me consumait...
Que se passait-il? Pourquoi je le voyais comme ça, aussi beau? Quelle était cette chose qui remuait au fond de moi? Pourquoi mon cœur s’emballait de cette manière? Que faisais-je à loucher presque sur lui tout en le regardant avec le plus de douceur possible? Que se passait-il?!
Puis, soudain, ma vision de lui redevint comme avant. Mais mes questions me restait en tête. Que s'était-il passé? Mon trouble devait se voir...
Moi, ce que je vis c'était Auron en train de serrer les dents, me fixant d'un regard étrange. Et mes questions me martelaient alors encore plus la tête...
Je baissais légèrement la tête, troublée. Ce qui fit que je ne vis pas Auron s'élancer vers moi et me sauter dessus, me renversant et venant me plaquer au sol en se mettant sur moi. Je crus tout d'abord que s'était un jeu de sa part. Voyant mon trouble avait surement du vouloir me rassurer en jouant. Mais cette pensée s'évapora en moins temps qu'il fait pour dire "bonjour". Il me regardais droit dans les yeux, avec ses yeux que j’avais tant admiré quelques instants plus tôt. Il esquissa un sourire, auquel je ne répondis pas, bon trop perturbée pas ce qui se passait.
Il s'approcha de moi, enfin sa tête s'approcha parce que c'est tout ce qui pouvait d’approcher, le reste de son corps étant extrêmement près du mien. Que faisait-il? Pourquoi il s'approchait? Il continua de s'approcher et moi, je ne bougeais pas, bien trop troublée pour ça. Que faisait-il? Il sourit encore une fois, tellement près de mon visage que je faillis ne pas voir se petit sourire étrange. Il ressemblait au sourire que j'avais vu sur les lèvres d'un loup et d'une louve que j'avais surpris, sans le faire exprès, dans une position similaire à celle que j'avais avec Auron, quelque mois avant qu'ils aient leurs enfants. J'ouvris grand les yeux quand je sentis quelque chose d'humide sur ma joue... sa langue! Il était en train de me lécher la joue!
Me rendant enfin compte de ce qu'il faisait, je commençais à me débattre... sans grand succès. Il était bien plus grand et plus fort que moi. Mais moi, contrairement à lui, j'étais très agile et le fait que je sois petite m'y aidait. Je recommençais à me débattre mais cette fois sans utiliser la force mais l’agilité. Je ne sais trop comment, mais je parviens à sortir de dessous lui.
Ma tête était pleine de questions et je voulais les réponses. Je restais à bonne distance de lui, prête à m’enfuir en courant par l'entré de la tanière si besoin. Je restais bel et bien là, devant lui, voulant comprendre. Mais la seule question que sortie et qui résumait toutes les autres fut :

"Que se passe-t-il?"

Auron
(je fais sa rép' parce qu'elle n'a pas d'ordi avec elle en vacances et qu'elle me l'envoie par sms ^^)

Sérieusement, pourquoi ça n'aurait pas fonctionné?Première fois que mon pouvoir ne m'obéissait pas? C'était frustrant. Je continuais à fixer la louve. Elle semblait toujours autant troublée. Mais son mince corps commençait à se débattre. Ah non, pas question qu'elle ne m'échappe! Je restais au dessus d'elle, patte plantée dans le sol. Mais à la seconde tentative, elle réussit à me filer entre les pattes et immédiatement, je me retournais pour lui faire face. J’essayais encore une fois de l'atteindre avec mon pouvoir, mais sans succès. Déçus, je reposais un regard normal sur la louve.

"Que se passe-t-il?"

Je gardais le visage impassible alors que dans ma tête je cherchais un moyen de détourner la question. Mais en même temps, je pu déchiffrer les sentiments de la louve rien qu'en observant son visage. Incompréhension, rejet, peur.
Je serrais les dents encore une fois. J'étais coincé. Et quelque chose me poussait à lui dire la vérité. Bon, pourquoi ne pas être honnête pour une fois?

"Rien. C'est mon pouvoir, je peux obliger les louves à tomber amoureuses de moi. C'était un teste. Pardonne-moi de t'être sauté dessus tout à l'heure, je ne sais pas ce qui m'a pris."

Oui, c'était pas la vérité de vérité. Je savais ce qu'il m'était arrivé. Je m'étais emporté, voilà. Je fis alors attention à sa position et, en particulier l'endroit, c'est à dire devant la sortie. Elle avait peur... En deux, trois mouvements, je me mis devant lui bloquant le passage.

"S'il te plait, n’ais pas peur de moi, je ne te ferais rien."

Ma voix se faisait tremblante, presque suppliante. Je ne recommencerais plus.

Je voyais son visage qui restait impassible, mais je voyais surtout, au fond de ses yeux, les rouages de son esprits tourner à fond... Et, pour la énième fois, il serra les dents.

"Rien. C'est mon pouvoir, je peux obliger les louves à tomber amoureuses de moi. C'était un teste. Pardonne-moi de t'être sauté dessus tout à l'heure, je ne sais pas ce qui m'a pris."

Amoureuse? Quel était ce mot? Surement était-il de la même famille que le mot "amour". Je ne savais même pas ce qu'était l'amour. Enfin pas vraiment. Je savais que c'était un sentiment, il devait surement ressembler à ce sentiment entre une louve et ses petits. Le vieux sage qui me servait de père adoptif m'avait parlé de cette chose, "l'amour avec un grand A est un sentiment merveilleux" m'avait-il dit. Et des paroles qu'il m'avait prononcées me revinrent en mémoire: "le loup que tu aimeras sera, a tes yeux, parfait. Tu ne verra en lui que des qualités qui effaceront ses défauts. Il y a plusieurs façon d'aimer, l'amour que tu porte à des amis est un amour stable qui te permettra d'avancer en toutes circonstances, l'amour le plus simple c'est l'amour d'une famille, si tu peux t'en trouver une, tu te sentiras bien mieux. Mais n’oublie pas que l'amour le plus cher est l'amour que tu porteras à l'élu de ton cœur, mais fais attention c'est un amour incertain et parfois instable mais c'est aussi le plus...". Le souvenir s’arrêta là. Je n'arrivais pas à savoir ce qu'il m'avait dit après ces mots, ce devait pourtant être quelque chose d'important, j'en étais sure...
Perdue dans mes pensées, je n'avais pas vu Auron bouger. Il se trouvait maintenant entre la sortie et moi.

"S'il te plait, n'ais pas peur de moi, je ne te ferais rien."

Il semblait vraiment désolé et me suppliait presque. Lui qui était d'habitude si sur de lui, avait la voix tremblante. Non, il ne devait pas être comme ça! Ça ne lui allait pas! Bon, l'amour était son pouvoir... pourquoi pas après tout. Il m'avait sauté dessus, et alors? Il m'avait léché la joue... là, je ne comprenais vraiment pas...
Peut-être Auron avait-il des sentiments amoureux envers moi.

"Auron..."

J’hésitais un instant. Et s'il prenait mal les mots qui allaient sortir de ma bouche? Je pris mon courage à deux pattes et me lançais.

"Est-ce que tu m'aimes?"

C'était ma question... Mais une autre me trottait dans la tête... S'il m'aimait, de quel amour pouvait-il s'agir? J'avais, d'une certaine façon, ma petite idée sur la réponse...
Il devait surement m'aimer... comme un frère...

Auron
(je fais sa rép' parce qu'elle n'a pas d'ordi avec elle en vacances et qu'elle me l'envoie par sms ^^)

Elle parut penser. Longtemps. Réfléchir tendis que je reprenais peu à peu mon assurance. Franchement là, j'avais l'air du pauvre mec dans les séries à l'eau de rose. En gros, ça craint. Je croix bien que jamais je n'avais autant eu l'air d'un sombre imbécile. Pourquoi m'inquiéter de savoir si mon esclave m'appréciait ou pas? Je m'en fous si on me hait, temps qu'on me craint.

"Est-ce que tu m'aimes?"

Quoi!? Devais-je vraiment être surprit par sa question? Il était vrai que Nilania posait souvent trop de questions, la plupart du temps sans savoir de quoi elle parle. Je l'avais prise sous mon aile durant tout ce temps... Croyait-elle vraiment je pouvais tomber sous son charme? Elle me connaissait bien mal. Je m'assis, confiant. Prenant un malin plaisir à faire durer le silence. Plongeant encore mon regard dans ses deux profond, bleu comme le premier ciel d'été. Finalement ma voix déchira le silence, une voix qui prenait un ton grave, sombre. Pourtant, ce n'était pas mon honneur!

"Je t’apprécie à ta juste valeur, Nila'. Il faut bien, sinon, nous n'aurions pas pu cohabiter pendant si longtemps."

Je la contournais, puis revins dans le fond de ma tanière, m'assis, puis m'allongeais, avant de poser ma tête sur mes pattes avants.

"Cela dit, j'aime quand tu me rend visite. C'est vrai, je ne te vois plus beaucoup ces temps-si."

"Est-ce que tu m'aimes?"

Auron sembla réfléchir à la question, ou peut-être était-il simplement en train de chercher la réponse... En tous cas, il s'assit, faisait en sorte que le silence dure encore un peu. Il semblait confiant. En toute évidence, il savait ce qu'il allait me répondre. Moi, j'attendais patiemment qu'il parle. Il plongea ses yeux dans les miens. Et daigna enfin me répondre après avoir longtemps gardé le silence.

"Je t’apprécie à ta juste valeur, Nila'. Il faut bien, sinon, nous n'aurions pas pu cohabiter pendant si longtemps."

Sa voix déchira littéralement le silence et son ton fut grave et sombre comme s'il parlait de quelque chose qui mettait son honneur en jeu... Il avait raison, nous n'aurions jamais pu cohabiter pendant un si long temps si nous ne nous aimions pas. Il avait dit qu'il m'aimait "à ma juste valeur", mais quelle était cette valeur? J'avais de la valeur? Moi, qui avait été rejeté par les miens et faite passé pour morte. Quelle valeur avais-je?
Auron me contourna et alla s'assoir là où il était avant qu'il ne bouge pour me séparer de la sortie. Il devait penser que je ne voulais plus m'enfuir. Et il avait raison, je ne voulais pas m'enfuir... pourquoi faire? Le pourquoi de ma venue me revint en tête. Ma dette. Je devais la lui payer... Il s'allongea et pausa sa tête sur ses pattes avants, avant de reprendre la parole.

"Cela dit, j'aime quand tu me rend visite. C'est vrai, je ne te vois plus beaucoup ces temps-si."

A ses mots, un sourire m’étira les lèvres. Oui, nous ne nous voyions plus beaucoup. J'avais un ami, un deuxième ami. Lance. Le petit loup naïf et attachant... Mon sourire s'étira un peut plus. J'étais fière de pouvoir dire à Auron que j'avais trouver un ami. Je lui parlerais de la dette un peu plus tard...

"Je suis désolée de ne pas t'avoir rendu visite ces derniers temps, mais j'ai rencontré quelqu'un de formidable, très gentil. Nous sommes devenus ami!"

Une fois ma phrase terminée, un sourire se dessina sur les lèvres de l'adolescente. Bah au moins je la faisait pas pleurer, c'était déjà ça. Je la vis qui s'appretais à me répondre. Si ça se trouve, elle allait dire que je lui manquait tellement qu'elle avait décidée qu'elle retournerait vivre à mes cotés. Mais bon, après la scène que je lui avait faite, fallait pas s'attendre à des compliments.

"Je suis désolée de ne pas t'avoir rendu visite ces derniers temps, mais j'ai rencontré quelqu'un de formidable, très gentil. Nous sommes devenus ami!"

Je n'entendis pas tout de suite ce qu'elle venait de dire. Comment ? Elle s'était fait un ami ? Vue tout les éloges qu'elle me racontait, elle devait ressentir de l'affection pour lui. Au faite ? Elle ou lui ? Rien à foutre. Pourtant je ressentais quant même une pointe de jalousie venir du fond de mon ventre et provoquer une boule dans ma gorge, instinctivement, pour cacher mon trouble, je me mordie la lèvre inferieure, jusqu'à presque atteindre mon sang. Aïe. Me raclant la gorge, je réussis à lui répondre quelque chose de fiable, d'une voix neutre.

- Ah oui ? et comment s'appelle cette personne ?

Oui, j'étais curieux. c'était dans ma nature. Après tout, MA Nila avait rencontré quelqu'un et s'était fait un autre ami. Au point de ne plus venir me voir.. Ah.. quelle triste véritée... Je serais peut-être obliger de me débarrasser de cette pauvre tache qui occupait tant les pensées de la louve ailée. Oui je sais, c'est fâcheux. Surtout qu'il fallait que je m'y prenne discrètement, pour ne pas éveiller des doutes chez Nila'. Pourquoi voulais-je m'en prendre à un pauvre innocent ? C'était simple. Personne ne touche à ma trouvaille. C'était comme une proie que l'on venait de tuer. Personne n'y touche. Sauf que là, c'était autre chose qu'une proie. Plutôt ma précieuse Nilania. Je souris encore, puis d'une voix pleine de sarcasmes.

- J'imagine qu'elle doit beaucoup compter pour toi. Fait attention, il se pourrait bien qu'il lui arrive quelque chose~

Je ne compris pas pourquoi Auron se mordit la lèvre inférieur... Il falait qu'il arrète! Il était presque au sang, il devait avoir mal... Il se racla la gorge d'une façon assez étrange, comme s'il avait du mal.

"Ah oui ? et comment s'appelle cette personne ? J'imagine qu'elle doit beaucoup compter pour toi. Fait attention, il se pourrait bien qu'il lui arrive quelque chose~"

Auron était le loup en qui j'avais le plus confience, je lui répondis donc franchement. Sans chercher à comprendre s'il y avait quelque chose derrière la question. Quand j'étais avec le beau loup, j'oubliais souvent de réfléchir correctement avant de parler...

"Il s'appelle Lance et oui, il compte beaucoup pour moi, c'est mon deuxième ami! Juste après toi!! Et il ne lui arrivera rien, il a sa famille pour l'aider!"

J'avais parlé d'un ton enjoué avec un grand sourire aux lèvres. J'étais fière... Oui, fière et naive. Je n'avais pas compris pourquoi Auron m'avait dit de faire attention. De toutes façons il était déjà arrivé quelque chose à Lance lors de notre rencontre...
Puis, je me rendis compte de ce qui clochait... Je n'étais pas venue rendre visite à Auron alors qu'à Lance si. Je m'avançais un peu vers le loup gris-chocolat pour me retrouver en fasse de lui et m'assis. Je devais réparer ce que j'avais fait. Mais je ne savasi pas comment alors je lui posais la question qui me vint à l'esprit et qui me servirait surtout à changer de sujet le temps que je trouve comment me racheter... Je n'étais pas une bonne amie... Je ne savais même pas ce que c'était une "bonne amie"...

"Sinon, pour la dette... Je dois faire quoi pour la payer?"

J'espérais qu'avec ça Auron oublierait momentanément le sujet de mon nouvel ami. Mais je savais que le beau loup n'était pas du genre à abandonner si facilement...

Nilania ne réfléchit pas à mes derniers mots et s'empressa de me répondre.

-Il s'appelle Lance et oui, il compte beaucoup pour moi, c'est mon deuxième ami! Juste après toi!! Et il ne lui arrivera rien, il a sa famille pour l'aider!"

Ahlala, comme elle pouvait être naïve cette jeune louve, mais je ne lui en voulait guère, au moins elle n'avait pas repéré mes intentions envers cet autre loup qui avait tenté de me prendre ma nila'. Et celle-ci c'était prêtée au jeux, sans deviner quelles était ses intentions à ce type. Il fallait vraiment que quelqu'un lui apprenne à se méfier, et pourtant, moi qui avait passé mon temps à faire attention aux autres loups, surtout les mâles. Et bien elles avaient l'air de porter leurs fruits les leçons !

Tout ça me mettait de mauvaise humeur. Je n'aimais pas que des efforts parent ainsi en fumée. Mais que faire ? On aurait dit ma mère avec moi, c'est atroce. Peut-être devrais-je lui laisser plus de liberté, finalement, comme ça elle apprendrait toute seule à s'en méfier. Oui mais je n'aimais pas du tout savoir que d'autre mâles lui tournent autours.

"Sinon, pour la dette... Je dois faire quoi pour la payer?"

Cette phrase me réveilla de mes tourmentes comme une claque. La dette ? ah oui, la dette. Cette dette. A l'époque j'avais eu de mauvaises intentions en ce qui la concernait, bien sûr, la naïves n'avait rien remarquée. Mais aujourd'hui, où en étais-je ? J'allais pas m'y prendre comme j'en avait eu l'intention avant. Curieusement, je voulais que la louve reste cette nilania innocente et pure, naïve et jeune. J'avais profité de sa naïveté. Et voilà qu'elle me réclamait cette dette. Elle ne savait réellement pas à qui elle s'adressait, surtout lorsqu'on me proposait une tel invitation.

- Laisse tombée cette dette, Nilania, je n'ai plus l'intention de te demander quoique ce soit. Tu es .. disons libre.

Je savais bien que mes propos allaient directement alertée la jeune louve.Et je m'attendais à beaucoup de questions.

"Laisse tombée cette dette, Nilania, je n'ai plus l'intention de te demander quoique ce soit. Tu es... disons libre."

Que je laisse tomber la dette? Je lui devais la vie! Et cette dette je me sentais obliger de la lui payer! Même s'il ne voulait pas je lui paierais ma dette, un point c'est tout. Je resterais près de lui, à ses cotés comme ça, je serais là quand il aura besoin de moi. Si jamais il était en danger je pourrais l'aider... mais peut-être Auron ne voulait-il pas de moi tout le temps dans ses pattes... Peut-être allait-il me prendre pour un poids mort à trainer derrière lui comme un boulet? ... Je ne savais pas pourquoi, je ne comprenais pas pourquoi mais je ne voulais pas qu'il me prenne pour un boulet, je ne voulais pas qu'il me déteste. Je... je voulais compter à ses yeux... je croix.

Libre? Non, je ne l'étais pas. Personne ne l'était, on est tous prisonnier de quelque chose, à chacun sa prison. Du moins c'est ce que je pense. Moi, ma prison c'est la peur de faire confiance... même si c'est vrai que maintenant je fais confiance à Auron. Oui, je pouvais le dire et ça me rendais légère comme si un poids sur mes épaules s'évaporait rien qu'en prononçant cette phrase : "j'ai confiance en Auron".

J'avais baissé les yeux, perdu dans mes pensées. Me posant mille questions sur mes sentiments et mes pensées envers Auron... Je ne comprenais pas pourquoi je voulais à ce point compte pour lui. Ce devait simplement être parce qu'il était le premier loup aussi gentil et attentif que je rencontrais depuis la mort du vieux fou que j'avais pris pour père adoptif. Oui, ce devait être pour ça.

Sortant un peu de mes pensées, je me rappelais les mots exact qu'il avait prononcé : "je n'ai plus l'intention de te demander quoique ce soit". Plus l'intention... ça voulait dire qu'il avait eu une idée de quoi me demander de faire, non? A moi que sa phrase était à prendre en entière... Il ne voulait plus rien me demander, jamais... Ne plus rien demander pour que je ne fasse plus rien? Pour que je le laisse tranquille? Pour que je parte? Il... voulait que je parte? J'avais fait quelque chose qui lui avait déplu? Pourtant il avait dit m'aimer tout à l'heure... Non, il avait dit "m'apprécier à ma juste valeur"... je n'avais pas de valeur? Il se fichait de moi? De ce qui pouvait m'arriver?

Non, je me faisais des idées! Ca ne pouvait pas être ça! Pourtant ses pensées tournaient dans ma tête, me narguant, m'énervant... J'aurais voulu redemander à Auron s'il m'aimait mais il n'aurait surement pas apprécié que je lui demande deux fois en si peu de temps. Une chose était sure... je devais dire quelque chose parce que le silence durait depuis un petit moment. Mais que lui dire?

"Hum... tu veux que je parte?"

Et mince... j'avais prononcé les premiers mots qui m'étaient venu en tête... Sincèrement, moi, je ne voulais pas partir et je ne voulais pas qu'il dise "oui". Je ne comprenais pas, mais je sentais que s'il prononçait cet unique mot pourtant si simple, quelque chose en moi si briserait...
Alors je t'en pris Auron... dit Non.

Elle avait l'air une fois de plus troublée et perdue dans ses pensées. C'était à son tour maintenant de se poser des questions. Tant mieux, je ne voulais pas être le seul à souffrir. Mes pensées étaient bien cruelles... mais je ne pensais pas ce que je disais.
Un long silence c'était maintenant creuser entre nous, et j'attendais impatiamment sa réponse. Si ça se trouve elle voudrait s'en aller. A vrai dire, c'est la première chose que j'aurais fais si ma mère me l'avait proposer. Mais il avait fallut que je m'en aille avant que ça n'arrive. Que je fuis.. Oui, comportement lâche, mais vital.

"-Hum... tu veux que je parte?"


Elle m'aurait giflé je n'aurais pas eu plus mal, non, bien sûr que non je ne voulais pas qu'elle s'en aille, et aussi bien sûr que je pouvais m'y attendre à une question comme celle-ci, mais peut-être m'y étais-je pas assez préparé, oui c'était surement ça. Alors comme ça, elle voulait s'en allez hein ? Si on posait la question c'était surement qu'on le voulait. Essayait-elle de me demander la permission de partir ? C'était absurde, je venais de lui dire qu'elle était libre, qu'elle n'avait aucun compte à me rendre, rien, plus rien à voir avec moi. Alors pourquoi me poser la question ?

Pourtant, je sentais que je ne voulais pas qu'elle parte. Mais il le fallait, elle devait devenir indépendant, sans dépendre de quelqu'un. Sauf peut-être quand elle aura un compagnon. Cette idée me répugnait, mais pour la première fois elle me faisait réfléchir à quelque chose censé. Que veux tu Auron ? Qu'elle reste à ta botte toute ta vie ? En relevant la tête, je pus voir son air suppliant, Alors comme ça elle me suppliait de la laisser partir ? Elle se sentait si mal en ma présence ? Avec impulsivité, je me mis à lui dire, avec un sanglot.

- Non ! reste !

Je me mordis une fois de plus la lèvre. J'avais encore agis sans réfléchir. Je devais penser, penser au bonheur de Nila'. Arrêter d'être égoïste. Où était passer cette expression fière qui apparaissait toujours sur mon visage ? J'avais une fois de plus sortie mes sentiments plus loin que dans ma tête. Et avait encore agis sans le vouloir. Je me rassis, puis marmonnai.

- Enfin, si tu le veux bien sûr

Une petite moue apparut sur le coin de ma lèvre. Je fuyais les yeux de Nila'.

J'avais gardé les yeux baissés, je ne voulais pas qu'il voit je j'étais déçu quand il me dirait de partir. Parce que j'en étais sûre, il me le dirait. Je redoutais ce mot à un tel point que j'en avais peur. Oui, j'avais peur de ce mot, j'étais même terrifiée à l'idée qu'Auron puisse le prononcé. "Oui" était pourtant un mot anodin, que tout le monde prononce tout le temps... J'avais peur et mes yeux fixaient le sol, ne voulant pas s'en détacher. Une boule s'était créée dans ma gorge et les larmes me montaient aux yeux mais je ne devais pas pleurer... je n'en avais pas le droit! Je devais respecter le choix qu'Auron ferait. Je ravalais mes larmes mais la boule restait présente, tout comme le poids dans mon cœur... Pourquoi existait-il, ce poids? Qu'était-il? Je ne savais pas, je ne comprenais pas mais il me faisait mal. Comme un pic, une pointe voulant me tuer... Je ne comprenais plus rien!

Pourquoi? Pourquoi le simple fait qu'Auron puisse dire "oui" me faisait si mal? Pourquoi j'avais si peur de le regarder? De regarder ses beaux yeux dont j'aimais tant la couleur? Pourquoi mes yeux voulaient-ils pleurer? Pourquoi ma gueule voulait-elle crier, supplier? Pourquoi ma gorge ne voulait-elle pas se dénouer? Pourquoi... pourquoi? C'était quoi ce sentiment étrange de lequel je baignais?

Le silence se pausa de nouveau entre Auron et moi. Il ne répondait pas. Il cherchait peut-être comment me le dire? Oui simplement n'avait-il pas assez d'estime envers moi pour ouvrir la gueule et le dire? N'étais-je à ses yeux qu'une moins que rien? Une simple chose qu'il avait recueillie pour mieux l'abandonner? Peut-être n'avait-il jamais fait attention à moi?... NON! Ce n'était pas possible! J'avais des souvenirs, de beaux souvenirs! Il aurait pu me laisser me vider de mon sang quand nous nous sommes rencontré mais il m'a sauvé! Il aurait pu me laisse me débrouiller après mais il est resté au près de moi jusqu'a ce que je me réveille! Il aurait pu être méchant, mais il m'a rapporté de quoi manger! Il aurait pu s'en aller après mais il est resté! Il aurait pu partir mais il a proposé de m'apprendre à chasser! Il aurait pu me mettre à la porte dès mon arrivé mais il ne l'a pas fait! Alors pourquoi maintenant voulait-il le faire?

Le silence continua et je me forçais à lever les yeux pour voir pourquoi il ne répondait pas. Mes yeux tombèrent sur les siens. Ils semblaient... tristes? Pourquoi ses deux magnifiques lacs verts émeraudes semblaient si tristes? Je ne voulais pas les voir comme ça! Ils étaient si beaux quand ils étaient gaies... Je suppliais ses deux yeux, je les suppliais de me laisser rester, je les suppliais de reprendre leur gaieté...

"Non ! Reste !"

Mes yeux s'écarquillèrent et ma bouche s'ouvrit légèrement. J'étais plus qu'étonné... Il avait dit NON! Une joie intense s'empara alors de moi. J'avais envie de sauter partout, de rire, de danser! Mais autre chose m'étonna encore plus que les mots en eux même... la façon dont ils avaient été prononcé... Auron, le bel Auron, si fier et plein d'honneur, sanglotait. Au lieu de montrer ma joie comme un louveteau, je restais sans bouger, le regardant. Il se rassit.

"Enfin, si tu le veux bien sûr"

Mais bien sur que je le veux! Il n'imaginait sans doute même pas à quel point j'en avais envie. La petite moue au coin de ses lèvres ne m'échappa pas mais je n'y fis pas non plus très attention. Auron ne me regardait pas, il fuyait mon regarde mais peu importe. Il n'avait pas dit "Oui"! Un large sourire se dessina cette fois sur mes lèvres, je ne pu pas le retenir, de toute façon je n'avais pas besoin de le faire.

"Alors, je reste!"

Ma voix fut claire et je sortis ses mots presque en la chantant. Je ne bougeais pas de là où j'étais, m'asseyant et regardant toujours Auron...

Je m'attendais à ce qu'elle reste, non pas que j'étais une bête sans sentiment et prétencieux, mais connaissant Nilania, elle serait rester même si elle n'en avait pas envie, pourquoi ? parce que je lui avait demandé, et que la jeune louve était persuadée que j'étais son magnifique sauveur au grand coeur sortit tout droit d'un conte ou le prince sauvait sa princesse. Alors que ce n'avait pas du tout été le cas. Je l'avais juste sauvée pour ne pas avoir sa mort sur la conscience et l'avais jugé utile pour être mon esclave. Voilà, tout simplement la vérité, et j'aurais beau la lui répété en face trois mille fois, ça ne changerais rien à sa façons de pensée au magnifique loup gentil qu'elle me croyait être. Je pus voir en un rapide coup d'oeil qu'elle souriait.


"-Alors, je reste!"

Et bien qui en soit soit ainsi. Elle allait rester, et ce n'était pas pour me déplaire. je garderais mon mensonge encore un peu. Jusqu'à ce que vérité soit dévoilée, et ce jour, la jeune louve ne voudra surement plus me voir. Mais nous ni étions pas encore là, et j'avais euur.. l'intention d'en profiter encore un peu, pour le moment. Je fis ne serais-se trois pas pour éliminer la distance qu'il y avait entre nous, et arriver à sa taille, je donnais un rapide coup de langue sur son front, non sachant pertinemment qu'elle était un peu grande pour ce genre d'approche, mais je voulais aussi rester proche de la louve autrement que.. par le mots. Mais ce n'ai pas ce qui m'empêcha de dire :

-t'es bien ma Nila' toi ! t'as pas changée !


Puis je la regardais de haut en bas. Hmm, oui pas changer dans sa manière de penser, mais physiquement, autant le dire tout de suite, elle devenait une très belle louve aux traits féminins et délicats, tout comme ses deux majestueuses ailes aux nuance ébène et écarlate. C'était aussi ça qui me faisait peur. Et si elle tombait sur un loup aux intentions... disons plus que suspect et étrange que les miennes - même si vous n'en avez pas l'impression, je ne suis pas le pire -. J'étais fière de voir ma petite protégée devenir une grande louve.

- enfin, je veux dire, t'as pas changer, mentalement !

J'étais curieux de voir la réaction de Nilania face à de tel compliments.

Les mots étaient sortis tout seuls de ma bouche mais je n'étais pas mécontente d'avoir prononcé le fond de ma pensée de cette façon. Je ne sais pas trop pourquoi mais j'avais l'impression de voir sur le visage d'Auron que ma réaction et mes paroles ne lui déplaisaient pas. Tant mieux. J'étais rassurée. J'avais vraiment eu peur qu'il ne veuille pas me voir.

Le beau loup s'approcha de moi en seulement trois pas. Il ne restait entre nous que quelques centimètres. J'étais plus petite que lui et le voir aussi proche devait surement me faire loucher. Mon cœur se mit à battre plus vite. Il était vraiment beau et faisait attention à moi. Je me sentais bête d'avoir cru qu'il voulait que je parte, qu'il ne voulait plus de moi. Auron... mon Auron... Cette proximité m'empêchait de penser normalement! Je me sentais toute bizarre et mon cœur faisait des bonds dans ma poitrine. Heu... c'était surement Auron qui jouait avec son pouvoir sur moi...Oui ça ne pouvait être que ça...

C'est alors qu'il me lécha le front. Je fus d'abord surprise mais me reprenant vite je ne le montrais pas. Son geste me troublait un peu et faisait s'accélérer mon cœur qui battait déjà plus vite qu'il ne l'avait jamais fait... Auron par pitié! Arrête avec ton pouvoir! Mon cœur va exploser!

"T'es bien ma Nila' toi ! T’as pas changée !"

Dans ces paroles, seuls deux des mots parvinrent à mon cerveau... "Sa Nila'"? J'étais "sa Nila'"? Oui pourquoi pas? C'est vrai qu'on peut dire ça comme ça. On se connaissait depuis longtemps et il était le loup qui me connaissait le mieux... en même temps on ne peut-pas dire que beaucoup de loup me connaissait ni que j'en connaissais beaucoup... Il était un ami cher auquel je tenais. Il pouvait bien dire que j'étais "sa Nila'" s'il le voulait... Alors pourquoi mon cœur bat encore plus rapidement. Il va vraiment exploser si ça continue!

J'essayais de ramener les battements de mon cœur à un rythme à peu près normal. Respirant difficilement mais le cachant du mieux que je pouvais. Auron ne semblait pas le remarquer. Il restait me regarder. De haut en bas.

"Enfin, je veux dire, t'as pas changé, mentalement !"

Je mis quelques instants à comprendre les sons qui parvenaient à mes oreilles, trop occuper avec mon cœur et ses battements. Le temps ensuite que je comprenne les paroles d'Auron, le silence c'était installé entre nous. Je voulu le briser mais il fallait vraiment que mon cœur ralentisse. Je me reculais un peu, m'éloignant d'Auron et évitais de le regarder, gardant mes yeux fixés vers une petite bête rampant doucement et silencieusement sur les parois de la tanière. Je réussis enfin à calmer mon cœur et à ramener ses battement à la normal.

"Hey, ça va? Ton cœur fait des trucs bizarres!"

La voix de Milène dans ma tête me fit légèrement sursauter. A vrai dire, je l'avais presque oublié. Mais ce qu'il disait était vrai mon cœur faisait des trucs bizarres...

"Oui je sais, j'ai remarqué... Ne t'inquiète pas, je vais bien. Heu... t'as reformé le lien?"

Question stupide, vu que nous ne pourrions pas parler sinon. Je lui demandais de le couper une nouvelle fois mais de s'approcher de la tanière d'Auron. Je n'eu pour seule réponse qu'un "pfff" puis le lien disparu de nouveau.
Je me rendis alors compte que ça faisait un moment que le silence durait et qu'il pesait lourd entre le beau loup et moi. Je devais dire quelque chose... Et puis, je ne sais absolument pas pourquoi mais je me mi rire. Et le son de mes rires brisa littéralement le silence pesant. Je ne savais pas pourquoi je riais, il n'y avait rien eu de drôle, mais j'en avais besoin. J'en avais envie... Ma gène s'était envolé et mon cœur avait recommencé à battre normalement, tout allait bien...

Je sautai sur Auron et commençai à le chatouiller comme je le pouvais même si je savais qu'il n'aurait aucun mal à me repousser vu qu'il était bien plus fort que moi...

Curieusement, elle ne répondit pas le "merciii" avec les joues roses comme le ferait une bonne centaine de louves. C'était aussi pour ça que Nilania avait son petit truc différent, ses réactions, elles étaient imprévisible, peut-être ne comprenait-elle pas mes paroles. C'était souvent le cas, chaque fois que j’insinuais faire quelque chose mal. Elle l'ignorait totalement, ou alors ne le comprenait pas. C'était peut-être tout simplement ça, l'incompréantion... ou cette manière de croire que j'étais ce héro de la justice qui ne ferait pas de mal à une mouche, venue des fins fonds de l'espace pour sauver la Terre. Mais qu'est-ce que je raconte moi ? Ou plutôt qu'est-ce qu'elle s'imagine elle ? J'étais tout ce qui avait en rapport la monstruosité, la manipulation, la lâcheté, et tirer profit des autres ! Alors pourquoi se voiler la face de cette façon ? Peut-être qu'elle s'en rendait compte, et que c'était elle qui voulait profiter de moi... arrg voilà que j'avais des doutes contre Nila' ! Mais non, elle ne pouvait pas être comme ça, comme moi voyons ! Tendis que je méditais sur le comment Nilania me voyait, la concernée reculais et fuyais mon regard, je n'y fis pas très attention, mais une fois mon intention reportée sur elle, je put voir que la louve crème fixait une bestiole sur la parois de la grotte. Arg ! quelle insulte ! regarder un insecte au lieu d'un loup aussi magnifique que moi !

Mais ce sentiment de dégoût disparut quand elle se mit à rire... ah, jolie rire dira-t-on, plus féminin qu'avant d'ailleurs. Mais au faite, pourquoi elle riait ? Bonne question, voilà qu'une louve venait chez moi après des mois de non-comunication, je lui saute dessus, elle se recule et me demande cette dette qui date depuis bientôt une génération, je la laisse tombée et elle se met à rire ! ohla, que le monde est joyeux, partons tous à gorge déployée et à rire de cinglé, dansons autour du feux, se bourrons bien lagueule et faisons des trucs pas très catholiques ! Ok, j'arrête - quoique ça ne m'aurait pas déplus-. Pendant qu'elle riait comme une personne sérieusement atteinte, je profitais pour m'approcher et écrabouillé au passage l'insecte rampant qui avait eu l'honneur d'avoir été vue par l'adolescente. Sans prévenir, celle-ci me sauta dessus avant de me chatouiller. J'avoue que cette approche ne me déplaisait guère. Je joignais même mes rires aux siens, mais une fois que ce jeu devint ennuyant, je poussais sans grands efforts la jeune louve pour venir me placer juste au dessus d'elle, un peu comme tout à l'heure, mais cette fois en ayant pas la même intention - enfin presque-. Elle ne se débattait pas, à vrai dire, elle pouvait toujours le faire, je la retiendrais sans problèmes, mais cella restait un jeux bien sûr. Je plongeais mon museau dans son cou pour sentir son odeur. Je pus au passage discerner les battements de son coeur, qui avaient l'air de battre à la course celui de quelqu'un qui était entrain de faire un infarctus avant qu'il ne s'arrête. Je ne pensais pas qu'une tel approche pourrait la stresser à ce point, enfin, si c'était du stress, en tout les cas, son pouls ne battait pas à une allure normale. Uh, j'aimais bien savoir être la cause d'un tel trouble. Bouh, quel égoïste diriez vous, mais c'était tellement amusant ! Je relevais la tête et regardais dehors, je restais ainsi 2-3 minutes avec toujours Nilania prisonnière de mes pattes, avant que je m'en rende compte et que je m'écarte, mon intention était toujours tirée vers l’extérieur. Après quelques instants, je m'adressais à la jeune louve :

- Vient, allons dehors !

Je jetais un coup d'oeil vers Nilania, je pensais bien ce qu'elle devait ce dire " pourquoi'. Et bien elle le verrait, c'était une surprise.... jouons à chat !

Je sautai sur Auron et commençai à le chatouiller comme je le pouvais même si je savais qu'il n'aurait aucun mal à me repousser vu qu'il était bien plus fort que moi...

Je continuais de la chatouiller tout en riant de plein cœur. Il joignit ses rires aux miens et nous restâmes à rire comme ça, lui sous moi, moi en train de le chatouiller, pendant quelques instants. Auron dû finir par trouver ce jeu ennuyant parce qu'il me poussa sans avoir l'air de faire le moindre effort. Je me retrouvais dos à terre, allongée. Auron vînt ensuite se placer juste au dessus de moi.

Cette position me gênait, c'était la même que tout à l'heure. D'ailleurs, maintenant que j'y pensais, c'était depuis ce même moment que mon cœur faisait des choses bizarres... C'était surement à cause du pouvoir d'Auron... oui c'était forcement ça, ça ne pouvait rien être d'autre. Je me remémorais la scène qui c'était déroule peu de temps plus tôt, dans ce même endroit, dans cette même position, et avec ce loup... J'étais sous lui et je ne bougeais pas. Mon cœur battait vite, mais je ne savais pas si c'était à cause de la peur ou du pouvoir d'Auron. La peur? Oui, je ne savais trop pourquoi mais j'avais peur. Peut-être était-ce simplement parce que mon corps réagissait tout seul et qu'il se méfiait du beau loup depuis la léchouille qu'il m'avait faite...

Je ne me débâtais pas malgré la peur, de toute façon ça n'aurait servit à rien. La peur... était-ce vraiment ça? Je ne savais plus, j'étais confuse. Je ne comprenais plus vraiment ce que faisaient mon corps et surtout mon cœur... J'étais peut-être malade? Est-ce que je devais le dire à Auron? Il pourrait peut-être m'aider, il saurait peut-être comment me soigner?

Le beau loup gris-chocolat fit tout d'un coup, une chose à laquelle je ne m’étais pas attendu. Il plongea son museau dans mon cou. Et mon cœur qui battait déjà vite, loupa un battement avant d'accélérer encore. Il fallait vraiment que je trouve une solution pour me soigner... j'allais vraiment finir par mourir à cette allure... Je sentais la respiration d'Auron dans mon coup, chaude et douce. Ce souffle lent me fit frissonner. De la tête aux pattes... Il était certain qu'Auron avait senti mon cœur battre, mais il ne disait rien. Je ne sais pas combien de temps nous restâmes comme ça mais j'avais l'impression que le temps s'était arrêté. Chose impossible.

Il fini par retirer son museau de mon cou et resta fixer l'extérieur de la tanière. Je ne bougeais toujours pas. Je n'étais même plus certaine de savoir bouger. Toutes mes pensées étaient focalisées sur mon cœur et ses battements étrangement trop rapides. Il s'était un peu écarté de moi mais restait toujours au-dessus de mon pauvre petit corps. J'en profitais pour reprendre ma respiration, le plus discrètement possible. J'étais presque essoufflée à cause de la rapidité des battements. Auron resta comme ça sans bouger pendant quelques instants avant de se rendre compte qu'il était encore au-dessus de moi et de se déplacer pour me permettre de me relever. Ce que je fis immédiatement. Il restait regarder vers l'extérieur et moi je restais regarder vers lui. Je ne comprenais vraiment pas ce qui m'arrivait...

"Vient, allons dehors !"

Finit-il par dire. Je ne m'attendais pas à ça et je senti mes yeux s'écarquiller légèrement sous la surprise. Pourquoi voulait-il aller dehors? Et pourquoi pas après tout? Je regardais à mon tour vers l'extérieur pour vérifier où se trouvait le soleil. Il était cacher, il était bien caché...

"Ok, je te suis"

Et sans attendre de réponse, je me dirigeais vers l'entré et sortais de la tanière. Je devrais peut-être attendre Milène mais je savais que même sans le lien qui unissait nos deux esprits, il serait capable de me retrouver sans aucuns problèmes.