Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Et si, pour la première fois, je ne pouvais avoir ce que je voulais [PV Moune]
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Dim 10 Juin 2012 - 1:25

    Le Prince des Ténèbres s'était réfugié dans un autre bâtiment qui dut être autrefois humain. Il ne savait pas pourquoi il s'était réfugié ici. Probablement parce qu'il n'avait pas pu se trainer plus loin. Une fois sûr que le printanier ne l'avait pas suivi et qu'il était seul il s'était roulé en boule à même le sol. Sûr que ce n'était pas très digne mais il ne pouvait pas faire autrement. Quelques larmes de douleur en étaient même venues à couler sur son pelage aux motifs colorés. Il avait mal, si mal. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas tant souffert. Tout ça pour elle. Tout ça alors qu'elle ne voyait que le Monstre. Tout ça parce qu'il avait voulu d'une progéniture qu'il avait tué avant même qu'elle n'ait le temps de naître. Il ne retint pas le gémissement de douleur qui montait du fond de son être. Il vomit. Ce n'était encore que du sang, une fois encore. Il n'avait pas pensé que son pouvoir aurait pu le détruire à ce point. Il avait toujours su qu'il y avait des limites qu'il ne devait pas dépasser avec son pouvoir mais il n'avait jamais été aussi loin. Cela aussi c'était de sa faute. Il aurait voulu pouvoir le lui crier mais il n'en était rien. Son sang continuait de le brûler de l'intérieur. Bouillant de fièvre le grand loup noir se sentait délirer. Parfois il avait l'impression qu'elle était auprès de lui. Parfois c'était l'image de Lorka, son frère qui lui venait. Ou encore celle de Lashima, sa mère. Cette dernière était morte il y avait de cela de nombreuses années. Il savait que ce n'était pas possible qu'elle se tienne au dessus de lui, aimante et attentionnée comme elle seule savait l'être.

    Les jours passèrent. Tout du moins, il le supposait. Il avait perdu toute notion du temps. Il ne savait pas combien de temps il avait passé ainsi prostré à terre. Il aurait voulu que quelqu'un lui vienne en aide mais, dans le même temps, cette idée le révulsait. Non, il était seul et c'était tant mieux. La brûlure qu'il ressentait commençait à se faire moins douloureuse. Il vomissait moins de sang mais en crachait toujours autant lorsqu'il toussait. Si ses entrailles commençaient à se réparer il n'en était pas de même pour ses poumons. Respirer lui faisait mal. Rester au sol lui faisait mal. Il n'était plus rien qu'une seule et unique plaie béante. Pour passer le temps il rêvait. Ou alors continuait-il à délirer il ne savait pas vraiment. Il avait tout perdu de sa superbe. Entre le sang coagulé qui l'entourait en souillant son poil par endroit et la sueur qui le maculait tout entier. Il n'était plus que l'ombre de lui même. Heureusement qu'elle n'était pas là pour le voir. Il toussa encore une fois puis geignit de douleur. Comment pouvait-il avoir aussi mal et être encore en vie ? Mourir sur cette falaise aurait été préférable. D'autant plus qu'il aurait ainsi réalisé tous les désirs de sa belle. De nouvelles larmes coulèrent. Depuis combien d'année ne s'était-il pas laissé aller à une telle faiblesse ? Beaucoup. Il aurait voulu que cela continue mais il avait si mal.

    Soudain, il entendit des bruit. Le souffle d'un loup et le bruit de ses pas. Il avait un peu moins mal mais il partait de si loin que cela n'était pas encore tout à fait passé sous la barre du soutenable. Il se redressa à demi. Il ne savait pas s'il aurait la force de se mettre debout. Il n'aurait pas la force de se battre. Il n'était absolument pas rétablit. Il allait moins mal. Simplement moins mal. Il n'allait pas encore bien. D'une voix à peu près ferme il parla. Espérant que cela parviendrait à faire fuir l'intrus. Dans le cas contraire il ne savait pas ce qu'il pourrait bien faire.

    - Qui que tu sois va-t-en !

    Il fallait que cela fonctionne. Il fallait que cela suffise. Il ne fallait pas que l'on puisse venir jusqu'ici. Il ne fallait pas qu'on le voit dans cet état. Il était lamentable. Il eut une nouvelle quinte de toux qui lui arracha une grimace même si, pour une fois, il n'y avait pas trop de sang. Il se retint de gémir de douleur. Il ne devait pas se laisser aller à une telle faiblesse alors que quelqu'un venait vers lui. Les pas se rapprochèrent encore de lui. Il cria de nouveau. Espérant encore une fois que cela stopperait l'autre qui s'était déjà bien trop avancé à son goût.

    - Mais casse toi ! Ne comprends-tu pas lorsque l'on te parle ?!
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Jeu 14 Juin 2012 - 13:59

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    Je m'étais réveillée en sursaut, sueurs froides, ventre qui gargouille, fièvre, mal de crâne. Bref, rien de très bon. Était-ce parce que la mise bas était pour bientôt ? Je grimaçais, tout sauf ça. Le pire, c'est qu'au final, je ne savais même pas s'il avait bien voulu m'en débarrasser ou pas ? Je n'avais aucun moyen de vérifier, à moins de demander à un guérisseurs, mais je n'avais pas la moindre envie que qui que ce soit sache que j'avais fait X chose avec un solitaire pour Y raisons. Bien sûr, j'aurais put aller lui demander directement. Mais je ne savais pas quel chemin il avait empreinté après notre " discussion " de la semaine dernière.

    Je me souvient seulement avoir fermé les yeux là bas, et les avoir ré ouverts ici.
    Cette fois si, je n'avais rien oublié, je me souvenais de chaque mots, chaque paroles, chaque gestes. Mais pour moi, le mieux à faire était d'oublier tout cela. Je voulais retrouver ma vie d'avant, alpha Printanière qui n'aime personne. A la réputation bien construite. Bref, j'aurais donné n'importe quoi pour que ces derniers mois s'effacent de ma vie.

    Un nouvel élan me prit, je devais sortir prendre l'air, et vite. Je me mis à courir, le plus loin possible, personne ne devais me voir, c'était certainement mieux. Je me voyais mal vomir, avec quelqu'un pour me tenir la chandelle, et m'assaillir de questions en tout genre. La nausée ne me quittait pas, je m’arrêtai là, mes pattes se mirent à trembler, mon estomac criait famine, pourtant, rien que de penser à la plus petite des miettes de nourriture me donnais mal d'avance. Pourquoi étais-je dans un tel état, je grognais, c'était Sa faute, La sienne, et celle de personne d'autre. Je le haïssais, mais quelque chose en lui continuait de m'attirer, de me pousser à en connaitre plus, à défier la mort elle même. Je me connaissais très bien, et je savais que je n'aurais jamais fait ça, pour aucune raison valable. La tremblote dans mes jambes cessa, et je me remis à courir, n'importe où, mais loin de tout. Je désirais tomber sur lui, peut être que le destin m'aiderait un petit peu, rien qu'un tout petit peu.

    Arrivé au territoire inoccupé, je me mis à faire les cents pas, où était il ? Que faisait il ? Peut être était il partit, mais alors, qu'allais-je devenir. Je n'avais jamais rien voulu de tout cela, et sa m'était tombé dessus...

    De nouveaux gargouillis résonnèrent, je devais manger quelque chose, n'importe quoi. Je me souvint d'une de mes rencontre avec Oxymore, au saule pleureur. La rivière qui le bordait était remplis de poissons en tout genre, aux couleurs si belles, à l'odeur si alléchante. Je me léchai les babines, en quête de mon prochain repas.

    Après quelques minutes de marche très fructueuse, j’atteins le cour d'eau, le courant était assez fort, et attraper un poissons la dedans risquait d'être plus compliqué que prévus. Je m'approchais de la rive, lorsque des gémissement provenant d'un refuge en pierre me stoppa net. Je me retournais, prête à bondir, pourtant, personne ne vint... Les gémissement stoppèrent eux aussi et un silence de plomb s'installa. Dans d'autres circonstances, je serais partit en moins de deux, mais il s'agissait peut être de mon Prince des ténèbres, agonisant sur le sol froid. Il fallait que j'en ai le cœur net, et vite.

    Je m'approchai doucement, par peur qu'il ou elle m'entende...


    - Qui que tu sois va-t-en !

    Je fis un bond en arrière, prise de surprise. Mince, j'étais repérée, le mieux à faire était de fuir, mais mes jambes semblaient ne pas êtres du même avis. Que faire, continuer à avancer, ou ne pas bouger du tout ? Un raclement de gorge se fit entendre, puis un autre, sa ne devais pas être très beau à voir... J'imaginais bien un loup, couché dans une flaque de sang, mouillé de sueur, la pupille dilaté, les yeux rouge de sang, toutes dents sorties... Beurk. Je devais voir ça, m'occuper de cette pauvre bête agonisante... Mais bordel, que m'arrivait il, je n'avais jamais pensé à des choses aussi idiotes, alors pourquoi, pourquoi ?!!

    - Mais casse toi ! Ne comprends-tu pas lorsque l'on te parle ?!

    Sa voix, plus je l'entendais, plus elle me disait quelque chose. J'étais presque certaine qu'il ne s'agissait pas de celle d'Oxymore, ou alors, il était très mal en point. Je m'approchais encore, l'odeur devenait infecte, sueur, sang. La nausée me revint, et la chaleur oppressante n'arrangeait en rien les choses. Soit je sortais, et vite, soit je jetais un coup d’œil, pour ensuite sortir... Si prêt du but, autant en profiter. Je fis quelques pas, encore un peu, je penchais la tête en avant, pour apercevoir un... un monstre noirâtre, avec, il me semblait, des éclaires de couleurs sur le pelage. La chose était énorme, et me regardait avec de grands yeux noirs, c'était effrayant, mais je ne pus partir.

    Je m'approchais encore, un tout petit peu, assez pour me caler contre la bête, et lui lécher le bout du nez, il puait, et le goût de la sueur me donnai envie de cracher mes boyaux, pourtant, je continuais. Il m'avait fait souffrir, et pourtant, il avait toujours était là pour moi. Je me devais de faire de même...
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Lun 25 Juin 2012 - 15:59

    Les pas continuèrent de sa rapprocher. Encore et encore le bruit de petites pattes se posant sur le parquet se faisait entendre. Non non non ! Il ne fallait pas qu'on le découvre ainsi. Jamais il ne permettrait qu'on le voit dans un tel état. Il n'était rien de plus qu'un rebut de la société, un déchet lupin. Il tenta d'émettre un grondement menaçant pour avertir l'intrus encore une fois mais aucun son ne daigna sortir de sa gorge. Tap tap tap. Les pas se rapprochaient encore puis s'arrêtèrent quelques secondes avant de reprendre. Là il la vit. Etait-ce encore la fièvre qui faisait son office ? Il garda ses yeux d'obsidienne braqués sur elle, ne croyant pas une seule seconde en sa présence. Mais pourtant elle s'avança jusqu'à lui et lécha doucement son museau. Oxymore ferma les yeux un instant. Laissant ce simple contact faire taire un peu la douleur qui sourdait du moindre pore de sa peau. Il aurait voulu lui demander bien des choses mais il savait qu'il ne parviendrait pas à faire de long discours sans maculer le corps de sa belle de son sang. Ce qui n'était pas en soit une très bonne idée. Aussi resta-t-il parfaitement immobile et silencieux durant une longue minutes. Il faisait tourner et retourner des questions dans son esprit. Que pouvait-il bien lui demander sans que ce doux moment ne finisse comme toujours en guerre ouverte ?
    Il ne savait pas si les petits étaient bel et bien morts. Le ventre de Moune n'était pas plus rond que lors de leur dernière rencontre ils n'avaient donc pas du se développer. Mais on ne pouvait être sûr de rien. Cependant, ce dont il était certain, c'était qu'aborder ce sujet n'était pas une excellente idée. Il se sentait à la fois étrangement vulnérable et plus en sécurité qu'auparavant avec elle à ses côtés. Sa fierté ne s'était pas encore réveillée endormie qu'elle l'était par la douleur.
    Peut-être pouvait-il lui demander si le loup qu'il avait attaqué avait bien fait ce qu'il lui avait demandé c'est à dire prendre bien soin d'elle sous peine de représailles. Non, ce sujet ci non plus ne semblait pas vraiment approprié.
    Cependant une question dominait toutes les autres : Pourquoi était-elle là ? Pourquoi restait-elle auprès de lui alors qu'elle disait qu'il la faisait tant souffrir ? Il ne la comprenait pas. Tout du moins, il la comprenait encore moins que d'ordinaire. Il ne fit rien pour raffermir sa voix et c'est d'un timbre cassé et vidé de toute force qu'il prit la parole, prenant tout de même la peine d'ouvrir les yeux :

    - Pourquoi est-ce que tu fais ça ?

    Il observait ses yeux dorés en se demandant pourquoi est-ce que lui même la laissait approcher alors qu'il était en aussi mauvais état. Son instinct de conservation semblait s'éteindre lorsqu'il s'agissait d'elle. Il pensait toujours qu'elle lui avait lancé un sort. Il commençait à comprendre que ce n'était pas là l'effet d'un don quelconque mais d'autre chose. Sauf qu'il n'avait toujours pas compris ce qu'était cet autre chose. Il finirait bien par trouver. Il patienterait.

    Spoiler:
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Dim 8 Juil 2012 - 12:51

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    Une bonne dizaine de minutes plus tard, peut être un peu plus même... J'avais complètement perdu la notion du temps, j'étais sûr d'être arrivé dans la matinée, il était possible qu'en sortant, il fasse entièrement nuit. Je voulais rentrer chez moi, pourtant, j'avais aussi envie de rester ici, j'étais si bien à ses côtés, c'était.... apaisant, et puis, le voir si faible, sa faisait presque de la peine, pas question que je le laisse ici.

    Non mais, que m'arrivait-il, pourquoi faut il que je me surprenne a avoir des pensées aussi idiotes. Rien n'allait plus, il fallait que je me soigne avant de devenir complètement folle et hystérique.

    Alors que je luttais contre moi même, ma langue continuait à faire des mouvement régulier, bas- haut, bas-haut. Se goût était si désagréable, mais je ne pouvais m'arrêter, je me sentais en quelques sorte.... reconnaissante à son égard, et je ne devais pas partir, il fallait que je lui demande, coûte que coûte. Je ne savais pas trop non plus comment j'allais réagir. S'il me disait qu'il les avaient tué, je serais soulagée, certes, et pourtant, je ne pourrais m'empêcher de m'en vouloir à moi même. Et s'il me disait qu'il ne les avaient pas tué, alors.... Je ne sais pas, je partirai sûrement, dépitée, et triste.

    Je grognais, j'étais une véritable girouette, jamais contente de ce qu'elle a, une petit gamine pourris gâtée. A toujours envier ce que les autres ont. Oxymore était quelqu'un de très important finalement. Il m'aidait, comme une sorte psychowolf, il stabilisait ma vie, la rendait meilleur, et pire. Il équilibrait le tout. Je crois,.... j'ai besoin de lui finalement. Il ne doit en aucun cas partir.

    Je m'apprêtais à le lui dire, toute souriante, heureuse pour une fois.

    - " Oxy... "

    - Pourquoi est-ce que tu fais ça ?

    Prise de court... Réfléchit Moune, trouve quelque chose, ne passe pas pour une idiote... pas encore une fois. Ses yeux, si beau, si profond. Ils me scrutaient, me rendant mal à l'aise. J'ouvrai la bouche, mais rien, comme toujours. Je m'en donnerais des baffes.

    - " Je.... Je ne sais pas, je me sens redevable.... Je...

    Ses yeux s'étaient écarquillaient, on aurait dit qu'il avait un fantôme ou je ne sais quoi. Par mesure de précaution, je tournais la tête, rien. C'était bien moi qu'il fixait. Je me remis à lui lécher le pelage, me rapprochant dangereusement de sa bouche, pour lui déposer un baiser. Comment allait-il l’interpréter ? Il était toujours si imprévisible, mais dans un état pareil, pas de quoi avoir peur... Si ?

    - " Oxymore, j'ai besoin de savoir, a tu.... tué nos petits... ?

    Cette phrase me fit frissonner. Nos petits. Sa semblait si irréaliste, impossible. Pourtant, sa l'était. Je le dévisageais à présent, attendant la moindre réaction de sa part. Presque effrayée...

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Oxymore
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Mer 18 Juil 2012 - 0:06

    Oxymore attendait une réponse qui ne venait pas. Pourquoi ouvrait-elle et fermait-elle ainsi la bouche ? Elle qui ne manquait jamais de répartie, elle qui l'avait défié, elle qui avait volé son cœur. L'amour était le plus dangereux des pièges, il le savait. Tout du moins, il en prenait lentement conscience. Il n'était pas encore sûr et certain que ce soit ça. Elle était entrée dans sa vie en même temps que le doute, cette émotion qui lui était auparavant inconnue. Mais sa belle finit par prendre la parole, presque incertaine. Le Prince des Ténèbres ne l'avait jamais vu sous ce jour, si sensible, si fragile. Il n'avait qu'une envie : celle de la protéger. De la protéger envers et contre tout, envers et contre tous.

    - " Je.... Je ne sais pas, je me sens redevable.... Je...

    Redevable ? Ne lui avait-elle pas dit qu'il n'était qu'un Monstre ? La cause de tous ses malheurs ? Il écarquilla les yeux, rare preuve de son étonnement. Elle avait pourtant souhaité qu'il meurt quelques jours plus tôt ! Il n'avait tout de même pas rêvé ce qu'elle lui avait dit. Non, il était certain de ne pas avoir rêvé. Si ça avait été le cas jamais il n'aurait tué ses propres enfants. Si ça avait été le cas il ne serait pas dans cette état. Si ça avait été le cas il n'aurait pas compris qu'il l'aimait tant ni quelles étaient ses propres limites. Mais qu'avait-il pu lui apporter ? Il se rendait compte qu'il avait été égoïste. Comme il l'avait toujours été ceci dit. Mais, malgré tout, il ne parvenait pas à avoir de regrets. Ses sentiments étaient sincères même s'il ne savait pas les exprimer ni même comment les ressentir.
    Perdu dans ses pensées il ne se rendait presque plus compte que Moune continuait de lécher consciencieusement son poil. Il s'en rendit de nouveau compte lorsqu'elle effleura ses lèvres des siennes. Un frisson le parcourut. C'était presque comme lorsqu'il tuait d'autres loups. Presque mais pas tout à fait. Dans ces cas là le Monstre tentait de refaire surface alors qu'en ce moment il restait lui, pleinement lui. Ce qui suivit fut nettement moins agréable.

    - Oxymore, j'ai besoin de savoir, a tu.... tué nos petits... ?

    Les yeux du Prince des Ténèbres se voilèrent et il détourna la tête. Il ne voulait pas en parler. Il se contenta de hocher très brièvement la tête. Il n'avait ni l'envie ni la force de parler. Il avait fait ça pour elle. Uniquement pour elle. Lui ne voulait pas. Il ne pouvait presque pas. Cela l'avait presque tué. Il n'avait pas envie de revenir là dessus. Il se sentait déjà assez minable comme ça. Il était si vulnérable ainsi étalé sur le sol, du sang séché tout autour de lui et sur ses poils. Il était ignoble. Ignoblement faible. Il tenta de se redresser mais fut arrêté dans son mouvement par une violente quinte de toux. Il avait mal. La présence de son aimée lui avait fait oublier quelques temps sa douleur mais elle revenait maintenant au galop. Plié en deux il s'en voulait de se montrer ainsi. Quelle image pitoyable de lui même il devait donner ... Lui qui fanfaronnait tant et disant ne pas craindre la mort. Maintenant elle était là. Maintenant il comprenait pourquoi la mort faisait peur. C'était la solitude, la perte de celle qu'on aimait qui rendait cela terrifiant. Il cessa de tousser même si sa respiration restait un peu sifflante. Il s'efforça de se déplier puis à regarder Moune dans les yeux.

    - Tu ne devrais pas rester là. Tu ne devrais pas me voir dans cet état...

    On sentait du regret dans ses paroles. Il disait ça alors qu'il pensait "Reste". Il ne voulait plus se retrouver seul dans cette grande maison. Elle seule pouvait le voir ainsi. Elle seule pouvait soulager sa douleur. Il ne voulait pas qu'elle parte mais ne voulait plus la retenir contre son grès. Il la laissait libre de s'en aller.

    - Tu ne me dois rien. Et puis, tu l'as dit toi même il y a peu : ma mort te soulagerai. Laisse moi donc ici et oublie moi. Fait comme si mon corps ne s'était jamais remis de mes excès et oublie que j'ai jamais existé. Je sortirai de ta vie.

    Il ferma les yeux une seconde. Il souffrait plus encore en prononçant ces paroles. Il ne voulait pas la perdre et savait qu'il allait se remettre de ses dégâts internes. Ce n'était pas des blessures naturelles ou infligées par un ennemi. Elle se résorberaient d'elles mêmes. C'était d'ailleurs ce qu'elles faisaient déjà. Mais s'il guérissait il serait obligé de respecter ce qu'il venait de dire. Il devrait s'en retourner chez lui. Il recommencerait à tuer. Il recommencerait sa querelle avec son frère. Lorka le pourchasserait, il lui échapperait et ainsi de suite. Ou peut-être se laisserait-il mettre à terre. La vie ne servirait plus à grand chose sans elle.
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Jeu 19 Juil 2012 - 13:49

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    Ses yeux se détournèrent des miens, il semblait si.... faible, que lui était il arrivé ? Je n'arrivais pas à comprendre, et cette chaleur étouffante me rendait malade, de plus en plus, il fallait que je sorte, immédiatement... Non, d'abord attendre sa réponse, je n'avais pas fais tout ce chemin pour rien. Il tenta en vain de se relever, puis pris d'une nouvelle quinte de toux, s'écrasa au sol dans un violent nuage de poussière. Elle s'incrusta dans ma truffe, déclenchant un éternuement. Sortir sortir sortir, ma vu se brouilla quelque peu, avant de redevenir normale.

    - Tu ne devrais pas rester là. Tu ne devrais pas me voir dans cet état...

    Et puis quoi encore, je ne devais pas l'abandonner, lui était resté... d'un côté, il avait été l'auteur de ma blessure, c'était donc entièrement normal. Pourtant, je ne pouvais le laisser dans cet état, et quoi qu'il puisse dire, rien n'arriverait pas à me faire changer d'avis, jamais !

    Il détourna de nouveau le regard, il semblais gêné de dire ce genre de chose, il se sentait faible et sa se voyait. Sa me faisait presque rire, le grand Oxymore, réduit au rang d'un petit animal sans défenses... Je stoppai mon nettoyage, malgré les montées de salive dans ma bouche, le goût amer de la sueur ne daigna pas s'en aller. Je crachai, encore et encore, mais rien, les nausées reprirent de plus belles. De l'air frais, maintenant. Je commençais tout juste à m'éloigner, quand la bête reprit la parole, toujours plus sérieux et grave dans ses dires.

    - Tu ne me dois rien. Et puis, tu l'as dit toi même il y a peu : ma mort te soulagerai. Laisse moi donc ici et oublie moi. Fait comme si mon corps ne s'était jamais remis de mes excès et oublie que j'ai jamais existé. Je sortirai de ta vie.

    Je n'en croyais pas mes oreilles, j'avais tant attendu qu'il me dise ça, et maintenant, sa me donnait presque envie de pleurer. Pourquoi joue t-il de la sorte avec moi, pourquoi me fait-il souffrir ainsi. Le fait-il exprès pour me tester, ou est-ce la vérité cette fois-ci... J'étais troublée, je ne savais plus comment réagir, il me perturbait à un point tel, que j'en avais presque l'impression de devenir folle. Je voulais pleurer, et rire au éclat, m'envoler, et mourir à la fois. A la place, je me mis à rire, bizarrement.

    - AHHahh ahh. Pourquoi ?! Sa t'amuse donc tant que sa de me faire souffrir ?! Pourquoi joue tu de la sorte avec mon cœur, avec moi. Ne comprend tu donc pas que lorsque l'on aime, on laisse parler son âme, son être ?! Je.... Je n'en peux plus de tes discours grotesques et sordides !

    Je ne me retournais pas, honteuse, quelques larmes inattendus et indésirables se mirent à couler sur mes joues.

    - Pourquoi faire comme si tu n'en avait rien à foutre ?! Pourquoi changer de la sorte, un jour tu m'engrosse, et le lendemain, tu part sans un mot ! Tu es qui hein ?! Tu te prend pour qui, dieu peut être ? Tu crois que tu as le droit d'agir de la sorte !

    Je reniflais un coup, sa.... sa faisait énormément de bien. Je me relevais pour de bon et sortit du refuge sans attendre sa réponse. Je me dirigeai vers le point d'eau, me rassis, et me mis à réfléchir. Tout se bousculaient dans ma tête, je n'arrivais plus, les larmes revinrent de plus belle, sa n'était pas des pleure de tristesse, plutôt engendrées par le stresse, la pression. Comment faire, je n'avais jamais été confrontée à cette situation, je ne savais comment réagir à tout cela. J'avais l'impression d'être au plus bas.

    Je me penchai et me mis à boire l'eau, sans avoir pour autant soif. Je bus à n'en plus pouvoir, quelle idiote je faisais. Je relevai la tête, des bruits de pas dans mon dos. C'est derniers temps, j'avais la folle impression que les gens aimaient arriver par derrière. A la longue, je n'y faisais même plus attention. Un soupir m'échappa, mais je ne me retournai pas pour autant.

    - Tu devrais rester couché, tu pourrais te faire encore plus mal...


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Ven 20 Juil 2012 - 20:16

    Sa belle louve s'était levée avant qu'il n'ait le temps de finir sa phrase aussi ne put-il lire nulle émotion sur son visage. Lui ferma les yeux de douleur. Tant à cause de son cœur que de sa carcasse meurtrie. De toutes les fibres de son corps il voulait la voir rester. Qu'elle ne s'éloigne pas. Qu'elle comprenne la détresse de ses mots. Qu'elle fasse demi tour et revienne tout contre lui, la chaleur de son corps luttant contre les ténèbres qui menaçaient de l'engloutir tout entier. Il avait besoin d'elle comme de l'air qu'il respirait.

    - AHHahh ahh. Pourquoi ?! Ça t'amuse donc tant que sa de me faire souffrir ?! Pourquoi joues tu de la sorte avec mon cœur, avec moi. Ne comprends tu donc pas que lorsque l'on aime, on laisse parler son âme, son être ?! Je.... Je n'en peux plus de tes discours grotesques et sordides !

    Le grand loup noir ferma les yeux sous ces reproches tandis que les pas de sa belle s'interrompaient sans qu'elle ne revienne pour autant vers lui. Il avait mal si mal. Cette douleur dans sa poitrine lui semblait étrange. Mais les paroles de sa belle trouvaient la voie de son cœur. Parce qu'il avait compris. Il avait enfin compris qu'il l'aimait. Il était prêt à souffrir mille morts pour elle. Il avait consumé son corps pour elle et faisait maintenant flamber son âme. Il l'aimait. Il l'aimait bien trop pour pouvoir la laisser encore souffrir de son égoïste souhait de la voir rester auprès de lui. Elle avait même appelé sa mort de ses voeux. Il était devenu pire qu'indésirable. Il était devenu son cauchemar. Une chose affreuse s'accrochant à ses pas et dont elle voulait se défaire. Pourquoi s'énervait-elle alors qu'il accédait à ses désirs ? Son rire n'avait pas été joyeux. Pas ce qu'il s'était attendu à entendre lorsqu'il lui avait annoncé sortir définitivement de sa vie. Mais la louve, imperméable à ses silencieux cris de détresse, continua. Impitoyablement.

    - Pourquoi faire comme si tu n'en avais rien à foutre ?! Pourquoi changer de la sorte, un jour tu m'engrosses, et le lendemain, tu pars sans un mot ! Tu es qui hein ?! Tu te prends pour qui, dieu peut être ? Tu crois que tu as le droit d'agir de la sorte !

    Une larme silencieuse vint s'écraser devant l'une des pattes noires. Il l'écrasa en un geste lent et emprunt de douleur alors qu'il l'aurait voulu puissant et rageur. Il n'avait même plus conscience de sa propre faiblesse ... Il aurait voulu que quelqu'un le trouve et vienne l'achever. Il ne méritait pas de vivre. Pas alors qu'elle souffrait par sa faute. Parce qu'il était bien évident que tout était de sa faute. Il ne comprenait pas la raison de ces éclats mais c'était tout de même lui le coupable.
    Il entendit ses pas s'éloigner. Il devait la laisser partir. Il lui avait promis. Il lui avait dit qu'elle était libre de s'en aller. Qu'il ne la retiendrait pas. De faire comme s'il était mort suite à ses blessures. Elle avait pris la porte. Elle avait fait ce qu'il lui avait demandé. Il aurait tant voulu qu'elle comprenne. Qu'elle voit au delà des apparences. Au delà de son corps perclus et de ses paroles la libérant de lui. Il aurait aimé qu'elle entende ses suppliques voilées, qu'elle ne parte pas. Le Prince des Ténèbres prit une décision aussi soudaine que sa promesse de ne plus importuner l'élue de son cœur. Il ne pouvait pas la laisser partir. Ce ne serait pas la première fois qu'il reviendrait sur une décision qu'il venait de prendre. Son impulsivité naturelle reprenait vite le dessus. Il tenta de se lever. Il réprima un haut de cœur. La faiblesse n'avait qu'assez durée ! Il avait eu l'apparence d'un pantin désarticulé trop longtemps. Il se redressa à demi. Son arrière train toujours sur le sol. Sa vision se brouilla temporairement sous l'effort que ce simple geste lui demandait. Il baissa la tête et ferma les yeux, endiguant la douleur qui l'envahissait par la seule force de sa volonté. Il n'était pas un être faible. Il allait le lui prouver. Il parvint à se mettre debout avec difficulté. Ses pattes tremblaient. Il n'avait pas pris le moindre repas depuis plusieurs jours. Une soif aussi intense qu'inattendue le saisi. Il avait maintenant deux bonnes raisons de se trainer jusqu'à l'extérieur de la grande bâtisse.
    Il mit un temps infini à traverser cette simple pièce et ce hall. Mettre une patte devant l'autre ne lui avait jamais semblé si difficile. Il s'arrêtait régulièrement, le souffle court et les membres en feu. Il était plus faible qu'un louveteau... Il aurait voulu hurler de rage mais ne se risqua pas à gaspiller la moindre parcelle d'énergie qui lui restait. La porte apparut enfin, rectangle lumineux au milieu des ombres de la grande construction.

    Il plissa les yeux lorsqu'il sortit et fit quelques pas de plus. Il était rendu encore plus malhabile par cette luminosité inattendue par ses yeux accoutumés à l'obscurité. Il plissa les yeux mais, même sans cela, il avait trouvé la silhouette de l'Alpha printanière qui s'abreuvait au ruisseau tout proche. Il fit encore quelques pas avant de s'appuyer lourdement sur l'un des piliers de l'avancé de toit. Il avait mal, si mal. Il ne parvenait pas à rester debout dans appuis plus longtemps. Il devait se reposer. Sa respiration était sifflante. Si Moune avait conscience de sa détresse ses paroles n'en montrait nulle trace.

    - Tu devrais rester couché, tu pourrais te faire encore plus mal...

    Le grand loup noir eut un petit sourire triste. Non, vraiment, il ne la comprenait pas. Un jour elle voulait sa mort, l'autre elle voulait le protéger, qu'il guérisse de ses blessures. Oxymore fit encore quelques pas dans sa direction. Ses pattes tremblèrent lorsqu'il se força à rester debout et à laper calmement quelques gorgée d'eau qu'il espérait réussir à conserver dans son estomac. Il ne but pas beaucoup et tenta de s'allonger sur le sol sans tomber trop lourdement. Ce n'était qu'à moitié réussi et tout son corps protestait contre l'effort qu'il venait de fournir. Il regarda alors sa belle, un sourire tristement sincère plaqué sur ses babines.

    - Tu n'as pas compris ce que je voulais te dire tout à l'heure. S'il te plais laisse moi parler sans t'emporter.

    Il avait plus de facilités à parler maintenant que son gosier n'était plus un endroit sec et désolé. Il ancra ses yeux d'obsidienne dans ceux joliment ambrés de la louve.

    - Tu as voulu ma mort l'autre soir, te souviens-tu ?

    Il se tut quelques instants. Tant pour reprendre ses esprits et formes ses futurs phrases dans son esprit que pour laisser Moune parler si tel était son désir. Il ne lui laissa cependant pas trop de temps de peur qu'elle ne le laisse terminer alors que ce qu'il voulait lui dire était important.

    - Tu m'as aussi demandé, il y a longtemps ce qu'était mon pouvoir. Je vais t'expliquer. Je peux faire imploser les choses par simple pensée. C'est à cause de ça que ta blessure à l'épaule était aussi inhabituelle. C'est aussi grâce à ça que j'ai pu déjouer bien de tes pièges pour m'emprisonner. Cette fois ci la pause ne fut que de courte durée et un éclair de tristesse passa dans ses yeux si sombres. C'est ainsi que j'ai fait exploser les deux petits cœurs qui battaient en toi ...

    Il lui aurait presque expliqué que c'était à cause de ce même pouvoir qu'il était dans un état aussi piteux mais il n'en avait pas le courage. Comment lui dire que son amour pour elle avait manqué le tuer ? Alors il ne dit rien. Il détacha son regard du sien pour le plonger dans l'eau. Le calme de l'onde ne l'aidait en rien à calmer les émotions qui se heurtaient en lui avec force.
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Moune
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Sam 21 Juil 2012 - 14:16

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    Un silence s'installe de nouveau, derrière moi, je l'entends respirer avec beaucoup de mal. Je sens une aura de chaleur envahir les lieux, et son odeur m'emplit les narines, nouvelles nausées. Je dois m'éloigner, trouver un prétexte. Ou attendre, peut être s'en ira t-il de lui même. Une masse sombre s'approche de de la rive, penche la tête, et boit goulument. Je n'en fais rien, tête haute, yeux à demis fermés, respiration saccadée. Pourquoi mon corps réagit il ainsi, je n'ai rien demandé, je ne veux pas ressembler à toutes ces petites louves hystériques en chaleur à l'approche d'un beau mâle. Pourtant, rien n'y fait, mon désir pour lui est fort, trop peut être. Il me fait souffrir, et me fait du bien, il est la maladie, et le remède. Je souris, quelle imbécile je suis, je m'en foutrais des gifles.

    - Tu n'as pas compris ce que je voulais te dire tout à l'heure. S'il te plais laisse moi parler sans t'emporter.

    Je me tourne vers lui, sincère cette fois-ci. Qu'il parle, je n'en dirais rien, à moins que ça me soit impossible. J'avais toujours la bouche beaucoup trop pendu, et dès que l'occasion de réprimander se présentait, je sautai sur l'occasion. Mais là, c'est différent, il semble triste. Ses petits yeux noirs en amande me fixent, s'en est pitoyable, et effrayant à la fois. Le connaissant, je peux presque dire qu'il joue la comédie. Il est si bon dans ce petit jeu du chat et de la souris.

    Toujours sur mes gardes, et cherchant à déceler la moindre failles dans son petit jeu, le loup reprends.

    - Tu as voulu ma mort l'autre soir, te souviens-tu ?

    Bien sûr, enfin, je le souhaitais à longueur de temps. Jour et nuit, matin et soir. Dans mes rêves et mes cauchemars. Mais rien n'y faisait, dieu n'existe peut être pas finalement. Ou il prends un malin plaisir à me narguer. Peut être est-ce lui qui m’envoie Oxymore, pour me faire souffrir, me punir de mes faits et dires... Je souris de plus belle, le stresse, la pression, la haine, l'amour, l'envie, le désir. Je n'en peux plus, tout ce que je veux, c'est me rouler en boule, posséder un bouclier repoussant les maux que le monde m'inflige.

    Je n'en fais pourtant rien, je reste là, impassible, me noyant dans les profonds trous noirs servant d'yeux au monstre. Jusqu'à présent, je n'y avait pas porté une grande attention. Je n'accorde jamais une grande importance à quoi que ce soit d'ailleurs... Sauf Hige peut être, sûrement même. Mon cœur se serre, parler de ça engendre toujours ce genre de réaction. Pourquoi l'amour est-il un tel fléau ? Il est le diable incarné, la mort, la souffrance, la peine. Je n'arrive décidément pas à comprendre comment les autres peuvent apprécier d'aimer et d'être aimé. On n'y gagne rien, bien au contraire, on perd tout. Mieux vos vivre seul, que de goûter à la vie à deux, et en pâtir un jour ou l'autre, tel est ma devise...

    Pour en revenir au sujet donc, oui, se fut était mon choix durant ces derniers mois, mais aujourd'hui, c'est différent, je ne songe plus à ta mort mon tendre... Les paroles ne sortent pas, je suis bien trop absorbé par ses yeux, sa bouche.

    - Tu m'as aussi demandé, il y a longtemps ce qu'était mon pouvoir. Je vais t'expliquer. Je peux faire imploser les choses par simple pensée. C'est à cause de ça que ta blessure à l'épaule était aussi inhabituelle. C'est aussi grâce à ça que j'ai pu déjouer bien de tes pièges pour m'emprisonner.

    Je m'ébroue, surprise et fascinée. Je ne m'attendais pas à un tel pouvoir. Ma bouche prononce des lettres, des mots, des paroles, mais le sons ne vient pas. Je suis choquée par cette annonce. Pourquoi me dire ça ? Je ne comprends pas et reste là, béa. Je pense à tout les évènements passés, les blessures qu'il m'a infligé. Les tas de questions que je me suis posées sur ces séquelles illogiques, je sais maintenant, j'ai l'impression de renaître, d'ouvrir les yeux après des mois, des années de ténèbres. Je relève la tête, mais je ne trouve pas quoi dire...

    Je me répète ses paroles en boucle, encore et encore, cherchant le moindre piège, le moindre mensonge. Rien. Le silence n'est que de courte durée, il reprend sur le même ton.

    -C'est ainsi que j'ai fait exploser les deux petits cœurs qui battaient en toi ...

    Je me pétrifie. Deux. Deux petits cœur battant, ou plutôt ayant battus en moi. Cette sensation revient à la charge, elle est amer et rapeuse, mais son arrière goût m’envahit aussitôt, sucré, et doux. Je suis heureuse, mais la tristesse me gagne de nouveau. Je ne verrais pas ces deux petits être naître, ma chaire et mon sang. Mes... mes bébés.

    Oxymore me change du tout au tout. En début d'année, je n'aurais jamais pensée et réfléchis de la sorte. Je suis passée de pierre, à guimauve. Je lui en veux pour cela. Je préfère la Moune d'avant, celle forte et impitoyable. Pourtant, la nouvelle est si différente. Pas encore parfaite, mais beaucoup plus ouverte aux choses qui l'entoure.

    Un raclage de gorge me tire de ma rêverie, je sursaute un peu. Je suis toujours avec lui, il n'a pas bougé d'un pouce, et me regarde, quelque peu inquiet.

    - Je suis désolé, mais tout ça, c'est trop pour moi. Je crois que j'ai besoin d'y réfléchir. Au revoir Oxymore, soigne toi bien, et essaye de ne pas te faire tuer par quelqu'un d'autre que moi...

    Je suis presque fière de ces dernière paroles, ce sont celles qu'il avait prononcé lors d'une de nos premières rencontres. Une de celles qui a changée le cours de ma vie... Je m'en vais d'un pas léger, et ne me retourne pas, de peur de changer d'avis à la vu du visage de mon Prince noir. Là haut, le ciel est gris, comme toujours ces dernier temps, l'Eté est arrivé il y a peu, et l'air empeste l'eau salée. Je déteste cette saison, il y fait toujours trop chaud...

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Oxymore
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Lun 23 Juil 2012 - 23:01

Le grand loup noir hasarda un regard vers sa belle. Cette dernière était comme figée, les yeux fixés sur celui qui avait tué cette vie qui naissait en elle. Oxymore était incertain. Qu'avait-il fait de mal ? N'était-ce pas ce qu'elle voulait ? C'était bien ce qu'elle lui avait demandé non ? Elle avait voulu qu'il tue ces enfants dont elle ne voulait pas. C'était bien ce qu'elle avait dit. Alors pourquoi semblait-elle ne plus vouloir cela ? Cette immobilité perturbait grandement le grand loup. Il avait peur de s'être trompé. De lui avoir fait du mal encore une fois. Il se détourne encore, il continue de regarder l'eau qui coule tranquillement, imperméable aux problèmes lupins.
Sa belle restant obstinément muette il se retourna vers elle, une lueur interrogative dansant dans ses prunelles d'obsidienne. Mais il avait compris que ces subtilités échappaient souvent à sa belle alors il se contenta de se racler discrètement la gorge pour la ramener vers lui.

- Je suis désolé, mais tout ça, c'est trop pour moi. Je crois que j'ai besoin d'y réfléchir. Au revoir Oxymore, soigne toi bien, et essaye de ne pas te faire tuer par quelqu'un d'autre que moi...

Le Prince des Ténèbres ne parvient pas à empêcher un sourire sincère de fleurir sur ses babines. Elle reprenait exactement les mêmes mots qu'il avait utilisé lors de leur première séparation. Lorsqu'elle avait commencé à mettre sa vie à sac. Lorsqu'elle avait commencé à prendre toute la place dans son coeur. Enfin, à ce stade là elle n'était pas encore devenue son obsession. Il soupira en repensant à tous les tours et détours de leur histoire. A ce qui les avait menés ici. Lui, à moitié mort et elle, si belle alors qu'elle le fuyait un fois encore. Il sourit, presque tendrement, avant de murmurer quelques mots pour lui même.

- Je ne mourrai que pour toi et tu le sais. Au revoir Moune ...

Dans ces au revoir on sentait un espoir. L'espoir qu'ils allaient pouvoir se revoir. Elle fuyait mais ne l'avait pas totalement rejeté. Le grand loup noir se coucha sur le flanc. Sa respiration était moins erratique. Il allait guérir, ne serait-ce que pour la revoir.

[RP terminé]
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